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3,84

sur 147 notes
Je soupçonne G. Guéraud de bien aimer les films d'horreur série B, genre "massacre à la tronçonneuse" ou "saw"... ce n'est pas un reproche, je m'en délecte aussi de temps à autre.
Sauf qu'ici dans ce collège aux portes fermées à Marseille, ce n'est pas l'homme qui écharpe mais un virus foudroyant qui tue avec une extrême vélocité.
L'histoire qui s'étire sur 24 heures vomit des faits sanglants, désossants, pourrissants, baveux, glaireux, pustuleux... entrecoupés par des flashs-info et échanges téléphoniques qui soulignent aussi bien les inepties que l'impuissance des autorités administratives et médicales devant le désastre épidémique.

Un livre Gore à ne pas déposer entre les mains d'âmes émotionnables, d'autant que le style est très visuel (et méphitique !). Une écriture renforcée par le mitraillage de courtes phrases cadencées et le staccato de mots en enfilade ("La peur inaltérable-inébranlable-indéboulonnable") qui font monter la tension.

Or, rarement un récit (dans une collection pour ados) a su décrire de manière aussi méritante la véritable peur, pas seulement la terrible angoisse devant la maladie, la mort, la perte d'un être aimé, mais surtout la terreur grandissante, créant un gouffre de désespoir, qui détermine avec certitude qu'on ne survivra pas.

La fin, peut-être un peu trop brusque, suggère que la violence, fortuite où consciemment gouvernée, peut se cacher absolument partout...
Quant à savoir si l'espoir est permis... référez-vous au titre.
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Marseille, 17 février. En cette veille de vacances d'hiver, quelques veinards sont coincés chez eux à cause d'une grippe ou d'une gastro. Veinards, oui, parce que, quoi qu'ils endurent, leur sort est plus doux que celui de leurs six-cents et quelques camarades qui vont tomber comme des mouches dans l'enceinte du collège Rosa Parks, succombant à un virus fulgurant...

Mais que suis-je allée faire dans cet enfer où la mort frappe à vitesse grand V, où des collégiens, leurs profs et les sauveteurs meurent en quelques secondes, perdant cheveux et ongles, vomissant, bavant, explosant, baignant dans leur sang, dans leurs tripes, dans une bouillasse noire pleine de grumeaux ?
C'est le nom de l'auteur qui m'a attirée, j'ai apprécié tous ses ouvrages (romans pour enfants, adolescents et adultes, adaptations en BD). La couverture aurait dû m'alerter sur l'ambiance apocalyptique. Pas pour moi, je ne vois rien au-delà de ces descriptions gore, zombiesques, de film d'horreur de série Z, sur 250 pages interminables : « ... des gorges écumantes. Des tempes enflées et des poignets boursouflés. Des geysers écarlates jaillissant des carotides. Ecoulements-éclatements-écrasements. Plaies en forme de scolopendres et constellations d'hématomes. Oreilles écorchées, ongles arrachées, os ébréchés. » (p. 123-124)

Je n'ai pas réussi à trouver de "message" à la lecture, les billets enthousiastes des autres lecteurs m'ouvrent les yeux, mais ne me réconcilient pas avec ce genre d'ouvrage. Au contraire, je vois que j'y suis complètement hermétique, incapable de prendre du recul.
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J'ai choisi de lire ce livre en raison du titre. Il me semble qu'il représente bien l'impression qu j'ai parfois en regardant notre société évoluer. Au lieu de se centrer sur l'humain comme valeur principale, on encense le Dieu "croissance".

Bien sûr, j'avais aussi repéré le nom de l'auteur, synonyme de peur et de plongée dans l'horreur. Oh, au départ, ses récits commencent de façon ordinaire. Mais en seulement quelques pages, le lecteur subit un glissement dans un cadre qui se délite et nous met en face de nos peurs les plus folles mais aussi très réaliste.

Toutefois, ce choix ne me semble pas gratuit et encore moins inintéressant. Il nous secoue, nous entraîne et nous pousse à regarder le monde dans lequel nous vivons autrement, en quelque sorte dans toute son horreur.

Son choix de mettre en scène des adolescents me plaît aussi. Ils ressemblent à des abeilles qui tenteraient de s'échapper d'un piège. Or cette tranche d'âge est la plus à même de tenter de nouveaux défis. Les mêmes scénarios avec des adultes risqueraient de tourner court !

