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Citations sur Le Poids de la neige (128)

Dehors, la tempête gronde et donne des coups de hanche sur la véranda. Elle tourbillonne dans la cheminée et fouette la neige autour. Elle frappe à la fenêtre. Elle rugit.
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"Je les imagine rire de la démesure de l'hiver et je me dis que l'entêtement finit par avoir raison de tout.'
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La tempête de neige hurle. On dirait qu’elle s’impatiente à l’idée de me recouvrir, de m’étreindre, de se refermer sur moi. Qu’elle salive avant de me dévorer.
Je me recroqueville pour conserver ma chaleur. Je suis comme tout le monde. Je suis incapable d’admettre la possibilité de ma propre mort.
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Avec l'âge et la fatigue, la chronologie des choses s'embrouille. Et on se méfie davantage de nos souvenirs que de l'oubli.
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Regarde. C'est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici tout échappe à l'emprise des mains et du regard. Ici, l'oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire.
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Si on ne peut pas changer les choses, on finit par changer les mots.
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C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent. (p. 14)
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Des gouttes d'eau perlent sur la corniche et rejoignent la pointe des glaçons. Quand le soleil sort, ils brillent comme des lames acérées. De temps à autre, l'un d'eux se décroche, tombe et s'enfonce dans la neige. Un coup de poignard dans l'immensité. Mais la neige est invisible. Bientôt, elle atteindra le bas de ma fenêtre. Puis le haut. Et je ne verrai plus rien.
C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent.
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Quelques flocons errent entre le ciel et la terre. Je ne sais pas d'où ils viennent. Ils sont portés par la brise et semblent ne jamais vouloir toucher le sol. Comme des météores qu'on verrait passer de près sans qu'ils menacent de s'écraser sur nous.
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Dans le coin du salon, il y a les livres que nous avons entassés pour brûler les bibliothèques. Les livres dans lesquels Matthias trouvait ses histoires. Je me penche et saisis quelques bouquins, les premiers qui me tombent sous la main. Je retourne devant le foyer et, sans attendre, je jette un livre sur les braises crépitantes. La couverture prend feu presque immédiatement. Les coins se replient et le carton se cintre dans les flammes. Les premières pages se retroussent. Le livre gondole comme un accordéon. La chaleur est intense, mais rapidement le livre n’est plus qu’une masse informe, orange et noir. On dirait une pierre brûlante et friable. Alors j’en brûle un autre et les flammes reprennent vie de plus belle, vrillent dans la cheminée, et une lumière vive rayonne dans la pièce. Je me déshabille complètement pour profiter de la chaleur des livres et mange quelques betteraves dans le vinaigre prises chez la dame. En regardant les pages se consumer, je me demande où peut bien être rendu Matthias, à l’heure qu’il est. Plus loin que moi, ça ne fait aucun doute.
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