Oui, on peut le dire :
L'agneau carnivore est un roman provocant. La narrateur est le jeune frère qui attend le retour de son frère bien-aimé après des années d'absence. Les thèmes sont dévoilés par presque pudiquement au début. Retour aux débuts, la naissance du narrateur : celui-ci devient de plus en plus féroce : son absence d'amour envers sa mère, son excès envers son frère. Les réactions de la mère sont assez symboliques, chacun des personnages est assez froid dans l'ensemble, sauf peut-être la chaleur d'Antonio qui est ultra-protecteur envers son frère. le père est assez absent des débats, le narrateur le découvre presque par hasard. Plus on avance dans le récit, plus celui devient provocant, comme un combat silencieux contre le régime actuel et la religion.
J'ai aimé la narration : la dénomination de chacun, les réactions étonnantes, les thèmes abordés... mais le malaise est resté tout le long, dû surtout au jeune âge des protagonistes.
J'avais aimé
Maria Republica (lu il y a un certain temps) du même auteur, même si on retrouve un peu de cette provocation, mais
L'agneau carnivore laisse un certain trouble après sa lecture...