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Farmhand tome 2 sur 4
EAN : 9782413016595
160 pages
Delcourt (18/03/2020)
3.97/5   17 notes
Résumé :
Jedidiah Jenkins est un simple agriculteur, mais il cultive des organes humains « plug-andplay » à croissance rapide capable de réparer les corps. Ce qui semble être un remède miracle se révèle problématique lorsque ses patients se transforment en quelque chose de pas tout à fait humain ! Ils reviennent à la ferme Jenkins,pour trouver des réponses, mais surtout des solutions à leurs problèmes !
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait à suite à Farmhand Volume 1: Reap What Was Sown (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2019, écrits, dessinés, encrés par Rob Guillory, et mis en couleurs par Taylor Wells.

Immobile dans le cimetière attenant à sa paroisse, le pasteur John Tree Moore observe le ciel et il y voit tronc démesuré avec un visage démoniaque. Il est tiré de sa rêverie par sa femme Nancy qui lui demande ce qui se passe. Il finit par lâcher le morceau. Ils retournent à l'intérieur du temple où se trouvent une dizaine de transplantés (des individus ayant bénéficié d'une greffe du docteur Jedidiah Jenkins) et dont le greffon a commencé à faire des bourgeons. Les individus concernés donnent tous la même réponse aux journalistes : Jedidiah Jenkins a pratiqué la greffe à l'origine des bourgeons. Monica Thorne, la maire nouvellement élue, explique aux journalistes que la municipalité travaille avec les organisations étatiques pour accueillir les opérés revenant vers Freetown pour être reçu par le docteur Jenkins, et qu'en tant qu'ancienne scientifique sur le projet, elle pense que l'entreprise Jenkins Biotech sera rapidement en mesure de donner des explications rationnelles. Dans les bureaux de l'entreprise, Andrea Jenkins répond à Randall Lafayette (partenaire financier) qu'elle ne sait pas où se trouve son père Jedidiah Jenkins. Elle sort de son bureau et constate avec Roscoe (un employé rasta) la présence d'un groupe de manifestants devant la barrière d'entrée du terrain de l'entreprise.

À la ferme personnelle des Jenkins, Jedidiah constate que son fils a commencé à entretenir le potager d'Anna Jenkins (épouse de Jedidiah, décédée). Zeke (Ezekiel) arrive et indique qu'effectivement c'est lui qui a entretenu le potager. Il ajoute que sa fille Abby (Abigail) ne pourra pas se joindre avec eux car elle est malade. Par contre, Mikhail, le copain de Riley (6 ans) va les accompagner. Jedidiah se rend compte en apercevant Mikhail qui vient d'arriver, qu'il l'a déjà croisé dans d'autres circonstances. Mae leur souhaite un bon week-end de pêche dans les bois. Elle doit rester à la maison pour s'occuper d'Abby qui est très indisposée. Les 4 hommes partent en voiture. Quelques instants plus tard, alors que Mae s'occupe des travaux domestiques, Julian Greenwood vient toquer à la porte. Il est l'un des assistants pour la maire Monica Thorne. Il apporte une lettre en main propre à Mae. Une fois le messager parti, elle ouvre l'enveloppe : Monica Thorne lui propose de rejoindre son équipe municipale. Au bord de la rivière, Jedidiah remercie son fils pour avoir organisé ce moment de détente. Zeke indique qu'il souhaite lui parler de quelque chose, mais Riley vient lui demander de l'aider pour aller faire ses besoins. Jedidiah et Mikhail se retrouvent seuls tous les deux et commencent à vider leur sac.

À la fin du premier tome, le lecteur était sûr de revenir pour le second, à la fois pour retrouver la narration visuelle inimitable, à la fois pour savoir comment aller tourner cette histoire de greffes végétales. Pas de doute : c'est bien Rob Guillory. Ça commence dès la première page avec un gros plan sur le visage de John Tree Moore : une barbichette impeccablement taillée, et un air soucieux et inquiet très expressif. Ça continue dès la troisième page avec sa femme : une silhouette avec un peu d'embonpoint, une poitrine un peu affaissée en cohérence avec son âge, et un air soucieux empreint de sollicitude. L'artiste donne une vie et une personnalité visuelle incroyable à chaque personnage : le mélange de sentiment d'échec et d'énervement d'Andrea Jenkins devant faire face aux critiques de l'associé et du public, les regards en coin que se jettent Jedidiah et Mikhail, le premier étant suspicieux, le second agressif, le visage préoccupé de Riley Jenkins révélateur de son degré d'introversion, le regard doux d'Anna Jenkins sur son lit d'hôpital avec son fils Zeke à ses côtés, l'intensité des émotions qui s'affichent sur le visage de Monica Thorne quand elle laisse momentanément tomber le masque, les expressions crétines qui passent sur le visage de Gumbo. À nouveau, Rob Guillory épate le lecteur par son usage de l'exagération caricaturale qui rend tous les personnages très expressifs, tout en donnant l'impression d'une forme de naturalisme, dépourvu de moquerie. Il est difficile de comprendre comment l'auteur peut ainsi utiliser une direction d'acteurs proche du dessin animé pour enfants, et dans le même temps convaincre le lecteur qu'il s'agit bien d'adultes.

