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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une jolie couverture toute jaune avec un oiseau blanc dans une cage…

Une lecture estivale légère?

Je n'avais pas lu le précédent roman du même auteur « La bête à sa mère ». J'ai donc été tout à fait déconcertée par cette incursion dans la brutalité de l'univers carcéral.

« La bête », il écrit au je, c'est un condamné à une lourde peine qu'il purge dans une aile de « coucous » comme il le dit lui-même, une aile de « protection » pour des détenus qui ont des problèmes psychiatriques.

Il décrit sans le monde qui l'entoure la sodomie dont il est quotidiennement victime, les drogues qui circulent et la hiérarchie rigide entre les prisonniers. Son discours tantôt naïf, tantôt plein de sagesse, expose ses raisonnements logiques, mais parfois d'une logique tordue comme l'est sa vision de la réalité.

C'est un contexte horrible, violent, mais la tension dramatique est ponctuée de touches d'humour qui relâchent la tension et la rendent supportable.

Une lecture déconcertante mais fascinante, car la magie de la littérature, c'est de nous faire voyager dans des univers où on n'ira jamais et de nous permettre d'explorer la vie intérieure de personnages étranges. (Je n'irai jamais en prison pour hommes et je n'ai pas l'intention de faire une seconde carrière de meurtrière psychopathe!!!)

Je vais lire la suite!
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Le deuxième volume de la Bête, La Bête et sa cage, se passe en prison où notre « héros » a bien entendu fini par atterrir. Goudrault y dénonce le système carcéral cette fois, son hypocrisie, son absurdité, sa dangerosité et au final son inefficacité.
David Goudreault est travailleur social et anime des ateliers créatifs en prison, il connaît son sujet, c'est documenté.
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On continue de suivre La bête et rien ne vas plus... après la bête à sa mère où l'on comprends le dysfonctionnement d'un individu, on suit maintenant sa déchéance au fond d'une cage ... la prison de Donnacona! Avec une écriture brillante et humoristique... on en vient à se poser la question si la folie pousse au crime ou le criminalité rends fou... Mais ce n'est pas tous les criminels qui passent par la folie, et ça, c'est documenté !!
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Percutant, ce deuxième tome de la trilogie de la bête est encore pour moi un véritable coup de coeur.

« J'ai encore tué quelqu'un. Je suis un tueur en série » sont les premiers mots de la bête. Sa vie reprend son cours là où on l'avait laissée avec le premier tome, en passant par la case prison. Condamné à seize ans de détention, ce jeune adulte nous raconte son quotidien « Je dirai la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Ce manuscrit peut être remis au juge, aux jurés, aux experts-psychiatres et à un éditeur. Je partie que ce sera un long procès et un bon livre ». Évaluée par le service psychiatrique, la bête est incarcérée dans le secteur de ce qu'il appelle « les coucous ». Il suit son objectif de devenir un grand mafieux. Il s'éprend de son agente correctionnelle, Édith, dans laquelle il croit avoir trouvé un amour rédempteur.

Avec ce récit, nous sommes directement plongés dans la brutalité de l'univers carcéral « La prison brise les hommes mais la cage excite les bêtes ». David Goudreaut, travailleur social en plus d'être écrivain, nous décrit sans artifice ce monde trop souvent tu. le réalisme est saisissant : violences entre codétenus, trafics en tout genre, agressions sexuelles, toxicomanie… le système est très organisé et hiérarchisé. D'ailleurs, il nous dresse assez vite l'organigramme pour que nous comprenions bien les rôles assignés à chacun.

L'écriture est saccadée, rythmée et tout s'enchaine dans une tension palpable : les bagarres, les entretiens avec Édith, les tatouages et les plans d'évasion. Pourtant, on sourit souvent face aux références culturelles erronées, aux surnoms donnés aux détenus, au regard décalé du protagoniste, aux réflexions tantôt naïves tantôt logiques de la bête « On a beau y être soumis depuis l'enfance, on ne s'habitue jamais au rejet, à l'humiliation. L'humain étant un animal social, même le plus bête d'entre nous a besoin de contacts fraternels, à l'occasion. Si le social s'atrophie, il ne reste que l'animal. L'animal blessé ». L'écriture est rude, elle frappe là où ça fait mal. Elle sévit. Elle ne se complait pas dans les formules types, le politiquement correct et les expressions toutes faites.

