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Citations sur La Mère (86)

— Ils t’ont humilié ?

— Oui ! répliqua-t-il. C’est pénible… j’aurais préféré aller avec eux…

Il sembla à la mère qu’il avait les larmes aux yeux ; et pour le consoler de son chagrin, qu’elle devinait vaguement, elle dit en soupirant :

— Patience… tu seras pris aussi !

— Je le sais, répondit-il.

Après un instant de silence, la mère ajouta avec un accent de tristesse :

— Comme tu es cruel, mon fils ! Si seulement tu me calmais… Mais non, je dis des choses terribles, et tu m’en réponds de plus terribles encore !

Il lui jeta un coup d’œil, s’approcha d’elle, et lui dit à voix basse :

— Je ne sais pas vous répondre, maman ! Je ne peux pas mentir ! Il faut vous y habituer…

Elle soupira et se tut ; puis, elle reprit, frissonnante :

— Et qui sait ? on dit qu’ils torturent les gens, qu’ils leur déchirent le corps en lambeaux et leur brisent les os. Quand j’y pense j’ai peur, Pavel, mon, chéri…

— Ils broient l’âme et non le corps… C’est encore plus douloureux que la torture, quand on touche à votre âme avec des mains sales.
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-C'est juste ! l'interrompit Rybine. Il faut renouveler l'homme. S'il a la gale, mène-le au bain, lave-le, mets-lui des habits propres ll guérira, pas vrai ? Mais comment donc le nettoyer en dedans ? Voilà la question ! (p. 74)
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- Les gens sont méchants, oui… Mais quand j’ai appris qu’il y avait une vérité sur la terre, ils m’ont semblé meilleurs !
Il sourit de nouveau et continua
- Je ne comprends pas moi-même comment c’est arrivé ! Dans mon enfance, j’avais peur de tout le monde…Quand j’ai grandi, je me suis mis à haïr…les uns pour leur lâcheté… les autres, je ne sais pourquoi… Mais maintenant , il n’en est plus de même, j’ai pitié d’eux, je crois… Je ne comprends pas comment, mais mon cœur est devenu plus tendre, quand j’ai su qu’il y avait une vérité pour les hommes,et qu’ils ne sont pas tous coupables de l’ignominie de leur vie…
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- Pour nous, oui, petite mère, pour tous! s'exclama-t-il. Pour nous, il n'y a pas de nations, ni de races, il n'y a que des camarades, ou que des ennemis. Tous les travailleurs sont nos camarades, tous les riches, tous ceux qui gouvernent, nos ennemis. Quand on regarde le monde avec son bon coeur, et qu'on voit combien nous, les ouvriers, on est nombreux, quelle force il y a en nous, alors on est saisi d'une telle joie qu'on en a le coeur en fête!... Et c'est la même chose, petite mère, pour un Français et pour un Allemand, quand ils ont compris la vie, et l'Italien se réjouit de même! Nous sommes tous fils d'une seule mère, d'une même pensée invincible, celle de la fraternité des travailleurs de tous les pays. Elle nous réchauffe, c'est un soleil dans le ciel de la justice, et ce ciel-là, il est dans le coeur de l'ouvrier ; qu'il soit ce qu'il voudra, qu'il se nomme comme il voudra, le socialiste est notre frère en esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
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-ça, vieux frère, c'est une maladie d'enfance, quelque chose comme la rougeole. Nous en souffrons tous; les forts, un peu moins, les faibles un peu plus. Elle attaque les gens comme nous, quand on a déjà trouvé ce qu'on veut, mais qu'on ne comprend pas encore la vie et qu'on ne voit pas la place qu'on doit y tenir. (p. 134)
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- Ceux-là seulement sont des hommes, qui arrachent les chaînes du corps et de la raison de leur prochain...
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L’intelligence malhabile et impuissante ne jetait que de solitaires étincelles, qu’une faible lueur dans la monotonie des jours.
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Une femme, surtout si elle est triste, ne peut pas ne pas comprendre la musique...
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— Nous sommes des socialistes. Cela signifie que nous sommes les ennemis de la propriété particulière, qui désunit les hommes, les arme les uns contre les autres et crée une rivalité d’intérêts inconciliables, qui ment en essayant de dissimuler ou de justifier cette hostilité, et pervertit tous les hommes par le mensonge, l’hypocrisie et la haine… Nous estimons que la société qui considère l’homme uniquement comme un moyen de s’enrichir est anti-humaine, qu’elle nous est hostile ; nous ne pouvons accepter sa morale à double face, son cynisme éhonté et la cruauté avec laquelle elle traite les individualités qui lui sont opposées ; nous voulons lutter et nous lutterons contre toutes les formes d’asservissement physique et moral de l’homme employées par cette société, contre toutes les méthodes qui fractionnent l’homme au profit de la cupidité… Nous, les ouvriers, nous sommes ceux dont le travail crée tout, depuis les machines gigantesques jusqu’aux jouets des enfants. Et nous sommes privés du droit de lutter pour notre dignité humaine ; chacun s’arroge le droit de nous transformer en instruments pour atteindre son but ; nous voulons avoir assez de liberté pour qu’il nous soit possible, avec le temps, de conquérir le pouvoir. Le pouvoir au peuple !…
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Il arrive quelques fois qu’on se délecte d’un chagrin, qu’on s’en fait un jouet torturant qui ronge le cœur.
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