Une fois passés, les moments doux ne disparaissent pas. Quelque part, au fond de nous, ils durent toujours.
C'est pratique la colère, ça permet de camoufler la tristesse ou la peur, d'ensevelir la culpabilité ou la honte.
Je me retiens d'essuyer le chocolat sur son nez. Il chausse du 45, vient d'obtenir son permis... Il pourrait s'offusquer.
- Trois enfants d'un coup, tu t'y vois vraiment ?
[...]
- Même si on va se serrer la ceinture... Même si mon vagin est plus large que le tunnel sous la Manche... En fait, je n'ai jamais été aussi heureuse !
Une fois passés, les moments doux ne disparaissent pas. Quelque part, au fond de nous, ils durent pour toujours.
On les appelle les souvenirs.
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Sous mes yeux - presque aussi humides que ceux du papa ... une maman faisait enfin la connaissance de l'enfant auquel elle avait donné la vie.
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Quand la mort te regarde dans les yeux, tes priorités changent ...
(page 99)
Je me suis souvent demandé comment le personnel soignant pouvait résister à ces drames. Je les vois toutes et tous courir d'un box à l'autre, ne pas compter leurs heures ... Elles traitent nos bébés comme si c'étaient les leurs...
Je voulais vous dire ... vous ne faites pas "juste votre travail", vous faites à, nos bébés le plus beaux des cadeaux : vous leur donner une chance de vivre ! Vous êtes des magiciennes.
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J'ignore si tu vas vivre mon amour, mais je vais prendre le risque... le risque de devenir mère. Au moins, j'aurai touché du doigt ce sentiment surpuissant, inconditionnel, celui d'être mère.
J'aimerai ne pas penser ... Échapper au silence. Mon sommeil est parti vivre ailleurs, lui aussi. Toutes ces dernières années, je les ai consacrées à mes enfants. Je ne me suis pas sacrifiée, bien au contraire : cela a donné un sens à ma vie, a réparé en moi ce que l'enfance avait abîmé.
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