Fais gaffe, ma vieille, t'es mal barrée. Tu ne vis plus, tu joues un personnage. Et ce personnage-là, y en a plein qui ne le supportent pas.
(p. 72)
Tu es comme une souris de laboratoire qu'on observe à la loupe et dont on décortique chaque geste, chaque réaction. Où est la dignité humaine, là-dedans ?
Marrant comme on change de manière d'être, quand on sait qu'on est vu par tout le monde!
Se retrouver enfermée dans un théâtre, la nuit - ou dans un musée, ou dans une vieille bibliothèque, ou dans un cimetière -, ça ressemble à un début de film d'épouvante ! Je ne peux pas m'empêcher d'être sur le qui-vive, de tendre l'oreille dans le noir... Et c'est pire ! Les bruits de mon propre corps : battements, bourdonnements, clapotis, borborygmes deviennent assourdissants, et encore plus effrayants que tout le reste ! (p.109)
Gina adolescente des plus ordinaire , a été sélectionnée pour participer à une télé - réalité " Regardez- moi "...
Pendant 3 mois , 24h/24 , une équipe de télévision filmera la vie de Gina ...sauf les toilettes .... et ette émission sera diffusée à la télévision ..
Mais les premiers moment d'euphorie passés , Gina va se rendre compte que d'être une "vedette" , déchaine des passions et des jalousies et votre vie privée en prend un coup...
Marrant comme on change de manière d'être, quand on sait qu'on est vu par tout le monde !
En fait, ce qui me sape le moral, c'est la télé. Faut que je l'oublie, celle-là !
j'ai adoré ce livre car l'histoire m'a plu . C'est une histoire pour les jeunes. C'est instructif et l'histoire est bien écrite
Je zappe. Sur les autres chaînes, la même séquence passe également en boucle. Combien Socio-life a-t-elle vendu les droits de diffusion de ce "clip" à sensation ? Des millions je suppose... Taux d'écoute : 100% ! Même les rares personnes qui boudaient "Regardez-moi !" doivent être devant leur poste, à cette heure. Combourg est encore gagnant sur tous les tableaux.
Et pendant ce temps-là, nous, on dérouille. Mon père gueule, ma mère sanglote. Et moi, je n'ai pas le droit de décrocher ce putain de téléphone pour les consoler... (p.114)
- J'ai menacé Combourg de révéler notre démarche à la presse, m'a expliqué papa, sans se soucier de la présence de la caméra. Une démarche de parents qui craignent pour l'équilibre de leur enfant et que, pour des raisons bassement matérielles, ces proxénètes évincent - oui, proxénètes, c'est le mot que j'ai employé ; proxénète, je persiste et signe ! Et sais-tu ce qu'il m'a répondu ? "Allez-y, ne vous gênez pas ! Plus il y aura de scandale autour de l'émission et plus vous ferez monter l'audimat !" Comment veux-tu ne pas sortir de tes gonds devant un pareil cynisme ? (p.78)