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The Top of Epicness !
Je me suis régalé. Hors quelques défauts, notamment des soucis de temps des verbes (passé et présent sont mélangés, je ne sais si c'est voulu par Gogol ou des erreurs de traduction, vu que j'ai lu l'édition Kindle gratuite), et une rapidité de récit parfois frustrante.

On dirait un résumé de mes histoires de dark fantasy préférées, en plus sauvage, guerrier, rebelle et sanguinaire. Et bien si c'est possible !
Tarass Boulba est déjà un "vieillard" dans l'histoire, mais quel vieillard, quel foutu caractère, Druss n'a rien à lui envier. Les Cosaques sont réputés pour leur talent guerrier et leur cruauté, bah ça y est, je sais pourquoi !

Un conseil : ne lisez pas cet idiot de quatrième de couverture qui dévoile tout si vous ne connaissez rien de cette histoire, comme moi. C'est bien plus palpitant et passionnant de la découvrir en lisant.

Un peuple et des coutumes fascinants, bon, faut pas être bégueule, pas être sensible (les têtes volent facilement et il y a du sang partout !), et pas râler parce que ce sont de vils machos qui en ont rien à fiche des femmes, pour la plupart. Et ceux qui en ont quelque chose à fiche, ben je vous laisse découvrir leur destin.

Tarass Boulba devient mon N°1 devant tous les autres classiques russes que j'ai lus jusque là ! Je suis fan ! A l'attaque et que les meilleurs meurent les derniers !
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Grâce à ma lecture des « nouvelles de Petersbourg », je savais Gogol à l'aise dans des registres variés, de l'humour absurde au drame poignant. Mais je n'imaginais pas qu'il serait tout aussi convaincant dans un registre épique. « Taras Boulba » en apporte la preuve éclatante en me mettant une grosse claque.

Gogol nous conte le destin d'un père et ses deux fils, tous trois cosaques zaporogues (cosaques Ukrainiens) au 17ème siècle alors que les cosaques sont opposés aux Polonais.
Je ne m'attendais pas à tant de sauvagerie. Gogol ne lésine pas sur le gore, l'hémoglobine coule à flots, ça massacre à tour de bras… Les scènes de combat sont impressionnantes et vibrantes. Les cosaques sont un peu les guerriers ultimes, sanguinaires et brutaux mais également très charismatiques. Tout est épique dans ce bouquin. Même une déclaration d'amour prend des airs martiaux. Lorsqu'André déclare sa flamme à la belle polonaise il ne s'appesantit guère sur ses beaux yeux et très vite lui déclare que pour elle il tuerait père et mère…
Les combats exaltants et sanglants ne sont pas le seul attrait du roman. Gogol fait encore une fois la preuve de son talent exceptionnel en immergeant le lecteur dans un monde dont il ne connait rien. Les descriptions sont très vivantes. On découvre avec fascination le monde des cosaques, tout particulièrement la vie au camp et son fonctionnement ainsi que les liens si forts et si singuliers qui unissent les zaporogues les uns aux autres.

J'ai adoré mon périple avec ces guerriers à la fois admirables pour leur courage et leur charisme et à la fois effrayants pour leur violence. Superbement écrit, parfaitement mené, « Taras Boulba » est d'une brutale beauté.
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Pour poursuivre ma découverte de la littérature Russe, je me suis plongée dans la lecture de Tarass Boulba de Nikolaï Gogol. C'est un texte violent et sans états d'âmes, les cosaques sont avant tout des guerriers, l'esprit de corps règne.
J'y ai découvert toute une organisation et une façon de penser qu'il m'a été difficile d'admettre mais autre temps, autres moeurs. J'ai été sidérée par cet homme qui fier de ses fils part avec eux rejoindre les troupes cosaques. Voir la malice qu'il met à créer une opportunité pour ses fis de combattre, tout les moyens sont bons pour arriver à ses fins. L'un d'eux commettra une faute et mourra de bien triste façon. Quand à l'autre, son triste destin ne provoquera qu'un surplus de haine des polonais, une envie d'en découdre et un désir de vengeance qui mènera Tarass à sa propre perte, jamais il ne se sentira coupable de tout ce gâchis.
J'ai bien aimé la plume de Gogol et ses descriptions, par contre je ne me suis pas attachée à ses personnages, j'ai tendance à penser que par son style l'auteur voulait surtout nous montrer des guerriers purs et durs qui font ce qu'ils ont à faire : se battre sans se poser de questions.

Challenge SOLIDAIRE 2020
Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge XIXème siècle - édition 2020
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Très loin du cynique et satirique "Revizor", "Tarass Boulba" est un roman historique qui se lit à la fois comme un roman d'aventures particulièrement violent, et comme une chronique témoignant des us des Cosaques zaporogues, ces redoutables cavaliers ukrainiens qui, du XVIème au XVIIIème siècle, constituèrent un peuple dans le peuple.

Gogol décrit à merveille la rudesse et l'extrême violence de leur existence, que ce soit dans leur quotidien ou pendant les conflits, très nombreux puisque la guerre constituait l'enjeu principal de la vie cosaque. A travers le récit mettant en scène le chef cosaque Tarass Boulba et ses deux fils Ostap et Andreï, l'auteur nous immerge complètement dans un univers âpre et exalté.

