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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Contrairement à beaucoup (le bouquin est prix SNCF du polar), je n'avais pas été convaincu par "Balancé dans les cordes".
C'est peu de dire que j'ai bien plus apprécié ce nouveau livre de Jérémie Guez centré autour de Charles Mareuil, légionnaire, tireur d'élite, de ses rencontres, de ses frères d'armes. Il accompagne un combat qui ne le concerne pas trop pendant de longs mois jusqu'à une rencontre, quelques moments avec une jeune vietnamienne : Hoa. Amour impossible dans un pays, qui bascule dans la décolonisation et que la République française pense conserver à coup d'expéditions militaires.
En face dans le Vietminh qui s'organise et qui commence à bénéficier du soutien chinois, un jeune français idéaliste a déserté et fait preuve lui aussi d'un talent de tireur hors pair. Les deux vont se croiser et se recroiser dans cette guerre, qui commence dés la fin de la seconde guerre mondiale, et qui s'achève dans la cuvette de Dien Ben Phu en 1954.
Guez dresse de beaux portraits croisés. Mareuil n'est qu'un soldat parmi d'autres, sans hostilité contre la population locale, marqué par l'univers de la Légion étrangère. Son adversaire est plein d'idéalisme.
Bizarrement classé par 10/18 dans la collection « Grands détectives », ce roman est plutôt une introduction habilement romancée à ce que fut la guerre d'Indochine. Et Guez réussi pleinement son ouvrage...
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Un court roman sur la guerre d'Indochine et surtout sur ses " soldats perdus" de la Légion étrangère, qui débarquent en 1946 et quittent le Tonkin en 1954. Aux côtés du légionnaire français Charles Bareuil, on suit pas à pas l'évolution de ce conflit souvent oublié ou méconnu, pourtant très important, tant par son impact qu'en nombre de victimes.
Bon roman. Ce n'ai pas un polar. le style est fluide et avec un peu plus de 200 pages il est lu rapidement.
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Très bon livre !
Merci à Babelio, aux éditions 10-18 ainsi qu'à l'auteur pour ce livre et la rencontre qui a suivi.

Ce roman m'a permis de découvrir la guerre d'Indochine que je ne connaissais pas et qui rarement traité, que ce soit à l'école ou dans les livres/romans.
Alors certes, il ne s'agit as d'un récit de combats mais en tant que roman l'auteur s'est intéressé aux personnages, à leurs visions de cette guerre et à leurs psychologies. Cela ne retire rien au suspense de l'intrigue qui est très accrocheuse !

N'hésitez pas à le lire, c'est un très agréable roman !! :)
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Peu attirée de prime abord par ce roman, je remercie Babelio pour cette belle découverte.

