Aider les autres, c'est encore la meilleure façon de s'aider soi-même.
La vie : chacun de nous en fait une expérience nouvelle, personnelle et toute expérience, dure ou douce, l’homme doit en tirer du bien.
Une vie réduite à soi n'est pas une vie. Elle est une amputation de la vie. Et elle ne conduit qu'aux gouffres de la solitude et du sentiment de l'échec.
La vie c'est un arbre que la tempête secoue. Il faut tenir serrées entre ses mains les branches, il faut vouloir rester accroché jusqu'à ce que le vent, l'orage, se calment. S'ils se calment jamais.
Vivre, ce n'est pas seulement se laisser aller au fil du courant. Un jour le courant peut cesser de porter. Un jour, le tourbillon peut vous entrainer vers le fond.
Vivre, c'est savoir pour quoi l'on vit.
vivre, c'est vouloir vivre.
Vivre, c'est avoir foi dans la vie.
Ne pas subir ce qui paraît nous écraser, mais au contraire tenir à pleines mains, cette dalle qui est pour nous : la soulever à bout de bras.
Vouloir faire, vouloir rejeter cette lourde dalle pour voir enfin le ciel. Et chacun de nous peut voir son ciel.
Ne pas s’incliner devant ce qu’on appelle le destin. Prendre dans l’événement qui nous frappe ce qui est une poussée de force pour nous, pour les autres
Il n’y a pas d’événement qui soit vain dans la vie, pas de jour, pas d’épreuves qui soient inutiles. À condition qu’on ne les contemple pas, fascinés, immobiles comme l’est une proie d’un serpent, mais qu’on se serve d’eux comme un appui pour aller plus avant
La vie est un fleuve qui coule vers demain et qu'on ne peut freiner.
S'accrocher au passé c'est être pris dans de hautes algues mortes qui paralysent, tuent le courage de vivre. Et l'on se noie.
Il faut se tenir au milieu du courant. Savoir qu'aujourd'hui naît du passé et porte vers demain.
Si l'homme se sent seul, si l'angoisse et la peur sont en lui, c'est qu'il a tranché ses liens avec la nature.