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Citations sur Le dernier inventeur (45)

Train, mains tendus avec des bouteilles vides, trois jours, trois nuits, enfant portés à bout de bras par les femmes qui se relayent, wagons à bestiaux, interdiction par les soldats allemands de remplir les bouteilles tendues sur les quais, dessèchement de l’espoir, corps serrés, pressés, corps à genoux dedans, hallucinations, miracle trompeur, souffle coupé en plusieurs morceaux, cris d’animaux humains, pleurs, trois jours, trois nuits. (page 195)
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Quand vous arriviez à Drancy, les bijoux, l’argent, ils vous prenaient tout, et vous faisaient un reçu, alors les gens, bon ben, ça les rassurait. Mais en fait ils allaient mourir. C’est la police française qui était avec les nazis, ils partaient avec des paniers entiers de montres, d’objets en or et en argent, incroyable ! Et à tous ceux qui rentraient, ils faisaient un reçu, le reçu de la mort. Y en avait qui restaient là-bas, provisoirement, y avait des rafles, après y avait un wagon qui partait à mille personnes. On leur mettait deux seaux d’eau. (page 180)
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Plus je me penche sur Lascaux, plus j’ai le sentiment que cette grotte représente davantage que la chapelle Sixtine de la préhistoire, comme l’a appelée à l’époque l’abbé Henri Breuil. Hormis sa puissance esthétique, Lascaux est un exemple d’accomplissement humain, offert à la pire période du monde. (page 102)
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- Quel sentiment vous avez quand vous pensez à la grotte ?
- Un sentiment paisible.
- De plénitude ?
- Oui.
- Vous y pensez tous les jours ?
- C’est en moi. Moi je l’ai tellement vue, elle est là-dedans la grotte ! (page 126)
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- J’avais apporté une lampe à acétylène. On suivait Marcel Ravidat, c’était l’aîné, quoi. Lui, il avait une bande de copains de son âge qui n’était pas là, le hasard a voulu que ce soit nous, ses copains, à ce moment-là. (page 93)
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Le jeudi 12 septembre 1940, en compagnie de Georges Agniel et Jacques Marsal, il (Simon Coencas) rencontre Marcel Ravidat au pied de la colline de Lascaux. Tous les quatre font, ce jour-là, la plus belle découverte de la préhistoire. (page 54)
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Le génie de l’art pariétal, au fond, c’est que l’on ne saura jamais pour quelle raison il a été créé. La beauté des cavernes décorées, c’est aussi ce renoncement-là : ne pas en savoir plus. Dès lors, on peut tout imaginer, le champ des possibles est sans limites. De toutes les hypothèses (lieu consacré au chamanisme, à des rituels de passage, sorte de sanctuaire sacré, etc.), une qui m’a paru étonnante : les animaux de Lascaux auraient été peints selon l’emplacement des étoiles. Une sorte de constellation animale… (page 158)
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- Si on avait su… nous n’aurions jamais quitté Montignac.
- On ne pouvait pas savoir, c’était inimaginable.
Un silence.
- Je (Icchak dont la famille, voiture en panne, a été prise sur la route de Paris par les parents de Simon, en 1941), vous appelais pour vous remercier de nous avoir sauvés, ma famille et moi, il y a soixante ans.
- Moi, je n’y suis pour rien, c’était ma mère !
- Eh bien c’est à vous que je le dis aujourd’hui. Merci, Simon. (136)
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Je suis destinée à quelque chose sans être concernée. Je ne suis pas un départ mais un commencement.
j'ai 17.000 ans, je suis la grotte de Lascaux.
Comme la tienne, mon existence est peuplée de dessins et de signes et j'ai besoin du regard des autres pour être vivante, le 14 septembre 1940, des adolescents m'ont trouvée. C'est parce que les enfants vivent dans un univers puéril et magnifique qu'ils nous captent dans les profondeurs de la terre. Nombre de grottes ornées ont été accouchées par eux. (p. 20)
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Quand un geste est beau, il est transmis de génération en génération. Les Néandertaliens, ceux qui m'ont gravée, étaient des migrants, des étrangers au départ. Et dans ces années quarante, lors de ma renaissance, des gens considérés comme des étrangers ont été parqués dans des camps.La gravure, son geste, celui que je porte en moi, est toujours en vous, et sur les murs de Drancy des mains inquiètes y ont eu recours. Quand un geste est beau, il est transmis de génération en génération. (p. 179)
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