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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il existe des romans de zombies drôles et des romans de zombies pas drôles. Et puis il existe ce roman L'éducation de Stony Mayhall, qui sous couvert de romans de zombies (et d'ailleurs ici ce sera plutôt des MV - morts-vivants-), porte un message de tolérance.
Souvent les romans de zombies (pas drôles) sont là pour nous rappeler cette question fondamentale : sommes-nous toujours vivants?
Métro boulot dodo, alcoolisme, drogue...
Blasés, arrogants, méprisants, cruels, intolérants, racistes...
Etre vivant c'est juste parce que son coeur bat ou c'est aimer la vie? Est-ce que l'on peut considérer de vivant quelqu'un qui se complait dans l'ignorance, la haine et l'égocentrisme ? Est-ce qu'on n'est pas plutôt vivant lorsqu'on possède un désir d'aider les autres, de les aimer et de vivre en harmonie pour le bien commun?
Arf ça fait mal à la tête.
En tout cas, dans ce roman on peut être vivant sans coeur qui bat et la bonté de coeur n'est pas toujours dans celui dont le coeur bat.


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L'éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory s'affiche comme un roman référence sur l'univers zombie. Empreint d'une infinie tendresse, il présente une créature fine et intelligence, se débattant dans une société sourde à sa clairvoyance et à ses motivations. Et, en conservant la menace zombie bien vivante, l'auteur propose un roman subtil et complexe dans lequel le lecteur ne fonce pas tête baissée vers le mot « fin ». L'élégance de l'écriture vient parfaire l'édifice, et je me suis régalée d'un bout en bout.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/1..
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1968. Sur une petite route de l'Iowa, par une terrible tempête, Wanda Mayhall conduit la voiture qui les ramène chez elles, elle et ses trois filles. Soudain, l'aînée s'écrie qu'elle a vu quelque chose sur le bord de la route. La mère arrête le véhicule et s'approche. Il s'agit d'un cadavre, celui d'une jeune fille. Mais dans son giron se trouve un bébé, gelé, que Wanda ne peut se résoudre à laisser comme ça, sur le bord de la route. C'est une fois arrivées à la maison qu'elles vont faire une découverte incroyable : le bébé est bien mort, mais il bouge. Ni une ni deux, elles décident de l'adopter. John, dit Stony, fait à présent partie de la famille Mayhall. Mais son état le met en danger, elles devront donc le cacher...

A l'instar de Glen Duncan et de son le Dernier Loup-Garou, où une partie de l'intrigue était vue par le biais de la bête, Gregory nous expose lui aussi son histoire vue par les yeux de celui qui, d'habitude, est le monstre qui cherche à manger le cerveau du personnage principal. En grand amateur des genres et de la culture pop (il l'avait déjà montré avec son Nous allons tous très bien, merci, déjà cité), Daryl Gregory nous présente un monde en très léger décalage avec le nôtre. Un univers où les zombies existent vraiment (malgré toutes les possibilités scientifiques que cela implique, au grand desespoir du jeune Stony qui cherche à comprendre sa condition de mort-qui-bouge-malgré-tout) et où le film de Romero de 1968, La Nuit des morts-vivants, est un documentaire et non pas une fiction.

Pour une chronique un peu plus complète, suivez ce lien :
Lien : https://les-murmures.blogspo..
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Ne les appelez pas “zombies”, mais “morts-vivants”, puisqu'ils sont capables de penser, de réfléchir. Seules leurs fonctions vitales sont inexistantes. Vous l'aurez compris, Daryl Gregory modifie notre regard sur ces êtres hurlants et fin gourmets de chairs fraîches. Il faut dire que les zombies, assez loin au final l'origine zumbi haïtien, ont envahie notre vie depuis les innombrables films (j'adore les zombieland), les séries télé (« Walking dead »), jeux vidéo (célébrissime Resident Evil), en jeux de plateau (citons « Dead of Winter ») et littéraires (nous citerons les plus connus « World War Z » et « Zombie Story »), bref… décliné à toutes les sauces de divertissements.

C'est en 1968 que naquit John Mayhall surnommé Stony par ses amis. Ce n'est pas un bébé comme les autres, puisqu'il a le teint plâtreux et ne respire pas. Oh, cette pauvre dame au coeur immense va bien essayer de réchauffer le corps gelé du nourrisson, mais celui-ci reste glacé. Comme précédemment dit, point d'artifice et d'effusion de sang, Stony le mordra pas sa mère adoptive.

