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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avant de commencer, je tenais à adresser un petit mot à Kaly, à défaut d'avoir apprécié cette LC, je retiendrais nos innombrables fous rires mélangés à nos vagues d'aigreur. Au final, malgré cette déception qu'a été ce livre, ta compagnie m'a fait passer un excellent moment, alors merci à toi ma chère binôme !⚠️Attention risque de spoilers ⚠️

Bon, cette lecture aura été rapide, mais elle n'en a pas moins été laborieuse. D'abord la plume m'a rebutée, les descriptions à n'en plus finir sur les muscles et le physique parfait de Carter ont eu raison de ma patience. J'ai aussi eu du mal avec l'humour omniprésent dans le texte qui rendait l'écriture à la fois lourde et désinvolte alors que la plupart des sujets abordés étaient sérieux. Je ne dis pas que l'humour est à proscrire, mais ici, j'avais plus l'impression d'être dans une comédie qu'une romance. La narration elle-même en pâtit, les introspections de Carter et Cléo sont souvent marquées par cet humour décalé, il en est de même pour l'attitude gênante de Vee qui balance des vannes lourdes à chacune de ses interventions. Vous l'aurez compris, je ne suis pas réceptive à l'écriture de ces autrices.
Cela dit, la plume n'est pas la seule chose qui m'a dérangée, le scénario contient un nombre incalculable de clichés et de facilités, à tel point qu'on peut deviner la plupart des évènements et forcément, ça terni l'intérêt du livre. Je peux tolérer certains clichés, car on ne peut pas s'attendre de la part des auteurs à ce qu'ils réinventent tout, j'en ai bien conscience. Et puis, il y a des clichés que l'on aime parfois retrouver. Mais ici, il y en a tellement que ça devient absolument indigeste. J'ai levé les yeux et soufflé je ne sais combien de fois, Kaly aussi, les ficelles sont trop grosses, les facilités m'ont empêchées d'apprécier l'histoire. C'est même ce qui a contribué à m'en faire décrocher, si je n'avais pas été en LC, j'aurais abandonné.

J'ai également eu du mal à passer outre les incohérences du récit. le thème de l'hôpital nécessite des connaissances accrues et dans ce livre, ce n'était pas maîtrisé. Pour avoir des proches dans les soins, je peux dire que le tableau du milieu hospitalier dressé par Emma Green est édulcoré et loin de la réalité. L'intention y est, mais il y a un manque évident de connaissances, j'ai plus eu l'impression qu'elles s'étaient inspiré des séries qu'elles avaient vues (Grey's anatomy ou urgences...) et de certains préjugés. À titre d'exemple, quand les internes et résidents débauchent, ils se retrouvent au bar, AVEC leur blouse de travail, font la fête avec et se font ensuite biper pour une urgence puis retournent avec ce MÊME uniforme à l'hôpital. N'importe quelle personne qui travaille en milieu hospitalier sait que c'est impossible hygiéniquement. Bref, ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, mais ça image mon propos. J'ai fait le même constat en ce qui concerne l'aspect juridique, étant de ce domaine, les approximations et facilités me sautaient aux yeux, et les autrices ont encore usé d'ellipses pour éviter d'avoir à expliquer et approfondir ce sujet, qui pourtant aurait mérité de l'être. J'ai finalement eu cette impression tout au long de ma lecture que beaucoup de thèmes importants étaient abordés (viol, paternité, carrière, études, burn-out, surcharge des hôpitaux, maladie, homosexualité) mais que ça n'était pas assez approfondi pour avoir un véritable impact. C'était toujours du « mi-fait, mi-affaire », on en parle parce ce sont des problématiques importantes de notre époque, mais ça reste succinct.

