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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de lire le roman cosaque de Nicolas Gogol, il faut regarder attentivement le tableau d'Ilya Repine, et y voir cette vie triviale formidablement rendue par le pinceau du peintre, la camaraderie fervente, l'orgueil de ces hommes d'arme, extraordinaires cavaliers, qui répondent vertement au sultan qui les veut soumettre.
On comprend mieux, ensuite, la vie de cet homme des steppes, Tarass Boulba, et de ses deux fils qui reviennent de leurs études à Kiev, Ostap et Andreï. A la Sertch, le campement militaire cosaque, Tarass Boulba lance une campagne militaire contre les Polonais, qui tourne au désastre tant collectif que personnel pour Boulba, tandis que les Turcs, au sud, prennent la Sertch.
Roman historique autant que régionaliste voire ethnologiste, Tarass Boulba exalte la fierté de ce peuple tant capable de fêtes joyeuses que de cavalcades terribles, qui ne rechigne ni à la boisson ni à la guerre, portant aussi sûrement le sabre que la nourriture à la bouche qui n'en finit pas de parler. A travers ce récit zaporogue, c'est aussi une ode à l'âme russe qu'écrit Gogol, assaillie d'ennemis injustes, mais dont l'assaut justifie et exalte pleinement l'honneur et la vaillance.
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Gloire et désillusions d'un peuple de traditions et de cultures.
Romance et histoire se mêlent avec verve et panache aux sabots de ces valeureux zaporogues; pères d'une nation de fierté et d'honneur.

A faire découvrir aux plus jeunes dans la même veine d'un Michel Strogoff, aventurier et conquérant d'un autre temps.
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Tarass Boulba,

Quelle épopée, courte, mais épique.
Les luttes entre Tatares, Cosaques et Polonais sur fond de bacchanales, de tortures et d'antisémitisme.

Il faut bien quelques siècles pour lire ce roman avec un certain détachement. Heureusement, Gogol nous cache les pires tortures et massacres même si leur évocation reste douloureuse, notamment l'image horrible du nourrisson qui tête en vain au sein de sa mère morte.

Que d'effroi qui malheureusement traumatise encore et toujours les contrées ukrainiennes, les bords du Dniepr, le fameux grenier de l'Europe pour des populations historiquement affamées.

Tarass Boulba, c'est le récit d'un père guerrier, violent, sans coeur (ou presque) et qui se félicite de voir ses deux fils l'accompagner à la guerre et de constater leur force et leur bravoure jusqu'à ce que l'inéluctabilité les sépare.

à lire et à relire.