Ce nouveau roman propose un huis clos. Alors que les vacances se profilent à la fin de la journée, un Collège devient en quelques heures la proie d'une catastrophe : des élèves et des adultes de l'établissement se voient en quelques secondes présenter des symptômes étranges : pertes de cheveux, de dents, vomissements, et parfois même explosion des organes internes et mort soudaine.

A l'incrédulité des décideurs fait vite place la nécessité de l'action. Des pompiers, des médecins et mêmes des policiers sont envoyés en renfort. Mais rien ne semble endiguer la contamination. Les parents inquiets se massent devant les grilles. Les journalistes cherchent des informations. Les portables sont au maximum de leur activité mais aussi sonnent parfois dans le vide.

Est ce un Virus, une bactérie ou autre agent pathogène ? Comment se transmet-il ? Que faire face à l'impuissance qui gagne chacun ? Que faire des derniers instants qui restent ?

D'une épidémie implacable on passe rapidement à une extinction en masse... Nous suivons une poignée de jeunes et d'adultes qui semblent pris au piège et qui vont toutefois tenter de se battre jusqu'au bout ! Mais attention, il ne faut pas trop s'attacher aux personnages, leur délai de vie est compté !

Le style est vif, l'idée intéressante avec la vie d'un Collège portée à son paroxysme, la tension ne semble jamais s'arrêter de monter alors que dès le premier chapitre on a l'impression que rien ne pourrait être pire. Et pourtant...

Guillaume Guéraud nous met en face de notre insignifiance et nos faiblesses. Car le pouvoir est toujours dans la main d'autres pour qui nous sommes souvent que des chiffres. C'est ce que nous révèle les apartés avec les messages entretenus avec les "autorités compétentes". Ou encore l'histoire des combinaisons...
Un livre à lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Dernier jour de cours avant les vacances d'hiver dans un collège de Marseille. « Aucune menace dans l'air. Juste le froid coupant de février. Qui glaçait les mains. Qui gelait les oreilles jusqu'à les rendre cassantes. Et qui tailladait les poumons à chaque inspiration. » Aucune menace et pourtant à 8h25 un élève de sixième s'est mis à saigner du nez sans raison. Puis une cinquième a perdu ses cheveux par poignées et « la grosse Anouk » s'est écroulée dans la cour, les tripes à l'air. le début du chaos, une épidémie qui se répand plus vite que la peste, un établissement en quarantaine et la mort qui frappe. A tour de bras. Sans distinction…

Guéraud… ce gars est frapadingue mais c'est pour ça que je l'aime ! Pour avoir lu quelques avis ici ou là avant de me lancer, je suis rentré dans ce roman à reculons. J'ai tourné les premières pages avec pour leitmotiv un « jusque là tout va bien » de façade, car je savais que ça allait déraper à un moment ou l'autre. Il ne m'a pas fallu attendre longtemps. Après, l'engrenage se met en route, on ne voudrait y glisser qu'un ongle mais on y passe la main, le bras et tout le reste. On en ressort en lambeaux et ce n'est pas joli à voir, croyez-moi ! Guéraud donne dans le gore. Il mène sa barque tout en tension avec son écriture au scalpel, jouant avec nos nerfs comme le sadique fait crisser la craie sur le tableau noir. Surtout, on sent qu'il s'amuse, qu'il prend son pied (et, je ne devrais pas le dire, mais nous avec !).

En fait, lire ce roman, c'est plonger dans un paradoxe permanent, dans un grand huit où alternent fascination et répulsion. Je ne vais pas vous décrire ce qu'il arrive concrètement à ces pauvres personnages frappés par le virus mais franchement, il y a de quoi rendre son quatre heures. Répulsion donc, mais en même temps fascination liée au rythme du récit, au huis clos irrespirable, à l'avancée de cette folle journée, à l'espoir (totalement illusoire quand on connaît un peu l'univers de Guéraud) que les choses vont finir par s'arranger. C'est vraiment une drôle d'expérience de lecture qui dérange, bouscule, interpelle. Au-delà du simple déballage sanguinolent et des descriptions à l'efficacité très cinématographiques, il faut voir dans cette sombre histoire une allégorie de la violence gratuite et aveugle qui peut frapper partout, à n'importe quel moment, et sous n'importe quelle forme. Une violence aussi insidieuse que cette épidémie face à laquelle il est impossible de se prémunir.

