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Frère François m'accompagne dans ma vie personnelle et sociale et je suis rassasiée lorsque je le fréquente particulièrement lors du carême.
Julien Green nous invite à cheminer auprès de ce saint qui reçu les stigmates. J'y ai rencontré un homme de son temps (XIIe siècle-XIIIe siècle). Sa mère l'appela Giovanni. Son père, drapier, de retour de Champagne, l'appela Francesco.
Son père est riche ; et ce premier né, il l'imagine comme son successeur. Durant sa jeunesse, le jeune homme vit en grand seigneur, vêtu des plus belles étoffes. Il fait la fête et rêve de devenir chevalier en armure. En 1200, éclate la guerre entre Assise et Pérouse, les soeurs ennemies. François est fait prisonnier et passe un an dans les geôles de Pérouse. Il y contracte la tuberculose. Il est libéré contre rançon, malade. Mais son rêve de chevalerie ne disparait pas et il part pour la quatrième croisade mais sa route se terminera à Spolète.
"Pourquoi abandonnes-tu le maître pour le serviteur et le prince pour e vassal ? Que veux-tu que je fasse, Seigneur ? Retourne dans le pays qui t'a vu naître et on te dira ce que tu dois faire."
C'est au Mont Subasio, dans une caverne qu'il s'engage dans le chemin tracé pour lui par Dieu jusqu'à cette vieille église en ruine : San Damiano. C'est ici que Dieu lui révèle sa mission. "François répare ma maison."
Rapidement, il est désigné comme le fou de Dieu. Il renonce à sa famille biologique et se dévêtit devant son père, sur la place publique. L'évêque dépose sur ses épaules sa chape pour couvrir sa nudité et l'accueille au sein de l'Eglise catholique. Vêtu pauvrement, vivant pauvrement, François entame sa vie de missionnaire dans sa région puis en Italie convertissant des hommes puis de femmes. Sa fraternité grandit à Notre-Dame-des-Anges puis essaiment dans toutes l'Italie et en Europe jusqu'en Orient.
En ces jours de désordres où l'Eglise avait le goût de la richesse, François opposait la pauvreté évangélique. L'Eglise, cette institution monolithique est malaisée à réformer. Les cardinaux voyaient d'un mauvais oeil ce Poverello. Son bonheur est celui d'aimer Dieu et de se sentir aimé de lui. Il fera une incursion en Orient. A Saint-Jean-D'acre, il rencontre le neveu de Saladin. de retour en Ombrie, il souffre des yeux. Et l'Eglise lui réclame une règle. François comprend tristement que la fraternité vit ses derniers instants ; lui qui ne voulait pas d'un ordre religieux. C'est à La Verna, quelques mois avant sa mort, que François reçoit les stigmates. Il est déjà très affaibli. C'est à la fin de sa vie qu'il entonne le Cantique des créatures. Sorte de testament.
C'est un magnifique témoignage de Julien Green.
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Dans cette belle biographie François Bernardone est fils d'un marchand de tissus, il est beau, riche, aimable et de noble apparence. Il cultive une certaine superficialité. Il possede une âme rayonnante qui suscite l'amour…pourtant il deviendra Saint François ce que nous conte merveilleusement Julien Green
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François est riche, puisque son père est l'un des plus importants drapiers d'Assise, François est charmant, fêtard, prince de la jeunesse, François se rêve chevalier, au service de sa dame...mais Dieu a d'autres plans pour lui, et voilà François qui de son destin tout tracé embrasse la foi, embrasse Dame Pauvreté, et crée un mouvement qui bouleverse l'Europe chrétienne et tout le Moyen-Âge.
De cette biographie, j'ai aimé le style, mais aussi les efforts de l'auteur pour replacer François dans son époque. Efforts qui portent bien leurs fruits: en effet, les réactions du peuple du Moyen-Âge ferait finalement bien peu de sens à notre sensibilité moderne sans cet effort de l'auteur de jalonner la piste pour nous!
Soyons honnête: c'est plus un livre sur St François écrit par un catholique, que le travail biographique d'un historien. Cela fait cependant tout le charme et l'intérêt de la chose, et j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
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Une biographie sulpicienne et lénifiante de François d'Assise, réservée aux croyants aimant les belles légendes.
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Cette biographie de François d'Assise n'est pas celle d'un historien. Ce n'est pas plus l'hagiographie du Saint dont chacun connaît la renommée. Frère François n'est pas tout à fait un roman non plus, trop proche de son sujet, trop attentif à ne pas trop s'éloigner de la vérité.

Frère François est un portrait sans doute, une légende plus sûrement, au sens que le mot revêtait justement au Moyen Âge de « récit destiné à la lecture ». C'est le récit de la vie que Julien Green nous offre de Giovanni (pour sa mère d'origine française) ou Francesco (pour son père italien).
Ainsi, à La légende des trois compagnons, texte des amis de François (Ange, Rufin et Léon), vient s'ajouter celle de Julien. Green, en effet, nous conte ici moins l'histoire d'un Saint, que celle d'un homme (quoique celui qu'il a « toujours le plus admiré ») ; certes Frère, mais de tous par l'amour de ses prochains auxquels il choisit de se consacrer. Et frère encore, frère peut-être avant tout, en ce qu'il nous ressemble, partage notre condition, nos ambivalences, nos errements, nos fautes même, nos faiblesses… et pourquoi pas nos qualités ?
Non pas, donc, la vie d'un homme extraordinaire ; même si, bien sûr, on mesure, lisant la vie de Fransesco, le destin exceptionnel de ce petit frère (parler de grand homme pour François serait un contre sens), de « cet enfant qui réussit presque à faire triompher l'idéal », de celui qui, parti pour restaurer un sanctuaire délabré, rendit à l'Église (qui se perdait dans ses trois fameuses concupiscences : puissance, savoir, richesse) l'éclat du juste et la noblesse du pauvre (qu'on ne confond pas avec le misérable, qui souffre de ses manques ; le pauvre est celui qui se contente de peu).

Rappeler que François est le frère de tous, n'est-il pas aussi une invitation à penser que, chacun peut l'être à son tour ? Une méditation sur le sens de nos vies pleines de futilité ? Une interrogation sur notre relation à l'autre, encombrée de préjugés ? Ne nous appartient-il pas, une fois initié, de rompre avec la facilité, l'égoïsme, le goût du confort et de la superficialité, de la richesse derrière laquelle se cache toujours la tromperie, le mensonge, l'illusion… pour mieux nous rapprocher de nos soeurs et frères ? Ce chemin ne fut, sans doute, pas moins considérable pour le fils d'un riche drapier il y a 800 ans que pour chacun de nous qui pouvons lire son histoire…
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Cette vie d'un saint des béatitudes n'est pas d'un hagiographe béat. Green interroge et s'interroge sur le sens de son sujet, en catholique qui ne l'a pas toujours été, ce qui oriente souvent avec bonheur son propos sur les enjeux politiques et religieux de la religiosité populaire et des hérésies.
Un livre et des chapitres courts et dense, où l'auteur ne se cache pas derrière son propos mais se risque souvent à la première personne à des interprétations qu'il donne pour ce qu'elles sont. le lecteur n'y est pas pris par surprise, ni pour une bille.
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La vie de saint François d'Assise racontée par Julien Green dans un livre très dense avec de nombreuses longueurs, il faut donc s'accrocher pout aller au bout ce qui permet de découvrir toutes les étapes de la vie de François, depuis la jeunesse riche et oisive jusqu'au choc de la foi et au dévouement pour les pauvres dont il a voulu faire partie. Belle écriture de Julien Green.
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