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Un garçon singulier pour une histoire singulière. On est tout de suite pris dans l'histoire, d'autant plus que le style d'écriture de Philippe Grimbert permet une lecture très facile.
On suit pas à pas l'évolution de la relation entre l'étudiant et le jeune handicapé. Une relation forte, pleine de sentiments et d'émotions.
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Avec une grande pudeur et beaucoup de tendresse, Philippe Grimbert nous offre un récit sur la différence, la singularité.
On assiste, dès l'arrivée à Horville, a la construction d'une relation triangulaire entre Louis, le jeune Iannis et sa mère, aimante mais dépassée par les réactions de son fils. Un huis clos lourd et pesant s'annonce. Iannis a seize ans et souffre d'une forme d'autisme. Il ne parle pas mais parvient néanmoins à communiquer à sa façon. Quand il le veut.
D'abord surpris, Louis, qui est lui-même un jeune homme inhibé, va parvenir à entrouvrir la porte du monde de Iannis et se prendre d'affection pour lui. Lui racontant ses propres souvenirs d'enfance dans cette ville, il va, avec la complicité inattendue de Iannis, faire ressurgir un passé difficile qu'il avait enfoui profondément. Et contre toute attente, c'est Iannis qui révélera Louis à lui-même.
Philippe Grimbert, une fois de plus, observe ce qui se cache en chacun. Un roman psychologique écrit d'une plume sobre et efficace où la poésie n'est cependant pas absente. Un hymne à l'acceptation de soi et de l'autre.

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Un petit roman court, offert en cadeau à l'achat de 2 poches en librairie, bien écrit, agréable à lire qui aborde deux thèmes importants. L'autisme, qualifié ici de « singulier » et les atermoiements d'un jeune étudiant paumé devant les choix à faire pour son avenir. le roman se situe au sortir du printemps 1968 et fleure encore l'insouciance de tous les possibles.
Louis accepte un job de babysitting d'un adolescent « singulier », car la ville côtière mentionnée sur la petite annonce, le ramène à ses jeunes années durant lesquelles ses parents louaient chaque été une villa en bord de mer.
Malgré les difficultés engendrées par le jeune garçon et sa mère qui le déstabilisent, Louis se prend d'affection pour l'adolescent et il se noue entre eux un lieu très fort quand le baby-sitter prend conscience de la capacité du garçon à vivre toutes les émotions ressenties par Louis lors de son dernier été passé dans ce lieu. Sans qu'un mot ne soit échangé par les uns et les autres sur l'évènement traumatisant de l'époque qui a comme figé la vie de Louis.
J'ai été déçue par la fin qui n'est pas à la hauteur de l'empathie éprouvée par le narrateur envers l'adolescent hyper sensible et le développement sur l'attachement de la mère pour ce fils défaillant, qui accepte en fin de compte très facilement, une issue merdique. Une fin peu en accord avec le contenu du roman selon moi.
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Un coup de coeur pour ce roman qui traite avec délicatesse du thème du handicap, de la rencontre de l'altérité. Louis, le narrateur, âgé d'une petite vingtaine d'années, s'ennuie à la fac. Les événements de mai 68 "glissent" sur lui, il ne se reconnaît pas vraiment dans les revendications estudiantines et cherche encore sa voie. Son attention est attirée par une petite annonce : un couple cherche une personne susceptible de s'occuper de leur adolescent handicapé. Plus que l'activité elle-même, c'est le lieu qui attire Louis : Horville, la station balnéaire dans laquelle il a passé toutes ses vacances étant enfant.
Sa décision est rapidement prise ; après un entretien assez expéditif avec le père de Iannis, Louis fait ses valises et rejoint l'adolescent et sa mère, Héléna, auteur de romans érotiques.
Très rapidement finalement, le jeune homme va entrer en relation avec Iannis dont on devine, même si l'auteur ne mentionne jamais la pathologie, qu'il est autiste. Comme en miroir, les deux personnages vont se révéler l'un à l'autre, se découvrir, se laisser apprivoiser et construire une relation de confiance. Intuitif, Iannis semble percevoir combien ce retour à Horville est chargé d'affects et de culpabilité pour Louis. Il va l'aider, en silence, en lui permettant de sillonner les lieux de l'enfance, de se souvenir et de (se) réparer.
Tout au long du roman, que je n'ai pas quitté avant de l'avoir achevé, je me suis demandé qui était le plus singulier des deux... Iannis, dont les compétences sont plus importantes que soupçonnées, qui met superbement en acte les pulsions et angoisses les plus primaires ; Louis, enfermé dans des souvenirs d'une enfance heureuse mais tourmentée, en difficulté pour instaurer avec quiconque une relation - sauf avec un adolescent atteint lui-même d'un trouble de la relation ...
C'est pudique, sensible, intelligent - la relation mère-fils et son ambivalence est très bien décrite dans toute son intensité. La fin est une ode à la vie : j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Je n'avais jusqu'ici rien lu de Philippe Grimbert mais vu le film "Un secret", dont l'histoire m'avait quelque peu chamboulée (c'est un euphémisme). du coup, je pense vraiment poursuivre la découverte de cet auteur.
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J'ai été déçue par ce livre , pour moi il s'agit plus d'une nouvelle un peu développée que d'un roman , l'histoire est vraiment trop cliché et je n'ai pas aimé du tout le va et vient entre passé et présent , les personnages du livre ont l'air démodés et ce roman ressemble plus à des souvenirs adolescents des années 60 qu'au monde actuel de la psychiatrie et puis la fin est tellement décevante . Il m'a semblé relire une version bradée du Grand Meaulnes
Rien à voir avec ' Un secret ' qui est beaucoup mieux écrit et beaucoup plus original . Difficile d'imaginer que les personnes qui ont écrit les critiques ont lu le même livre que moi .
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Un père, directeur du personnel perdu dans les hautes sphères de la tour Nobel absent et une relation triangulaire qui se joue sans lui sur Horville entre:
- Iannis, un ado autiste inadapté qui ne parle pas, ni ne lit, ni n'écrit,et qui redoute les contacts
-Hélèna sa mère froide et manipulatrice qui veut garder l'esprit libre pour écrire
-Louis étudiant qui en guise de job vient garder Iannis occasionnellement et revit des souvenirs de vacances passées à l'hotel des flots dans cette station balnéaire.
Iannis se détend peu à peu auprès de ce "grand frère" doux et attentif qui l'accompagne à la plage pour ratisser des coquillages. Louis surprend ce dernier (par transmission de pensée) qui contre toute attente écrit sur le sable le prénom "Antoine" . Antoine l' ami de jadis de Louis. Ce qui trouble l'étudiant et active l'émergence d'un secret attenant au passé.
Héléna cache certains symptomes de son fils à Louis pour que la bonne relation nouée se dégrade puis se calme lorsque il la flatte en lui parlant de la beauté de l'ado.
Elle n'a de cesse que de séduire Louis qui se sent complètement démuni sous son emprise.
Un excellent livre très bien écrit qui traite de la catharsis, la libération sous forme d'émotion d'une partie refoulée par l'inconscient, phénomène que connait bien l'auteur psychanalyste de métier et où Louis trouvera son compte.
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Louis est un jeune étudiant dans cette France de l'après 68. Un jeune homme qui a du mal a trouver sa place et qui n'a que la solitude comme compagnie. Jusqu'au jour où il tombe sur une annonce qui l'intéresse. On y recherche une personne pour s'occuper d'un adolescent singulier. Louis décroche cet emploi qui au travers de sa rencontre avec Iannis le garçon autiste et d' Helena sa maman auteure de livre érotique va bouleverser sa vie et le métamorphoser.



