AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Au nom de tous les miens (121)

- Tu vas venir avec moi.
Ce n’était pas prudent car il fallait la traîner sur les toits jusqu’à la rue Mila, ce n’était pas sage car il faudrait la nourrir, rogner sur l’air et l’espace de ma mère et de mes frères. Mais pourquoi survivre si je devais moi aussi un bourreau ?
Commenter  J’apprécie          41
J’avais souffert de la foule courbée, grise, noire, tragique qui emplissait les rues, j’avais souffert de ces mendiants, de ces enfants en haillons, mais ils étaient encore la vie, notre vie. Maintenant, il ne reste que ces objets dérisoires, ces murs vides, ces gens qui s’enterrent et se cachent. Je crois que c’est alors, franchissant en courant la chaussée, d’autant d’une porte à l’autre, alors dans cet été 1942, que j’ai appris, pour toujours, qu’une seule chose compte, la vie.
Commenter  J’apprécie          40
Je pars dès la fin du couvre-feu dans la nuit encore glaciale. Je guette le tramway. Quel est le bleu de service ce matin ? Parfois il me faut attendre, parfois je prends un risque, parfois je joue à coup sûr, mais je joue. Je passe plusieurs fois le mur dans les deux sens. Je joue ma vie plusieurs fois par jour, mais je vis libre. A chaque voyage mes plans se perfectionnent, de nouvelles idées surgissent. Quand on est en danger de mort l’esprit travaille vite. Maintenant j’ai des contacts, des liaisons, des habitudes, des fournisseurs attitrés dans la Varsovie aryenne. De faux papiers aussi, un titre de transport qui m’a déjà sauvé ….
Commenter  J’apprécie          40
Quand je me regarde, je me dis : pourquoi, pourquoi ?
Mais je veux encore vivre, témoigner, être fidèle. Vivre, jusqu'au bout, et un jour, si vient le temps, donner à nouveau la vie pour rendre ma mort, la mort de tous les miens impossible, pour que toujours, tant que dureront les hommes, il y ait l'un d'eux qui parle et qui témoigne au nom de tous les miens.
Commenter  J’apprécie          40
Quand je me regarde, je me dis: pourquoi, pourquoi ?

Mais je veux encore vivre, témoigner, être fidèle. Vivre, jusqu'au bout, et un jour, si vient le temps, donner à nouveau la vie pour rendre ma mort, la mort de tous les miens impossible, pour que toujours, tant que dureront les hommes, il y ait l'un d'eux qui parle et qui témoigne au nom de tous les miens.
Commenter  J’apprécie          40
Il faut toujours saisir la première chance.
Commenter  J’apprécie          40
J'avais oublié cette horreur des rues et la misère et le froid et ces enfants qui mendient. La mort est partout, une mort rongeante, rampante.
Commenter  J’apprécie          40
Mais qui était la bête, de l’homme ou du chien ? Des chiens comme des hommes on pouvait faire n’importe quoi. Il n’y avait ni homme, ni chien, ni race maudite, seulement des hommes qui étaient devenus des bourreaux, d’autres qui les avaient dressés, peut-être des sociétés qui fabriquaient plus que d’autres des bourreaux.
Commenter  J’apprécie          40
Aux Barons, ma forteresse c'est le bonheur, Suzanne, Richard, Nicole : ils étaient la vie. Je regardais Dina : jamais elle n'avait été aussi belle, aussi jeune.
Commenter  J’apprécie          40
Je voudrais tuer mais quand j’ai pu le faire j’ai hésité. […] Moi qui rêvais d’abattre ces hommes qui pour sauver leurs peaux donnaient nos vies aux bourreaux, à leurs bourreaux, je me suis brusquement senti proche de lui, victime comme moi, d’une autre façon, transformé en instrument.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (7946) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3188 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}