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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ce court roman. Un roman atypique, où l'on suit les tentatives d'un détenu pour monter dans l'échelle sociale des criminels. La narration se fait par le biais du personnage principal et l'on perçoit très rapidement le décalage entre la réalité des choses et la perception qu'en a le personnage. C'est à la fois drôle, et très effrayant ( principalement dans ses relations avec son agent correctionnel). le mélange de naïveté et de cruauté du personnage est particulièrement bien amené et j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur : les jeux de mots, les réflexions de "la bête"...Une vraie réussite, qui me donne envie de lire les deux autres tomes (celui-ci est le second), même s'il est clair qu'il aurait été plus judicieux de les lire dans l'ordre.
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Quelle folie ce second volet!!! J'ai adoré!!!
David Goudreault est un maître dans l'art de manier les mots je suis trop fan!
On y trouve de l'humour noir, de la folie à l'état pure, on plaint beaucoup cette « bête » enfermée et en même temps pas du tout. Cet homme est de plus en plus déconnecté de tout mais en même temps il a des pensées très réelles et justes ce qui est très perturbant mais c'est ça qui est bon!
Il voulait retrouver sa mère dans le premier tome, cette fois il est en prison et veut faire partie de la mafia italienne (tellement sur d'être doué pour tout ça!) et est persuadée qu'une agente est amoureuse de lui ce qui est bien entendu, totalement faux! Il se crée un monde complètement à lui tout en étant bien dans la réalité, il adore lire ce qui fait de lui mine de rien un homme assez cultivé! Tout cela est paradoxal et tellement bon et intéressant à lire! J'attaque de suite le dernier tome car j'ai trop hâte de savoir dans quoi il va s'embarquer cette fois!
Cette série se doit d'être lue et appréciée, vraiment je l'adore!!! Alors n'attendez pas et lisez-la!
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Du grand art, du très grand art... On retrouve cet être ignoble, maintenant derrière les barreaux pour le(s) crime(s) qu'il a commit. Bonne chose... seulement, voila, loin d'être repentant, il travaille fort pour monter dans les grades des gangs dans sa wing. Tous les coups sont permis ; vol de médicaments, chantage, racolage... Il ira même jusqu'à tenter de séduire une screw pour l'avoir dans sa poche... La plume est noire, ironique, sarcastique... C'est très bien écrit ; c'est fluide, rythmé... comme un slam que l'auteur nous livrerai. Et l'univers carcéral est drôlement bien décrit ; a croire que Goudreault y aurait fait un tour tellement c'est criant de vérités... Bref, une excellente lecture.
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À force de délits et d'exactions, notre antisocial narcissique a fini derrière les barreaux. Il atterrit dans l'aile des criminels malades mentaux et nous raconte le quotidien de son nouvel univers carcéral. C'est violent et pourtant tellement drôle, plein de fatalisme et d'ironie mordante ! Il parle de ses aspirations, car il a un rêve : devenir un caïd. Mais il commence vraiment tout en bas de l'échelle et ses ambitions paraissent démesurées pour un tel pleutre.

Seulement voilà, son côté fanfaron est sans doute son pire ennemi. Il veut tellement briller et devenir quelqu'un qu'il est dangereux pour lui-même. Et comme souvent avec les simples d'esprit, il se croit d'une intelligence supérieure. Dans ce deuxième tome, on voit encore plus que dans le précédent à quel point il est allumé, à quel point il vit dans un monde parallèle. C'est sans doute ça qui le rend attachant à sa façon. On dirait un môme dans ses raisonnements.

Bien qu'il soit un inadapté social égocentrique et complètement à côté de la plaque pour tout ce qui concerne son cas particulier, il a un regard acéré sur la société dans son ensemble, et là en l'occurrence sur le monde carcéral et sa logique qui relève surtout du désordre.

J'y ai vu aussi une critique du système pénal.
Et bien que cet univers soit d'une dureté absolue, cette histoire est d'une drôlerie incroyable. Quant à ce personnage, il est désopilant, ridicule, pathétique, dangereux et totalement imbu de lui-même.

