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Citations sur Non Coupable (11)

- Notre justice est le reflet de la société. Elle n'est pas toujours juste, mais elle l'est autant que la société peut l'être à New-York, ou dans le Massachussetts, ou en Californie. C'est une équité pervertie, comme peut l'être l'âme humaine.
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- Ne vous saoulez pas, par pitié, implora Jake. Nous avons du travail.
- Je travaille mieux quand je suis ivre, répondit Lucien.
- Moi aussi, renchérit Harry Rex.
- Ca promet, dit Atcavage.
Jake posa les pieds sur son bureau et alluma un cigare.
- Bon, la première chose à faire, c'est de tracer le profil du juré idéal.
- Un noir, dit Lucien.
- Noir comme le trou du cul d'un charbonnier, renchérit Harry Rex.
- Je suis d'accord, annonça Jake. Mais nous n'aurons pas cette chance. Buckley récusera tout juré noir. Nous le savons bien. Il faut nous concentrer sur les blancs.
- Les femmes, dit Lucien. Il faut toujours choisir des femmes dans les cas de procès pour meurtre. Elles ont un coeur plus gros, et plus tendre, et elles sont toujours du côté de la défense. Il faut à tout prix prendre des femmes.
- Non, rétorqua Harry Rex. Pas cette fois. Les femmes ne peuvent pardonner à quelqu'un d'avoir pris un fusil d'assaut et d'avoir réduit en charpie deux types. Il nous faut des pères, de jeunes pères qui auraient fait la même chose qu'Hailey à sa place. Des papas de petites filles.
- Depuis quand es-tu un spécialiste dans la sélection des jurés ? lança Lucien. Je croyais que tu n'étais qu'un infâme avocat de divorce.
- Je suis peut-être un infâme avocat, mais je sais choisir des jurés.
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S'il était blanc et qu'il avait tué deux Noirs ayant violé sa fille, on le relâcherait avec les félicitations du jury.
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La justice faisait son travail parce que les gens du Mississippi avaient la sagesse de s'en remettre à elle, mais tout le système allait s'effondrer si on laissait les gens comme Carl Lee Hailey agir à leur guise et faire justice eux-mêmes. Imaginez ce qui se passerait. Une société sans lois et des justiciers solitaires écumant tout le pays. Pas de police, pas de prisons, pas de tribunaux, pas de procès, pas de jury. Tous les hommes livrés à eux-mêmes.
C'était finalement assez paradoxal, lança-t-il d'un air pensif. Carl Lee Hailey se retrouvait maintenant devant eux et leur réclamait un jugement équitable en bonne et due forme, alors qu'il avait fait fi lui-même de tout souci d'équité. Demandez-donc aux mères de Billy Ray Cobb et Pete Willard ce qu'elles en pensent ! Demandez-leur quelle forme de procès leurs fils ont eue !
Il se tut un moment pour laisser le jury méditer ses dernières paroles.
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- Il est coupable. Il les a tués. C'est clair comme de l'eau de roche. Mais il a la meilleure excuse du monde et j'ai une certaine sympathie pour lui.
- Supposons que tu fasses partie du jury. Tu votes coupable ou non-coupable ?
- Eh bien, mon coeur serait pour pardonner à quiconque tue un violeur. A fortiori un père. Mais d'un autre côté, on ne peut pas laisser les gens prendre les armes et faire justice eux-mêmes.
Tu ne peux pas prouver qu'il était fou au moment de faire ça ?
- Supposons que je le puisse.
- Alors je voterais non coupable, même si je ne suis pas persuadée qu'il l'était vraiment.
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De son fauteuil de juge, Bullard compta les policiers présents - neuf en tout. Un record ! Puis il compta les Noirs. Ils étaient des centaines, en rang serrés sur les bancs, fixant du regard les deux violeurs assis à la même table, entre leurs avocats. La vodka lui réchauffait agréablement le corps. Il but une gorgée de ce qui pouvait passer pour de l'eau avec des glaçons et reposa son gobelet de plastique en laissant échapper un sourire. L'alcool descendit dans son ventre en laissant une trainée de feu dans son oesophage. Ses joues prirent des couleurs. La meilleure chose à faire, ce serait de faire sortir les policiers et de jeter Cobb et Willard en pâture à la foule. Ca ferait un joli spectacle et la justice y trouverait son compte. Il y voyait déjà les grosses doudous piétiner les deux types tandis que leurs maris les couperaient en rondelles à coups de machette et de couteau à cran d'arrêt. Et puis, une fois que tout serait fini, la foule se rassemblerait en silence et sortirait tranquillement du tribunal. Le juge esquissa un sourire indéchiffrable.
Il fit signe à Mr Pate d'approcher.
- J'ai une petite bouteille d'eau minérale dans le tiroir de mon bureau, murmura-t-il. Voulez-vous bien aller m'en remplir un gobelet ?
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Willard se nettoya avec la chemise de la fillette, maintenant poisseuse de sang et de sueur. Cobb sortit une bière fraiche de la glacière pour Willard, et commença à se plaindre de la moiteur de l'air. Ils la regardèrent sangloter - elle émit quelques bruits étouffés, puis resta silencieuse. Il faisait si chaud que la bière de Cobb, encore à moitié pleine, était déjà tiède. Cobb la lança sur la forme gisante. La boîte atteignit la fillette au ventre, l'éclaboussant de mousse, puis roula sur le sol poussiéreux, à côté d'autres cadavres de fer blanc issus de la même glacière. Pour le moment, elle avait reçu douze boîtes de bière à moitié pleines, en entendant les deux hommes éclater de rire à chaque tir. Willard avait du mal à toucher sa cible, Mais Cobb faisait mouche à chaque fois. Ils n'étaient pas du genre à gâcher de la bière, mais on pouvait mieux viser avec une boîte pleine, et c'était drôle de voir la mousse gicler partout.
La bière tiède se mêla à son sang et dégoulina sur son visage, son cou, pour former une flaque brune sous sa nuque. Elle ne bougea pas.
(...)
- Qu'est-ce qu'on en fait ? demanda nerveusement Willard.
- Sais pas, répondit Cobb, guère plus serein. Mais il va falloir se décider avant qu'elle dégueulasse le camion. Regarde-là pisser le sang, elle en met partout.
Willard réfléchit un moment en terminant une bière.
- On a qu'à la jeter d'un pont, proposa-t-il, fier de lui.
- C'est une idée. Une sacrée bonne idée ! File-moi une bière, ordonna Cobb à Willard, qui fit le tour du camion en titubant pour aller prendre deux nouvelles boîtes à l'arrière.
- Elle a même foutu du sang sur la glacière, annonça-t-il alors que Cobb remettait les gaz.
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And until we can see each other as equals, justice is never going to be even-handed. It will remain nothing more than a reflection of our own prejudices.
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- Vous avez devant vous une gentille famille. Il y a deux semaines encore, leur vie était simple et sans histoire. Le père avait un travail à la fabrique de papier, un peu d'argent sur son compte en banque ; il y avait la sécurité à la maison, le calme, et l'église tous les dimanches - une famille modèle. Et puis, pour des raisons connus de Dieu seul, deux viandes saoules et droguées ont fait quelque chose d'horrible et d’innommable à cette petite fille de dix ans. Quelque chose qui nous a tous choqués et révulsés au plus profond de nous-mêmes. Ils ont détruit sa vie, et la vie de ses parents et de famille.
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- Négro Négro Négro...
[...]
- Bon, essayons de rester calmes, négro est un terme qu'il nous arrive tous d'utiliser...Mais essayons de le faire avec modération.
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