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3,84

sur 147 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je soupçonne G. Guéraud de bien aimer les films d'horreur série B, genre "massacre à la tronçonneuse" ou "saw"... ce n'est pas un reproche, je m'en délecte aussi de temps à autre.
Sauf qu'ici dans ce collège aux portes fermées à Marseille, ce n'est pas l'homme qui écharpe mais un virus foudroyant qui tue avec une extrême vélocité.
L'histoire qui s'étire sur 24 heures vomit des faits sanglants, désossants, pourrissants, baveux, glaireux, pustuleux... entrecoupés par des flashs-info et échanges téléphoniques qui soulignent aussi bien les inepties que l'impuissance des autorités administratives et médicales devant le désastre épidémique.

Un livre Gore à ne pas déposer entre les mains d'âmes émotionnables, d'autant que le style est très visuel (et méphitique !). Une écriture renforcée par le mitraillage de courtes phrases cadencées et le staccato de mots en enfilade ("La peur inaltérable-inébranlable-indéboulonnable") qui font monter la tension.

Or, rarement un récit (dans une collection pour ados) a su décrire de manière aussi méritante la véritable peur, pas seulement la terrible angoisse devant la maladie, la mort, la perte d'un être aimé, mais surtout la terreur grandissante, créant un gouffre de désespoir, qui détermine avec certitude qu'on ne survivra pas.

La fin, peut-être un peu trop brusque, suggère que la violence, fortuite où consciemment gouvernée, peut se cacher absolument partout...
Quant à savoir si l'espoir est permis... référez-vous au titre.
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Une journée normale commence au Collège Rosa Parks à Marseille, sauf si l’on oublie que c’est le dernier jour avant les vacances et que donc les discussions vont bon train entre les différents groupes d’amis. Un élément va cependant chambouler cette petite routine : quelques élèves vont avoir des réactions bizarres, pour quelques secondes après, mourir dans des conditions atroces. L’auteur ne prendra d’ailleurs pas de gants concernant ces morts : beaucoup de sang, des mâchoires qui se déchirent, les ongles qui tombent, les ventres qui s’ouvrent, et j’en passe (oui car Guillaume Guéraud a beaucoup d’imagination et saura nous apporter des morts toujours différentes)…

On a un certain plaisir malsain à suivre cette histoire, on est vraiment pris dedans et on veut comprendre. Guillaume Guéraud ne laisse aucun répit à ces lecteurs et encore moins à ces personnages. Outre le côté horrifique (idéal lorsque l’on s’approche d’Halloween), on se rend vite compte que l’auteur cherche à faire passer des messages notamment au niveau de la gestion de crise. Malgré que ce roman soit catalogué jeunesse, j’ai été assez surprise de la qualité d’écriture de l’auteur : une écriture très travaillée et avec beaucoup de style. Les 250 pages passent à une vitesse et l’auteur ne donne, à aucun moment, l’impression que l’on tourne en rond (ce que j’avais peur).

Malgré que le récit se passe au collège, j’aurais du mal à le conseiller au moins de 14 ans : Plus de morts et de vivants est un roman vraiment bien détaillé au niveau de la violence et des morts.
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ISOLA - Infection Spontanée de l'Organisme avec Lésions Anarchiques
Un virus qui décimera une trop grande partie de a population du lycée de Rosa Parks, à Marseille... Il arrive sans prévenir, et fait succomber l'être humain dans de grandes souffrances... Perte de cheveux, petits rouges, des nez qui ne cessent de saigner, des mâchoires qui tombent, des os qui se broient, des ventres qui se déchirent, convulsions... Il arrive sans prévenir, comme ça, d'un coup... Un minute vous allez bien, l'autre d'après, vous êtes mort...
On ne sait d'où il vient, qui est le porteur 0, comment il se propage, et surtout, pourquoi en cet endroit...
Plus de morts que de vivants dans ce livre...
Et le pire, c'est qu'on reste avec beaucoup de questions... Et cette fin, qui laisse présager plein de choses...
Une lecture sanglante, mais une bonne lecture...
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Le nouveau Guillaume Guéraud est arrivé! Et il est plus en forme que jamais, âmes sensibles accrochez-vous! du gore, de l'horreur, du suspens, de l'émotion, des pages et des pages a avaler sans pouvoir s'arrêter, voilà, en résumé, ce à quoi vous devez vous attendre!