La bête, toujours aussi délirant, pense tromper tout le monde : ses compagnons de cellule, les agents de probation et les surveillants pénitentiaires corrompus. Il est sans pitié et se raconte des histoires pour justifier ses actes mais sa crédulité doublée de son zozotement intervenu en raison d'une absence de dent de devant, le rend attachant.

Finalement, la réflexion persiste sur le parcours de la bête : était-il prédestiné à devenir violent ou ses expériences de vie l'ont menées jusqu'ici ? Il n'a tout simplement pas eu de chance. Mal aimé ou pas aimé du tout. Il manque de tout et surtout d'amour alors il imagine : il imagine que sa mère lui écrit des lettres et cherche à le visiter en prison, il imagine qu'Édith est folle de lui, il imagine qu'il va devenir un grand mafieux, il imagine qu'il est libre… car « la liberté, c'est dans la tête ». Comme aurait sûrement dit Erasme après lecture, on ne naît pas bête, on le devient.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Du grand art, du très grand art... On retrouve cet être ignoble, maintenant derrière les barreaux pour le(s) crime(s) qu'il a commit. Bonne chose... seulement, voila, loin d'être repentant, il travaille fort pour monter dans les grades des gangs dans sa wing. Tous les coups sont permis ; vol de médicaments, chantage, racolage... Il ira même jusqu'à tenter de séduire une screw pour l'avoir dans sa poche... La plume est noire, ironique, sarcastique... C'est très bien écrit ; c'est fluide, rythmé... comme un slam que l'auteur nous livrerai. Et l'univers carcéral est drôlement bien décrit ; a croire que Goudreault y aurait fait un tour tellement c'est criant de vérités... Bref, une excellente lecture.
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J'ai adoré ce court roman. Un roman atypique, où l'on suit les tentatives d'un détenu pour monter dans l'échelle sociale des criminels. La narration se fait par le biais du personnage principal et l'on perçoit très rapidement le décalage entre la réalité des choses et la perception qu'en a le personnage. C'est à la fois drôle, et très effrayant ( principalement dans ses relations avec son agent correctionnel). le mélange de naïveté et de cruauté du personnage est particulièrement bien amené et j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur : les jeux de mots, les réflexions de "la bête"...Une vraie réussite, qui me donne envie de lire les deux autres tomes (celui-ci est le second), même s'il est clair qu'il aurait été plus judicieux de les lire dans l'ordre.
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2ième volet de la trilogie La bête intégrale. Le personnage garde son côté naïf, puéril. Il reste sympathique malgré le goût du meurtre qui s'installe en lui.
Toujours en quête d'affection et de reconnaissance, il vit de ses désillusions dans le milieu carcéral qui est très bien décrit. Volet dur, violent encore une fois, mais on aime tout de même l'esprit du personnage qui garde une espèce de foi en l'avenir malgré tout. Encore là, j'ai beaucoup apprécié.
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Résumé : Le drame familial d’un homme. Et des chats qui croisent sa route. / La prison brise les hommes, mais la cage excite les bêtes. / Des explosions d’amour et de violence pour une finale apocalyptique digne de ce nom.

Commentaires : Certains romans sont des coups de cœur. La trilogie de La bête de David Goudreault est un coup de poing dans le plexus solaire : naît-on déviant ou le devient-on par l’action ou l’inaction d’une société hypocrite ou corrompue à l’os ? Vous devinez déjà la réponse.

