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sur 76 notes
Une américaine à Saïgon, jusqu'aux Hauts Plateaux du Laos.

Roman page turner mêlant aventure, espionnage, enquête, Histoire, dans le décor extrême-oriental des années 1950.

Elizabeth Cole, américaine, est photographe au Life Magazine, elle a bien l'intention de connaître la vérité sur la mort de son collègue journaliste reporter Robert Kovacs disparu en septembre 1953, alors en mission professionnelle en Indochine.
Son patron accepte de l'envoyer à Saïgon couvrir les évènements en tant que correspondante de guerre.
Sur place elle va se retrouver à exercer son métier au coeur de zones dangereuses et dans des conditions souvent extrêmes.

Situation géopolitique d'une époque charnière, batailles et conflits armés, Services secrets et contre-espionnage, trafics et doubles-jeux…
Elizabeth est projetée dans un théâtre d'action très animé, annonçant débâcle et prémices de décolonisation.


J'ai découvert un roman à l'histoire captivante, rythmé et bien documenté, conjuguant romanesque et réalités historiques.
J'ai apprécié d'apprendre en postface que l'auteur s'était inspiré de personnages ayant réellement existé, notamment Graham Greene, Robert Capa et quelques grandes reporters de guerre féminines telles que Lee Miller, Carolyn Cole…auxquelles ce premier volet d'une saga rend un bel hommage.

Jeux de dupe et tours de passe-passe m'ont quelquefois un peu égarée – le décor s'y prêtant ! – et j'ai trouvé certaines scènes peut-être un peu alambiquées, mais j'ai été tenue en haleine comme dans un film d'espionnage rétro – impossible à lâcher !
Ce roman se lit facilement et se prêtera parfaitement à une adaptation ciné/TV.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont – La bête noire pour cette jolie découverte.
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Je suis un grand fan de l'univers de Laurent Guillaume. Dans ses polars, il nous parle de géopolitique, d'espionnage, de criminalité, le tout dans une atmosphère bourrée de testostérone ! Il aime nous entrainer au coeur des conflits armés, auprès d'hommes qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre.

Cette fois-ci, le récit se déplace en Indochine française, à l'époque de la décolonisation. Entre laotiens, chinois, vietnamiens, français ou américains, chacun y va de sa petite combine pour arriver à ses fins. Elizabeth Cole, une jeune correspondante de guerre américaine se jette dans ce panier de crabes.

Mue par une volonté de s'imposer dans un milieu sectaire, elle se lance à tombeau ouvert dans une quête de vérité. Mais lors de ce parcours, elle comprend que la réalité est parfois surprenante. Ses convictions se heurtent aux comportements des hommes de terrain.

« Cessez de voir de l'honneur dans la guerre, c'est l'endroit qui en est le plus dépourvu »

