Guillaume Guéraud nous offre une parodie des films d'horreur. Ça va vite, ça saigne, ça tue, ça charcute. On est sans cesse en haleine, on reprend son souffle (à la lecture d'extraits de bulletins scolaires, pages de cahiers personnels des élèves, recommandations des professeurs pour le voyage), pour replonger immédiatement , à la scène suivante, dans l'effroi.
L'écrivain prend plaisir à nous faire sourire et à nous faire frémir. Les morts s'accumulent rapidement, l'horreur va crescendo et les clichés du genre sont tous représentés (fuite, avec une cheville cassée, c'est peine perdue, cabane perdue au milieu de la forêt où les montres sanguinaires vous attendent, téléphone portable qui ne capte pas pour appeler les secours, bordel de merde, pourquoi ça m'arrive à moi !!!!! des gorges éventrées, des corps sectionnés, estomacs qui se vident, hache plantée en plein crâne...).
Il faut évidemment prendre ce roman au 2ème degré. Certains crieront au scandale devant cette violence gratuite. le genre gore est adoré par les ados et
Guillaume Guéraud qui nous avait habitué à d'autres romans 'chocs' (dont la violence est traitée différemment, notamment dans Je ne mourrais pas gibier) nous propose un hommage au slasher à prendre comme tel; C'est d'ailleurs en préambule qu'il remercie
Tobe Hooper (massacre à la tronçonneuse) et
Wes Craven (la colline a des yeux).
On ferme les yeux sur certaines lignes en se disant que c'est dégueulasse, tout en repensant au dernier film gore de la semaine dernière (Hostel, Vertige...). Les amateurs du genre seront comblés malgré la brièveté du roman. Mais rassurerez-vous ne ferez pas de cauchemars, c'est plutôt soft comparé à d'autres romans du genre et pour certains, ça sera une petite récréation. ...
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