Je n'avais pas encore sauté le pas sur le dernier
Emma Green, mais la dernière fois que j'ai fait un tour chez le libraire, je n'ai pas pu m'empêcher, il fallait que je le lise. Donc, à peine acheter déjà dévorer et que dire de l'histoire d'Olympe et Simon ?
Entre eux c'est tout de suite électrique, entre eux, c'est le jeu du chat et de la souris, mais qui est le chat et qui est la souris. Car ils ont autant de répondant l'un l'autre que les joutes verbales sont juste fabuleuses et mémorables.
Simon revient en France après 10 ans d'absence, du genre baroudeur, ou plutôt Robinson comme l'appelle si bien notre belle métisse, il n'était pas prévu qu'il revienne, mais le destin en a décidé autrement. En effet, son oncle lui a cédé son vieux bistro. Il décide donc, après tant d'années à faire le tour du monde et à apprendre la cuisine locale des pays qu'il a visité, d'ouvrir un petit resto et souhaiterait compter sur l'aide de sa petite soeur pour en faire un établissement familial. Mais sa soeur ou du surnom de Salamèche, ou encore Salicorne, a une seule condition : Qu'Olyme sa meilleure amie soit présente dans l'équation. Et comment dire que ni l'un ni l'autre sont au départ contre cette idée, mais Salomé a raison. Ce sont leurs rêves à, elles aussi, et il serait temps que le karma soit indulgent avec ces deux filles qui ne se quittent plus depuis trois ans. Depuis que leur vie a pris un tournant qu'elles n'ont pas décidé.
J'ai adoré les personnages de Simon, Salomé et Olympe. Et si j'ai trouvé un peu de longueurs à l'histoire (ce qui fait que ce n'est pas un coup de coeur), j'ai passé un excellent moment avec eux. Ils sont parfaitement imparfaits, et surtout, ils sont handicapés des sentiments, alors les voir là, tous les trois, à essayer de trouver leur marque dans leur nouvelle vie, j'ai trouvé ça touchant.
Le passé d'Olympe, son manque de confiance en elle par rapport à ce qu'elle a vécu, les brimades et les remarques sexistes et racistes ont fait d'elle une femme certes forte, mais aussi psychorigide. Elle a des règles et elle n'aime pas trop qu'on revienne dessus ou qu'on les chamboule ce qui bien évidement, Simon sans donne à coeur joie pour la mettre en rogne. Ses remarques sont aussi acidulées que le goût du yuzu. Mais si au début, on voit réellement qu'ils ne s'entendent pas, petit à petit, on voit que c'est dans leurs habitudes et qu'il est plus facile de se chamailler plutôt que d'écouter leurs sentiments. Car ils savent l'un comme l'autre qu'ils n'ont pas le droit de céder à leur désir.
Plusieurs fois dans le roman, j'ai hurlé de frustration, mais j'ai aussi crié de joie. Une fois de plus
Emma Green a su mettre des étoiles dans mes yeux et je suis contente d'avoir pris le temps de le dévorer en une journée.
Comme quoi le passé des uns et des autres ne définit pas les personnes que nous pouvons être. Une histoire qui a des conséquences et qui donne un joli message. [
Le goût de nos rêves] est une romance aussi douce qu'acidulée que j'ai pris plaisir à découvrir.
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