Quel personnage que cette bête abandonnée par sa mère à l’âge de sept ans, qu’on trimballe de familles d’accueil en familles d’accueil, rejeté par les services sociaux, et qui s’enfonce progressivement dans la criminalité en milieu carcéral. Affublé de tous les travers : accro à la porno, aux drogues, menteur, manipulateur, violent, raciste, sexiste, homophobe, agresseur… nommez-les. À la recherche de sa mère et d’une paix interne dans la lecture dans un univers noir. Et pourtant, un monstre en manque d’amour qui finit par devenir attachant, à qui on souhaiterait porter secours et pour lequel on se sent démuni.

Une fiction percutante et très réaliste qui se veut une critique sociale et une charge contre la déshumanisation du soutien des individus souffrant de troubles de personnalité ou qui aggravent leur sort en prison :

« Mon personnage est un prisme génial sur ce monde dur et violent. Avec son regard absolument tordu, il m’a permis d’avoir un point de vue plus cru et plus drôle sur la prison. Les lecteurs connaissent plus ou moins la réalité du milieu, où ça consomme à fond, où ça se fait battre et ça se viole à tour de bras, mais je n’aurais pas pu leur balancer tout ça au visage sans passer par son regard décalé. Mon style plonge profondément dans l’horreur, mais j’offre des respirations aux lecteurs avec des touches d’humour, des clins d’œil, des aphorismes et un rythme particulier. […] J’ai collaboré de près avec des agents correctionnels et d’ex-détenus. Ils m’ont dit que je faisais survenir beaucoup de choses en trois mois d’histoire, mais ils m’ont confirmé que ces événements pouvaient arriver sur un an. Il y a une quantité folle d’armes blanches, de drogues, d’agressions et de meurtres en prison. Quand on enferme des psychopathes et des criminels aguerris avec des agents qui manquent de formation et de moyens, c’est évident que ça va péter une fois de temps en temps. »

Avec toute une finale… « Le film de ma vie a défilé derrière mes paupières closes. Attendri, je me suis revu enfant, en train de m’amuser avec personne. Tous les logements, les centres d’accueil et les prisons où j’ai traîné mon anxiété défilaient, toutes les écoles où j’échouais, où j’ai échoué, repassaient sur la toile de ma biographie. Et les animaux que j’ai aimés, les femmes que j’ai touchées, les drogues qui m’ont consolé, les armes qui m’ont édifié, tous les détails de mon existence tournaient en boucle comme la bande-annonce d’un long métrage prometteur. »

Précipitez-vous chez votre libraire, vous ne le regretterez pas.

Ce que j’ai aimé : Tout ce qu’on peut lire entre les lignes. Le niveau de langage des différents personnages. Le style et l’humour de l’auteur qui allège jusqu’à un certain point la dureté impitoyable de la thématique.

Ce que j’ai moins aimé : -

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Je peut dire avec certitude que je ne survivrai pas 24 heures en prison et que la folie serais ma compagne. David Goudreault avec le deuxième tome de la bête nous décrit une usine a monstre ou aucune réinsertion réelle est possible, le personnage de l'histoire un psychopathe imbus de lui-même, l'histoire d'un trou du cul chétif avec aucun vocabulaire qui mélange tout dans sa tête amoureux d'une gardienne et qui se prend pour une sommité du crime. Tout comme le premier tome le slam est bien présent l'auteur qui avec peu de mots nous décrit un univers d'émotions.
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❤️❤️❤️L'histoire se déroule en huis-clos dans la prison de Donnacona au Québec... On pénètre dans un univers d'hommes cruels, sordides et sans pitié. Notre psychopathe essaie tant bien que mal de se tirer d'affaires et surtout de se tirer des bras de son protecteur Papillon qui l'affectionne un peu trop douloureusement...💋 C'est cru, c'est dur, mais l'auteur réussit à nous faire rire avec ses rimes et expressions colorées, il faut dire qu'il est bien documenté... 😂 Il a vraiment un style unique qui plait ou pas. En ce qui me concerne, dès ce retour de lecture terminé, j'ouvre le troisième tome en me demandant bien ce qu'il va advenir de mon psychopathe préféré.😍😍😍
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