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Citations sur Oblomov (154)

Jamais dans ma vie n’a brûlé aucun feu, salutaire ou destructeur. Elle n’a jamais ressemblé à une matinée que le soleil levant colore petit à petit, puis embrase, et qui enfin devient jour, comme chez les autres, pour flamboyer et répandre la chaleur, et où ensuite, tout bouillent, tout bouge dans un après-midi torride, pour s’adoucir de plus en plus, s’estomper et enfin s’éteindre progressivement, de manière naturelle, vers le soir. Ma vie à moi a commencé par s’éteindre, aussi étrange que cela puisse paraître. Depuis la première minute où j’ai eu conscience de moi-même, je me suis senti m’éteindre.
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Il n'était pourtant pas effrayé par cette fissure dans le plafond de sa chambre à coucher, il s'y était fait ; il ne lui venait pas à l'idée que l'air de cette chambre, rarement renouvelé, et le fait d'y rester confiné pouvaient nuire à sa santé davantage encore que l'humidité vespérale. Il oubliait aussi que de surcharger son estomac comme il le faisait pouvait égaler une sorte de suicide. L'habitude se montrait plus forte que toute frayeur.
Il avait même perdu le souvenir du mouvement, de la vie, des gens, et de toute agitation en général.
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La fleur de ma vie s'est effeuillée, seules me restent les ronces.
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Écrire demain, après-demain ; vienne une fête, vienne l'été, lui, il faut qu'il écrive toujours ! Quand donc s'arrête-t-il et se repose-t-il le malheureux ?
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Ruser, se borner à ruser, c'est ce que font les femmes plus ou moins ordinaires. Faute d'une vraie intelligence, elles brodent comme une dentelle leur petite existence quotidienne, sans jamais voir se déployer les grandes lignes de la vie, sans jamais savoir vers quel point elles se dirigent et à quel point elles se rejoignent.
La ruse est cette menue monnaie avec laquelle on ne saurait acheter grand-chose. Comme, avec de la menue monnaie, on peut vivoter une heure ou deux, on peut avec de la ruse cacher quelque chose par ici, déformer quelque chose par là, mais ce n'est pas cela qui permet de faire un véritable tour d'horizon et de lier les effets et les causes.
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Les souvenirs sont de la plus haute poésie quand ils évoquent un bonheur vivant, mais douleur poignante quand ils ravivent des plaies cicatrisées…
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- Ce qui est maladie pour un être obscur, faible, insuffisamment préparé, ne l'est pas pour un autre.
- Si tu savais comme j'ai soif de vivre ! Alors pourquoi cette amertume, soudain ?
- C'est la rançon du feu de Prométhée. Et il ne suffit pas que tu endures cette tristesse, cette souffrance, il faut encore que tu les aimes, et que tu les respectes tes questions, que tu respectes tes doutes. Ils surviennent, vois-tu, aux sommets de la vie, quand les désirs grossiers disparaissent. La plupart des gens s'agitent sans connaître le brouillard des doutes, l'angoisse des questions. Mais pour qui les rencontre à l'heure juste, ils ne sont pas des bourreaux, mais de précieux visiteurs.
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Ses forces, qui cherchent à éclore, se tournent vers l’intérieur et se fanent. P197
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- Tu m'as dit tout à l'heure que mon visage n'a plus de fraîcheur, qu'il est chiffonné, poursuivit Oblomov.
- C'est vrai, je ne suis qu'une vieille défroque flasque, usée non pas par le climat ou le travail, mais parce que depuis douze ans j'ai gardé prisonnière la lumière qui en moi cherchait une issue. Cette lumière, elle n'a fait que brûler les parois de sa prison, puis, restée captive, elle s'est éteinte. Ainsi, mon cher Andreï, douze ans ont passé, et je n'ai même plus envie de me réveiller.
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La robe de chambre avait, aux yeux d'Oblomov, des vertus inestimables : elle est douce, flottante, on n'y sent plus son corps ; telle une esclave docile, elle se prête à tous les mouvements.
Chez lui, Oblomov ne portait jamais ni cravate ni gilet, car il aimait la liberté et l'espace. Ses pantoufles étaient longues, moelleuse et larges ; lorsqu'il sortait de son lit, ses pieds, sans même qu'il les regardât, s'y glissaient tout seuls.
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