C'est l'histoire de quatre clandestins ukrainiens qui utilise une filière roumaine pour passer en France. Malheureusement, le trajet ne se passe pas comme prévu... Nos 4 clandestins décident donc de se séparer pour échapper à la mafia roumaine qui est à leur trousse. On suit alors le jeune Marko qui trouve refuge sur une île bretonne. Il pense au départ se faire oublier dans un coin perdu, sauf qu'à Belz tout le monde se connait. Se rendant compte de son erreur, il veut vite quitter l'île. Mais, avant qu'il ait le temps de reprendre le ferry pour rejoindre le continent et plonger dans l'anonymat d'une grande ville, un meurtre est commis. La police s'en mêle et voilà notre pauvre Marko piégé sur l'île de Belz.
J'ai vraiment été tenue en haleine avec ce roman. Impossible de le lâcher ! Je me suis vite attachée au personnage de Marko. Un jeune homme, droit, intègre, qui aspire juste à une vie meilleure. J'ai adoré "l'ambiance bretagne". Je me voyais complétement sur la cote sauvage de Belz, balayée par le vent. Merci à l'auteur pour ce petit voyage sur l'Atlantique ! "L'ambiance bretagne", ce n'est pas juste un paysage et une météo, c'est aussi le caractère des habitants : des bretons au caractère bien trempé, secrets, renfermés, férus de légendes celtes. Vous l'aurez compris, j'ai adoré l'intrigue, adoré "l'ambiance" et adoré les personnages.
Seul petit bémol pour moi, le côté fantastique qui ne m'a pas emballé. Vers le milieu du roman, il y a un chapitre dans une forêt, où Marko, dans un état second, se retrouve face à "un monstre". Je me suis dit, "mais qu'est ce qu'il nous fait
Emmanuel Grand ? C'était tellement bien jusque là...". Franchement pour moi, ce n'était pas nécessaire. Faire référence aux légendes, à l'Ankou, était largement suffisant, je n'avais pas besoin de ces scènes "fantastiques".