Philippa Grégory nous offre un récit agréable, vivant et nous permet de mieux comprendre les mentalités, moeurs de cette époque riche en conflits, intrigues et guerres. Les Tudor, certainement les dignes héritiers des Atrides !!! Ce roman ouvre de nouvelles perspectives de compréhension sur le schisme religieux et les spécificités de la religion anglicane. L'ère de la toute-puissance papale se fissure ; les guerres de religion s'annoncent avec toute l'horreur des massacres et procès pour hérésie. Une période vraiment trouble. L'intrigue est très intéressante, Catherine apparaît en femme forte, cultivée et très intelligente. Et de l'intelligence et de la perspicacité, il en faut avec ce roi cruel, paranoïaque, versatile. Elle se bat pour sa survie, le sentiment de sa peur transpire littéralement du roman. le danger la guette à chaque coin des couloirs de ces châteaux humides et sombres. Elle réussit à composer avec chaque clan, évitant le moindre faux-pas. de quoi faire des cauchemars et tel un roseau, elle se plie au bon vouloir de son époux royal, refoulant ses sentiments les plus profonds. Quatre ans, c'est long, très long avec un homme que l'on n'aime pas, qui s'impose chaque jour ! Nous sommes bien loin des contes de fées ... La condition féminine était tout ce qu'il y a de plus précaire. Et parlons un peu de la Cour, un vrai panier de crabes. Et je sollicite, je complote, je convoite plus de charges et toujours plus de tout ! Sinistres, fourbes et prêts à tout, même à jouer la vie des autres ! Une fin de règne dans la terreur où chacun est suspendu au bon vouloir d'un ogre. Pour terminer, parlons de la plume magnifique de la romancière, juste et précise avec le tour de force d'être fluide et accessible. Nous sentons, en amont, le prodigieux et fastidieux travail de recherche. Rien ne semble être laissé au hasard ! Un roman historique fascinant, raconté d'une façon captivante, aux dialogues incisifs. Pourtant, ce type de roman laisse la part belle à la subjectivité et parfois l'imagination de l'auteure s'égare un peu. Notamment avec la romance de Catherine Parr et Thomas Seymour. Une passion réciproque et brûlante, peut-être : mais lorsque nous connaissons un peu l'histoire et le personnage, nous sommes plutôt dubitatifs ! Heureusement, cette idylle se retrouve au second plan et ces partis pris ne gâchent en rien le récit.
Philippa Grégory a su brosser le portrait d'une reine attachante et certainement la plus intelligente des femmes d'Henri VIII. Une femme qui se révèle cultivée. Elle a su garder sa tête ! Bonne équilibriste, elle a su gérer une situation des plus complexes. Ne pas trébucher, éviter la chute et une mort certaine !!!
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