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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bienvenue pour une nouvelle chronique !
Ayant beaucoup d'admiration pour Yann Moix , le fâit qu'il apprécie grandement Gombrowicz est demeuré en mémoire .
Consultant les ouvrages proposés dans le cadre de Masse Critique , la présence de cet opus de l'auteur polonais suscita immédiatement l'intérêt .
Tout d'abord un mot pour remercier les éditions Stock pour le design étudie , raffiné de leurs publications .
Un tel travail ne peut qu'encourager le lecteur .
Cet ouvrage fut ouvert à minuit et achevé à 5 h.
Pourquoi un tel interet direz vous chers lecteurs ?
Par de multiples aspects cet ouvrage est le roman total .
Le début suscita un peu d'appréhension , une crainte vague de voir ressurgir les clichés de la litterature fantastique dont les adulescents sont férus .
Cette crainte fut vite chassée .
Gombrowicz propose ici un texte d'une profondeur , d'une richesse thématique , d'une intelligence telles que nous pauvres lecteurs sommes étourdis devant tant de brio...
Sa galerie de personnages est parfaitement croquée , chacun d'entre eux s'avérant vivants , possédant une psychologie travaillée , une profondeur qui en fait les atouts de cette fresque tragique .
Le lecteur est pris au piège en premier lieu par l'ambiance , point ici de monstres , de demons ou de psychopathes , mais des etres humains torturés par la vie , perdus dans les dedales de leur inconscient ....
Cet opus presente de multiples thématiques qui s'enrichissent chacunes , telles les pièces d'un puzzle tenues par un fil invisible .
Gombrowicz fâit preuve d'une acuité , d'une lucidité un peu effrayante sur Ie plan de l'étude psychologique , Il fâit decouvrir au lecteur un " tableau " où les etres de papier tentent de trouver leur chemins dans les méandres de l'esprit...
C'est étourdissant de maîtrise , d'intelligence , Gombrowicz fâit preuve d'une science romanesque rare chers lecteurs ...
Point ici de suspense , cela n'est que poudre aux yeux , alors que Gombrowicz de par l'ambiance qu'il insuffle à son texte , de par la profondeur de ces mots , de par l'intelligence générale de son propos éleve ce roman au niveau d'une étude psychologique de premier ordre ....
C'est fort , c'est prenant , c'est stupéfiant de maîtrise , d'intelligence ....
Cet opus est un chef d'oeuvre chers lecteurs , Il fâut le decouvrir de toute urgence , on peut dire sans risque de se tromper que vous serez passionnés ....
Un immense merci aux éditions Stock et à Babelio.
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Sans doute l'un des meilleurs romans de Gombrowicz, qui aurait peut être mérité une fin alternative tant certaines insinuations soulevées sont restée dans les limbes du mystère.
La guerre a fait son oeuvre, la fuite irrémédiable de l'auteur et l'abandon de son compagnon Bruno Schulz pour fuir en Argentine.
La fin du feuilleton fut miraculeusement retrouvée dans les années soixante sur de vieux journaux datant de la défaite de la Pologne contre l'Allemagne nazie.
C'est toute une société rurale, encore baignée d'une aristocratie très XIXème et jetée dans la modernité trop vite qui est dépeinte dans cette ouvrage, vieille noblesse ruinée et décadente condamnée à transformer ses châteaux en villégiatures et à vendre ses biens précieux à l'encan, des vestiges de valeurs face à un avenir en marche, cruel et sans pitié pour ces âmes tendres restées au temps des châteaux forts, mystères et belles princesses...
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Ce roman feuilleton polonais qui paraissait dans deux journaux polonais à été arrêté à l'aube de la guerre, de telle sorte que les trois derniers chapitres ne sont jamais parus jusqu'en 1986.
Nous nous trouvons confrontés dans ce roman gothique à un mystérieux château polonais, dit maudit, et où dans ses alentours, des choses étranges se passent. Walczak et Maya, les deux protagonistes principaux du roman sont d'une ressemblance troublante, que ce soit par leur physique ou par leur manière d'être. Ensemble, et l'un contre l'autre, ils vont essayer de trouver et de démêler cette étrange ressemblance, qui semble liée à l'aura du château. Entre faits surnaturels et réflexions sur plusieurs sentiments humains, Gombrowicz nous tisse ici un roman ou chaque personnage est lié l'un à l'autre dans une histoire tragique.
Très beau roman gothique, tous les éléments s'y retrouvent sans tomber dans le ridicule. Ici pas de fantômes ou de créatures inventées par l'Homme, mais seulement la réalité de la vie.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je me refuse à vous raconter la moindre parcelle de l'histoire.
Mais ce livre m'a, sans mauvais jeu de mots, envoûtée.
Je n'ai pas pu dormir ni avant, ni après l'avoir terminé. C'est chose extrêmement rare me concernant. Je côtoie habituellement assez facilement les situations dramatiques, voire horribles (j'ai même un certain penchant pour ce type de littérature), mais là, ce fut le pompon.
Pourtant il n'y a pas de monstres ni de zombies, ni de fantômes (quoique), ni de tueurs en série, mais l'histoire a une force psychologique qui m'a captivée et laissée vraiment effrayée assez longtemps après avoir refermé le livre.
Alors faut-il le lire ? Oui. Un grand oui. Si vous aimez Edgar Allan Poe, Wilkie Collins et les histoires qui font peur. Vraiment peur.