Concernant la romance, je n'ai pas adhéré en raison des innombrables clichés et facilités, car sur ce point il y en a aussi beaucoup. J'étais donc détachée des enjeux et leur relation m'a laissée de marbre, à la fin ça a carrément fini par m'agacer. Je pense que c'est lié au fait que je n'ai eu aucune sympathie pour l'intégralité des personnages, qui sont pour moi des caricatures d'eux même. Entre un Carter parfait, musclé, intelligent et coureur de jupons, mais pas trop (il ne faut pas risquer que le lectorat le déteste), une Cléo sans expérience, timide, la « nerd » introvertie, en bref la fille sage, Levi le monstre de base, qui veut juste blesser Cléo mais dont les motivations me paraissent assez maigres pour mériter un tel acharnement, mais bon, il faut bien un méchant dans l'histoire. Malik le pote gay qui n'a aucune personnalité si ce n'est justement le fait d'être gay, c'est vraiment le truc qui m'énerve le plus comme si être gay enlevait toute possibilité d'avoir une personnalité. Quand je repense à Jasper et Wylan dans Six of Crows, ils ne sont pas limités à leur homosexualité et heureusement, ça n'en fait que de meilleurs héros ! C'est donc décevant de retrouver ces caricatures ici. Il en est de même avec Vee, à part son humour plus que lourd qui la décrédibilise en tant qu'interne, elle ne sert qu'à être l'amie de l'héroïne et n'intervient qu'aux moments nécessaires de l'histoire. Ça manque de profondeur, c'est dommage de faire des personnages qui sont des clichés de la New Romance. Quant aux autres qui gravitent autour, c'est la même chose, il m'est impossible de ne pas évoquer le collègue gastro-entérologue qui est une caricature du vieux raciste, ça n'est pas crédible, c'est trop ! Je n'ai pas non plus compris l'évolution de certains personnages qui sont en totale inadéquation avec leur personnalité. le père de Cléo passe d'un homme sans la moindre fibre paternelle au super papa chaleureux capable de raser ses cheveux pour la cause du cancer. Sans un minimum de développement, ce changement est surréaliste. Pareil pour Walsh, qui est un homme froid, imbu de sa personne et qui n'a d'yeux que pour son boulot, à la fin, il prend un tel tournant que c'est impossible d'y croire, et ce n'est pas l'explication donnée qui peut le justifier. Pourquoi ne pas avoir assumé de faire un homme carriériste et égoïste jusqu'au bout ? Cela existe dans la vraie vie. Au lieu de ça, les autrices offrent une sorte de rédemption à tous leurs personnages, en oubliant toute cohérence avec la personnalité qu'elles leur ont construite. Certes, rien n'est gravé dans le marbre, mais ici, c'est mal fait. Les ellipses bien trop nombreuses empêchent le développement des personnages, et donc de comprendre les changements qui peuvent s'opérer en eux, tout comme leurs relations. le lecteur est comme tenu à l'écart, une ellipse vient expliquer que c'est arrivé et on doit faire avec sans sourciller.

Pour la mère de Cléo et l'une des mères de Carter, je n'ai pas réussi à ressentir la moindre émotion. En cause, la surenchère de l'horreur et de drames, Cléo et Carter traversent les pires choses qui puissent exister, à un moment donné, c'était juste trop. Pourquoi avoir choisi d'en faire autant ? Ce n'est pas parce que l'histoire se déroule sous fond médical qu'on est obligé d'avoir autant de personnages malades. Pour moi, il y a une volonté de tirer sur la corde sensible, ce qui a eu l'effet inverse sur moi, car à part de l'agacement, je n'ai rien éprouvé d'autres. Pour finir, il y a pas mal de situations rocambolesques, pour n'en citer qu'une, une certaine paternité est révélée, tant sur le fond que la forme, rien ne va, ça arrive comme un cheveu sur la soupe sans rien apporter de bénéfique au récit. Les évènements qui suivent cette révélation sont encore plus insensés que la révélation elle-même.

Pour conclure, je n'ai pas été convaincue par la romance, les personnages, ni par la manière dont les sujets ont été traités. Il est évident que ce duo d'autrice ne correspond pas à mes goûts littéraires et je m'arrêterai là avec elles, le but n'étant pas de dénigrer leur travail. Je m'excuse par avance si ma chronique donne cette impression, car je ne juge ni les autrices, ni son lectorat. Je tenais simplement à faire part de ma déception et d'en expliquer les raisons, de la manière la plus constructive possible, et ce n'est jamais un exercice facile. Mais c'est aussi important de le faire, car j'aurais aimé lire des avis plus mitigés avant de me lancer dans leurs romans, ça m'aurait évité cette immense déception et j'aurais su à quoi m'en tenir. En tout cas, cette chronique n'est que le reflet de ma propre expérience de lecture, c'est donc tout à fait subjectif, libre à chacun de se faire son propre avis et je vous invite à le faire.
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[LC avec Amy - janvier 2024]

Bon, eh bien il est temps de s'attaquer à cette chronique. Spoiler alert : ce ne sera pas très glorieux.

Quelques mois après le décès brutal et un énigmatique de sa mère, Cléo devient interne aux urgences de l'hôpital public de Chicago. Elle débute son internat avec Vee et Malik et apprend bien vite que l'un des résidents de neurologie n'est autre que Carter, son plus grand rival de la fac de médecine, ancien ami... Et peut-être un peu plus. Entre le rythme effréné des urgences, les gardes à rallonge et les incertitudes, certains secrets vont remonter à la surface, des vérités éclater, et les sentiments s'emmêler.