Pas de doute : c'est bien du Rob Guillory. Les différents décors sont représentés avec la même fougue, mêlant détails descriptifs réalistes, et éléments avec une touche d'exagération. Par exemple, le lecteur voit bien que la clôture du cimetière est tordue pour donner une impression dynamique et les pierres tombales sont disposées à la va-comme-je-te-pousse. Pourtant l'impression générale est bien celle d'un cimetière qui n'est pas entretenu. Quelques pages plus loin, Andrea Jenkins fait visiter les locaux et les laboratoires de Jenkins Biotech à un inspecteur de l'EPA (Environmental Protection Agency) : il ne s'agit en aucun cas d'un aménagement réaliste (dimensions trop grandes, courbures déconnectées des techniques de construction), et dans le même temps l'impression produite est celle d'un bâtiment fonctionnel et correspondant à l'usage qui est décrit. le même phénomène se produit lors d'un dessin montrant le salon de Monica Thorne : meubles légèrement courbés et de guingois, et en même temps aménagement crédible. Par ce mode de représentation personnel, Rob Guillory réussit le tour de force de rendre son récit agréable à la lecture, amenant un sourire sur le visage du lecteur, sans rien sacrifier de la puissance émotionnelle et dramatique de son récit, sans oublier les petites inscriptions dans les cases.

Dès le premier tome, le lecteur s'était attaché aux personnages, avec chacun leur histoire personnelle, leurs motivations, leur passé. Il prend plaisir à retrouver Zeke Jenkins qui essaye de s'occuper comme il peut pendant cette période de chômage. Il est réconforté par le fait que sa femme Mae le soutient dans ce passage à vide. Il se rend compte qu'il éprouve un élan protecteur vis-à-vis de Riley (le garçon de 6 ans) du fait de sa différence. Il comprend tout à fait l'attitude agressive de Mikhail qui se retrouve seul pour accomplir sa mission d'espionnage et très inquiet des effets de la greffe végétale sur son corps. Il partage l'inquiétude et l'énervement d'Andrea Jenkins à devoir supporter seule le désastre des relations publiques de l'entreprise, en l'absence de son père Jedidiah. Il peut même comprendre la forme de mélancolie de ce dernier même s'il semble être sciemment responsable d'une partie de la débâcle des greffes végétales. Il se rend compte qu'il n'arrive pas à rester aussi cool et détaché que Roscoe, le rasta avec des dreadlocks. Il partage l'indécision de Mae Jenkins quant à l'attitude à adopter vis-à-vis de la proposition d'emploi de Monica Thorne. Il n'y a que cette dernière qui semble d'un seul bloc : la méchante manipulatrice aux objectifs inavouables, sans qualité positive.

Bien évidemment, le lecteur est également revenu pour l'intrigue. Dans le premier tome, l'auteur complet était parti d'une idée d'anticipation sympathique : une ferme d'organes qui sont cultivés comme des végétaux. Il avait montré que l'histoire de cette ferme est liée à Jedidiah Jenkins, mais aussi à d'autres collaborateurs comme Monica Thorne, et que son oeuvre avait eu des conséquences sur ses enfants. Dans ce deuxième tome, il continue de développer son intrigue sur la même trame où l'histoire personnelle des individus est indissolublement liée à celle de cette invention et de ces conséquences. le début du récit établissait que le contrôle de cette invention merveilleuse était en train de se fissurer, avec des conséquences difficiles à assumer pour les bénéficiaires de ces greffes et pour l'entreprise Jenkins Biotech et ses propriétaires. La vitalité de la narration graphique fait des merveilles pour montrer les différents types de comportements des greffés découvrant que le greffon végétal commence à pousser et à se développer de façon imprévue : cela peut aller d'une acceptation résignée, à une révolte violente dirigée contre le responsable de la greffe. le lecteur peut y voir les heurts dans le processus d'acceptation psychologique d'une véritable greffe d'organe ou de tissu.

