La princesse d'Aragon

Comme à chaque fois que je lis un roman de Philippa Gregory, je ressors contentée de ma lecture. Philippa est toujours intéressante, passionnante, fascinante. Mais selon moi, ce roman-ci n'est pas son meilleur, la faute à une narration qui ne m'a pas convaincue.

J'ai regardé il y a quelques mois la série The Spanish Princess, dont j'avais encore l'intrigue bien en tête. Je n'ai donc pas appris énormément de choses dans ce roman, mais cela ne m'a pas dérangé car j'adore les rappels historiques. J'ai beaucoup apprécié découvrir la personnalité de Catherine d'Aragon selon Philippa Gregory, la manière dont elle se considère, dont elle considère son statut dans le monde, et son destin face à l'Histoire et face à Dieu. Entre naïveté et élégance, elle se démarque de la Reine pieuse et effacée qui est restée dans l'Histoire.

Je reste plus circonspecte concernant la narration du livre. La force des romans biographiques de Philippa Gregory est qu'ils sont racontés uniquement du point de vue de ses héroïnes. Ici, je ne sais pas si cela relève de la traduction ou pas, mais elle a choisi d'insérer un point de vue extérieur à son histoire, pour nous montrer comment la princesse/reine était perçue. Et même si je comprends ce procédé qui permet de donner un point de vue plus neutre sur l'héroïne et son histoire, cela me sortait parfois du livre. Et globalement, j'ai trouvé que ce roman ressemblait à tout autre roman historique, pas à un Philippa Gregory.

Je suis également restée totalement sur ma faim à la fin du roman. le livre traite de l'enfance, adolescence et mariages de Catherine d'Aragon, jusqu'au début de sa déchéance. Et ce n'est pas cette période-là qui m'intéresse le plus dans sa vie; j'aurais aimé la suivre durant le procès, durant son « exil », et jusqu'à sa mort, et en connaitre davantage sur sa relation avec son unique fille. Je sais que cela a été a priori fait dans un autre roman de l'autrice (Three Sisters, Three Queens), mais non seulement il n'a jamais été traduit, mais c'est surtout un vrai manque.

Même si j'ai été mitigée sur ma lecture, je ne compte bien évidemment pas m'arrêter là avec Philippa Gregory, qui reste une autrice à part dans mon coeur de lectrice amatrice de romans historiques !
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Dernier livre lu de la série des Tudor bien qu'il s'agisse de la première femme d'Henri VIII.
Je l'aurais connue femme trompée avec les soeurs Boleyn avant de découvrir l'histoire que lui a consacré Philippa Gregory. Tout le mérite de cette série est de nous rendre crédible et romancée L Histoire par le biais d'une princesse d'Espagne. Une princesse, la plus jeune du couple mythique de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille. Une enfant destinée dès l'âge de trois ans à devenir la future reine d'Angleterre. Éduquée en ce sens par des parents en guerre constante contre les Maures, elle acquiert un grand sens du devoir, de la diplomatie, du sens tactique. Assez fière dans sa jeunesse, elle a une foi inébranlable en sa destinée qui lui a été donnée par Dieu. Elle peut presque en paraître condescendante, d'un orgueil poussé à l'extrême. Mais l'évolution du roman la rend plus humaine, plus sujette aux doutes.
Un très bon roman même si c'est un beau pavé, encore un que j'ai dévoré. Un livre qui donne le beau rôle à une femme forte, très moderne en cette période où la femme n'avait aucun pouvoir même sur son propre chemin. Alternance entre roman et presque journal intime de la reine, prenant parti du mensonge sur son premier mariage, sa virginité pour atteindre son but ultime.

Un roman écrit à la première personne. Celle qui évoque sa vie, c'est Catalina, infante d'Espagne, que ses parents marient à Arthur, futur roi d'Angleterre. Cette union devient très vite un mariage d'amour. Lorsque Arthur meurt subitement de la suette, elle lui fait le serment de réaliser son rêve, en réformant profondément le royaume. Pour cela elle doit devenir reine d'Angleterre en épouseant son jeune beau-frère, le futur Henri VIII. Elle finira par y parvenir après six ans de luttes et de trahisons.
Difficile de faire la part des choses entre réalité historique et inventions de l'auteur qui parvient, cependant, à rendre sympathique l'obstination de la jeune ambitieuse.
Le roman s'arrête longtemps avant la fin de son union avec Henri VIII. C'est un peu frustrant.
Quoi qu'il en soit, un bon moment de lecture.

Catalina est princesse d'Espagne , ses parents sont Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.
Se sont des guerriers et des conquérants, sa mère était une femme incroyable qui portait l'armure et qui partait sur le champ de bataille.

Catalina est admirative de cette femme forte, cette mère modèle, c'est d'ailleurs d'elle qu'elle tient cette ténacité.