Sous un froid polaire, les élèves du collège Rosa Park de Marseille se préparent pour leur dernier jour de classe avant les vacances de février. Certains se voient déjà sur les pistes de ski, d'autres, qui n'ont pas cette chance, s'apprêtent à passer de longues journées devant leur écran à jouer à Call of duty. Ils ne peuvent pas se douter que ce jour sera le plus effroyable de leur vie, peut-être même le dernier, car un nouveau virus ultra virulent causant une mort fulgurante et atroce va disséminer élèves et enseignants les uns après les autres...

Dés les premières pages, on est au coeur de l'action! Les premiers symptômes ne tardent pas à faire leur apparition : hémorragies, perte des cheveux par poignées, vomissements ininterrompus, os cassés, corps qui se disloquent ... et sont suivis d'une mort foudroyante. A midi on compte déjà 300 élèves décédés, et on comprend vite que ça ne va pas s'arranger!

On suit le parcours de plusieurs élèves, tous très différents. Il y a Lila, Zack et Karim, les 6e, Slimane, le cancre qui aurait mieux fait de sécher les cours ce jour-là, Fab, Matt, Cess, Julie, la bande de potes de 3e... On a le temps de connaître un peu leur vie, leurs préoccupations, leurs émois d'adolescents puis leur effroi, mais on comprend vite qu'il ne faut pas trop nous attacher à eux!

Les descriptions précises et crues des symptômes rendent ce roman parfaitement épouvantable! Tout s'enchaîne très vite, le rythme et l'angoisse sont maintenus à leur paroxysme du début à la fin, et l'ensemble sonne avec une justesse effrayante : la stupeur des élèves et des enseignants, les limites des médecins et des pompiers envoyés sur place, la peur panique puis la déroute et surtout le cynisme des autorités et du système. Ce qui dérange le plus à la lecture de ce roman, c'est son réalisme. Même s'il s'agit de science-fiction, on ne peut s'empêcher de penser que les choses se dérouleraient exactement de cette manière si un virus aussi virulent apparaissait! Même une fois le livre refermé, on y pense encore, d'autant que la fin reste en suspens, digne des meilleurs scénarios catastrophes... Guillaume Guéraud n'a aucune pitié pour nous, pauvres lecteurs... Il nous aura prévenu : tout est dans le titre!

http://rocambolivresque.blogspot.fr/2015/04/plus-de-morts-que-de-vivants-de.html
Lien : http://rocambolivresque.blog..
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J'avais vu une très bonne chronique de ce livre qui m'avait donné envie de me lancer dans cette lecture. Et c'est chose faite. C'est le dernier jour avant les vacances d'hiver pour ces collégiens, mais ça va aussi être le pire jour de leur vie et surtout le dernier. Un virus va décimer les personnes de ce collège.

Ça commence brutalement, pas le temps de se mettre dans l'histoire que déjà des jeunes ont des symptômes étranges. Entre un qui saigne du nez et une qui perds ses cheveux. le virus a commencé à tuer. Et on est immédiatement plongé dans l'horreur. Les descriptions sont sordides, la façon dont le virus attaque est glauque, et ça m'a fait frissonner. On voit ce qu'il se passe au travers de plusieurs personnages, et je les ai trouvé assez attachants et plutôt réalistes. Ce sont des ados, qui parlent mal, qui se marrent pour des conneries, qui se disputent, qui sont amoureux, et qui font face à une catastrophe que personne n'arrive à gérer même si les adultes essaient.

Il y a un ton un peu cynique dans ce livre, se mêlant à l'horreur de la situation. Montrant que personne ne semble savoir comment faire face à ce qui arrive. J'ai beaucoup aimé l'écriture, assez poignante et incisive. J'ai aimé le fait que la narration soit entrecoupée des conversations téléphoniques des personnages adultes qui sont censé gérer ce qu'il se passe. le livre porte bien son nom, et on finit par se demander « qui ne va pas mourir » plutôt que « qui va mourir ». C'est absolument affreux ce qu'il se passe, l'horreur grandit au fur et à mesure des pages.

Par contre je suis un peu déçue par la fin, je trouve que l'explication est légèrement bâclée. Mais j'ai adoré ma lecture à part ça, surtout pour l'écriture et la façon dont l'auteur nous plonges dans l'horreur.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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L'histoire s'ouvre sur une journée comme les autres dans un collège de Marseille. Nous faisons la connaissance d'un groupe d'ados, appartenant à des classes différentes et ne se connaissant pas forcément. Tous vont être confrontés au virus foudroyant qui va se déclencher, contaminer et décimer élèves et enseignants. Commence alors un huis-clos terrifiant, dans lequel l'auteur ne nous épargnera aucun détail gore !

