AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 74 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis
J'ai adoré découvrir ce roman !
Ça se lit vite, c'est drôle, j'ai vraiment été agréablement surprise. L'idée des récits et témoignages qui s'imbriquent est plutôt originale et bien faite. le personnage de Bella m'a beaucoup amusé.
Les notes à la fin sont un peu longues , j'ai lu certaines un peu en diagonale, mais je trouve que c'est assez important pour connaître Victoria au delà de sa lettre et cette dernière phrase clôture (ou pas du coup) parfaitement bien l'ensemble.
Je suis hyper intriguée pour le film ! La bande annonce et les critiques correspondent pas vraiment au livre je trouve. Assez curieuse de le voir un de ces jours !
Commenter  J’apprécie          40
Pauvre creature d'Alasdair Gray
Publié en 1992
Réédité dut à sa sortie au cinéma, qui a suscité un engouement, et certaines récompense cinématographique .
Histoire intéressante avec un message de liberté féminine dans un société patriarcal.
Dommage que le personnage principal soit relégué au second plan
Traduction peut être un peu vieillotte.
Commenter  J’apprécie          70
Un Frankenstein au féminin à l'époque victorienne ça vous tente ? Une jeune femme noyée ressuscite grâce à la greffe du cerveau de son bébé par un chirurgien en herbe.
J'avoue que j'étais intriguée par cette sorte de réécriture mais en réalité ça n'en est pas une.

Je trouve que ce roman est vraiment bien fait. J'ai aimé découvrir chaque version des personnages et le récit est bien construit et creusé en profondeur (à la fin du livre chaque chapitre est décortiqué).

Il y a beaucoup d'humour et de jeux de mots avec des situations parfois grotesques, ce qui est plutôt agréable et amusant, mais il y a des moments que j'ai trouvé trop longs. Comme, une discussion historique et politique sur une des lettres de Bella et également les biographies des personnages qui sont un peu longues parfois (je n'avais clairement pas besoin d'avoir autant de détails sur la vie du Général Blessington). Bref un peu trop d'Histoire à mon goût ce qui m'a un peu décroché de ma lecture.

L'histoire est réaliste par les conversations de l'époque avec des figures historiques ayant existé ainsi que les problématiques ce qui renforce la crédibilité du récit.
J'attendais un rebondissement qui a finalement eu lieu à la fin. J'ai été surprise et ça m'a effectivement fait réfléchir!

J'ai aimé suivre le trio : McCandless, Godwin et bien sûr le personnage principal, Bell qui tient tout le roman à elle seule avec son humour et son innocence. Elle incarne la femme forte, libre et indépendante.
Ce roman met la femme au coeur de tout. Pour moi c'est avant tout un roman féministe, c'est clairement le premier mot qui me vient en tête quand je pense à ce livre.
Le droit des femmes, le droit à l'égalité et la sexualité au même titre qu'un homme.

Si je dois vous conseiller entre le livre et le film je vous dirais de voir le film qui est juste magnifique et qui apporte des choses en plus par rapport au roman. Un vrai bijou!
Commenter  J’apprécie          20
Décalé et un poil gothique, le livre m'a fait de l'oeil suite à la sortie du film. J'ai directement aimé cet Edouard aux mains d'argent feminin qui mêle innocence enfantine et désirs adultes. Mais très vite, j'ai été perdue dans les détails et certains passages m'ont semblés très longs.
La fin est, selon moi, de trop.
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre-objet étrange est un véritable feu d'artifice aussi pétillant que son héroïne Bella Baxter, jeune femme rendue à la vie après son suicide. Pour la sauver, Godwin Baxter, un scientifique marginal, lui a greffé le cerveau de son enfant à naître. Créature au regard neuf et innocent, libre de tout préjugé et code social, elle redécouvre la fin d'un siècle étouffé par le patriarcat, écrasé par l'impérialisme britannique et l'injustice sociale.