« le dernier tigre rouge » n'est pas un simple roman historique sur la guerre d'Indochine. Cette guerre va servir de cadre à l'évolution des personnages. Charles Bareuil, personnage cynique et sans attache, n'a plus rien à perdre en s'engageant comme légionnaire pour « l'Indo ». A ses côtés, d'anciens nazis, résistants et mercenaires du monde entier, ennemis d'hier qui vont combattre côte à côte. Cette guerre, pour Bareuil, c'est le début d'une réflexion philosophique sur l'essence même de la guerre et sur le genre humain. Il envisage avec fatalisme la guerre comme un besoin propre à l'Homme. Peu à peu, ses réflexions prennent un ton plus personnel et c'est à une véritable introspection de lui-même que se livre Bareuil. Au fur et à mesure des batailles (dont la description est des plus réalistes) et de la vie dans les camps (retranscrite avec brio par Jérémie Guez), les souvenirs remontent à la surface. Et puis il y a ce mystérieux tireur d'élite dans le camp adverse, son double, dont la rencontre provoque un véritable électrochoc. Face à l'Histoire dont les personnages sont à la fois acteurs et prisonniers, leurs histoires respectives résonnent comme un écho et un appel à la liberté. Liberté d'aimer, de tuer ou de mourir. Liberté de se battre ou de fuir...
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Un roman noir. Un roman policier. A vrai dire un roman sur la "sale" guerre d'Indochine. Un roman sur l'engagement d'hommes du bon ou du mauvais côté. Comment savoir ? L'histoire de Bareuil, ce Français engagé dans la légion suite au meurtre de sa compagne pendant la seconde guerre mondiale en Croatie, Gordov ce russe excellent tireur qui a fait Stalingrad, Botvinnik, qui a déserté, trahi son Pays et qui traque l'ennemi et de leurs compagnes vietnamiennes qui elles aussi s'engagent à leur dépend. La guerre racontée dans sa cruelle vérité, les traques, les tortures, les trahisons des populations locales. Et surtout aussi dans ce roman, le combat de deux hommes pour être le seul à survivre. Un roman très intéressant. Un Roman à lire pour connaître la réalité de cette sale guerre. Un roman sans apriori. Aucun jugement sur les deux clans. La guerre pour une indépendance, la guerre pour défendre son territoire, ses biens. La guerre non comprise par les légionnaires parfois.
Merci à Antoine et Antoinette de la médiathèque de Frévent de m'avoir permis de le lire.
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Excellent
Il faut aimer la guerre, mais ce livre décrit parfaitement les difficultés de la guerre en Indochine par les yeux d'un légionnaire français.
Intrigue politique, humaine, difficultés psychologiques, action.... Jéremie Guez a fait du "dernier tigre rouge" un concentré historique dynamique à souhait.
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Je ne connaissais pas cet auteur et merci à Babelio de m'avoir choisit pour prendre connaissance d'une telle oeuvre.
Je connaissais pas la guerre d'Indochine que des dires par ci par là mais pas non plus étudier à l'école.
Et pourtant ce livre nous en apprend beaucoup sur le courage, la lueur des soldats dans leurs yeux lors des combats qu'ils mènent ou encore dans le fait qu'ils avancent dans une jungle inconnue.
Une histoire qui fait froid dans le dos par certains passages de guerre ou de la vie de la population comme la prostitution de ces jeunes filles à peine sortit voir pas du tout de l'enfance.
Une histoire d'amour entre un soldat et une vietnamienne du camp adverse.
Une histoire qui se termine bien pour eux sauvés de justesse.
Un retour au pays, douce France pour Bareuil, Hoa qui quitte son pays pour vivre avec Bareuil, et Gordov.
La rencontre avec le tigre dans la jungle et Botvinnik, lui rendre à priori une apparence humaine à la fin du roman où tous se croisent vers des destinations différentes.
Très bon roman que je recommande et que j'ai lu prise dans cette histoire en un jour.
Merci pour m'avoir donner une vision que l'on n'a vu que dans certains films qui ne restent que parfois fictions.
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Indochine, des hommes dans la guerre...


L'histoire débute en mars 1946 sur le port de Marseille où des soldats français embarquent pour l'Indochine. Elle se poursuit à Saïgon, à Hanoï et à la frontière du Tonkin où se retrouvent Français, Allemands, Polonais, Espagnols, Italiens, Russes… La plupart d'entre eux ont vécu d'une manière ou d'une autre le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale lors de laquelle ils ont parfois combattu les uns contre les autres.

Après avoir été épargné au cours d'une embuscade, Bareuil, le héros de ce roman noir, est persuadé qu'un Européen s'est glissé parmi les Viêts. Il veut le retrouver pour comprendre pourquoi il s'est ainsi mis au service de l'ennemi. Mais ici, il n'y a ni bons ni méchants ; dans les deux camps, les combattants sont « venu[s] là pour des raisons obscures, celles pour lesquelles les gens se battent et tuent, pour venger, pour reconquérir les fantômes, ressusciter des êtres vivants dans les mémoires et les coeurs morts. »

Un roman passionnant qui permet de découvrir la guerre d'Indochine souvent méconnue et qui pourtant fait partie de notre histoire.


Pour en savoir plus sur l'univers de Jérémie Guez
Lien : http://www.franceculture.fr/..
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Merci à Univers poche et à Babelio pour cette magnifique découverte ! Je suis sortie bluffée de cette lecture.Charles Bareuil un résistant de la "2e heure" s'engage dans la Légion et se retrouve au coeur de la guerre d'Indochine. Tireur d'élite, il se retrouve bientôt face à un tireur européen tout aussi doué, passé à l'ennemi, qui lui laissera la vie sauve. Qui est-il ? Quel est son rôle dans le conflit ? Autant de questions qui jalonnent ce livre et dont nous connaîtront les réponses à la toute dernière page.
Nous avons affaire un très bon roman d'aventure, qui se lit d'une traite, sans aucun temps mort. Pas de violence gratuite, ni de manichéisme dans ce roman, quelques bons sentiments mais toujours au service des personnages. Cependant, je suis un peu surprise de voir ce livre édité dans la collection Grands détectives, parce que je n'ai jamais vraiment eu l'impression de lire un roman policier mais un véritable roman de guerre avec sa dose de camaraderie, de combats et de beuveries.
Un roman captivant qui traite de la guerre d'Indochine, un sujet trop peu souvent mis en lumière et qui donne envie de lire les autres textes de Jérémie Guez.
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C'est en janvier 1946 que débute ce roman terrible, par le départ de troupes françaises vers l'Indochine. Cette dernière avait été annexée par les Japonais pendant la guerre mondiale. Les indépendantistes du Viet-Minh contestent dès lors la domination française, alors que la France veut reprendre son « bien ». Un navire part de Marseille pour emmener là-bas des soldats de la Légion étrangère. le corps d'armée est d'une composition très hétérogène, comme l'a toujours été la Légion : des mercenaires de tous pays y côtoient des résistants aux nazis (dont le héros, Charles Bareuil, qui a combattu avec les Serbes et y a perdu sa jeune femme) aussi bien que des mafieux corses, des Français collabos et des nazis Allemands, venus se refaire une virginité ; donc des soldats professionnels et aguerris aussi bien que des débutants qui ont trouvé là un refuge et parfois une possibilité d'éviter la prison.