L'intrigue ne se limite pas à cela. le scénariste révèle peu à peu les événements du passé qui ont conduit Zeke à s'éloigner de son père, le traumatisme qui conditionne son comportement vis-à-vis de Monica Thorne, la difficulté de rétablir une forme de communication consistante entre lui et son père, etc. le lecteur est également régulièrement pris par surprise quand survient une scène d'action inattendue. Il se souvient longtemps des Jenkins en train d'être coursés par un cochon sauvage dans les bois, de l'agression physique contre Jedidiah Jenkins dans sa propre maison, ou encore des actions de l'improbable personnage Gumbo. le suspense augmente petit à petit, le lecteur s'interrogeant à la fois sur l'objectif réel de Monica Thorne, et sur la manière dont les différents membres de la famille Jenkins vont être impactés par les événements, comment ils vont y faire face, et le prix qu'ils auront à payer.

Par la force des choses, le lecteur ne ressent pas la même surprise avec ce deuxième tome que dans le premier. L'auteur a déjà présenté la dynamique du récit, ainsi que ce principe à la fois évident, à la fois impossible de greffe végétale sur des êtres humains. La narration visuelle relève toujours autant d'un numéro de funambule, entre exagération comique et sensibilité émotionnelle humaniste, avec une intrigue inventive, combinant elle aussi l'humour avec le drame.
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Ce tome fait à suite à Farmhand, tome 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2019, écrits, dessinés, encrés par Rob Guillory, et mis en couleurs par Taylor Wells.

Immobile dans le cimetière attenant à sa paroisse, le pasteur John Tree Moore observe le ciel et il y voit tronc démesuré avec un visage démoniaque. Il est tiré de sa rêverie par sa femme Nancy qui lui demande ce qui se passe. Il finit par lâcher le morceau. Ils retournent à l'intérieur du temple où se trouvent une dizaine de transplantés (des individus ayant bénéficié d'une greffe du docteur Jedidiah Jenkins) et dont le greffon a commencé à faire des bourgeons. Les individus concernés donnent tous la même réponse aux journalistes : Jedidiah Jenkins a pratiqué la greffe à l'origine des bourgeons. Monica Thorne, la maire nouvellement élue, explique aux journalistes que la municipalité travaille avec les organisations étatiques pour accueillir les opérés revenant vers Freetown pour être reçu par le docteur Jenkins, et qu'en tant qu'ancienne scientifique sur le projet, elle pense que l'entreprise Jenkins Biotech sera rapidement en mesure de donner des explications rationnelles. Dans les bureaux de l'entreprise, Andrea Jenkins répond à Randall Lafayette (partenaire financier) qu'elle ne sait pas où se trouve son père Jedidiah Jenkins. Elle sort de son bureau et constate avec Roscoe (un employé rasta) la présence d'un groupe de manifestants devant la barrière d'entrée du terrain de l'entreprise.

À la ferme personnelle des Jenkins, Jedidiah constate que son fils a commencé à entretenir le potager d'Anna Jenkins (épouse de Jedidiah, décédée). Zeke (Ezekiel) arrive et indique qu'effectivement c'est lui qui a entretenu le potager. Il ajoute que sa fille Abby (Abigail) ne pourra pas se joindre avec eux car elle est malade. Par contre, Mikhail, le copain de Riley (6 ans) va les accompagner. Jedidiah se rend compte en apercevant Mikhail qui vient d'arriver, qu'il l'a déjà croisé dans d'autres circonstances. Mae leur souhaite un bon week-end de pêche dans les bois. Elle doit rester à la maison pour s'occuper d'Abby qui est très indisposée. Les 4 hommes partent en voiture. Quelques instants plus tard, alors que Mae s'occupe des travaux domestiques, Julian Greenwood vient toquer à la porte. Il est l'un des assistants pour la maire Monica Thorne. Il apporte une lettre en main propre à Mae. Une fois le messager parti, elle ouvre l'enveloppe : Monica Thorne lui propose de rejoindre son équipe municipale. Au bord de la rivière, Jedidiah remercie son fils pour avoir organisé ce moment de détente. Zeke indique qu'il souhaite lui parler de quelque chose, mais Riley vient lui demander de l'aider pour aller faire ses besoins. Jedidiah et Mikhail se retrouvent seuls tous les deux et commencent à vider leur sac.

