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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quatre amis Fred, Paul, Kristine (la plus engagée de tous) et Pierre dont je ne dirai rien concernant sa particularité, vont se retrouver ensemble à Berlin pour aller manifester contre le G8.
Paul a ramené d'un de ses voyages un parasite qui rend la moindre mixion insupportable, il évite donc de boire tant il souffre ce qui n'est pas facile en voyage et le rend d'une humeur massacrante.
Fred est le moins motivé de tous, en fait il s'est laissé entrainer dans l'affaire alors qu'il se moque complètement du G8. A la moindre contrariété, il est assailli par des migraines tenaces. Sous prétexte qu'il a une thèse à finir, il vit toujours chez son père. En dehors de ses fantasmes sur Katerine, sa cousine qui, il faut bien le reconnaitre, est la cible des regards insistants de toute la gent masculine, Fred ne fait pas grand chose de sa vie et se laisse souvent entrainer ou influencer par les autres.
Au départ, les quatre amis sont enthousiastes et préparent avec passion leurs interventions qui doivent être pacifiques. Ils ne sont pas toujours d'accord et se disputent souvent. Ils partagent le même appartement ce qui ne rend pas les choses faciles d'autant plus qu'ils vont se rendre très vite compte que face aux plus grands, ils sont totalement impuissants et que leurs actions ne mènent à rien...
Ce que Fred ignore c'est que sa cousine n'est pas heureuse en couple. En effet le beau Fabio qui l'énerve tant, souffre d'éjaculation précoce. Ce que Fred ignore aussi c'est qu'ils sont tous deux à Berlin, en même temps que les quatre amis, car Fabio doit suivre, dans une clinique très très privée, un programme spécial censé le guérir pour toujours de ses problèmes.
Les deux histoires vont se dérouler un certain temps en parallèle avant la rencontre, inévitable !

Kuru est un roman étrange et loufoque.
L'auteur s'amuse à décrire des destins hors du commun, un monde un peu fou où les rêves deviennent parfois réalité. Son écriture très évocatrice, son ton souvent cru, font de ce roman une découverte un peu en dehors de ma zone de confort habituelle.
L'auteur a su opposer deux mondes à qui il donne la parole en parallèle, celui des jeunes gauchistes engagés dans la lutte "contre tout" sans toujours savoir pourquoi, mais qui sont sincères dans leurs convictions se sentent parfois très seuls et sont toujours fauchés. Et celui des personnes plus aisées comme c'est le cas de Katerine et de son mari Fabio qui eux dépensent sans compter des sommes astronomiques pour trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens. le contraste est saisissant même si un peu caricatural, et la rencontre improbable au départ, devra absolument avoir lieu.
L'auteur nous raconte donc une histoire d'aujourdh'ui tout en nous livrant toute une galerie de personnages insolites ce qui nous oblige à lâcher prise pour les suivre sans se poser trop de questions. Finalement malgré son ton léger, malgré le fait que l'auteur mélange les genres, c'est un roman qui aborde des sujets sérieux mais de manière totalement décalée.
A noter que si tous les protagonistes ont des problèmes psychologiques ceux-ci n'ont rien à voir avec cette étrange maladie qu'est le Kuru dont le nom a donné le titre au roman, mais je vais vous laisser les découvrir sans en dévoiler davantage.
Je ne sais pas s'il me restera grand chose de cette lecture, de cet enchainement de déboires amoureux, de théories du complot, de disputes et de rencontres. Mais en tous les cas, j'ai découvert une plume originale souvent mordante que je ne connaissais pas. J'ai cependant un avis mitigé sur ma lecture mais peut-être ne suis-je pas habituée à l'humour belge tout simplement, car j'ai lu pas mal de critiques positives concernant cet auteur. Certains lecteurs le comparent même à Boris Vian, ce n'est pas mon cas et si je devais choisir entre les deux, je choisirai le second sans hésiter. Mais je testerai à l'occasion un autre titre afin de poursuivre ma découverte de sa plume, peut-être son dernier livre qui a fait pas mal parler de lui... A suivre donc !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Outre la volonté de nous dérider par la lecture, Thomas Gunzig et Jacky Schwartzmann partagent également l'emploi du Z qui, exceptionnellement ici ne veut pas dire Zorro, mais confère à leurs patronymes bisyllabiques une consonnance convergente et potentiellement cabalistique.

La remarque vaut ce qu'elle vaut, c'est à dire pas grand-chose mais elle permet une introduction ciblée à même d'éveiller l'intérêt des lecteurs férus d'ésotérisme tout en restant hermétique aux non initiés.

Car il nous faut rester prudent, on nous épie, on nous écoute, toujours et partout. En tout cas les comploteurs du dimanche de Thomas Gunzig en sont persuadés et organisent en fonction une opération clandestine autour de la réunion du G8 à Berlin.

Leur pitoyable odyssée donne lieu à une galerie sarcastique de portraits d'activistes trotskystes fanatiques, d'irréductibles soixante-huitards et d'altermondialistes de tout poil.

Coté carricature, la fine équipe n'est pas en reste et l'activité des autorités policières non plus.
Ajoutez à ce joyeux foutoir, une cousine télé-kinésiste, une insolite thérapie sexuelle, un branleur drogué, son père tyrannique et un improbable clone humain et vous obtenez une farce grinçante dont les Belges ont le secret.

Pas inoubliable mais bien joué.
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J'ai beaucoup hésité avant de choisir ce livre. D'un côté, j'adore les chroniques que Thomas Gunzig présente régulièrement à la semaine infernale sur la RTBF. D'un autre côté, comme j'adore entendre ses chroniques, j'avais peur d'être déçu sur un texte plus long. Je craignais également que sa voix à la diction si particulière hante ma lecture et ne la rende irritante.

Si les premières pages ont conforté mes craintes, le sentiment d'être en terrain trop familier s'est vite dissipé. On retrouve certes les tics d'écriture de l'auteur mais ils servent fort bien le livre. Gunzig est le roi de ...
Lien : http://toutpeutarriver.wordp..
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