Un roman haletant, impossible à lâcher. Mais un roman flippant, totalement flippant même. Vous êtes prévenus.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une journée normale commence au Collège Rosa Parks à Marseille, sauf si l’on oublie que c’est le dernier jour avant les vacances et que donc les discussions vont bon train entre les différents groupes d’amis. Un élément va cependant chambouler cette petite routine : quelques élèves vont avoir des réactions bizarres, pour quelques secondes après, mourir dans des conditions atroces. L’auteur ne prendra d’ailleurs pas de gants concernant ces morts : beaucoup de sang, des mâchoires qui se déchirent, les ongles qui tombent, les ventres qui s’ouvrent, et j’en passe (oui car Guillaume Guéraud a beaucoup d’imagination et saura nous apporter des morts toujours différentes)…

On a un certain plaisir malsain à suivre cette histoire, on est vraiment pris dedans et on veut comprendre. Guillaume Guéraud ne laisse aucun répit à ces lecteurs et encore moins à ces personnages. Outre le côté horrifique (idéal lorsque l’on s’approche d’Halloween), on se rend vite compte que l’auteur cherche à faire passer des messages notamment au niveau de la gestion de crise. Malgré que ce roman soit catalogué jeunesse, j’ai été assez surprise de la qualité d’écriture de l’auteur : une écriture très travaillée et avec beaucoup de style. Les 250 pages passent à une vitesse et l’auteur ne donne, à aucun moment, l’impression que l’on tourne en rond (ce que j’avais peur).

Malgré que le récit se passe au collège, j’aurais du mal à le conseiller au moins de 14 ans : Plus de morts et de vivants est un roman vraiment bien détaillé au niveau de la violence et des morts.
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Dans un collège de Marseille, l'ambiance est plutôt détendue à la veille des vacances. Mais, très vite, des collégiens puis des membres du personnel de l'établissement succombent en quelques minutes à d'étranges symptômes. Que se passe-t-il ? Comment gérer la crise ? Quand cela va-t-il s'arrêter ?
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman pour ados !
J'ai trouvé que es différentes étapes de la prise en charge de cette épidémie étaient très bien décrites : tout d'abord la minimisation de l'événement par les autorités compétentes, puis la prise de conscience de l'ampleur de la catastrophe et l'incompréhension du monde médical et la mise en place des systèmes de secours.
Ici, il n'y a pas de véritable héros mais plutôt toute une galerie de portraits montrant les diverses façons d'aborder la situation.
Un vrai coup de coeur pour cette histoire qui m'a fait froid dans le dos !
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ISOLA - Infection Spontanée de l'Organisme avec Lésions Anarchiques
Un virus qui décimera une trop grande partie de a population du lycée de Rosa Parks, à Marseille... Il arrive sans prévenir, et fait succomber l'être humain dans de grandes souffrances... Perte de cheveux, petits rouges, des nez qui ne cessent de saigner, des mâchoires qui tombent, des os qui se broient, des ventres qui se déchirent, convulsions... Il arrive sans prévenir, comme ça, d'un coup... Un minute vous allez bien, l'autre d'après, vous êtes mort...
On ne sait d'où il vient, qui est le porteur 0, comment il se propage, et surtout, pourquoi en cet endroit...
Plus de morts que de vivants dans ce livre...
Et le pire, c'est qu'on reste avec beaucoup de questions... Et cette fin, qui laisse présager plein de choses...
Une lecture sanglante, mais une bonne lecture...
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Le nouveau Guillaume Guéraud est arrivé! Et il est plus en forme que jamais, âmes sensibles accrochez-vous! du gore, de l'horreur, du suspens, de l'émotion, des pages et des pages a avaler sans pouvoir s'arrêter, voilà, en résumé, ce à quoi vous devez vous attendre!

Sous un froid polaire, les élèves du collège Rosa Park de Marseille se préparent pour leur dernier jour de classe avant les vacances de février. Certains se voient déjà sur les pistes de ski, d'autres, qui n'ont pas cette chance, s'apprêtent à passer de longues journées devant leur écran à jouer à Call of duty. Ils ne peuvent pas se douter que ce jour sera le plus effroyable de leur vie, peut-être même le dernier, car un nouveau virus ultra virulent causant une mort fulgurante et atroce va disséminer élèves et enseignants les uns après les autres...