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Magie du style et de la littérature...
Sur la papier, l'histoire de ce cosaque pur sucre, a la virilité traditionnelle pour le moins triomphante (disons le mot, les thèses développées par le personnage sont carrément ultra nationalistes et fascistes)... m'a totalement fasciné alors que ces thèses là sont loin d'être les miennes (pour le moins)...
Gogol est pour moi un des plus grand stylistes de l'histoire et je pense qu'il pourrait raconter le botin en étant passionnant...
J'en finis même parfois par me demander jusqu'à quel point son hagiographie de la folie cosaque ne frise pas discrètement avec le second degrés... (Mais c'est surement une interprétation totalement personnelle ;))
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Outre l'aspect solidaire, le challenge Solidarité, a le mérite de me pousser vers des auteurs que je n'avais pas envisagé de lire dans un avenir proche.
C'est le cas de Gogol. Alors évidemment j'ai choisi un livre dont le titre me disait quelque chose, et le second critère fut le nombre de pages.... Je préfèrerais m'aventurer sur une lecture assez courte.
Et c'est comme ça que je me suis lancée dans l'histoire de Tarass Boulba, sur une édition électronique gratuite, avec pléthore de notes en bas de pages pour expliquer les différents thermes utilisés. Et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal au début, à me fondre dans ce monde si éloigné de ce que je connais. Et j'y ai un peu découvert ce qu'était la vie des cosaques. Ensuite, je me suis laissé porter par ce récit épique ? Chevaleresque ? Je ne sais pas comment le qualifier. Mais c'était rude à lire, violent, triste, amer.... Et j'ai dû prendre mon temps. D'autant plus que le style à répétitions sur certaines scènes me lassait un peu.
Voilà je l'ai fini, et je ne sais pas ce que je dois en retenir. Je ne peut pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas nom plus été transporté. La littérature des autres siècles est parfois un peu trop complexe pour moi.
Peut-être faudrait-il que je lise un autre texte de cet auteur
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Lorsqu'on voit la couverture de ce livre, on imagine des pirates et des beuveries sans fin. En fait, ce livre est plus que ce premier aperçu et je vous invite à découvrir ce formidable roman russe.
Il est question ici de cosaques qui sont des guerriers coriaces, fiers et impitoyables de l'Europe de l'Est. Leur vie se scinde en deux : soit au setch (une espèce de campement exclusivement masculin où se retrouve tous les cosaques), pour faire la fête tous les jours ; soit sur les champs de batailles contre leurs principaux ennemis qui sont les Polonais et les Tatars. Leur but est de défendre, corps et âme, la religion orthodoxe et les traditions contre les païens.
Nous suivons ici l'épopée de Tarass Boulba et de ces fils Ostap et Andry. Après une longue chevauchée dans la steppe, des festivités sans fin au setch, ils vont aller envahir les Polonais, piller les villes, massacrer les villageois et détruire les églises catholiques. Nous allons assister à des combats violents et épiques ; du sang qui coule ; des sièges sans fin ; des armées qui s'affrontent. Ce roman est presque l'ancêtre de la fantasy.
Les images défilent sous nos yeux et on a l'impression d'être sur place grâce à au style d'écriture fluide, agréable, très vif et rythmé.
Pourquoi pas le 5ème coeur ? Même pour un lecteur contemporain conscient du contexte historique de ce livre, la place donnée aux Juifs me met un peu mal à l'aise car les descriptions les concernant sont railleuses et ironiques. Je ne reproche rien à l'auteur qui, de toute façon, reproduit les préjugés de l'époque.
En tout cas, malgré ce petit bémol, c'est un livre court qui intéressera tous les amoureux de la littérature russe comme moi!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Rude et violent, Tarass Boulba est un roman à l'aune de son personnage éponyme: il y a là-dedans plus de massacres que de réflexion sur ce qui peut pousser les hommes à joyeusement s'entre-massacrer.
Les cosaques ont promis la paix, mais voici qu'ils prennent le premier prétexte venu pour aller ravager la Pologne, et cela ne portera pas chance au vieux Tarass et à ses deux fils, qui tous vont connaître un tragique destin. En même temps, lorsqu'on envahit ses voisins, qu'on met le feu à leurs villes et qu'on entré-ventre à qui mieux mieux, il serait un peu injuste de mourir dans son lit! C'est épique et violent et tout à fait ce à quoi je m'attendais.
Un bémol, tout de même: je sais bien que l'antisémitisme est d'époque et n'a rien d'étonnant quand on pense à la façon dont le peuple juif a été traité à travers les âges, mais quelle horreur que la description des personnages juifs là-dedans!
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On connait le titre de ce roman de Gogol, mais je pense qu'il n'est pas souvent lu. Il évoque les Cosaques, une peuplade belliqueuse installée dans le Sud de la Russie. de religion orthodoxe, ils sont très hostiles à la Pologne catholique, mais aussi aux Juifs et aux Turcs musulmans. L'action se passe au XVIIème siècle, Tarass Boulba est un de leurs vieux chefs; il entraîne ses fils dans une guerre féroce contre les Polonais. Mais les choses ne se passent pas conformément aux souhaits du père. Après d'abominables massacres, tout finira mal et Tarass Boulba sera fait prisonnier puis brûlé vif ( ! ).
Plus que par l'aventure elle-même, j'ai été surpris et même choqué par la description des moeurs des anciens Cosaques. Ils ne pensent qu'aux ripailles, aux beuveries et à la guerre. Fainéants, grossiers, brutaux, imprévisibles, ils m'apparaissent pires que des sauvages: plutôt comme des animaux (les bêtes n'ont pas non plus de sens moral). L'auteur ne semble pas porter un jugement sur tous ces personnages, ukrainiens comme lui. Cela m'a gêné, même si un écrivain peut et doit se sentir toujours libre dans sa création littéraire. Ceci dit, le texte de Gogol est magnifique.
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Un classique qui est peut être plus d'actualité qu'il n'y parait…
L'écriture est belle, les descriptions de la steppe et des campagnes, évocatrices et poétiques.
J'ai eu plus de mal avec les scènes de bataille qui n'épargnent pas les détails sanglants et cruels.
Il n'est pas toujours évident de se replacer dans l'époque et de relativiser les propos antisémites, nationalistes et racistes qui feraient se dresser les cheveux sur la tête de n'importe quel humaniste contemporain. Cependant, ce genre de récits permet sans doute de comprendre l'âme russe évoquée ici… enfin… ukrainienne puisque c'est de la petite Russie qu'est originaire Tarass Boulba
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Il y a longtemps que je voulais lire ce fameux Taras Boulba, dont le nom parait familier à beaucoup sans pour autant parvenir à définir exactement de quoi il s'agit. C'était mon cas et je n'a pas été déçu. Il s'agit d'un récit imaginaire de la lutte entre cosaques ukrainiens et polonais au 17è siècle. le vieux soldat Tars Boulba part à la guerre avec ses deux fils, perd l'ainé Ostap sous les coups de l'ennemi et tue André de ses propres mains, car il a trahi sa famille et sa foi pour une polonaise. le père mourra lui-aussi brûlé vif… Mais au-delà de cette histoire de famille sur laquelle se base le roman, c'est surtout la truculence de cette vie de guerriers, qui combattent pour le plaisir (!) et se vautrent dans d'énormes beuveries et le souffle épique des combats, dont la violence est narrée avec une force rare. C'est un vrai monument de la littérature russe, à lire absolument.
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