J'ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l'herbe.
Je m'identifiais tellement au mode d'existence des choses tranquilles que j'arrivais à participer à à leur calme béatitude.
Les yeux me brulent d'insomnie, le jour parait à la fenêtre ; mes pensées en déroute battent encore la chamade des hantises nocturnes.
O mon âme, dépose angoisses et tourments ; réjouis-toi, entends tinter, de-ci de-là, les cloches matinales...
Vous avez fait, mon Dieu, la vie et la clémence ; et chacun de vos pas est marqué par un don. C'est à votre regard que tout amour commence, vous écriviez : Douleur, un ange lut : Pardon.
Et la joie est partout : dans le manteau de verdure qui recouvre la terre, dans la sérénité bleue du ciel, dans la folie exubérance du printemps, dans l'austérité grise de l'hiver.
Le plaisir est toujours un bien, et la douleur toujours un mal ; mais il n'est pas toujours avantageux de jouir du plaisir, et il est quelquefois préférable de souffrir la douleur.