Dés les premières pages, on est au coeur de l'action! Les premiers symptômes ne tardent pas à faire leur apparition : hémorragies, perte des cheveux par poignées, vomissements ininterrompus, os cassés, corps qui se disloquent ... et sont suivis d'une mort foudroyante. A midi on compte déjà 300 élèves décédés, et on comprend vite que ça ne va pas s'arranger!

On suit le parcours de plusieurs élèves, tous très différents. Il y a Lila, Zack et Karim, les 6e, Slimane, le cancre qui aurait mieux fait de sécher les cours ce jour-là, Fab, Matt, Cess, Julie, la bande de potes de 3e... On a le temps de connaître un peu leur vie, leurs préoccupations, leurs émois d'adolescents puis leur effroi, mais on comprend vite qu'il ne faut pas trop nous attacher à eux!

Les descriptions précises et crues des symptômes rendent ce roman parfaitement épouvantable! Tout s'enchaîne très vite, le rythme et l'angoisse sont maintenus à leur paroxysme du début à la fin, et l'ensemble sonne avec une justesse effrayante : la stupeur des élèves et des enseignants, les limites des médecins et des pompiers envoyés sur place, la peur panique puis la déroute et surtout le cynisme des autorités et du système. Ce qui dérange le plus à la lecture de ce roman, c'est son réalisme. Même s'il s'agit de science-fiction, on ne peut s'empêcher de penser que les choses se dérouleraient exactement de cette manière si un virus aussi virulent apparaissait! Même une fois le livre refermé, on y pense encore, d'autant que la fin reste en suspens, digne des meilleurs scénarios catastrophes... Guillaume Guéraud n'a aucune pitié pour nous, pauvres lecteurs... Il nous aura prévenu : tout est dans le titre!

http://rocambolivresque.blogspot.fr/2015/04/plus-de-morts-que-de-vivants-de.html
Lien : http://rocambolivresque.blog..
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J'avais vu une très bonne chronique de ce livre qui m'avait donné envie de me lancer dans cette lecture. Et c'est chose faite. C'est le dernier jour avant les vacances d'hiver pour ces collégiens, mais ça va aussi être le pire jour de leur vie et surtout le dernier. Un virus va décimer les personnes de ce collège.

Ça commence brutalement, pas le temps de se mettre dans l'histoire que déjà des jeunes ont des symptômes étranges. Entre un qui saigne du nez et une qui perds ses cheveux. le virus a commencé à tuer. Et on est immédiatement plongé dans l'horreur. Les descriptions sont sordides, la façon dont le virus attaque est glauque, et ça m'a fait frissonner. On voit ce qu'il se passe au travers de plusieurs personnages, et je les ai trouvé assez attachants et plutôt réalistes. Ce sont des ados, qui parlent mal, qui se marrent pour des conneries, qui se disputent, qui sont amoureux, et qui font face à une catastrophe que personne n'arrive à gérer même si les adultes essaient.

Il y a un ton un peu cynique dans ce livre, se mêlant à l'horreur de la situation. Montrant que personne ne semble savoir comment faire face à ce qui arrive. J'ai beaucoup aimé l'écriture, assez poignante et incisive. J'ai aimé le fait que la narration soit entrecoupée des conversations téléphoniques des personnages adultes qui sont censé gérer ce qu'il se passe. le livre porte bien son nom, et on finit par se demander « qui ne va pas mourir » plutôt que « qui va mourir ». C'est absolument affreux ce qu'il se passe, l'horreur grandit au fur et à mesure des pages.

Par contre je suis un peu déçue par la fin, je trouve que l'explication est légèrement bâclée. Mais j'ai adoré ma lecture à part ça, surtout pour l'écriture et la façon dont l'auteur nous plonges dans l'horreur.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Je dois être une âme trop sensible, sans doute. Trop de morts, trop de sang, trop de descriptions, de détails "gore" pour employer le terme utilisée dans les autres critiques. Comme si l'auteur prenait plaisir à en rajouter. Je n'adhère pas du tout à ce genre de littérature. Mais bon, il en faut sûrement pour tous les goûts...

Quant à l'histoire, la trame est simple, un virus apparaît dans un collège, commence à décimer quelques personnes, puis des dizaines, des centaines...
L'écriture est très efficace pour révéler cet apocalypse, plonger le lecteur dans l'horreur, voire le voyeurisme. J'ai sauté beaucoup de descriptions sur la fin, avec un sentiment de malaise intense tout au long de cette lecture.
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