Soyons franc, ce roman a été une grosse déception. Tant sur le fond que sur la forme.
Si le côté milieu médical m'a attirée, y travaillant moi-même, je dois dire que j'ai vite déchanté. Il y a des tas et des tas d'incohérences et de clichés sur à peu près tout. Ils sont si nombreux que ce serait trop long de lister, mais notre discord avec ma binôme de LC s'en souviens encore. En clair, l'hôpital n'a servi que de décor, il n'est là nullement question d'être un minimum fidèle ou cohérent avec le milieu.
Et c'est ce qui meuble le plus ce roman : les clichés, les facilités, les incohérences, les caricatures qui m'ont donné envie de balancer ma liseuse. Les personnages sont décrits d'une façon, agissent d'une manière qui n'a rien à voir pour créer des situations, le tout de façon maladroite et... sans trop de sens.
Le scénario cumule tellement de dramas que c'en est tiré par les cheveux et cela devient ridicule. Par exemple, une certaine paternité n'apporte rien à l'histoire, tombe comme un cheveu sur la soupe et donne un effet de "comme de par hasard". Les protagonistes sont affligés de tous les maux du monde ou presque. Alors oui, on peut avoir la poisse, avoir des périodes où tout s'enchaîne. Mais, ici, ça sonnait faux. Trop surfait, trop surjoué. J'avais juste le sentiment que les autrices tiraient sur la corde sensible du lecteur pour l'émouvoir au maximum, en en faisait toujours plus. Spoiler alert : ça a eut l'effet inverse sur moi. J'ai levé les yeux au ciel et soufflé comme un taureau plus de fois pendant ma lecture que pendant un discours présidentiel.

Beaucoup de thèmes sont abordés. S'ils sont intéressants, ils ne sont que survolés, traités en surface. J'aurais préféré voir moins de thématiques mais plus approfondies. Ici, j'ai été indifférente à peu près tout, pour ne pas dire tout. le sort des personnages ne m'importait que peu, je n'avais d'attachement pour aucun d'eux, les dramas m'ont fait souffler tant ils s'entassaient les uns sur les autres, je n'ai trouvé aucune alchimie entre les deux protagonistes, Vee ne m'a pas paru crédible une seconde en tant que médecin... Bref, je suis passée à côté de tout.

Les seuls points positifs sont, pour moi, que le roman se lit vite et que l'agression de Cléo soit dénoncée. Voilà.
Par contre, pour Levi, ce n'est absolument pas crédible qu'il plaide coupable, pas selon ce qu'on connait du perso... Sans parler que le point juridique abordé dans l'épilogue n'est pas réaliste (je connais une copine dont la juriste en elle n'était pas ravie... x))
Comme pour beaucoup d'autres choses, j'ai eu l'impression que les autrices utilisaient leurs connaissances perso sans pousser plus loin et sans se soucier du réalisme, de la logique et de la cohérence.

Ayant entendu beaucoup de bien des romans d'Emma Green, je m'attendais à une plume travaillée tout en restant fluide. Là aussi, c'est la déception qui a primé. Ça se lit vite, on ne se fait pas de noeuds au cerveau, c'est vrai... Mais c'est tout. Pour le reste, c'est parfois simplet (trop, même), les choses sont peu approfondies et les autrices usent et abusent des ellipses pour ne pas expliquer l'évolution des personnages, certaines révélations, certains choix, etc. Comme le père de Cléo qui devient tout à coup le père marrant qui n'hésite pas à se raser la tête, Walsh qui quitte tout pour partir faire de l'humanitaire, Luka qui devient ami avec Cléo parce que... Ah ben, on ne sait pas, c'est juste écrit noir sur blanc qu'ils sont devenus amis. Ce procédé marche, les ellipses sont parfois nécessaires, mais là c'est trop. Tous les développements intéressants ou un peu fastidieux ne sont pas traités.

L'épilogue a terminé de m'achever. À croire qu'il fallait que tout le monde ait sa rédemption, sa seconde chance, son salut, même si c'était incohérent avec le personnage (cf. Levi et Walsh). Les dernières pages font office de fin heureuse pour tout le monde ou presque, comme un long fleuve tranquille après tous les rebondissements et dramas. Ça marche... Ou pas.


Ce sera sans moi pour la suite.
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