Elle sait depuis sa plus tendre enfance qu'elle aura un destin incroyable.
Ainsi, fiancée dès l'âge de 3 ans à Arthur Tudor le fils aîné d'Henri VIII , à l'âge de 15 ans elle quitte son Espagne natale afin de rejoindre son fiancé .

Mais elle a un objectif précis celui de devenir reine d'Angleterre...

Mais comment va se passer cette arrivée en Angleterre et surtout Catalina pourra-t-elle accomplir son destin ?

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Une fois de plus, j'ai été transportée par la plume de Philippa Gregory.

C'est fou, car on a beau connaître le destin des personnages, on en apprend toujours un peu plus sur eux, ils prennent vie avec ce qu'ont pu être leurs sentiments, leurs rêves et leurs espoirs, leurs faiblesses et leurs blessures.

La plupart d'entre nous ne connaissons Catherine d'Aragon que pour son rôle de femme pieuse répudiée par son mari pour que ce dernier puisse épouser Anne Boleyn. Grâce à ce livre, on apprend à connaître la jeune femme passionnée, forte et intelligente qui a tellement fait pour le royaume d'Angleterre pendant les deux décennies que son mariage a duré.

Je ne m'attendais pas à m'attacher autant à elle, je l'ai beaucoup admirée, elle m'a touchée et j'ai particulièrement apprécié le parti pris de l'autrice concernant son histoire d'amour avec le prince Arthur, son premier époux.

Les jeunes années d'une princesse devenue une grande reine, une magnifique lecture au coeur de la grande histoire.

Ce roman retrace la vie de l'Infante d'Espagne, Catalina, plus connue sous le nom de Catherine d'Aragon. Princesse d'Espagne, fille de Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, elle devient princesse de Galles et sera reine d'Angleterre. Son destin est tout tracé. Elle est mariée à Arthur, le frère ainé d'Henri VIII. Si leur mariage commence sans une once d'amour, ils vont apprendre a se connaître et à s'aimer passionnément. Oui mais le destin s'en mêle, elle sera ensuite la grande reine, première épouse de Henri VIII... Cette reine est un personnage fort, attachant et déterminé à accomplir son devoir et à tenir une promesse chère à son coeur. Elle sera adulée, aimée, oubliée puis reniée. Elle est persuadée qu'elle pourra accomplir de grandes choses même si elle n'est qu'une femme et elle menera l'Angleterre à vivre l'une de ses plus grandes victoires contre l'Écosse. Un livre puissant, passionnant et par lequel on apprend énormément sur la vie de Catherine d'Aragon. Il a été un véritable coup de coeur. J'étais complètement embarquée dans l'histoire/l'Histoire, je ressentais ce que cette reine traversait et ce fut une lecture complètement addictive. Je sais que je lirai tous les romans de Philippa.

Catherine d'Aragon est surtout connue en tant que 1ère femme d'Henri VIII. Celui-ci, pour épouser Anne Boleyn, a voulu faire annuler son mariage sur le motif que Catherine avait d'abord épousé son frère Arthur et, contrairement à ses affirmations, aurait consommé cette première union.
Dans La Princesse d'Aragon, Philippa Gregory montre que Catherine d'Aragon, loin de l'image d'une vieille reine supplantée par sa rivale, était une femme courageuse, tenace et d'une grande sagesse. Elle retrace sa jeunesse, de son arrivée en Angleterre en 1501 à sa victoire sur les Écossais, en passant par son premier mariage avec Arthur Tudor puis, à la mort de celui-ci, avec Henri, tout en donnant un aperçu de son enfance en Espagne. Fille d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, elle a été élevée sur les champs de bataille des Croisades, a savouré le mode de vie des Maures et se croit investie d'une mission sacrée en devenant reine d'Angleterre.
Si cette confiance absolue et son orgueil démesuré m'ont parfois agacée, l'évolution de la princesse m'a touchée. Ce livre offre un message d'ouverture d'esprit à travers les remises en question de l'héroïne, qui change de regard sur ses parents et sur les Croisades. L'on découvre la culture Maure, très riche et en avance sur son temps, grâce aux recherches approfondies de l'autrice.
Celle-ci prend le parti de dire que Catherine avait bien consommé son union avec Arthur et qu'elle aimait ce dernier. Même si l'Histoire est parfois fortement romancée, Philippa Gregory dépeint les différentes cultures de l'époque avec talent. J'ai trouvé son évocation d'Henri VIII intéressante, tentant d'analyser comment ce joyeux jeune homme deviendra un véritable tyran.
La Princesse d'Aragon est un roman historique fluide et d'une grande richesse, malgré quelques longueurs.

Qui en tant que petite fille n'a jamais être une princesse ? Couronne, robe qui tourne et tout ce qui brille. Mais le conte de fée s'arrête ici.