Un vent frais, un vent de modernité souffle sur ce récit gothique et très victorien, effrayant ces messieurs que la sexualité et l'émancipation féminines horrifient. C'est la triste époque de la Salpêtrière et des études de Charcot sur l'hystérie…

« Vous ne pouviez pas admettre le fait, dit entre ses dents le général, que le contact d'un corps féminin éveille des DÉSIRS DIABOLIQUES chez les hommes… des désirs que nous pouvons difficilement contenir. Câlins ! Ce mot est bestial et dégoûtant. Il souille vos lèvres, Victoria. »

Ce livre renferme un florilège de styles et l'auteur réussit à jouer brillamment sur tous les tons : une pincée de picaresque, un zeste de conte philosophique, deux cuillères à soupe de roman épistolaire, le tout saupoudré de parodie et de burlesque. La langue exubérante de Bella ajoute au plaisir de lecture comme toutes les références qui ne se cachent pas tant que ça : Frankenstein, Pygmallion, Faust, Candide ou encore la Belle et la Bête. Pauvres Créatures ravit et amuse, autant qu'il donne à réfléchir.

Je l'ai dévoré comme un paquet de bonbons acidulés. Et la lettre finale qui accompagne le manuscrit relève la saveur du récit ! Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte…
Commenter  J’apprécie          00
Pauvres créatures d'Alasdair Gray est un véritable ovni littéraire qui reprend les codes du roman gothique victorien tout en y ajoutant une bonne dose de baroque, d'absurde et de surréaliste. Piochant dans de nombreuses références littéraires, Frankenstein en étant la plus évidente, ce roman nous conte l'histoire de Bella, jeune femme ramenée à la vie par Godwin Baxter grâce à la greffe du cerveau du foetus dont elle était enceinte lors de son suicide. Bella va découvrir le monde avec toute sa candeur et sa naïveté, mais elle va surtout découvrir les hommes et les relations charnelles et amoureuses.
Le narrateur, Archie McCandless, tombe éperdument amoureux de Bella au premier regard et veut l'épouser sur le champ, alors qu'il lui a à peine adressé la parole. Et c'est à partir de là que j'ai ressenti beaucoup de gêne dans ma lecture car le narrateur, pourtant bien conscient de la particularité de Bella, sexualise donc une enfant dans un corps de femme et fait montre d'une possessivité sans limite.
Si le pitch de départ m'intriguait beaucoup je me suis très vite ennuyée pendant une bonne partie du roman. On suit uniquement le point de vue de McCandless, étudiant en faculté de médecine, qui est insipide et oisif au possible et passe son temps à pleurnicher sur son sort. J'aurais adoré suivre véritablement Bella dans ses pérégrinations, au gré de ses nombreuses rencontres, qui ne nous sont conté que par le biais de lettres qu'elle envoie à Godwin. le personnage de Bella permet d'aborder l'émancipation sexuelle et féminine au XIXe siècle mais elle reste bien trop en second plan de l'intrigue et est malheureusement plutôt réduite à un objet de désir et de convoitise.
Il y a tout de même de nombreux points intéressants car l'auteur pointe du doigt la société victorienne de l'époque plein de préjugés et de discriminations. Il critique notamment la façon dont les hommes blancs et riches sont mis sur un piédestal là où les classes moyennes, les pauvres et les femmes ne sont jamais considérés et pris au sérieux.
Heureusement, la lettre de Bella/Victoria qui se trouve à la fin du roman vient tout remettre en question et amène le lecteur à faire un choix : celui de la version qu'il croit. Malgré une lecture très mitigée, j'ai trouvé cette dernière pirouette dans l'intrigue très originale et imprévisible. Ça m'a beaucoup plu et m'a permis de lire l'histoire de McCandless avec un oeil neuf (et de choisir la version que je préférais).
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
Commenter  J’apprécie          10
Pauvres créatures de Alasdair Gray est un roman qui m'a déçu.

En effet j'avais été enchanté par le film réalisé par Yórgos Lánthimos que j'avais trouvé complètement dingue.

J'ai trouvé ce récit beaucoup plus lisse, parfois difficilement compréhensible et parfois ennuyant par rapport au film même si ce livre comporte des qualités décrivant les failles de la société britannique d'une manière pertinente et une oeuvre féministe avant tout.
Commenter  J’apprécie          20
A Glasgow en 1881, le médecin légiste Godwin Baxter ramène à la vie une jeune femme qui s'était suicidée et lui greffe le cerveau du bébé dont elle était enceinte. Il donne le nom de Bella Baxter à sa créature qui jette sur le monde un regard neuf, totalement exempt de préjugés sociaux. Après s'être fiancée à Archibald McCandless, étudiant en médecine, Bella prend la fuite avec Duncan Weddeburn, notaire véreux. Les deux amants partent pour une croisière sur la Méditerranée. Weddeburn a bien l'intention de profiter de la situation au maximum. La suite montrera qu'il s'est lourdement trompé en pensant qu'il pourrait diriger Bella à sa guise.