Roman initiatique joliment écrit avec beaucoup de poésie. le portrait de Iannis ce jeune autiste est très finement dépeint, on ressent beaucoup de tendresse pour ce personnage attachant. Très agréable a la lecture, il n'empêche qu'il laisse un goût d'invraisemblance et de superficialité. La faute a Louis, personnage falot dont les réactions sont souvent incompréhensibles, a la mère de Iannis qui rassemble tous les clichés de la femme cougar et a une fin qui tombe assez platement. Un livre qui affrontera difficilement l'épreuve du temps et qui risque de s'effacer rapidement de ma mémoire.

Ma note 5/10 pour ce livre qui manque de profondeur.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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"Recherche jeune-homme motivé pour s'occuper d'un adolescent singulier en séjour avec sa mère à Horville". En répondant à cette annonce le ramenant pour une mission très particulière sur la plage où il a passé ses étés d'enfant, Louis n'avait certainement pas imaginé les rencontres étonnantes qui l'attendaient... et encore moins qu'à travers ces rencontres, il allait se trouver lui-même...

"Un garçon singulier" est un roman beau, profond, intime et vrai. du Grimbert quoi... Même si je l'ai trouvé moins fort que ses précédents romans, on retrouve la marque de l'écrivain-psychanalyste qui arrive non pas à nous expliquer la maladie psychique mais à nous la faire sentir.
Dans ce roman grave et léger à la fois, c'est avec douceur et délicatesse que Grimbert nous parle (sans jamais le nommer) de l'autisme. Mais ce n'est pas là le thème principal du livre, et le "garçon singulier" en question n'est peut-être pas celui qu'on croit...
Ici encore, il s'agit du passé qui resurgit et qu'il faut affronter pour avancer et être enfin soi-même. C'est un sujet qui semble être cher à Philippe Grimbert et qu'il traite en effet avec une grande justesse.
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« Un garçon singulier » ne manque pas d'originalité… un court roman impossible à lâcher sans en connaitre le dénouement. Etrange en effet l'approche littéraire de ces deux destins (Louis le babysitter introverti et Iannis jeune adolescent autiste) qui se croisent et dont les itinéraires finissent par se fondre. C'est d'ailleurs l'enchâssement de ce récit se jouant à trois niveaux (la mère étant également un personnage clé) qui fait la force de ce roman. L'écriture est sobre, précise presque instinctive pour relater un récit pour le moins singulier proche d'une prise de conscience psychanalytique. Mais il n'y faut rien y voir de rebutant, bien au contraire, un vrai suspens et une vraie passion parcourent ce roman passionnant de bout en bout.
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C'est le deuxième livre de Gimbert que je lis, le premier étant le fameux "Un secret" qui m'avait réellement enthousiasmée. du coup, celui-ci m'a paru plus banal et largement moins captivant. Néanmoins, on s'intéresse à ce jeune autiste, ce garçon singulier, que le héros du livre doit garder pendant un été. A partir de personnages hors du commun - un handicapé mental, une romancière de littérature érotique qui réactive sa libido au contact d'un jeune homme, un étudiant un peu perdu - Grimbert écrit un récit sur les relations humaines, les jeux de pouvoir, le désarroi d'une mère vieillissante et impuissante face à la différence de son enfant. Ce livre ne m'a pas complètement convaincu mais je n'en déconseille pas la lecture qui peut s'avérer instructive.
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