J’ignore si tu vas vivre, mon amour, mais je vais prendre le risque… le risque de devenir mère… Au moins, j’aurais touché du bout du doigt ce sentiment surpuissant, inconditionnel, celui d’être mère.
Tu sais, c’est pas parce que t’es la seule à en parler que t’es la seule à être inquiète.
On maltraite mieux ceux qu’on aime.
Toutes ces dernières années, je les ai consacrées à mes enfants. Je ne me suis pas sacrifiée, bien au contraire : cela a donné un sens à ma vie, a réparé en moi ce que l’enfance avait abîmé.
C’est pratique, la colère, ça permet de camoufler la tristesse ou la peur. D’ensevelir la culpabilité ou la honte. C’est l’émotion joker qui prend la place de toutes les autres… et fait de nous de parfaits tyrans.
Une fois passés, les moments doux ne disparaissent pas. Quelque part, au fond de nous, ils durent pour toujours.
On les appelle les souvenirs.
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Quand la mort te regarde dans les yeux, tes priorités changent ...
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Sous mes yeux - presque aussi humides que ceux du papa ... une maman faisait enfin la connaissance de l'enfant auquel elle avait donné la vie.
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Je me suis souvent demandé comment le personnel soignant pouvait résister à ces drames. Je les vois toutes et tous courir d'un box à l'autre, ne pas compter leurs heures ... Elles traitent nos bébés comme si c'étaient les leurs...
Je voulais vous dire ... vous ne faites pas "juste votre travail", vous faites à, nos bébés le plus beaux des cadeaux : vous leur donner une chance de vivre ! Vous êtes des magiciennes.
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J'aimerai ne pas penser ... Échapper au silence. Mon sommeil est parti vivre ailleurs, lui aussi. Toutes ces dernières années, je les ai consacrées à mes enfants. Je ne me suis pas sacrifiée, bien au contraire : cela a donné un sens à ma vie, a réparé en moi ce que l'enfance avait abîmé.
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