Je ne sais pourquoi cet opus et cet auteur sont aussi peu connus, reconnus, mais me voici ravie de faire cette petite page de pub grâce à Babelio.

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Marian Wilczak est clairement le personnage principal autour duquel se greffent tous les éléments du récit. Qui est-il? Un jeune homme, qui a fui un père violent et qu'il détestait. et qui dès ses dix ans a commencer à s'épanouir sur un court de tennis aussi bien en tant que ramasseur de balle que joueur dans un second temps. Un entraîneur, conscient de ses dispositions, le prit sous son aile pour le former. Mais lassé de sa condition, il profita d'une offre pour devenir le moniteur de la jeune Maya Okholowska, dix-huit ans,  connue pour ses talents dans ce sport. Marian est un être influençable, incapable de se projeter, qui ne sait pas vraiment que faire de sa vie et qui, justement, se laisse porter par les aléas de cette existence sans qu'il n'ait de véritable emprise sur elle. Maya, quant à elle, est une jeune fille dont la beauté envoûte tous les hommes qu'elle rencontre et qui n'aspire qu'à profiter de sa jeunesse pour être heureuse. En revanche, elle ne sait pas encore quelle est la voie qui pourra la mener à ce bonheur. Plus la narration avance, plus elle se rend compte que ce ne sera en tout cas pas avec son fiancé, Henri Kholawitski, qui pourtant pourrait lui assurer une vie facile. En tout cas, ces deux jeunes gens sont emplis d'une énergie vitale, d'autant plus décuplée lorsqu'ils sont ensemble, qu'ils n'arrivent pas à canaliser et qui pourrait les perdre.
A l'occasion de leur premier match, qui se révélera tourner en un véritable affrontement, le lecteur, spectateur au même plan que les hôtes de la pension qui y assistent, se rend vite compte qu'un sentiment particulier et intense est en train de naître entre eux deux. L'un comme l'autre se sentent complètement chamboulés par la présence de l'autre, une animosité, une colère, du mépris s'installent donnant une autre dimension à ce match, véritable lutte entre deux personnalités. L'un au contact de l'autre, l'atmosphère devient électrique, sans explication, ce simple entraînement tourne à la confrontation violente et silencieuse. En outre, et ce dont ils ne se rendent pas comptent, c'est leur ressemblance physique qui a surpris tous les pensionnaires jusqu'à la mère de Maya et son fiancé Henri Kholawitski. L'ascendant qu'exerce Maya sur le jeune homme est forte, elle le traite souvent mal, elle apparaît froide, hautaine, haineuse quelquefois, et pourtant lui n'a de cesse de se raccrocher à elle. La seule chose qui les sépare, c'est leur condition sociale car même si Mme Okholowska s'en ait trouvé réduite à transformer son manoir en pension, les origines nobles de la famille sont incontestables. Origines qui influent fortement sur les manières de Maya, empreintes de ces dernières traces d'aristocratie. En fin de compte, ce récit c'est aussi le cheminement des sentiments de ces deux personnalités, ainsi que leur maturation psychologique, jusqu'à l'acceptation progressive de ces sentiments.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Il faut tout d'abord préciser que "Les Envoûtés " est paru en feuilleton simultanément dans deux quotidiens polonais durant l'été 1939. La parution fut interrompue par la guerre et le départ de Gombrowitz pour l'Argentine. Les trois derniers chapitres, qu'on avait crus définitivement perdus, ont été retrouvés en 1986.

