Le paysan ou l'avocat, mobilisés comme artilleurs, sont étonnés de si facilement apprendre et pouvoir.
Voici des hommes de vingt à cinquante ans pris à la force de leur âge et pourvus de ce bien que les hommes cherchent toujours et ne trouvent presque jamais : le loisir. Une journée entière sans occupation et qu'ils pouvaient consacrer à s'instruire, s'ils le voulaient. Chaque nation se caractérise par ce qu'elle reconstitue le plus aisément. Les Anglais, c'est un club; les Polonais, c'est une armée ou son noyau; les Russes, c'est un peuple; les Musulmans, un lieu de prière. Nous, ce qui sortait du sol, c'était une école, un embryon d'université. Tant est grande la faim de ce peuple français pour le savoir méthodique.
‘’Laissons de coté ces schémas automatiques, ayons des principes généraux, puis appliquons les principes au cas toujours neuf, inédit en nous posant sans cesse la question de la fin que le cerveau néglige.’’ Du Mal JOFFRE à l’école de Guerre.
‘’L’intelligence a tendance à se maintenir sur le seul plan des idées ou sur le plan des faits…..le Fait éclairé par une Idée et l’Idée incarnée dans un Fait.’’
‘’Il y a beaucoup de bons généraux en Europe mais ils voient trop de choses ; moi, je vois les grandes masses et je les attaque, sur que les accessoires tomberont ensuite d’eux-mêmes.’’ De Napoléon.
‘’Les Américains ont raison de penser que l’on peut changer de type d’existence plusieurs fois, naître à quarante ans, entreprendre à 60 et finir à l’école.’’
L'éducateur parfait, disait encore le Père Valen-
sin, est « celui qui voit dans tout imbécile qui se connaît un
intelligent qui se méconnaît, comme dans tout intelligent
satisfait un imbécile qui s'ignore. »
p. II dans la préface.
Dans la jeunesse, on travail seul. La vie nous permet de voir aussi travailler les autres. Pourtant l'être qui travaille n'aime pas être vu; il a sans doute raison de se cacher dans ces gestes qui le révèlent et qu'il a eu tant de mal à apprendre. Mais les artisans ont moins de pudeur, et il est bon, comme le remarquait Descartes, de contempler les travaux simples, de chercher leur parenté. Chacun de nous est comme un tourbillon: qu'il entraîne des grains de sable ou des paillettes d'or, c'est la même figure du souffle…..Ne serait-il pas bon de se voir sous une autre face, de se dire:" Si j'étais potier, comment procéderais-je? Si j'étais chef d'Etat, comment gouvernerais-je", cela pour sauver en soi l'homme universel, en tenant l'esprit au-dessus de son ouvrage et de tous les ouvrages