Astérix, tome 23 : Obélix et Compagnie

Après avoir vu l'exposition temporaire sur Astérix et l'économie au musée de l'Économie, j'ai naturellement eu envie de relire un de mes tomes préférés (sans doute parce que Obélix y est mis en avant), qui est aussi une excellente leçon d'économie sur l'offre et la demande… et la capacité à vendre des choses inutiles.

Dans ce tome, César va en effet acheter la paix en commandant des menhirs au village Gaulois, pour les enrichir et ainsi les affaiblir. de quoi semer le chaos dans le village, qui marche d'habitude plutôt au troc.

On est là dans la grande époque Goscinny-Uderzo, avec tous nos personnages préférés et des gags savoureux. Au niveau de la réalité historique en revanche, je ne pense pas que les menhirs aient vraiment connu un commerce florissant à Rome…

Voyons... Y'a-t-il besoin de préciser la dimension satirique envers la société de production et celle de consommation ? Y'a-t-il besoin de dire qu'Obélix décide de monter son entreprise mais qu'il est vite concurrencé ? Y'a-t-il besoin de revenir sur le fait que ce sont les romains qui sont derrière tout ça ? Et qu'ils vont se prendre des baffes à la fin ?
S'il devait y avoir vraiment un défaut à trouver chez ce tome, c'est qu'il est plutôt orienté pour les adultes, et entre le début et la fin, il y a un long milieu qui risque d'ennuyer ou de déplaire aux enfants (pour ne citer que ma propre expérience). Comment supporter de voir le brave et innocent Obélix prendre d'un coup une tête aussi grosse qu'un menhir ? Mais malgré ce léger déséquilibre, "Obélix et compagnie" n'en reste pas moins un excellent pamphlet du côté des adultes. Et ce sans parler des calembours en grande quantités et des nombreux clins d'oeil...

Pour l'anniversaire d'Obélix, tout le village est de connivence pour lui offrir le plus beau des cadeaux : le nouvel arrivage de légionnaires au camp de Babaorum pour lui tout seul.
Ce qui bien évidemment casse les ardeurs de la nouvelle troupe et de son chef !
Jules César s'en émeut, et approuve les idées novatrices de Caius Saugrenus frais émoulu de la Nouvelle École d'Affranchis !
C'est ainsi que Caius va proposer à Obélix de lui acheter ses menhirs ... à un prix en hausse à chaque livraison...
Obélix & compagnie est née, et le village transformé, jusqu'à ce que la bulle spéculative s'effondre.
Un album excellent bourré de blagues hilarantes à chaque page, entre jargon du néarque, dérives de la société de consommation, publicité et appât du gain !
Lien : http://les.lectures.de.bill...

J'ai bien rigolé avec cet album des aventures d'Astérix et Obélix, ce dernier y est mis en avant. En effet, un conseil de César établit une nouvelle stratégie pour en venir à bout des irréductibles Gaulois : en faire des décadents pervertis par l'argent. Et sa première cible, c'est Obélix, qui fonce dans le piège tête baissée quand on lui promet de devenir l'homme le plus important du village. J'ai adoré les lois du marché, c'est très drôle !

Un chef d'oeuvre absolu, où les auteurs se moquent avec acuité du commerce, de la cupidité, de l'arrivisme, de la prétantion, de la mode et du suivisme. A lire et relire, indéfiniment.

Avant dernier album du talentueux duo Uderzo et Goscinny qui va nous plonger dans le monde des affaires antiques et l'économie de marché!

Le sujet : comment vendre quelque chose de complètement inutile et faire fortune, en l'espèce des menhirs.
C'est l'idée lumineuse qu'un jeune économiste de l'Ecole Nouvelle d'Affranchis va souffler à César pour tenter de prendre le contrôle du village des irréductibles gaulois.
Obélix sera le premier d'une longue liste touché par la folie des affaires...

Cible, stratégie de positionnement, marché de l'offre et de la demande, gestion des stocks, publicité, manifestation, grève, monopole, dévaluation…. tous les fondamentaux d'une économie libérale vont y passer.

Cette énième tactique va assurément troubler la bonne harmonie de nos Gaulois au tempérament assez facilement belliqueux. Mais Rome ne va t-elle pas se retrouver en danger? Les prémices du commerce international et de la mondialisation viennent peut être de cette période???!!!!

Un album assez caricatural où l'humour, les jeux de mots et le côté parfois ampoulé du langage des affaires sont bien présents.
Un bon moment de lecture.

Défi ABC 2021-2022

Retour en enfance avec cet album! aujourd'hui, Albert Uderzo est consacré comme artiste et le musée Maillol vient de mettre en lumière ses talents de dessinateur. J'ai ainsi redécouvert "les Astérix": livres à l'index quand j'étais gamine (des BD, mais enfin, ce ne sont pas de vrais livres), lus avec plaisir maintenant. C'est drôle et bien moins puéril que le trait le suggère, c'est inventif, et les allusions à l'actualité se repèrent toujours avec délices (ah, l'ENA, la caricature d'un ancien président, et au passage l'art et la manière pour les publicitaires de créer un besoin, ou d'expliquer la loi de l'offre et de la demande).
Un bon moyen de retrouver un peu son enfance!

J'ai un avis mitigé sur cet Opus.
Autant le sujet abordé (capitalisme) est très intéressant, autant je n'accroche pas à l'histoire....
Je trouve que c'est trop prévisible.
Et ce rôle ne correspond pas à l'idée que je le fais d'Obélix.

Obélix se lance dans les affaires et commence à vendre ses menhirs aux Romains! Non ce n'est pas une blague. Oui c'est encore un plan de César pour tenter de faire plier le petit village d'irréductibles... D'ailleurs nos chers villageois semblent tous toucher par la fièvre de l'or. le plan de César semble fonctionner et peut-être même un peu trop bien! Attention à ce que cela ne se retourne pas contre lui... Un album différent mais toujours aussi drôle.

En relisant Obélix et Compagnie, je me suis rendue compte que j'avais oublié de grands pans de l'histoire qui ne m'a pas amusée autant que lors de ma première lecture. C'est vrai que l'album est très drôle, se moquant allègrement du marketing qui semble mener le monde, mais j'ai eu un peu de mal à reconnaître Obélix qui va jusqu'à délaisser Idéfix...