Et dans le même temps, Gogol cherche à faire le lien entre l'esprit cosaque et l'esprit slave, ramenant toujours son propos à la Russie de qui les Cosaques furent les enfants maudits, indispensables pour remporter les victoires militaires, mais terrifiants par leur autonomie frondeuse.


Challenge MULTI-DEFIS 2019
Challenge XIXème siècle 2019
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Mon premier contact avec la littérature russe. J'avais acheté ce livre dans une brocante dans une vieille édition du XIXe siècle sans même savoir à l'époque qui était Gogol (bon j'exagère un peu, je le connaissais vaguement pour le Nez, lu en classe et auquel je n'avais rien compris à l'époque!).

Un excellent livre qui ressemble tout à fait au tableau de Répine présent sur l'édition folio. Ce sont les cosaques flamboyants au verbe haut et au poing facile. Un roman bref mais remarquablement écrit, où l'on sent la sensibilité pas dénuée d'esprit critique avec laquelle Gogol ausculte ses ancêtres. Ouvrage profondément russe (ou même slave d'ailleurs) par le sens du drame, par la force des sentiments et des émotions, c'est la Grande histoire racontée à travers la petite avec un brio qui rappelle combien Gogol est un auteur majeur de la littérature. Toute l'Ukraine (alors russe) est là, et Gogol parle autant de l'époque de Boulba, celle des cosaques mi-barbares mi-civilisés, que de la sienne (à lire en filigrane).

Mélange de batailles, de romantisme, de scènes cocasses et drôles et d'horreurs véritables, Taras Boulba est une pièce maîtresse de la littérature russe, un condensé brillant de ce qu'elle sait faire de mieux.

Je tiens à ajouter que le livre a été talentueusement adapté au cinéma en 2009 par le réalisateur Vladimir Bortko, avec dans le rôle principal un Bohdan Stupka tout simplement exceptionnel.
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Dans les plaines…
De l'Ukraine…
Un cosaque…
Fier cosaque…
S'en allait un jour…
À St Petersbourg…
Voir sa petrouchka…
Faire l'amour...

(Je laisse les initiés amateurs de paillardes au plaisir du refrain...)

Afin de transformer ses deux fils en guerriers aguerris, le cosaque Tarass Boulba les entraine dans une campagne de représailles confessionnelles à travers la Pologne voisine. La vraie foi des fiers cosaques du Dniepr est orthodoxe, et (...comme on est toujours le païen de quelqu'un...) le Juif, ou Catholique, ou Musulman, est à abattre.
Batailles, sièges, pillages, incendies, massacres: "En un mois, les blancs-becs étaient devenus des hommes faits."

C'est sans compter avec le coeur tendre de l'un des fils pour une belle polonaise! le début d'une descente aux enfers qui verra le vieux cosaque perdre ses fils, ses combats et sa propre vie, mais proclamant haut et fort, jusqu'aux derniers instants, son honneur et sa foi russe orthodoxe.

Récit historique publié en deux versions en 1835 et 1843, Tarass Boulba est surtout un roman d'aventures épiques, au charismatique héros exotique et aux décors poétiques de plaines slaves. Un roman tragique de la lutte des cosaques et des polonais au XVIIe siècle, aux valeurs de courage et d'honneur. Nicolas Gogol s'enthousiasme de sa propre identité ukrainienne à travers ce personnage excessif et ripailleur, belliqueux et exalté dans sa foi. En arrière-plan de la fiction nous vient la connaissance des cosaques zaporogues, une organisation sociale et militaire très fraternelle et démocratique, regroupant des individus de tous poils au mode de vie communautaire. Tous n'étant pas gentilshommes, mais tous aimant la guerre, les beuveries et la gloire.

Tarass Boulba est arrivé jusqu'à nous dans ses valeurs de héros romanesque, adapté en musique, en film et en bande dessinée, magnifié ou parodié. le découvrir sous la plume très classique de son auteur lui redonne une dimension historique et littéraire.
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Le style coloré de Gogol, son souffle épique et visionnaire font de ce roman un véritable chef d'oeuvre!
J'ai apprécié ce livre pour son écriture vive et directe, le rythme soutenu et plein de rebondissements, la description de la société de cette époque.
C'est aussi un hymne à la nature, une évocation magistrale de la steppe ukrainienne qui servira de modèle par la suite à Tchékhov.
Point de fioriture dans ces récits de rassemblements et de batailles, les images défilent sous les yeux du lecteur comme s'il y était, avec cette simplicité d'écriture et ce style que je qualifie de « brut de décoffrage », qui sied parfaitement à l'esprit de ces Cosaques. Tarass Boulba est un homme d'honneur, un honneur qu'il porte haut et fort, menant les hommes et plongeant dans la bataille comme les autres. Il sera fier de ses fils, surtout d'Ostap qui prendra rapidement de l'importance au sein de la troupe, sera surpris des faits de guerre de son cadet, Andry, qu'il sent pourtant plus fragile et influençable.
Une nouvelle à découvrir pour connaître la vie de ces Zaporogues, Maîtres de l'Ukraine, et leur lutte acharnée, au nom de la religion orthodoxe qu'ils voulaient voir régner partout dans le monde.
Merci, Nicola Gogol , pour ce bon moment de lecture!
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Tarass Boulba, Cosaque d'Ukraine, entretient la lutte contre la domination polonaise en ce XVIIème siècle et pour endurcir ses deux fils Ostap et André, les enrôlent dans une bataille contre l'occupant catholique qui dévoie la religion orthodoxe de ces fiers et présomptueux Cosaques. L'armée ainsi constituée se lance dans l'aventure sans vraiment de stratégie sauf celle de revendiquer sa foi et son indépendance, malgré la catastrophe annoncée.