J'ai beaucoup aimé ces deux aspects du roman. Les personnages tombent un à un, avec des symptômes différents pour des morts toujours plus trashs. Les seules informations extérieures que nous détenons pour tenter de comprendre ce qui arrive se résument aux appels paniqués du directeur, aux directives du Ministère, à l'incompréhension du monde médical... Bref, la situation dépasse tout le monde, lecteur y compris, et un sentiment d'enfermement va progressivement nous gagner, à l'image de la mise sous quarantaine de l'établissement. Sentiment encore renforcé par une écriture au style lapidaire et des chapitres très courts qui donnent à voir les points de vue de personnages différents.

Mais, passée la moitié du roman, j'ai aussi fini par trouver le récit un peu répétitif et je l'aurais trouvé encore plus fort ou violent dans son aspect thriller si l'auteur avait davantage exploité l'attachement du lecteur à ses personnages. Je suis personnellement restée assez insensible à la majorité des morts...



Cette lecture reste cependant très prenante et son coté trash, tant dans les descriptions que dans le langage jeune employé, plaira aux ados qui, dans mon collège, en sont très demandeurs. Un huis-clos sans pitié qui vous donnera l'irrépressible envie d'aller vérifier si vous n'avez pas un bouton ou une douleur suspecte...

Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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La journée commence normalement pour les collégiens ce matin-là. Matt regrette que Charlotte soit toujours malade. Nini regarde la jolie Cess à la dérobée. Les 3ème traînent les pieds pour entrer. Rien à signaler. Sauf peut-être un nez qui commence à saigner et des boutons qui apparaissent sur un bras. Mais tout à coup un par un les élèves et les enseignants ont des symptômes inquiétants, du sang, des évanouissements, des chutes,...Les pompiers arrivent, mais peu à peu tous sont touchés. La panique gagne. le principal prévient l'hôpital, puis le recteur. Un virus inconnu touche des dizaines puis des centaines d'élèves et d'adultes, le collègue est consigné,...

Ce récit qui bascule rapidement dans un scénario de film d'horreur entraîne le lecteur qui ne peut pas le lâcher ! le destin semble poursuivre implacablement les personnages du récit et le suspense est tel qu'il est impossible de s'arrêter. Les descriptions bien gore plairont aux adolescents friands de ce genre mais même les adultes auront des frissons en suivant ces aventures. Attention, chez Guillaume Guéraud, il n'y a pas de happy end ! Pour ceux qui ne le connaitraient pas, lisez "Je mourrai pas gibier", un modèle de livre très noir pour adolescents !
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En ces temps proches de confinements, je souhaitais lire un roman qui soit d'actualité… J'ai donc choisi ce roman qui était dans ma PAL depuis un certain temps. J'avoue ne pas avoir été déçue car c'était exactement ce que je souhaitais lire à ce moment-là.

Si vous avez lu mes autres avis, vous savez que je suis fan des huis-clos angoissant et je dois admettre qu'avec ce roman je suis servie ! le roman est vraiment bien ficelé et le fait que tout se passe dans un collège enfermé est vraiment très intéressant. Néanmoins, j'aurais préféré que toute l'histoire se passe par exemple dans une université afin de donner plus de corps aux personnages et leurs actions que dans ce roman. En effet, dû à la jeunesse des personnages, on assiste à des scènes plus risibles qu'intéressantes malgré le contexte. Ils ne se rendent pas tous compte de la situation au départ et ont vraiment des réactions stupides ce qui est dommageable pour l'histoire (il y a également des passages cul-culs amoureux évidemment…). Passé ce fait établi ainsi que les personnages sont assez interchangeables car pas de caractères prononcé, on assiste alors à une vraie épidémie qui ne laisse personne de marbre.

En effet, l'intrigue principale de l'épidémie est vraiment bien écrite et on reste en tension pendant tout le roman. J'ai adoré dévorer ses pages au même rythme que le virus progressait. de plus, je trouve que l'histoire est vraiment très crédible sur le fond car elle pourrait arriver en vrai (j'espère pas !). L'auteur a également su donner du rythme grâce aux entretiens téléphoniques ainsi que des commentateurs TV qui observent la scène donner leurs versions de la situation. Cela permettait d'entrecouper le récit et de donner un autre point de vue.

