Les âmes sous les néons

Moins de 200 pages que compte ce roman noir et pourtant, il fait efficacement son job! Écrit par Jérémie Guez, également scénariste de profession, on en perçoit un style visuel qui est indéniable et ce roman très sombre est un vrai uppercut pour le lecteur.

Les chapitres de l'histoire sont courts, eux-mêmes divisés en sections, tout aussi succinctes. Quant aux phrases, elles sont totalement brutes de décoffrage, aucun mot de trop, elles vont directement à l'essentiel. Tout cela engendre un récit à 100 à l'heure, sans aucune élucubrations inutiles qui auraient alors desservi le livre.

Même si l'histoire se situe à Copenhague et plus précisément au sein du milieu de la prostitution, vous ne vous retrouverez pas avec des noms à rallonge, sans quasi aucune consonne risquant de vous perdre dès la première page.

J'ai vraiment été happée par la plume, absolument singulière, de l'auteur. Alors que parfois, je tombe dans des bouquins où une phrase fait quasiment la page entière, ici, ça serait presque tout l'inverse. Les descriptions des décors sont peut-être rudimentaires, voire minimalistes mais totalement cohérentes par rapport à l'environnement du livre, à son aura.

Pour finir, je conclurai que le final est à la hauteur de ce que j'attendais par rapport à ce que m'avait offert l'auteur dans la construction et l'originalité de son livre. J'ai passé un, peut-être fugace, mais excellent moment de lecture.

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Pas convaincu par ce policier. L'écriture est rapide. Phrases courtes qui donnent à ce roman policier un air de scénario. "Elle est à deux doigts de pleurer" . " Elle décide de ne pas réagir. " " ça dure"
le décor est vite planté. Les personnages aussi mais je m'y suis perdue un peu. le livre n'est pas facile à comprendre du coup. L'histoire ? Une femme qui ne sait rien de la vie de son mari ( qui vient d'être tué ) va poursuivre son business. Visiblement ça rapporte. Elle a une sorte d'ange-gardien, dont on ne saura pas grand-chose, qui la guide, la protège. Tout est assez flou et je ne crois pas avoir compris ce qui reliait les deux hommes.
Prostitution, mensonges, traitrises, guerre des gangs. Tout se précipite, nous laissant en spectateur ébahi et un peu sonné par ce milieu sans aucune morale.
Je n'ai pas vraiment adhéré, sans doute par l'écriture haché et le manque de clarté. Et surtout parce que vraiment, vraiment on est dans un monde vraiment pourri.
Noir bien évidemment et sans espoir.

Les âmes sous les néons
Jérémie Guez
La tengo

Le monde de la nuit semble un peu loin de notre quotidienne ces temps de couvre-feu. Mais même en période d;ite normale il n'est pas donné à tout le monde d'en connaître les codes, les us et coutumes et la faune qui l'habite. Tout n'est pas que crime et luxure dès que le soleil se couche et que la lumière se tamise. Il reste néanmoins un arrière-plan, un semblant de background sulfureux qui persiste dans ces clubs où les bouteilles coûtent une semaine de paye et où l'effeuillage est rarement celui des pâquerettes. C'est ce dont parle Jérémie Guez dans « les âmes sous les néons », son nouveau roman paru aux éditions La Tengo.

Elle perd tout un beau matin. Lars, son mari, meurt subitement, d'une balle dans le cou qui ne lui a laissé aucune chance. Cela ressemble à un règlement de comptes. Mais pourquoi ? Pour elle, c'était un entrepreneur. Jeune mère, elle profitait d'une vie confortable mais ne pouvait imaginer que cette aisance soit issue de la prostitution et du blanchiment d'argent. Avec sa disparition, que faire ? L'avocat lui conseille de tout céder. Mais un mystérieux ami ed Lars s'emploie à lui faire tout garder dans son intérêt. Qui croire ?

Si vous voulez du noir, vous allez être rudement servi. Après 7 ans d'absence des tables des libraires, Jérémie Guez revient avec un livre coup de poing qui, tant sur le fond que surtout sur la forme vous mettra à l'épreuve au sens physique du terme. Phrases courtes, parfois sans verbe, texte non justifié qui fait zigzaguer l'oeil, ce choix stylistique illustre aussi ce tourbillon qui doit vous habiter quand vous pensez connaître quelqu'un et que vous découvrez qu'il est bien loin de l'image projetée de l'alter ego. Jérémie Gueza , en 160 pages, réussi à désarçonner encore et encore son lecteur avec ces personnages qu'ils ne prénomment pas. La femme elle-même se découvre autant qu'elle ne lève le voile sur la vie et les relations de son défunt mari. Ld roman dépeint enfin le monde de la prostitution danoise. Sans concession, c'est ce que l'on peut dire de ce roman noir qui ne fait pas dans la demi-mesure et pour lesquels vous aurez un avis tranché. le mien penche du côté du très bon tant par son style que par son parti pris. A vous de vous faire le vôtre.

Un style haché,
Des phrases courtes,
Qui claquent.
Et pourtant,
Des descriptions précises,
Qui reflètent si bien l'état d'esprit et la situation.
Le début est brutal, nous sommes projetés dans l'intrigue …
La suite tourne, tourne encore et toujours autour du pot …
L'écriture est de plus en plus brutale, tout comme l'intrigue juste un combat sans fin, même pas le bien contre le mal, plutôt les intérêts des uns et ceux des autres, les anciens principes qui nous font tourner en bourrique.
Les scènes de violence sont codées, comme pour un scénario d'un film d'action comme un autre.
L'impression finale … tout va trop vite … pas un livre ni une nouvelle … peut être juste un film … vite vu … vite oublié !

C'est un court roman policier d'un écrivain français qui a un style original. Courts chapitres. Pas de paragraphe ; des suites de phrases, d'expressions, de mots. Les deux locuteurs principaux sont la veuve d'un malfrat qui détenait le quasi-monopole de la prostitution à Copenhague et un ancien compagnon de route de ce truand. La femme n'a pas trente ans et est la maman d'un nourrisson. Malgré la pression de l'avocat, elle ne lâche rien et reprend la fonction de son mari. Elle est soutenue par l'inconnu, vétéran et boxeur. Deux solitudes, deux orphelins, deux survivants.
La forme du récit est esthétiquement concise. La tension est soulignée par le travail de la langue et le jargon des bas-fonds. J'ai passé un excellent moment.