Déjà le voyage en mer, qui dure un mois, est une occasion pour ces hommes esseulés de se connaître, de créer des liens, même entre anciens ennemis. Une fois sur place, tous se rendent compte que la guerre va être longue et meurtrière : "Tout ce que je sais, c'est que ceux qui pensent qu'on gagnera facilement se trompent", dit l'un d'eux, qui connaît bien l'Indochine, et va d'ailleurs être un des premiers à mourir. Par ailleurs, Bareuil découvre qu'un « blanc » combat avec le Viet-Minh : il s'agit de Joseph Botvinnik, un juif français d'origine russe, dont toute la famille a été exterminée, et qui a tiré comme leçon qu'il devait se battre pour une autre cause ; d'une certaine manière, il se venge de la France, dont les policiers ont cueilli sa famille pour l'envoyer à Auschwitz. Tous deux sont fascinés par le pays et n'ont aucun préjugé, au contraire de beaucoup ; ils comprennent qu'on n'est pas chez nous ici : "Leur temps est différent, ce n'est pas le même que le nôtre, nous ne le comprenons pas". Bareuil n'a que mépris pour les colons, dont fort peu s'occupent réellement de connaître les indigènes ou l'histoire du pays, mais sont là pour les exploiter et faire du fric. Par ailleurs, alors que le général Leclerc avait négocié avec Ho Chi Minh, en promettant l'autonomie, le pays avait soif d'indépendance. Les Vietnamiens, qui avaient lutté (sans la France) contre l'occupation japonaise, avaient inventé leur propre stratégie de guérilla. Leclerc n'a pas compris cette aspiration d'indépendance. Tout ça va se terminer par la défaite et l'humiliation de Diên Biên Phu.

C'est que l'armée française n'est pas chez elle, ici. le Viet-Minh est omniprésent sur le terrain, quoique souvent de façon fantomatique. Et les paysans, contraints ou non, le soutiennent. Bareuil est effrayé du comportement de son bataillon lors d'une opération de ratissage dans un village : "On vient chez eux, on fouille leurs maisons, on regarde leurs femmes et on les soupçonne constamment. Eux nous invitent à manger alors qu'ils n'ont rien et nous refusons leur hospitalité. On est en train de les pousser dans les bras de l'ennemi, tu comprends ça ?" Il sait pourtant qu'on ne peut guère tisser des liens d'amitié avec la population, car c'est source de risques, tant pour les villageois (soupçonnés alors de « collaboration ») que pour l'armée française. Bareuil, qui a eu à son arrivée à Saïgon un déboire avec la femme, française, d'un administrateur, tombe pourtant amoureux d'une vietnamienne, Hoa, qu'il ne peut fréquenter, clandestinement, que la nuit. Sinon, dès qu'ils ont du temps « libre », les militaires boivent beaucoup, fréquentent les bordels. Bien que patriote, Hoa va fournir à Bareuil des renseignements qui éviteront à son escouade d'être totalement décimée.

Le roman s'étale donc sur huit années, les huit années de la guerre coloniale qui sont parfaitement renseignées, sans que la documentation de l'auteur pèse. Avec le recul d'aujourd'hui, il fait un équilibre savant entre les deux factions : il nous fait accepter la manière souvent meurtrière de nos « ennemis ». D'autant plus que les horreurs de l'armée française (utilisation, bien avant les Américains, du napalm) ne sont pas masquées non plus : aucun manichéisme ici. Finalement, Botvinnik (appelé Ông Cop, = le dernier tigre rouge, par son fidèle lieutenant Tran) a-t-il été un traître à son pays, parce qu'il est passé de l'autre côté ? Pas aussi simple, la réalité est comme toujours plus complexe, et ne demandons pas à l'auteur de simplifier. Ça se lit d'une traite et, bien que paru dans la collection Grands détectives de 10/18, ça n'est pas un roman policier : tout au plus un excellent suspense sur une époque relativement oubliée de notre histoire, et qui n'avait pas laissé à ce jour de grand roman. Les Français n'aiment pas se souvenir de leurs défaites !

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