Ce personnage principal féminin apporte une touche de fraicheur à ce milieu viril. Mais elle a aussi un caractère bien trempé et donne du fil à retordre à cette bande de manipulateurs. J'ai pris beaucoup de plaisir à la suivre, entre dialogues malicieux, scènes d'action et manigances en tous genres. Grâce à un travail de recherche particulièrement documenté et à son savoir-faire dans la narration, Laurent Guillaume nous passionne pour cette enquête sur fond d'histoire vraie. le rythme est soutenu et l'auteur n'est pas avare en rebondissements. Cette aventure est à la fois instructive sur les jeux de pouvoir de ce moment de l'Histoire et entrainante par son scénario complexe. « Saïgon » étant le premier volet de la série « Les dames de guerre », je suis impatient de retrouver la jeune femme pétillante pour une nouvelle intrigue !
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Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont et sa collection La bête noire, ainsi que Babelio pour ce service presse.
Laurent Guillaume signe un polar historique méticuleux dans sa reconstitution d'une page sombre de l'histoire de la Guerre froide. La Guerre d'Indochine vit s'affronter l'armée française, aidée de supplétifs des peuples des montagnes extrêmement courageux face aux Vietminhs communistes, se battant pour libérer le Vietnam du joug colonialiste. Ils souhaitaient bien évidemment instaurer un régime communiste. Dans ce chaos ambiant, en septembre 1953, un journaliste très célèbre trouve la mort en sautant sur une mine. Il s'appelait Robert Kovacs. Il travaillait pour la rédaction du célèbre "Life magazine". Les conditions de sa mort vont interpeller une toute jeune journaliste au doux prénom d'Élisabeth Cole. Elle est photographe et elle va devenir correspondante de guerre. Ce récit s'appuie sur ce personnage fort, une femme d'action, sans peur, opiniâtre, courageuse et pleine de surprises. Elle est profondément attachante. Autour d'elle nous retrouvons une brochette de personnages hauts en couleurs. le récit s'appuie sur une trame historique qui a véritablement existé. Je ne dévoilerai rien ici mais Elisabeth va se rendre dans les maquis de la contre insurrection dirigés par des officiers français, membres des commandos et des services secrets. Sur les hauts plateaux du Laos, loin de Hanoï et Saïgon, on finance cette guerre, quitte à faire fi de toute morale. Ce dernier mot n'est pas de mise ici. J'ai aimé les différentes histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres. On s'attache à certains personnages. Elisabeth ne va pas se laisser intimider. C'est le moins que l'on puisse dire. C'est sombre, émouvant avec une pointe d'ironie et d'humour parfois. L'ensemble se lit très bien. C'est une saga qui va être adaptée par le producteur du Bureau des légendes sur Canal plus. Je n'en suis pas surpris. Laurent Guillaume a une écriture très cinématographique. On a de pures séquences d'action, avec l'adrénaline qui monte et le coeur qui s'emballe. On a aussi une place pour les sentiments, l'amour. "Les Dames de Guerre Saïgon", s'appuie sur une documentation solide, on apprend énormément de choses sur cette guerre d'Indochine, oublié aujourd'hui. Nous sommes en 1953 et 1954, sur fond de Dien Bien Phu, la défaite qui scella le sort de l'Empire français en Indochine. C'est une saga avec beaucoup d'atouts et un vrai plaisir de lecture. Laurent Guillaume confirme son potentiel. Il a un talent certain pour les polars historiques. Violent et douloureux, il sait aussi ménager son lecteur avec quelques moments de légèreté bienvenue. On s'attache aux différents personnages et surtout à l'intrépide et courageuse Elisabeth Cole. Les polars ayant la guerre d'Indochine comme toile de fond ne sont pas si nombreux. Pour tous ces éléments, je vous recommande la lecture de "Les dames de guerre, Saïgon" de Laurent Guillaume dans la collection La bête noire chez Robert Laffont. Si vous cherchez à être dépaysé, c'est exactement le polar qu'il vous faut.
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En septembre 1953, alors qu'il effectue une mission, en Indochine, le reporter Robert Kovacs perd la vie. Il avait couvert de nombreux conflits : de la guerre d'Espagne à celle d'Indochine. Lors du débarquement à Omaha Beach, il était au plus près de l'action. « Robert avait coutume de dire que si vos photos ne sont pas assez bonnes, c'est que vous n'êtes pas assez près. » (p. 46) Hélas, il était trop près d'une mine. Lorsque le rédacteur en chef de Life magazine, basé à New York, réunit les journalistes pour trouver lui un successeur, personne ne se propose. Tous ont en tête le corps mutilé de leur collègue. Soudain, une main se lève : c'est celle d'Elizabeth Cole. Elle écrit la chronique mondaine. Les rires masculins fusent. Finalement, faute de candidats, la jeune femme est désignée.

Persuadée que la mort De Robert n'est pas accidentelle, elle est déterminée à faire émerger la vérité et à lui rendre justice. En effet, dans les affaires du défunt, elle a trouvé une pellicule, cachée dans un col. Un des clichés ne valide pas la version officielle des autorités françaises.

A son arrivée à Saïgon, elle est accueillie par Graham Fowler, un journaliste anglais. Chargé de sa protection et de l'introduire auprès des différentes instances en place, il doit composer avec la fougue et l'imprudence de la reporter débutante. La curiosité d'Elizabeth alerte et inquiète les services secrets de plusieurs pays et les forces en puissance dans le conflit (CIA, SDECE, Vietminhs, Méos, Corses, sectes guerrières, contrebandiers, etc). Elle s'intéresse un peu trop, à leur goût, à leurs activités ; par exemple le trafic d'opium, dans lequel les occidentaux tiennent un rôle inavouable, décrit sous le nom d'opération X (ces faits se sont réellement produits).

