AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,42

sur 18 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quatre livres pour le prix d'un. Quatre histoires qui tournent autour du nazisme. Quatre folies, à un titre ou un autre. Commençons en douceur... L'auteur nous fait tout d'abord accompagner quelques moments de vie de Visconti à l'époque du tournage des "Les Damnés" - film qui parle de nazisme, de lâcheté et de décadence. Entrecroisons cela avec des instantanés de la vie de Leni Riefenstahl, ancienne égérie du nazisme : grandeur et décadence d'une star. Ajoutons-y une pelletée d'ordures avec l'histoire de Bob Cresse, "l'inventeur" de l'exploitation par le cinéma porno de l'horreur des camps nazis. Transcendons le tout par l'histoire d'un écrivain halluciné, Yehiel Dinur. Lui-même rescapé des camps, ce dernier est l'auteur de pages mêlant réalité de la vie dans les camps et fantasmes d'atrocités sexuelles supposées infligées à des femmes juives, dans des bordels nazis. Au total, un livre dérangeant, mais passionnant. A recommander.
Commenter  J’apprécie          40
Quelle idée saugrenue de sortir un livre avec un bandeau pareil ?! le client aura du mal à passer en caisse. Dommage, car l'auteur de ce livre qui se place dans la zone grise entre le roman et l'essai, Clovis Goux donc, a la dextérité est la l'originalité, un peu comme le font, à leur façon et sur d'autres thématiques Eric Vuillard et plus encore Thierry Forgier, d'amener le lecteur a se poser des questions sur cette tendance dans les années 1970 (mais pas seulement) à érotiser le fascisme, à sexualiser le mal et la violence - le plus souvent au cinéma, des Damnées jusqu'au nanars de nazisploitation de la pire espèce, tel que Ilsa la louve des SS. À travers plusieurs portraits, l'auteur nous livre une histoire aux possibilités multiples. On trouve avant tout Yehiel Feiner, alias Ka-Tzetenik 135633, auteur du roman semi-autobiographique à succès La maison des poupées (1956), ce même livre où Ian Curtis ira chercher le nom de son groupe, Joy Division. On trouve aussi Visconti, dans un portrait mélancolique lorsqu'il réalise les Damnés et dans sa relation difficile avec son jeune concurrent, Pasolini. Il y a aussi Leni Riefenstahl, gentiment humiliée dans ce livre alors qu'elle photographie sans vergogne les tribus Nuba de Kau, l'auteur rapportant aussi cette visite improbable que lui fit Jodie Foster peu avant que la cinéaste décède, dans le but d'avoir l'autorisation de tourner un film sur sa vie - ce que Leni Riefenstahl refusa entre autre sous le prétexte que Jodie Foster n'était ni assez belle ni assez grande pour incarner la flamboyance qu'elle représentait (sic). Parallèlement, on a droit à la vie et la mort de Bob Cresse, un cinéaste et acteur américain frustré et sulfureux qui a voulu faire de l'argent avec son navet Love Camp 7, sorte de porno-SM en uniforme nazi, découvrant dégouté à la fin des années 70 des jeunes punks arborant un brassard à croix gammée alors que lui-même collectionnait les uniformes SS chez lui... Alors oui, je vous vois lever un sourcil circonspect, mais non, mais non : Les poupées n'est d'aucune manière une apologie du fascisme mais bien au contraire - d'autant que c'est un livre très réussi - une dénonciation des dérives de l'art et non seulement les limites de la fiction mais, plus encore, de sa trahison. Un livre (d)étonnant.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3723 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}