À la fin du premier tome, le lecteur était sûr de revenir pour le second, à la fois pour retrouver la narration visuelle inimitable, à la fois pour savoir comment aller tourner cette histoire de greffes végétales. Pas de doute : c'est bien Rob Guillory. Ça commence dès la première page avec un gros plan sur le visage de John Tree Moore : une barbichette impeccablement taillée, et un air soucieux et inquiet très expressif. Ça continue dès la troisième page avec sa femme : une silhouette avec un peu d'embonpoint, une poitrine un peu affaissée en cohérence avec son âge, et un air soucieux empreint de sollicitude. L'artiste donne une vie et une personnalité visuelle incroyable à chaque personnage : le mélange de sentiment d'échec et d'énervement d'Andrea Jenkins devant faire face aux critiques de l'associé et du public, les regards en coin que se jettent Jedidiah et Mikhail, le premier étant suspicieux, le second agressif, le visage préoccupé de Riley Jenkins révélateur de son degré d'introversion, le regard doux d'Anna Jenkins sur son lit d'hôpital avec son fils Zeke à ses côtés, l'intensité des émotions qui s'affichent sur le visage de Monica Thorne quand elle laisse momentanément tomber le masque, les expressions crétines qui passent sur le visage de Gumbo. À nouveau, Rob Guillory épate le lecteur par son usage de l'exagération caricaturale qui rend tous les personnages très expressifs, tout en donnant l'impression d'une forme de naturalisme, dépourvu de moquerie. Il est difficile de comprendre comment l'auteur peut ainsi utiliser une direction d'acteurs proche du dessin animé pour enfants, et dans le même temps convaincre le lecteur qu'il s'agit bien d'adultes.

Pas de doute : c'est bien du Rob Guillory. Les différents décors sont représentés avec la même fougue, mêlant détails descriptifs réalistes, et éléments avec une touche d'exagération. Par exemple, le lecteur voit bien que la clôture du cimetière est tordue pour donner une impression dynamique et les pierres tombales sont disposées à la va-comme-je-te-pousse. Pourtant l'impression générale est bien celle d'un cimetière qui n'est pas entretenu. Quelques pages plus loin, Andrea Jenkins fait visiter les locaux et les laboratoires de Jenkins Biotech à un inspecteur de l'EPA (Environmental Protection Agency) : il ne s'agit en aucun cas d'un aménagement réaliste (dimensions trop grandes, courbures déconnectées des techniques de construction), et dans le même temps l'impression produite est celle d'un bâtiment fonctionnel et correspondant à l'usage qui est décrit. le même phénomène se produit lors d'un dessin montrant le salon de Monica Thorne : meubles légèrement courbés et de guingois, et en même temps aménagement crédible. Par ce mode de représentation personnel, Rob Guillory réussit le tour de force de rendre son récit agréable à la lecture, amenant un sourire sur le visage du lecteur, sans rien sacrifier de la puissance émotionnelle et dramatique de son récit, sans oublier les petites inscriptions dans les cases.

Dès le premier tome, le lecteur s'était attaché aux personnages, avec chacun leur histoire personnelle, leurs motivations, leur passé. Il prend plaisir à retrouver Zeke Jenkins qui essaye de s'occuper comme il peut pendant cette période de chômage. Il est réconforté par le fait que sa femme Mae le soutient dans ce passage à vide. Il se rend compte qu'il éprouve un élan protecteur vis-à-vis de Riley (le garçon de 6 ans) du fait de sa différence. Il comprend tout à fait l'attitude agressive de Mikhail qui se retrouve seul pour accomplir sa mission d'espionnage et très inquiet des effets de la greffe végétale sur son corps. Il partage l'inquiétude et l'énervement d'Andrea Jenkins à devoir supporter seule le désastre des relations publiques de l'entreprise, en l'absence de son père Jedidiah. Il peut même comprendre la forme de mélancolie de ce dernier même s'il semble être sciemment responsable d'une partie de la débâcle des greffes végétales. Il se rend compte qu'il n'arrive pas à rester aussi cool et détaché que Roscoe, le rasta avec des dreadlocks. Il partage l'indécision de Mae Jenkins quant à l'attitude à adopter vis-à-vis de la proposition d'emploi de Monica Thorne. Il n'y a que cette dernière qui semble d'un seul bloc : la méchante manipulatrice aux objectifs inavouables, sans qualité positive.

Bien évidemment, le lecteur est également revenu pour l'intrigue. Dans le premier tome, l'auteur complet était parti d'une idée d'anticipation sympathique : une ferme d'organes qui sont cultivés comme des végétaux. Il avait montré que l'histoire de cette ferme est liée à Jedidiah Jenkins, mais aussi à d'autres collaborateurs comme Monica Thorne, et que son oeuvre avait eu des conséquences sur ses enfants. Dans ce deuxième tome, il continue de développer son intrigue sur la même trame où l'histoire personnelle des individus est indissolublement liée à celle de cette invention et de ces conséquences. le début du récit établissait que le contrôle de cette invention merveilleuse était en train de se fissurer, avec des conséquences difficiles à assumer pour les bénéficiaires de ces greffes et pour l'entreprise Jenkins Biotech et ses propriétaires. La vitalité de la narration graphique fait des merveilles pour montrer les différents types de comportements des greffés découvrant que le greffon végétal commence à pousser et à se développer de façon imprévue : cela peut aller d'une acceptation résignée, à une révolte violente dirigée contre le responsable de la greffe. le lecteur peut y voir les heurts dans le processus d'acceptation psychologique d'une véritable greffe d'organe ou de tissu.