Le roman s'étale sur quatre décades et découpé en quatre parties. Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, un brin philosophique, une pinte d'humour, de quelques clins d'oeil nostalgiques. J'ai adoré la première trame qui s'étale de 1968 à 1982. Nous suivons l'enfance de Stormy, mais surtout son destin avec un autre enfant de son âge. C'est avec une pointe de tristesse que notre jeune mort-vivant envie la vie idylle de son meilleur ami.
S'ensuit un second acte entièrement consacré à l'année 1988 que je ne développerais pas pour ne pas divulgâcher, mais le roman prend une toute autre dimension.
J'ai un peu moins aimé la troisième partie, mais la dernière se termine en apothéose. le gros reproche que je pourrais faire, concerne cet épilogue.

Daryl Gregory nous gratifie d'un roman intelligent, emplit de tolérance, une nuance de politique avec différentes factions, des personnages sympathiques (on y verra même une parodie du capitaine Igloo). Son côté très (ou trop) fantastique pourrait déplaire à certains. Il faut pouvoir s'imaginer un être humain dont toutes les fonctions vitales sont désactivées et pourtant, il peut penser, réfléchir, parler, marcher. Les amateurs d'horreur pourront se sentir léser malgré le thème du zombie. Qu'importe. Malgré quelques longueurs (je zieutes la troisième partie) et l'épilogue, j'ai adoré ce roman.
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Ce fut une excellente lecture, originale, intelligente et captivante.
Ce qui la fait sortir du lot, c'est qu'il est question de zombies, ou plutôt de morts vivants, comme on les appelle ici, mais que ce n'est ni un roman d'horreur, ni un post-apo, ni un roman de "survivalisme" (je ne sais même pas si ce mot existe :-) ).
En effet, dans ce roman, il y a bien eu une "épidémie" qui a "zombifié" une partie de la population, mais elle a pu être maîtrisée avant le point de non-retour et tout est rentré dans l'ordre.
Ou presque...
Car en fait, il reste beaucoup de MV (morts vivants) qui se cachent au milieu de la population, et comme, dans cette histoire, ils retrouvent leur capacité à raisonner et à agir normalement passées les 48 premières heures après leur "mort", ils se sont organisés en réseaux pour ne pas se faire prendre par les agents du gouvernements.
Et c'est là la vraie spécificité de ce livre : c'est qu'ici, les zombies ne sont dangereux qu'au moment de leur "transformation", quand leur corps meurt. Passé ce laps de temps, ils redeviennent aussi "humains" qu'avant (sauf qu'ils sont morts et que, malgré tout, leur morsure reste contagieuse).
Mais ça, les vivants ne le comprennent pas, car leur peur les rend aveugles et méchants, et ils les traitent au mieux comme des animaux, au pire comme des monstres qu'il faut simplement éliminer.
Nous sommes donc dans un roman qui inverse les points de vue, nous montrant que les monstres ne sont pas forcément ceux qu'on penserait.
Et ce qui renforce ce sentiment, c'est que le héros du roman, Stony Mayhall est un MV profondément humain, sympathique et attachant.
Son statut parmi ses "semblables" est très particulier puisqu'il a été trouvé bébé par une famille vivante peu après la fin de l'épidémie, dans les bras de sa mère morte, et qu'il était déjà un MV. Et ce qui le rend si extraordinaire, c'est qu'il a grandi !
Ce qui normalement, aurait dû être impossible !
Mais comme il le souligne à de nombreuses reprises, son existence même est impossible, ainsi que celle de tous les MV puisqu'il n'y a aucune explication scientifique à leur présence.
Stony passe donc toute son enfance caché dans la ferme isolé de sa "mère", dans un coin paumé de l'Iowa, entouré et aimé par ses trois "soeurs", et ne se doutant pas le moins du monde qu'il existe d'autres créatures comme lui.
Mais il finira par comprendre petit à petit ce qu'il est et un jour, la vérité éclatera à ses yeux, et c'est là que les vraies aventures commenceront pour lui.
Car il n'y a pas que des gentils, même au sein des MV, et les choses s'avéreront souvent dangereuses et compliquées.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, dont le personnage principal est vraiment intéressant.
Très intelligent, il réfléchira énormément toute sa "vie" à sa nature, à ce que son existence même représente, à sa place dans le monde et parmi les "siens".
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a que de la réflexion, loin de là !
Il y a également beaucoup d'action, mais ce n'est pas non plus un roman où ça pète de partout.
C'est un mélange brillamment dosé des deux : action et réflexion.
Il y a également de l'humour, des moments tristes aussi, et j'ai adoré tout cela.
Une très bonne lecture, donc, qui me donne envie de lire les autres ouvrages de l'auteur !
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Non, ce n'est pas juste un livre de zombies de plus parmi la pléthore de récits figurant déjà sur le marché ! Oubliez le papelard qui prône le gore pour le gore, la violence gratuite et les stéréotypes du mort-vivant totalement amorphe et abruti. Ce livre aborde le thème sous un angle différent, avec originalité et poésie. Les MV, capables de raisonnement, s'organisent façon résistance pour survivre à la persécution. Ils possèdent leurs propres codes et désirent la même chose que n'importe qui : continuer d'exister. Et ce, malgré la menace qu'ils représentent au regard de l'ordre établi. À travers l'existence houleuse de Stony, un être hors du commun, l'auteur nous entraîne dans un monde pas si différent du nôtre, où la pérennité de la race humaine ne tient qu'à un fil. D'une rare intelligence et d'une subtilité remarquable, cette fiction ravira les fans du genre, mais pas seulement. Je vous conseille vivement ce livre qui fait partie de mes préférés !
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Une mère de famille qui trouve un enfant, un enfant mort-vivant et va l'élever comme son fils entouré de ses soeurs.