Catalina d'Aragon n'a pas eu une enfance baignée de paillettes : son père Ferdinand d'Aragon et sa mère Isabelle de Castille règnent sur l'Espagne et ont pour mission divine de bouter les maures en dehors des frontières, au delà de la méditerranée et encore plus loin encore s'il plaît à Dieu. Leurs filles vont grandir dans la piété des champs de bataille, éblouies par les plastrons de leurs parents qui chevauchent, guerroient, et vainquent les infidèles et de leur grandeur écrase la culture de ce peuple bien plus avancé que ceux prétendument érudits d'Europe.

Mais ce n'est pas tout, Catalina va être élevée non seulement dans la foi de Dieu mais aussi pour devenir la prochaine reine d'Angleterre. Promise dès sa naissance au futur roi : Arthur, fils de Henri VII, c'est son mantra, c'est son destin, c'est son but ultime : Dieu l'a envoyée sur Terre pour devenir Reine. Mais les voies de Dieu sont impénétrables et le Destin pas toujours celui qu'on aurait voulu.

Philippa Gregory nous livre ici un bout de l'Histoire. Celui de la première épouse de Henri VIII du règne des Tudor qui sera sur le trône pendant plus de 37 ans. Dans un style agréable et romancé, j'ai découvert un personnage féminin fort, ambitieux, orgueilleux, déterminée, fin stratège en amour comme au combat. Catalina va par trois fois se battre pour devenir celle pour qui elle est destinée de devenir : Reine d'Angleterre et porter en son sein la descendance masculine qui a son tour régnera sur son royaume. Passant du faste à la misère, jamais elle ne croira à sa déchéance et fera tout pour atteindre son but.

Bien que je connaissais ce personnage à travers l'histoire vue par Henri VIII, c'est la première fois que je me place d'un point de vue de son épouse et que j'apprends qu'elle a été sa vie. C'est tout simplement grandiose.

Philippa Gregory a la capacité de narrer simplement la complexité de ces personnages historiques dans une période (XV Siècle) tout aussi complexe entre les catholiques et les maures, l'Espagne, l'Angleterre, la France et le Vatican, tout est parfaitement explicité et le tout est percutant. Je ne suis pas loin du coup de coeur et je regrette seulement quelques longueurs et répétitions lors de passages entre Catalina et Arthur, mais heureusement pas représentatif de l'ensemble de l'oeuvre.

En refermant ce roman, on ne peut qu'admirer le caractère de cette reine pour qui Henri VIII n'aurait pas eu la notoriété que l'on connait. Cette première épouse l'a connu enfant, avait parfaitement compris que la flatterie était son point faible et la manipulation, le moindre des maux. Une Grande Reine au destin tragique, effacée comme chacun le sait par Anne Boleyn qui lui succèdera (succinctement).
J'ai déjà envie de replonger dans la suite.
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Philippa Gregory signe encore un roman historique où la place principale revient à une femme. Et pas des moindres.

Cette autrice de talent nous raconte l'histoire dans l'Histoire de Catalina D'Aragon, fille de Ferdinand de Castille et Isabelle d'Aragon, époux royaux d'Espagne. Nous suivrons son parcours, jonché d'obstacles, qui révélera toute la force de caractère de cette jeune fille, élevée pour être reine d'Angleterre.

Elle sera mariée tout d'abord à Arthur, l'amour de sa vie, qui décédera brutalement 5 mois après leur mariage. Sur son lit de mort, elle lui fait la promesse de devenir reine d'Angleterre, quoiqu'il en coûte, afin de faire de ce pays, une nation prospère, stable et enrichie. Pour cela, elle se déclarera être vierge et n'avoir jamais consommé son mariage. Ce n'est pas sans mal que Catalina deviendra Catherine d'Angleterre, épouse d'Henri VIII, le tristement célèbre roi d'Angleterre.

Une plume immersive, mêlant narration au présent et passage de ce qu'aurait pu être le journal intime de Catherine.

Un régal. Je lirai ensuite « deux soeurs pour un roi », la suite de cette histoire, où Catherine sera répudiée au profit de la seconde épouse d'Henri, qui connaîtra un sort funeste…

Comme d'habitude, rien à redire sur le contexte historique, c'est vivant, instructif, passionnant.
J'ai particulièrement apprécié d'en savoir plus sur le quotidien des Rois Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon qui vivaient à l'orientale dans leur palais de l'Alhambra et passaient tous les deux énormément de temps en campagne militaire.
Quant à Catalina l'héroïne de l'histoire, elle semble aussi brillante, retorse et volontaire que ses parents, mais malgré cela elle reste très attachante. Puis cela est agréable de suivre une reine intelligente loin d'être une potiche dans un monde où on ne leur laisse que la place de faire des enfants.
L'histoire est parsemée de flash-backs sur son enfance qui permet de mieux cerner sa personnalité. Les épreuves ne vont pas l'épargner mais malgré le dénouement qu'on connait déjà (elle ne sera que la première des nombreuses femmes d'Henri VIII), j'ai été happée par son existence passionnante et ne peux que regretter l'élipse nécessaire qu'a fait l'auteur entre sa régence et sa répudiation qui survole une quinzaine d'années.
Encore une très bonne lecture.