J'avais peu de connaissances sur la décolonisation de l'Indochine, même si des scènes marquantes de A Dieu vat et de le grand monde (un petit clin d'oeil m'a fait sourire) se sont imprégnées dans ma mémoire. Aussi, j'avais tout à découvrir. J'ai été captivée par les découvertes d‘Elizabeth et, comme elle, j'ai été scandalisée par certains évènements. J'ai craint pour sa vie, car elle est déterminée à mener son enquête jusqu'au bout et à prendre tous les risques, pour révéler ce que les États camouflent soigneusement. Je me méfiais de tous, faisant confiance à ceux qui ne le méritaient pas, dirigeant mon courroux, parfois, vers les mauvaises personnes. L'inexpérience d'Elizabeth m'a touchée, car j'ai senti que j'aurais pu faire les mêmes erreurs qu'elle, manquer de recul et agir, imprudemment, au nom de la justice. J'ai admiré son esprit de déduction, alors qu'elle ne possède pas certains éléments et j'ai été époustouflée par sa témérité. Enfin, j'ai été captivée par le déroulement du conflit et l'approche documentée proposée par l'auteur. J'ai très envie de découvrir la suite de cette série : j'ai adoré ce premier tome.

Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Robert Laffont pour cette masse critique privilégiée.

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Chronique de serial Lectrice : le petit avis de Kris
Les Dames de guerre : SaigonLaurent Guillaume
Un roman qui nous plonge directement dans la guerre d'Indochine où les services secrets internationaux sont tous présents.
Rien que l'époque par elle-même fascine.
En septembre 1953, à New York, la rédaction du Life magazine apprend la mort du reporter Robert Kovacs en Indochine française. Photographe pour la page mondaine, Elizabeth Cole se porte volontaire pour réaliser la suite du reportage De Robert, mais également pour enquêter sur son décès qu'elle ne pense pas accidentel.
Pas particulièrement attirée par les récits de guerre je dois avouer que l'auteur m'a bluffé. le titre, Les Dames de guerre parce que, entrent en scène une correspondante de guerre, Élizabeth, une espionne un peu par contrainte, Lian et une cheffe de guerre, très présentes tout au long de la narration.
On entre dans le vif du sujet dès le départ et l'histoire va crescendo jusqu'à la fin. Pas de temps morts. Une part d'histoire qui ne doit pas être oubliée servie par un récit qui prend aux tripes.
Un roman d'aventure qui allie polar et espionnage : une saga inoubliable de Laurent Guillaume.

Pour en savoir plus sur ce polar et son auteur, vous pouvez cliquer ci-dessous ⏬⏬⏬
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Service de presse.

Il fait partie des 137 autrices et auteurs que vous allez pouvoir côtoyer si vous vous rendez au festival Quais du Polar à Lyon qui célèbre ses 20 ans d'existence. Il faut dire que Laurent Guillaume est l'une des belles figures de la littérature noire que l'on prend plaisir à écouter lorsqu'il nous livre ses anecdotes sur les années qu'il a passées au sein de la Police nationale en tant qu'officier pour diriger des unités spécialisées que ce soit en lien avec l'anti criminalité ou la lutte contre les stupéfiants. Il émane d'ailleurs du personnage un certain charisme se conjuguant avec une soif d'aventure qui le conduit à se rendre notamment au Mali dans le cadre d'une coopération policière qu'il poursuit après avoir quitté l'institution en exerçant désormais une activité de consultant international en lutte contre le crime organisé et en s'intéressant plus particulièrement aux région de l'Afrique de l'ouest. On retrouve un peu de tout cela dans l'ensemble de son oeuvre que ce soit avec la trilogie Mako du nom de cet officier travaillant à la BAC dans la région parisienne, ou avec Là Où Vivent Les Loups (Denoël 2018)nous permettant de croiser Priam Monet, ce flic de l'IGPN en mission dans les confins des Alpes française tandis qu'avec Un Coin de Ciel Brûlait (Michel Lafon 2021) on se retrouvait en Sierra Leone durant la tragique guerre civile qui a dévasté le pays. Il ne s'agit là que d'un échantillon de la dizaine de romans qu'il a écrit tout en travaillant également comme scénariste en collaborant notamment avec Olivier Marchal que l'on ne présente plus. A la conjonction de ces deux activités de scénariste et de romancier, on retrouve donc Laurent Guillaume à l'occasion de la sortie de son dernier roman Les Dames de Guerre/Saïgon s'inscrivant dans une trilogie à venir qui devrait être prochainement adaptée par Alex Berger, producteur de la fameuse série Le Bureau Des Légendes.

