AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les yeux de Milos (107)

Tous les musées d’aujourd’hui rivalisent de beauté, d’inventions esthétiques. Les chefs-d’œuvre de la peinture y survivent dans une lumière factice. C’est la mort surnaturelle des momies. Devant lesquelles défilent des masses, des milliers, des millions de Cro-Magnon contemporains, nostalgiques de la création humaine. Ils se photographient à coups de selfies devant les prodiges des premiers hommes disparus. Ce sont des cortèges d’orphelins d’un âge de Noé où les démiurges peignaient leurs visions du monde.
Commenter  J’apprécie          50
La corne d'abondance de La Méditerranée dégorgeait sa jarre de lumière.
Commenter  J’apprécie          50
Que peut l'artiste ? Créer contre la destruction. Affirmer l'autonomie de son Soi, de son geste solaire. Épancher, changer la création libre. " C'est un soleil dans le ventre aux mille rayons" . Voici la haute mission et le combat vivant.
Commenter  J’apprécie          50
Sous ses yeux, sous le balcon des cavernes, tandis qu'ils dataient les sols, les sables, les évolutions des climats, qu'ils pinaillent sur des éclats de silex. Des centaines de milliers d'errants.
Commenter  J’apprécie          50
Ils prennent des notes, comme les gens d'un certain âge, obsédés d'enregistrer, de mémoriser, mobilisés à fond pour denier le grand oubli fatal qui va les submerger.
Commenter  J’apprécie          50
Ils croient et ils se trompent, que c'est dans la tour que Nicolas de Staël est venu peindre l'immense Concert qui ne pouvait pas tenir dans son atelier de la corniche. Une toile de six mètres de long, trois mètres cinquante de haut. Un défi. Il avait assisté à Paris à des concerts de Webern et de Schönberg. Bruissant de sensations, d'idées. Et la bataille avait commencé dans une solitude terrible. Un désarroi. Jeanne Mathieu, son amante, refusait de le voir. Sa compagne, Françoise, ne voulait pas partager son amour avec Jeanne.
Commenter  J’apprécie          50
Ils se laissèrent aller au gré du courant. Jamais la mer, dit Milos, ne permettrait un tel vagabondages ludique, entre deux rives de roseaux, de buissons vivaces, de plantes douces et rondes et de fleurs rouges. des odeurs de menthe affluaient. Ils virent la météorite d'un martin-pêcheur foudroyant. Puis des hirondelles, d'une arabesque volatile, effleurèrent l'eau de leur bec, pour cueillir des insectes. Elles revenaient soudain, piquaient, abstraites, impondérables. Leur petit ventre ovale et blanc étincelait, pépite, s'évanouissait. Marine eût adoré être ainsi picorée par les oiseaux gracieux, sous la caresse de leurs ailes magiciennes.
Commenter  J’apprécie          40
Sa beauté lui rallierait les cœurs mais lui vaudrait le ressentiment, la calomnie, le rejet, la rage. Il rejoindrait la cohorte de tous les êtres composant avec l’amour et le fiel.
Commenter  J’apprécie          40
[ A propos de Nicolas De Staël ]
- Vous savez, on l'imagine aujourd'hui comme une sorte de Van Gogh voué à l'échec, mais il fut d'abord un jeune homme plein de force. Une nature flamboyante. Je revois ses massives mains de forgeron, d'étrangleur de planètes. Il se brisa sur des fêlures que peu de gens auraient pu imaginer... Certes , ses parents fuirent la Russie bolchévique, en 1919, avec ses soeurs et lui. Ses deux demi-frères nés d'un premier mariage du père avaient été tués pendant la guerre de 14-18. Ses parents moururent peu de temps après la révolution russe. (...) On ne sait quelles plaies secrètes le rattrapèrent dans son effort fou de peindre. (p.79)
Commenter  J’apprécie          40
La grotte de Saint-Cezaire, c.était le clou des prospectus. Elle ouvrait sa gueule de baleine, luette et glotte de calcaire vernissé, grosses amygdales rouges sous les spots. Dents, crocs, caries. Œsophage hérissé de fibres, festons, fanons, agglomérats de mamelons vitreux, méduses. Stalactites et stalagmites qui ne vont pas les unes sans les autres, falbalas baroques, churrigueresques. L’ogresse baillait, les avalait dans la tuyauterie de ses boyaux. Cela suintait, brillait, gouttait, une fièvre aphteuse de la roche congestionnée.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (121) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1085 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}