Il est interdit bien-sûr de garder secret l'existence d'un tel "monstre", surtout après la "première morsure": une épidémie "zombie" qui tua de nombreuses personnes et pourtant Tony va "vivre".

Cette histoire est une belle histoire de fantasy, un peu d'horreur (mais c'est pas le coeur du récit) mais surtout sur l'acceptation. Acceptation qui n'est pas traité sous un angle "rose bonbon": le gentiment zombie contre les méchants oppresseurs, non c'est bien plus fin et le personnage principal est bien plus en nuance que ça.

Et c'est vraiment très bien fait: les soeurs de Tony, la mère (qui n'est pas qu'une folle qui campe sur ses positions) et les autres personnages féminins ont une vraie place, forte, dans l'éducation de Tony. Ce n'est pas un récit pro ou anti, juste un récit intelligent et bien construit.

Bref, ce roman est très bon, intéressant et prenant, what else? ^^
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Dans ce livre, le personnage principal est Stony Mayhall, un zombie, mais pas un zombie comme les autres. Bébé, il est retrouvé dans les bras de sa mère morte, au bord de la route. Une mère et ses trois filles le recueil et l'élève. Elles se rendent compte assez vite qu'il n'est pas normal, pas vraiment humain. Sa peau est grise, il ne respire pas, il est froid. Mais elles s'attachent très vite à lui et il fait parti de leur famille.

Elles savent qu'il est un « zombie » car des attaques avaient eu lieu juste avant sa découverte. Mais Stony grandi, au même rythme que son voisin, son meilleur ami. Ensemble ils vont tester ses capacités physiques : Stony ne saigne pas, ne souffre pas …. Il va grandir dans son cocon, protégé par sa famille et la famille de son ami, à l'abri de la vue des autres. Il grandit assez normalement, et ils passent son temps à lire, à étudier, à chercher à comprendre.

Mais un jour tout va changer, les choses vont s'accélérer et Stony va devoir devenir indépendant et il va enfin avoir des réponses à ses questions et découvrir des choses qu'il n'imaginait pas.

Je vraiment trouvé son personnage attachant, il a pas mal de facettes différentes, et au fur et à mesure du livre, on va le voir changer, s'adapter, évoluer. Les zombies dans ce livre sont assez loin de cliché, ils ne ressentent la terrible envie de déchiqueter de la chair humaine, sauf les 48h après la morsure, après ils sont normaux, ils pensent, ils parlent, ils peuvent bouger normalement, voir même bouger plus vite que la moyenne, ils ne se traînent pas ^^

Mais bien sur, il y a aussi des zombies qui veulent s'approprier le monde, et contaminer tout le monde. Au sein même des zombies de conflits se produisent, sans parler des humains, des « souffleurs » comme ils les appellent. Car la très grande partie des humains ont décidé d'éliminer les zombies, le fait qu'ils parlent, réfléchissent ne les intéressent pas, ils ne souhaitent que de les faire disparaître

Il ne faut pas s'attendre à un livre sanglant pleins de combats et de massacres. On voit beaucoup les différents comportements qu'il peut y avoir dans les différents camps, les différents points de vue.