En septembre 1953, à la frontière du Laos et de la Birmanie, le reporter Robert Kovacs trouve la mort alors qu'il accompagnait un commando dans le cadre d'un reportage sur la guerre d'Indochine. A New-York, l'ensemble de la rédaction du magazine LIFE est consternée à l'annonce de ce décès tragique. Mais en récupérant dans les affaires personnelles de Kovacs un rouleau de pellicule qu'il a dissimulé dans la doublure de sa veste, Elizabeth Cole, photographe mondaine de la page culturelle du magazine, prend conscience que sa mort n'a rien d'accidentelle. C'est l'occasion pour cette jeune femme intrépide de réaliser son grand rêve en devenant correspondante de guerre pour couvrir les événements de cette guerre oubliée tout en cherchant à comprendre ce qu'il est vraiment arrivé à son collègue. Mais en débarquant à Saïgon, Elizabeth se retrouve au coeur d'un enchevêtrement d'intérêts complexes où s'affrontent espions de tout bord, tueurs à gages déterminés, aventuriers et trafiquants d'armes sans scrupule et militaires désabusés qui savent déjà que cette guerre est perdue. Cela ne l'empêchera pas de se rendre à Hanoï et de parcourir les hauts plateaux du Laos tout en faisant face à ceux qui ne souhaitent pas que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Robert Kovacs.

Pour situer le contexte historique de la première partie de cette saga, il faut mentionner quelques références comme La 317e Section du réalisateur français Pierre Schoendoerffer ou Un Américain Bien Tranquille du romancier britannique Graham Greene auquel Laurent Guillaume rend d'ailleurs un hommage appuyé qu'il évoque dans la postface de son roman. C'est donc à la lisière de ces deux oeuvres emblématiques abordant le thème de la guerre plutôt méconnue d'Indochine que se situe Les Dames de Guerre/Saïgon en se concentrant plus particulièrement sur l'aspect historique de l'Opération X désignant un trafic d'opium mis en place par l'armée française afin de financer ses opérations spéciales visant à lutter contre les combattants Việt Minh. Sur cette trame historique, à la lisière du roman policier et d'espionnage tout en empruntant quelques caractéristiques propre au récit d'aventure, Laurent Guillaume met en place une redoutable intrigue s'articulant autour de la perception d'Elizabeth Cole, cette jeune reporter de guerre audacieuse au caractère bien affirmé qui va donc nous entraîner dans la nébuleuse diaspora d'espions sévissant notamment dans ce Saïgon d'autrefois au charme suranné que l'auteur restitue avec une impressionnante précision au gré d'une atmosphère exotique et envoûtante. On ne manquera pas d'être impressionné par cette habilité consistant à mélanger toute une galerie de personnages tant fictifs qu'historiques que l'on croise bien évidemment à Saïgon maïs également sur les hauts plateaux du Laos, dans la région du fameux Triangle d'Or où Elizabeth Cole évolue en compagnie de membres d'un commando français et des combattants Meos qu'ils encadrent en nous donnant l'occasion d'assister à quelques scènes de combat épiques et percutantes. Alors que la reporter côtoie le capitaine Bremond, officier aussi désabusé que chevaleresque, on devine l'inévitable glissement vers un registre romanesque qui reste, fort heureusement, extrêmement sobre pour ce concentrer sur les rapports de force idéologiques qui prennent tous leurs sens dans une série de rebondissements contenant quelques longueurs explicatives qui demeurent néanmoins nécessaires pour la bonne compréhension de l'ensemble du texte. Ainsi, en arrière-plan brièvement évoqué, se dessine la défaite de Diên Biên Phu ainsi que les prémisses de l'emprise américaine et de la guerre du Vietnam qui va bientôt débuter. Au final, Les Dames de Guerre/Saïgon se révèle être un superbe roman ponctué d'hommages à cette époque extraordinaire de la décolonisation de l'Indochine particulièrement bien restituée que l'on découvre au travers du regard de cette reporter de guerre que l'on se réjouit de retrouver très prochainement ainsi que son entourage à l'instar du personnage de Graham Fowler dont la personnalité est particulièrement réussie.