Tout commence dans le train qui mène de Lublin à la gare la plus proche du manoir de Polyka, la pension de famille de Mme Okholowska. C'est là que se rencontrent les principaux protagonistes du récit. Il y a Marian Waltchak, un jeune professeur de tennis engagé pour entraîner Maya Okholowska, le professeur Skolinski, historien d'art, et le conseiller au Trésor Chymtchyk. Dans un autre compartiment voyagent aussi le prince Holchanski et Henri son secrétaire, accompagnés de Maya. le prince réside dans son château de Myslotch, non loin de Polyka. C'est un vieillard qui n'en finit pas de sombrer dans la folie. Il vit seul avec son secrétaire qui n'est autre que le fiancé de Maya et un domestique, à l'abri des hautes murailles de son immense château. Il refuse que quiconque y pénètre. le château tombe en ruine mais il recèle nombre de meubles et de tableaux de prix, ainsi qu'une pièce hantée où une serviette pendue à une patère s'agite perpétuellement. Tous ceux qui ont passé la nuit dans cette pièce sont devenus fous. On comprend vite qu'un drame s'est déroulé là dans le passé et que c'est cela qui dévaste le prince. de leur côté, Maya et Waltchak vont s'apercevoir qu'ils présentent une certaine ressemblance entre eux - ce qui du reste ne va pas échapper à leur entourage - et entamer une relation étrange faite à la fois d'attirance et de répulsion, d'amour et de haine.

Un château isolé, cerné de marécages et de forêts, un mystère, un prince demi-fou au passé trouble, une atmosphère oppressante et des personnages qui se débattent avec leurs pulsions qui parfois les dépassent, tous les ingrédients sont réunis ici pour faire un bon roman noir. Dans un cadre gothique et plutôt glauque, les personnages principaux se confondent, se déchirent, se séparent puis se rejoignent, animés par la peur, la jalousie et des forces d'attraction-répulsion qu'ils ne comprennent pas eux mêmes. Tout est sombre dans ce récit : la psychologie des personnages, le cadre, l'ambiance.....Et à travers ses personnages, l'auteur en profite pour faire une description de la petite noblesse polonaise des siècles passés.

Malgré une fin qui m'a un peu déçue, j'ai beaucoup aimé ce roman qui mêle angoisse et intrigue psychologique sur fond de fantastique.

En bref
Cette lecture a été pour moi la découverte d'un auteur que je ne connaissais pas et que je compte bien poursuivre.

Un grand merci à BABELIO et aux Editions Stock.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Passionnant, terrifiant, envoûtant... le raconter gâcherait le plaisir de le lire.
Mon roman préféré. Dommage qu'il soit si peu connu !
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A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, une communauté se forme au domaine de Polyka, propriété de Mme Okholowska, veuve désargentée contrainte de louer les chambres de son manoir. Les Envoûtés commencent dans une ambiance de huis clos aristocratique entre conversations mondaines, préparatifs de mariage et relations pécuniaires. La ressemblance frappante entre Walczak, moniteur de tennis invité pour entraîner Mlle Okholowska (Maya), et la jeune fille bouleverse l'ordre établi. Kholawitski, secrétaire du prince voisin, craint pour ses fiançailles. Alors que tout les oppose et tout les réunit, Maya et Walczak luttent contre cette attirance maléfique qui les rend complices dans la violence : la mort de l'écureuil, le match de tennis, la bagarre dans la forêt…
Les Envoûtés est un roman d'apprentissage, une histoire d'amour entre deux jeunes gens qui se construisent et, tour à tour, s'aiment et se haïssent, se poursuivent et se fuient. Pour Gombrowicz, l'évidence de l'amour et la figure du double tiennent du maléfique, du diabolique, comme si un sort avait été jeté, un vent qui rend fou. ....
Critique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2017/08/14/les-envoutes/
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