Cerveau de bébé dans un corps de femme adulte, Bella exprime ses sentiments comme elle les éprouve, parle sans filtre et se conduit comme elle le souhaite, ayant comme principal objectif de goûter la vie. Son comportement est très éloigné de celui qui est attendu des femmes de la bourgeoisie à la fin du 19° siècle. Séducteur de femmes, Duncan Weddeburn ne s'attendait certes pas à ce que sa relation avec Bella puisse amuser celle-ci. Un autre homme va découvrir à ses dépends ce qu'il en coûte de vouloir dominer une femme libre : le général Blessington, époux de la suicidée. Sa déconfiture totale est bien méritée et plutôt réjouissante.

Sorte de Candide, Bella découvre lors de son voyage un monde dont les injustices la révoltent. Ce roman est l'occasion pour l'auteur de dénoncer le patriarcat, le capitalisme, les inégalités, le colonialisme, l'armée, les internats, bref toutes les formes d'autorité et de violence, sur un ton souvent caustique. Ces dénonciations concernent sans doute la période victorienne mais fonctionnent bien aussi pour l'époque contemporaine (le roman est paru en 1992).

Pauvres créatures prend la forme de textes successifs écrits par les différents protagonistes. le principal morceau, Episodes de la jeunesse d'un officier de santé publique écossais, se présente comme un récit parut à compte d'auteur et relatant la rencontre d'Archibald McCandless, l'auteur, avec Godwin Baxter et Bella. Il est entrecoupé par deux lettres, l'une de Weddeburn l'autre de Bella, chacune présentant sa version de leur périple, et suivi d'une mise au point de Bella et de Notes critiques et historiques par Alasdair Gray. le tout est illustré de nombreuses gravures en noir et blanc (Gray était aussi peintre). L'ensemble fort bien mené donne parfois l'illusion de lire un ouvrage d'époque. le résultat est amusant et plaisant à lire.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          10
J'avoue que je peine à voir en quoi ce livre est une réécriture féministe/ féminine de Frankenstein. Ce livre est plutôt la réponse à la question "Et si Frankenstein avait été écrit par un homme?"
Le roman aurait pu être un petit bijou s'il avait été écrit du point de vue de Bella. le moment le plus intéressant du livre était ses lettres à Godwin pendant son aventure autour du monde, qui pour le coup faisait beaucoup penser à une version féminine de Candide. J'aurais beaucoup aimé lire plus de cela, et pourquoi pas, la voir raconter son premier tour du monde avec Godwin?
Cela cependant n'aurait pas fonctionné avec l'enjeu du roman. Je comprends que ce roman est un pastiche de roman victorien et joue sur la question de fiabilité du narrateur, ce qui est une idée plutôt intéressante en soi. La fin du livre, qui vient supposer que tout ce qu'on a lu est faux, ou du moins brouiller la frontière fiction et la réalité, contredit par conséquent ma critique. Il semble que le but du livre était ce duel entre deux narrateurs aux point de vue différents qui prétendent dire vrai, et si le livre avait été écrit du point de vue de Bella, il serait complètement différent et dénué de l'aspect Fantastique / Frankenstein.
Il n'empêche que l'oeuvre en elle même est une fiction, et j'aurais adoré lire un roman picaresque sur une enfant dans un corps de femme, qui découvre le monde et ses injustices avec candeur, et comment cela rentre en conflit avec la manière dont elle est sexualisée du fait de son corps de femme.
Je ne voulais pas lire un livre sur un homme qui sexualise une enfant dans un corps de femme. La nuance est là pour moi, dans le point de vue. J'aurais aimé plus de Bella et moins de McCandles. J'aurais aimé que Bella soit véritablement écrite comme une protagoniste et non pas comme personnage secondaire et objet de désir.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai bien fait de ne pas lire ce livre avant d'en découvrir la formidable adaptation signée Yorgos Lanthimos. Si je n'avais pas vu ce film, je ne me serais sans doute jamais intéressé au roman. On dit souvent qu'un film est toujours décevant par rapport au livre, pour une fois c'est l'inverse. L'écriture plate, en forme de témoignage, fait de Bella un personnage secondaire de l'histoire, alors qu'elle en est le plus intéressant. le narrateur et personnage principal est, à l'inverse, le personnage le moins intéressant du livre. C'est dommage.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (298) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1529 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}