Évidemment, le fait que David Goudreault soit travailleur social l'a sans nul doute aidé à puiser dans son expérience pour créer ce personnage fantasque et délirant.
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Un anti-héros attachant . Ce livre m'a scotché , impossible de le lâcher. Des situations chocs et des personnages haut en couleur. super
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2ième volet de la trilogie La bête intégrale. Le personnage garde son côté naïf, puéril. Il reste sympathique malgré le goût du meurtre qui s'installe en lui.
Toujours en quête d'affection et de reconnaissance, il vit de ses désillusions dans le milieu carcéral qui est très bien décrit. Volet dur, violent encore une fois, mais on aime tout de même l'esprit du personnage qui garde une espèce de foi en l'avenir malgré tout. Encore là, j'ai beaucoup apprécié.
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❤️❤️❤️L'histoire se déroule en huis-clos dans la prison de Donnacona au Québec... On pénètre dans un univers d'hommes cruels, sordides et sans pitié. Notre psychopathe essaie tant bien que mal de se tirer d'affaires et surtout de se tirer des bras de son protecteur Papillon qui l'affectionne un peu trop douloureusement...💋 C'est cru, c'est dur, mais l'auteur réussit à nous faire rire avec ses rimes et expressions colorées, il faut dire qu'il est bien documenté... 😂 Il a vraiment un style unique qui plait ou pas. En ce qui me concerne, dès ce retour de lecture terminé, j'ouvre le troisième tome en me demandant bien ce qu'il va advenir de mon psychopathe préféré.😍😍😍
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Percutant, ce deuxième tome de la trilogie de la bête est encore pour moi un véritable coup de coeur.

« J'ai encore tué quelqu'un. Je suis un tueur en série » sont les premiers mots de la bête. Sa vie reprend son cours là où on l'avait laissée avec le premier tome, en passant par la case prison. Condamné à seize ans de détention, ce jeune adulte nous raconte son quotidien « Je dirai la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Ce manuscrit peut être remis au juge, aux jurés, aux experts-psychiatres et à un éditeur. Je partie que ce sera un long procès et un bon livre ». Évaluée par le service psychiatrique, la bête est incarcérée dans le secteur de ce qu'il appelle « les coucous ». Il suit son objectif de devenir un grand mafieux. Il s'éprend de son agente correctionnelle, Édith, dans laquelle il croit avoir trouvé un amour rédempteur.

Avec ce récit, nous sommes directement plongés dans la brutalité de l'univers carcéral « La prison brise les hommes mais la cage excite les bêtes ». David Goudreaut, travailleur social en plus d'être écrivain, nous décrit sans artifice ce monde trop souvent tu. le réalisme est saisissant : violences entre codétenus, trafics en tout genre, agressions sexuelles, toxicomanie… le système est très organisé et hiérarchisé. D'ailleurs, il nous dresse assez vite l'organigramme pour que nous comprenions bien les rôles assignés à chacun.

L'écriture est saccadée, rythmée et tout s'enchaine dans une tension palpable : les bagarres, les entretiens avec Édith, les tatouages et les plans d'évasion. Pourtant, on sourit souvent face aux références culturelles erronées, aux surnoms donnés aux détenus, au regard décalé du protagoniste, aux réflexions tantôt naïves tantôt logiques de la bête « On a beau y être soumis depuis l'enfance, on ne s'habitue jamais au rejet, à l'humiliation. L'humain étant un animal social, même le plus bête d'entre nous a besoin de contacts fraternels, à l'occasion. Si le social s'atrophie, il ne reste que l'animal. L'animal blessé ». L'écriture est rude, elle frappe là où ça fait mal. Elle sévit. Elle ne se complait pas dans les formules types, le politiquement correct et les expressions toutes faites.

La bête, toujours aussi délirant, pense tromper tout le monde : ses compagnons de cellule, les agents de probation et les surveillants pénitentiaires corrompus. Il est sans pitié et se raconte des histoires pour justifier ses actes mais sa crédulité doublée de son zozotement intervenu en raison d'une absence de dent de devant, le rend attachant.