L'intrigue ne se limite pas à cela. le scénariste révèle peu à peu les événements du passé qui ont conduit Zeke à s'éloigner de son père, le traumatisme qui conditionne son comportement vis-à-vis de Monica Thorne, la difficulté de rétablir une forme de communication consistante entre lui et son père, etc. le lecteur est également régulièrement pris par surprise quand survient une scène d'action inattendue. Il se souvient longtemps des Jenkins en train d'être coursés par un cochon sauvage dans les bois, de l'agression physique contre Jedidiah Jenkins dans sa propre maison, ou encore des actions de l'improbable personnage Gumbo. le suspense augmente petit à petit, le lecteur s'interrogeant à la fois sur l'objectif réel de Monica Thorne, et sur la manière dont les différents membres de la famille Jenkins vont être impactés par les événements, comment ils vont y faire face, et le prix qu'ils auront à payer.

Par la force des choses, le lecteur ne ressent pas la même surprise avec ce deuxième tome que dans le premier. L'auteur a déjà présenté la dynamique du récit, ainsi que ce principe à la fois évident, à la fois impossible de greffe végétale sur des êtres humains. La narration visuelle relève toujours autant d'un numéro de funambule, entre exagération comique et sensibilité émotionnelle humaniste, avec une intrigue inventive, combinant elle aussi l'humour avec le drame.
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Moins fandard que le premier tome, la lecture de ce deuxième opus est néanmoins plaisante.

La ferme Jenkins est sous le feu des projecteurs alors que le vieux Jed joue les introuvables.
Et quand enfin, il réapparaît, il ne donne toujours pas de réponses, mais les pièces du puzzle commencent à se mettre en place.

Le WTF global continue de se répandre sur les pages à mesure que les effets secondaires du germe viennent à éclore.
Le dessin cartoonesque trash se marie bien à ces aventures déjantées.

De nouveaux éléments sur l'histoire de la famille Jenkins viennent légèrement éclaircir le brouillard, mais il faudra encore attendre pour comprendre l'ensemble !

Amusant, mais légèrement moins qu'attendu.
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La lecture se la suite de cette série se faisait avec beaucoup d'impatience. Cette curiosité s'était déjà faite avec l'excellence série "Tony Chu". Rob Guillory possède un sacré don de scénariste et en plus d'une imagination sans borne. Déjà l'idée de faire pousser des organes dans une ferme sur des végétaux est excellente. Pourquoi l'avenir ne pourrait pas correspondre à cette idée? On travaille bien à faire pousser des bébés dans une sorte de four pendant 9 mois. Et en plus, cela joue sur le côté écolo qui a le vent en poupe. Mais bien entendu, cet idéal va tourner en eau de vinaigre. Car Jedidiah n'a pas créé seul cette nouvelle technologie. Son binôme, elle avait un objectif tout autre que le sien. Après des années dans l'ombre, elle décide de mettre en marche son macabre plan en le transformant en coupable idéal. Elle veut être la gentille aux yeux de la population. Pourquoi maintenant? Quel le véritable but? le suspens monte progressivement avec tout un lot de rebondissements plus improbables et surprenants les uns des autres. Les pages se tournent avec gourmandise car on veut savoir, comprendre. Et on sait aussi surtout que l'on ne va pas être déçue de la suite.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Un deuxième tome sympathique dans la mouvance du premier, avec une sensation étrange que d'un côté on en apprend un peu plus sur certains points d'ombres mais que d'un autre côté le mystère s'épaissie.

Les personnages de la famille Jenkins et ceux qui gravitent autour sont toujours aussi intéressant à suivre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Où est Jedidah, sainte merde de Dieu ?
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Au huitième jour... Café.
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Résumé : Tandis que TONY CHU racontait l'histoire d'un flic cibopathe (capable de lire psychiquement les impressions de tout ce qu'il ingurgite), SAFRANE CHU est une ?cibopar?, capable de lire dans les pensées de tous ceux avec qui elle partage un repas. Et pour couronner le tout, Safrane est l'une des criminelles les plus recherchées de la planète...
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