A la fois récit historique et d'aventure, Gogol revisite la tradition et l'histoire cosaques avec cette histoire familiale où la figure du père, autoritaire, nationaliste et quelque peu romantique, cherche à rétablir grandeur et gloire du peuple cosaque. Au delà des combats cruels et particulièrement sanglants, Gogol évoque cette épopée qui a permis à l'Ukraine de s'émanciper du joug de l'occupant mais il traduit également un certain nationalisme et des traditions jouant sur la nostalgie, mais sans négliger toutes les cruautés de l'époque, tortures, batailles au sabre, décapitations, viols et mises à sac des villages récalcitrants.
Tarass Boulba est un roman violent, exalté, mené tambour battant par un Cosaque aveuglé par ses projets de revanche et qui précipite les siens dans une épopée cruelle et funeste.
Un roman instructif sur l'époque et la mentalité ukrainienne mais qui n'est pas exempt de certaines longueurs.
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Le vent souffle sur la steppe. Un murmure s'élève, se transforme en grondement. Et voici qu'à l'horizon apparaissent les cosaques...

Tarass Boulba est une oeuvre indissociable de la renaissance ukrainienne. Nicolaï Gogol y reprend les codes du romantisme, notamment pour ses descriptions de la steppe, d'une stupéfiante beauté. le vieux Tarass retrouve ses fils revenus du lycée, ils voyagent ensemble jusqu'à la Sitch, coeur et capitale du territoire des cosaques Zaporogues. Il y retrouve ses anciens camarades ; on découvre la vie libre et aventureuse des cosaques, rendue en thermes lyriques.

En revanche... C'est une oeuvre de l'époque. D'un antisémitisme viscéral et radical : les juifs sont une race impure, uniquement préoccupée par l'argent ; leur simple présence est une souillure, et avant de partir dans leur guerre libératrice les cosaques commencent par les massacrer pour la nettoyer.

La Pologne a annexé des terres d'Ukraine, aurait instauré des mesures vexatoires. Les cosaques partent en guerre. La haine entre catholiques et orthodoxes est glorifiée ; Gogol prêche le fer contre le fer, le feu contre le feu. Dans leur ‘'juste'' colère, les villages catholiques sont brûlés avec leurs habitants ; les enfants jetés au feu à la pointe de la lance.

Le principal thème romantique est donc inversé : ce n'est plus l'amour entre individus qui est exalté, mais l'amour de la patrie. Au contraire même, c'est pour l'amour d'une femme qu'Andreï, son plus jeune fils, renie sa patrie et sa foi. le pire des crimes pour son père, qui le fait prisonnier et l'abat de sa propre main. Mais la bataille est perdue. Son fils aîné, Ostep est fait prisonnier...

Ce n'est pas le Gogol plein d'humour des Nouvelles de Pétersbourg. C'est un barde dont les chants, dans leur lyrisme, appellent à la guerre et à la haine.

Gogol n'est pas le seul représentant du romantisme nationaliste. On pourrait citer Hugo Foscolo en Italie ; Delacroix en France. Mais peu d'oeuvres poussèrent aussi loin la beauté et le désir de liberté, tout en faisant une glorification aussi crue de la guerre. On ne peut s'empêcher de comparer son récit à la violence de la répression de l'insurrection polonaise de 1861-1864.

À noter que sa haine ne vise que les Polonais ; l'indépendance de l'Ukraine vis-à-vis de la Russie n'était pas du tout dans l'esprit de Gogol. Elle ne vint que plus tard... Et probablement dans le sillon qu'il avait creusé.

Un livre que je recommande donc à plus d'un titre. D'une, parce qu'il est absolument magnifique. de deux, parce qu'il offre une découverte saisissante du monde des cosaques, véritable far west avant l'heure. de trois, parce qu'il illustre la naissance du nationalisme ukrainien, et la violence de ce phénomène en Europe au XIXème siècle.
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Un neuvième chapitre hautement épique qui a lui seul vaut la lecture de ce court roman d'aventures. On y ajoute des descriptions superbes de la steppe, nature sauvage parcourues par nos indomptables Cosaques. Dans ces chapitres-là, cette histoire est grandiose.
Par contre, la xénophobie des Cosaques à l'encontre des autres peuples et religions est tellement insistante que cela m'a gêné à plusieurs reprises...


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Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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