En ce qui concerne la fin, elle est un peu trop rapide à mon gout et j'aurais aimé en savoir plus sur ce virus. Pourquoi maintenant ? Comment ça se fait qu'il n'y ait pas eu d'autres signes avant-coureurs ?

En bref, un excellent huis-clos angoissant écrit parfaitement mais qui pourrait choquer certains lecteurs avec des passages très explicites et sanguinolents. La plume de l'auteur est très fluide et actuelle ce qui permet d'avoir énormément de rythme et de dévorer le roman avant que le virus ne vous atteigne !
Lien : https://anneelodielectures.w..
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Rien ne laissait présager que ce dernier vendredi avant les vacances de février allait devenir une journée effroyable au collège Rosa Parks à Marseille. Bien sûr, les virus de saison avaient fait des malades mais rien de grave ou d'alarmant. Sauf que trois élèves en début de matinée qui présentaient des symptômes comme un saignement de nez meurent dans des conditions atroces.

Et tout se déroule très vite. Guillaume Guéraud excelle à se mettre dans la peau de ces adolescents d'abord incrédules puis paniqués. Car la situation ne va pas en s'améliorant. Les élèves tombent comme des mouches. A midi, on compte trois cents morts parmi les élèves, le personnel du collège, les pompiers et les équipes médicales dépêchées sur place . Et on est plongé dans une abomination de morts et d'agonies horribles. Médecins et pompiers s'affairent. Un périmètre de sécurité est établi autour du collège et interdiction de sortir pour qui que ce soit. le collège est placé en quarantaine, les parents totalement affolés veulent des informations alors qu'une équipe médicale découvre qu'il s'agit d'un virus inconnu.

la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/03/guillaume-gueraud-plus-de-morts-que-de.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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« Plus de morts que de vivants dans la cour. Et presque tous les vivants connaissaient presque tous les morts. Certains connaissaient même désormais plus de morts que de vivants ».

Dernier jour d'école au collège Rosa Parks à Marseille (647 élèves), avant les vacances de février. « Aucune menace dans l'air. Juste le froid coupant de février. Qui glaçait les mains. Qui gelait les oreilles jusqu'à les rendre cassantes ». Et pourtant le premier mort surviendra dans une heure à peine. Ensuite ce sera l'hécatombe.

Guillaume Guéraud signe avec ce livre – dédié à des cinéastes de film d'horreur – un roman gore noir et désespéré (à lire l'estomac vide, tout ce vomi et ce pus jaillissant, beuhaaaa). On peut voir dans ce virus inconnu ultra foudroyant (quelques minutes d'incubation, ensuite on explose / se liquéfie / tombe en morceaux / se vide par tous les orifices, ça dépend, c'est aléatoire) une métaphore de la violence aveugle, soudaine et imprévisible, d'une société incapable de protéger ses enfants. On peut tout simplement y voir un livre haletant et drôlement bien foutu qui n'épargne personne (surtout pas le lecteur), qui a le culot de faire mourir une horde de collégiens (dans d'atroces souffrances), qui parvient à nous mettre à la place de ces jeunes paniqués, confinés dans leur collège transformé en charnier, attendant de savoir qui sera le prochain à s'écrouler. le copain ? Un prof ?

Pas de héros, une poignée de personnages, des sentiments (justes), de l'humour (qui fait mouche), des dialogues vifs (plus vrais que nature) : écrire des histoires, il aime ça Guillaume Guéraud, ça se sent. Et dans cette macabre histoire, il se régale… pour le plus grand plaisir (un peu coupable) du lecteur, évidemment. Et comme ce type est un vrai, pas de happy end à la clé.

J'avais découvert et aimé Guillaume Guéraud avec Baignade surveillée. Une écriture nerveuse et incisive, un sens affûté du drame, des situations et des personnages, une vision plutôt pessimiste de l'humanité, et surtout une manière d'instaurer la tension et de la maintenir, harponnant le lecteur qui se trouve ainsi pris dans un engrenage. le titre de celui-là m'a attirée d'entrée. Déjà, ça claque, non ? J'ai pensé à ce qu'on peut voir ici autour de nous, hein, parfois… plus de morts que de vivants… Et puis l'ado avec qui je vis complètement absorbée dans sa lecture m'a trop tentée. Je ne regrette pas le voyage.
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