Et Stony est très loin d'avoir révéler tous ses secrets, et ce jusqu'à la fin du livre. Car il n'est pas comme les autres zombies, il est né bébé et il a grandi, chose unique, tous les autres ont été mordus.

De plus, il y a pas mal de personnages attachants et sympathiques, surtout les membres de sa famille adoptive, mais pas que. Il y a aussi Ruby, sa nièce, on voit certains événements de son point de vue. Et Stony va rencontrer pas mal de zombies différents, certains sympathiques et d'autres non, c'est grâce à eux qu'il va devenir celui qu'il est à la fin.

Je dois avouer que la fin est un peu tirée par les cheveux à mon goût, mais pourquoi pas, ce n'est pas si gênant que ça. le livre a un bon rythme, je n'ai pas trouvé le temps long, les pages se sont tournées toutes seules. Il y a aussi pas mal d'humour disséminé ici et là dans le texte, ça rend la lecture encore plus agréable. Ce n'est pas un coup de coeur mais ça n'en ai pas loin. C'est un livre que je vous conseil, il vaut vraiment le coup :)
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Imaginez une épidémie où un contaminé en contaminerait plein d'autres : c'est exponentiel ...Les morts se comptent par millions. La pathologie transforme les gens en morts vivants dit MV. Pour éradiquer la maladie, il faut tuer les contaminés d'une balle dans la tête et brûler les corps.
Nous sommes dans les années 70, la pandémie est maîtrisée lorsqu'une famille, les MAYHALL, composée d'une mère, Wanda et de ses filles, Alice, Junie et Chelsea trouvent un cadavre d'une jeune femme gelée, du sang partout et un bébé MV, sauf que le bébé est vivant et que la famille va l'élever sous le nom de John alias Stony car sa peau est grise comme la pierre et qu'il est indestructible et qu'il grandit alors que les MV ne peuvent que se dégrader. Sauf qu'être un MV au milieu des souffleux (les vivants), ce n'est pas toujours facile. Stony va devoir pour sauver sa plus jeune soeur, mettre son statut en danger et être traqué. C'est grâce à un réseau de résistants et de sympathisants des MV, que l'éducation de Stony va se compléter au delà de la non vie.
J'ai beaucoup aimé ce roman écrit d'une plume à la fois tendre, drôle et qui présente un point de vue original sur les morts vivants, les différents, ceux qui ne sont pas comme ceux qui respirent. Stony Mayhall aime la maman qui l'élève, le protège, ses soeurs, son meilleur ami, Kwang Cho, souffleux lui aussi. Il essaie de trouver son chemin dans un monde où tous les individus ne sont pas ouverts d'esprit. La fin de l'histoire est à l'image de Stony : infinie
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Oh, non, encore un livre de zombies ! Ça devient lassant, à la fin...
Oui, sauf que là...
Sauf que là, c'est pas vraiment un livre de zombies.
Enfin, si. Mais pas que.
Déjà parce que, contrairement à d'autres livres surfant sur la même vague, là, il y a du style. Un style, même, celui de Daryl Gregory, qui m'a tout de suite aidé à entrer dans l'histoire, le genre de style qui vient vous ouvrir la porte, vous emmène jusqu'à un fauteuil bien confortable et qui vous dit, "installez-vous bien tranquillement, je m'occupe du reste".
Et il y a ce personnage de Stony Mayhall, mort-vivant qu'il réussit à rendre plus humain que les vivants-pas-encore-morts, et c'est ça qui donne tout son charme à l'histoire, ce jeune mort-vivant qui s'interroge sur sa propre condition et sa position dans la société, tiraillé entre les vivants qui l'ont recueilli, élevé, éduqué, et les morts-vivants qu'il va rencontrer et auxquels il se sent lié.
Un livre très intéressant, loin des clichés du genre, qui mérite qu'on lui accorde notre attention.


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