Finalement, la réflexion persiste sur le parcours de la bête : était-il prédestiné à devenir violent ou ses expériences de vie l'ont menées jusqu'ici ? Il n'a tout simplement pas eu de chance. Mal aimé ou pas aimé du tout. Il manque de tout et surtout d'amour alors il imagine : il imagine que sa mère lui écrit des lettres et cherche à le visiter en prison, il imagine qu'Édith est folle de lui, il imagine qu'il va devenir un grand mafieux, il imagine qu'il est libre… car « la liberté, c'est dans la tête ». Comme aurait sûrement dit Erasme après lecture, on ne naît pas bête, on le devient.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Le deuxième volume de la Bête, La Bête et sa cage, se passe en prison où notre « héros » a bien entendu fini par atterrir. Goudrault y dénonce le système carcéral cette fois, son hypocrisie, son absurdité, sa dangerosité et au final son inefficacité.
David Goudreault est travailleur social et anime des ateliers créatifs en prison, il connaît son sujet, c'est documenté.
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Résumé : Le drame familial d’un homme. Et des chats qui croisent sa route. / La prison brise les hommes, mais la cage excite les bêtes. / Des explosions d’amour et de violence pour une finale apocalyptique digne de ce nom.

Commentaires : Certains romans sont des coups de cœur. La trilogie de La bête de David Goudreault est un coup de poing dans le plexus solaire : naît-on déviant ou le devient-on par l’action ou l’inaction d’une société hypocrite ou corrompue à l’os ? Vous devinez déjà la réponse.

Quel personnage que cette bête abandonnée par sa mère à l’âge de sept ans, qu’on trimballe de familles d’accueil en familles d’accueil, rejeté par les services sociaux, et qui s’enfonce progressivement dans la criminalité en milieu carcéral. Affublé de tous les travers : accro à la porno, aux drogues, menteur, manipulateur, violent, raciste, sexiste, homophobe, agresseur… nommez-les. À la recherche de sa mère et d’une paix interne dans la lecture dans un univers noir. Et pourtant, un monstre en manque d’amour qui finit par devenir attachant, à qui on souhaiterait porter secours et pour lequel on se sent démuni.

Une fiction percutante et très réaliste qui se veut une critique sociale et une charge contre la déshumanisation du soutien des individus souffrant de troubles de personnalité ou qui aggravent leur sort en prison :

« Mon personnage est un prisme génial sur ce monde dur et violent. Avec son regard absolument tordu, il m’a permis d’avoir un point de vue plus cru et plus drôle sur la prison. Les lecteurs connaissent plus ou moins la réalité du milieu, où ça consomme à fond, où ça se fait battre et ça se viole à tour de bras, mais je n’aurais pas pu leur balancer tout ça au visage sans passer par son regard décalé. Mon style plonge profondément dans l’horreur, mais j’offre des respirations aux lecteurs avec des touches d’humour, des clins d’œil, des aphorismes et un rythme particulier. […] J’ai collaboré de près avec des agents correctionnels et d’ex-détenus. Ils m’ont dit que je faisais survenir beaucoup de choses en trois mois d’histoire, mais ils m’ont confirmé que ces événements pouvaient arriver sur un an. Il y a une quantité folle d’armes blanches, de drogues, d’agressions et de meurtres en prison. Quand on enferme des psychopathes et des criminels aguerris avec des agents qui manquent de formation et de moyens, c’est évident que ça va péter une fois de temps en temps. »

Avec toute une finale… « Le film de ma vie a défilé derrière mes paupières closes. Attendri, je me suis revu enfant, en train de m’amuser avec personne. Tous les logements, les centres d’accueil et les prisons où j’ai traîné mon anxiété défilaient, toutes les écoles où j’échouais, où j’ai échoué, repassaient sur la toile de ma biographie. Et les animaux que j’ai aimés, les femmes que j’ai touchées, les drogues qui m’ont consolé, les armes qui m’ont édifié, tous les détails de mon existence tournaient en boucle comme la bande-annonce d’un long métrage prometteur. »

Précipitez-vous chez votre libraire, vous ne le regretterez pas.

Ce que j’ai aimé : Tout ce qu’on peut lire entre les lignes. Le niveau de langage des différents personnages. Le style et l’humour de l’auteur qui allège jusqu’à un certain point la dureté impitoyable de la thématique.

Ce que j’ai moins aimé : -

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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