Laurent Guillaume : Les Dames de Guerre/Saïgon. Editions Robert Laffont/Collection La Bête Noire 2023.

A lire en écoutant : Heaven and Earth de Kitaro. Album : Heaven & Earth (Motion Picture Soudtrack). 1993 Universal Music Classical.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Robert Kovacs, un reporter de guerre brillant au passé élogieux, vient de mourir en mission alors qu'il couvrait les événements en Indochine. Nous sommes en 1953 et la rédaction de Life magazine est en deuil.
Personne ne veut le remplacer dans cette zone du monde particulièrement dangereuse. Seule Elisabeth Cole le demande. Elle est la risée de tous les hommes du journal mais, pugnace, elle est persuadée que sa place est là-bas d'autant plus qu'elle a trouvé, bien cachée dans la doublure d'un des vêtements De Robert, une pellicule photo qu'elle s'empresse de développer.
La mort du reporter est-elle bien accidentelle ?
Qui est cette jeune femme qui apparait sur certains clichés ?
Et quel rôle joue ce jeune homme presque encore un gamin qui porte un étrange bandeau sur le front ?
Pour obtenir des réponses, le lecteur va donc embarquer avec Elisabeth, et découvrir que ce pays complexe n'est pas pour rien une zone de conflits. En effet, se mêlent sur place que ce soit à Hanoï, à Saïgon ou sur les hauts plateaux du Laos, l'armée française, la mafia corse, les américains et les soviétiques, et des trafiquants de drogue (opium bien entendu) et d'armes, des guerriers, des sectes, des hommes politiques tenant à leur pouvoir, des agents doubles et des tueurs à gages bien décidés à supprimer tous ceux qui entravent la route des autres. le lecteur ne sait plus à qui se fier.
Rien ne sera facile pour Elisabeth mais elle est bien décidée à enquêter coûte que coûte, quitte à se mettre en danger... tout en exerçant le métier de ses rêves.

Voilà un roman d'aventure, à la fois roman d'espionnage et historique puisqu'il se passe pendant la guerre d'Indochine.
L'héroine est une femme volontaire et prête à tout pour réaliser ses rêves et assoir son désir de liberté dans une société pas du tout préparée à accepter qu'elle sorte des bureaux pour devenir une véritable correspondante de guerre.
Le lecteur, une fois l'histoire bien campée, veut absolument savoir comment Elisabeth va s'en sortir car le suspense est intense, le rythme soutenu et l'intrigue bien menée.
C'est un roman prenant, riche en événements de toutes sortes. le lecteur apprend beaucoup de choses sur L Histoire complexe de cette région du monde, sur cette guerre d'Indochine où les intérêts de plusieurs pays sont en jeu (comme c'est souvent le cas dans les guerres) mais où les enjeux majeurs sont peu connus car cachés aux yeux du monde.
L'auteur s'est inspiré de personnages réels pour faire vivre ses personnages fictifs (il nous en dresse la liste à la fin de son roman mais je ne vous en dirai rien de plus ! ). Je n'aurais pas deviné du tout cela car je ne connaissais pas, je l'avoue, la grande majorité de ces personnages.
J'ai eu du plaisir à découvrir cette lecture malgré les scènes de guerre violentes, car il y a heureusement des passages plus légers. Cependant, je ne me suis pas totalement attachée à l'héroïne car finalement elle quitte sa petite vie tranquille et confortable, son mari et sa famille pour se retrouver immergée dans cette guerre quelques jours plus tard...sans paraitre en être affectée ce qui nous apparait peu crédible. Elle fera cependant preuve de courage et de ténacité dans bien des situations, ce qui est admirable.
Mais bon, laissons lui une chance puisque la fin nous permet d'imaginer que tout peut changer par la suite pour elle, j'apprends en effet en rédigeant ses lignes que ce roman est le premier tome d'une trilogie.

Merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et à l'éditeur Robert Laffont pour leur envoi qui m'a permis de découvrir pour la première fois cet auteur que je n'avais jamais lu.
La saga va prochainement faire l'objet d'une adaptation télévisée par Éric Rochant qui, sauf erreur de ma part, est le producteur de la série "Le Bureau des légendes"que vous avez peut-être vu à la TV (moi pas, car elle passait sur Canal + !).
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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PASSIONNANT
Elizabeth Cole , photographe mondaine pour Life Magazine, saisit sa chance en osant se proposer pour prendre la suite de Robert Kovacs, célèbre reporter de guerre mort en Indochine.

Elle débarque à Saïgon, déterminée et intrépide, et marche dans les pas de son illustre prédécesseur, dont elle souhaite par ailleurs éclaircir les circonstances du décès; la version officielle la laissant circonspecte.

Bousculant allègrement les conventions, la journaliste s'épanouit dans l'adversité et ne s'en laisse pas conter dans ce marigot où nagent agents doubles, soldats idéalistes ou corrompus, malfrats et trafiquants.

L'aventure passionnante d'une dame de guerre !
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Mars 1945 (Tonkin) le lieutenant Duchesne assiste impuissant à l'horrible assassinat de sa femme Mathilde (et de sa fille Louise, âgée d'un an) par un sanguinaire soldat japonais (le commandant Sawano) Victimes d'une trahison au sein de la garnison française …

Septembre 1953 (Birmanie) le reporter de guerre Robert Kovacs, qui couve les évènements liés au conflit avec l'Indochine (sous la haute protection d'un gradé français) le capitaine Brémond, va également tomber dans un piège et sauter sur une mine antipersonnel …

Septembre 1953 (New-York) la photographe Elisabeth Cole perd son temps et gâche son talent, en travaillant pour la page mondaine de « Life Magazine ». Elle va irrémédiablement bouleverser son existence lorsqu'une (improbable) porte de sortie va s'ouvrir devant elle. Quand bien même cette opportunité s'avèrera être – ô combien – dangereuse ! À son tour, Elisabeth Cole va croiser la route d'un certain capitaine Louis Brémond

Un (premier) opus très dense, à l'intrigue complexe, où s'entremêlent conflits politiques, espionnage, trafics de mafieux (corses) et … histoire d'amour ? … Une trilogie qui démarre sur les chapeaux de roues ! L'écriture est efficace, le style très visuel. Je remercie vivement la Masse Critique Privilégiée de Babelio ainsi que les Éditions Robert Laffont de m'avoir fait découvrir ce captivant roman !
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Je remercie @babelio_ pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de la rencontre avec le lauréat du prix " @_labetenoire "

"Les Dames de guerre " de Laurent Guillaume nous plonge dans la guerre d'Indochine.
En septembre 1953, le photographe Robert Kovacs meurt lors d'une opération.
Élisabeth Cole, spécialiste des potins mondains à "Life magazine", postule pour le remplacer
Grâce à son culot, elle obtient le poste et s'envole pour Saïgon

D'instinct, je ne serai pas allée vers ce type de roman,  l'espionnage, la guerre, très peu pour moi !!!
Mais dès les premiers chapitres,  j'ai accroché à l'histoire,  je pense que le fait qu'elle parle de photographe de guerre me touche, car j'ai une admiration pour ce métier. J'admire le travail de ces photographes et le fait qu'ils arrivent à transmettre des émotions en un seul cliché.

Le récit est très bien construit et l'auteur connait son sujet, pour s'en convaincre il n'y a qu'à regarder la bibliographie à la fin du livre.
Les choses se mettent en place, sans que l'on se rende compte de leurs importances. le récit nous plonge dans cette partie de notre Histoire que, personnellement, je ne connaissais pas et que j'ai apprécié découvrir aux côtés d'Élisabeth.

Je vous recommande vivement ce livre qui est mon coup de 💗 de la sélection du prix "La bête noire "

Pour finir, je ne dirai qu'une seule chose, vivement la suite car j'ai hâte de savoir ce qu'il va arriver à Élisabeth et Bremont en Birmanie
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