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4,09

sur 350 notes
Grand frère a toujours veillé sur Petit frère jusqu'au jour où ce dernier infirmier en région parisienne disparaît et s'en va en Syrie, pays en plein chaos aux mains de Daesh et des pro Bachar. Grand frère est maintenant chauffeur vtc suite à son renvoi de l'armée et pour cause il est sujet à de nombreuses hallucinations et dicerne très mal la réalité de son imagination. Il n'a plus aucune nouvelle du frangin et pense l'avoir aperçu au détour d'une gare routière où il effectuait une course. S'enchaînent alors les épreuves, les coups durs et comme le narrateur le lecteur est perdu et ne sait où tout cela va le mener. Une chose est sûre il doit être compliqué de vivre dans la tête de Grand frère tant tout y est chaos et confusion.

L'écriture est juste extraordinaire et hyper moderne car presque parlée avec d'ailleurs un glossaire de certains termes en fin de livre pour les lecteurs non avertis et n'ayant pas forcément l'occasion d'être confrontés à cette langue des jeunes.
L'auteur a amplement mérité le prix Goncourt du premier roman et fait souffler un vent de fraîcheur dans la littérature actuelle.
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Des personnages incarnés et souvent sympathiques (mention spéciale pour la grand-mère !), une intrigue haletante qui brasse avec intelligence des thèmes d'actualité aussi brûlants que l'ubérisation et le djihad, une langue crue, drôle et vivante... Ce premier roman est une vraie bonne surprise. Certes, on se serait bien passé de quelques digressions, dont un hommage un peu lourdingue à Romain Gary, mais comme de toute façon l'auteur, ce tchatcheur, a dès les premières pages ferré notre attention, on avance, poussé par l'envie, que dis-je ! la nécessité de connaître la suite. Et la virée vaut franchement le coup !
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Un indispensable de cette rentrée littéraire. Par ce premier roman incisif, à travers l'histoire de deux frères franco-syriens, Mahir Guven nous parle de la jeunesse en général, et d'une certaine jeunesse ayant grandi en banlieue. Il fait parler cette jeunesse dans leur langue, une langue des quartiers, dont l'auteur nous montre la richesse et la place qu'elle peut occuper dans la littérature. Tout cela en abordant des thématiques aussi délicates et actuelles que le départ au djihad, et la vie ubérisée de chauffeur VTC. Des thématiques souvent oubliées que l'auteur traite avec beaucoup de subtilité et d'humour. le pari est réussi: dans un style percutant, l'auteur nous amène autant à réfléchir, qu'à rire, voire à pleurer parfois.
Un grand roman de cette rentrée, à ne pas manquer.
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Bobigny. Grand frère et Petit frère, qui se partagent inéquitablement la narration de ce roman, ont grandi là, d'un père Syrien communiste, chauffeur de taxi, et d'une mère Bretonne désormais décédée. Chacun des frères à fait ses choix. Grand frère, principal narrateur, est chauffeur de VTC, traficotte un peu, se débrouille. Petit frère est parti, humanitaire, en Syrie. Ou pas. Faut voir.
On va surtout suivre Grand frère, son avis ses idées son quotidien, ses raisonnements, le récit de son passé. Et on va comprendre un peu mieux.
J'ai beaucoup aimé ce roman, les prises de position des narrateurs, leur façon de faire avec les moyens du bord, de concilier tous leurs "à cheval" (Entre deux cultures, entre deux tentations, entre deux espoirs, entre deux nécessités, toujours entre deux).
Et puis bien sûr cette langue si particulière, écrite ici mais très parlée, pleine de mots d'aujourd'hui, de l'argot, de l'arabe, du verlan, du verlan de verlan, à la fois un peu pauvre avec certains verbes fourre-tout et si riche pour nuancer. En tout cas au début déroutante, on n'a pas l'habitude de la lire. Et puis rapidement on sy fait, et l'histoire prend le dessus, l'histoire des deux frères, donc. Qu'on suit assidûment, parce que elle est moderne, crédible, construite. Et si ? Et si c'était vrai ?...
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Ce premier roman, le journaliste et auteur d'origines turco-kurdes Mahir Guven le place sous l'égide de _La Vie devant soi_ de Romain Gary (Émile Ajar), par une référence explicite (cf. cit. 1). le titre du roman désigne le narrateur principal, le frère aîné, qui en turc possède une désignation spécifique vis-à-vis des puînés, ainsi qu'un rôle familial particulier à leur égard. La trame a pour objet principal le frère cadet, à qui est parfois donnée la parole dans des chapitres ponctuels. En effet, ce dernier a disparu de France, probablement pour rejoindre les combattants djiadistes en Syrie suite à sa radicalisation islamiste, même s'il soutient avoir agi comme soignant au sein d'une organisation humanitaire musulmane ; il est sans doute rentré en France, et dans les dernières pages le suspense va crescendo sur cette circonstance et ses réelles motivations...
Mais par-delà l'intrigue, un tableau saisissant est brossé d'une famille franco-syrienne contemporaine dans un quartier populaire des environs de Paris : le père réfugié ancien militant de gauche, la mère bretonne décédée prématurément, la grand-mère paternelle aussi attachée aux valeurs traditionnelles musulmanes que la grand-mère maternelle l'était aux chrétiennes, l'aîné ayant eu un parcours chaotique de garçon de banlieue à l'enseigne de la surconsommation de cannabis (tentative échouée de percer dans le football, engagement infructueux dans les opérations étrangères de l'armée, trafic de stupéfiants, puis redressement comme chauffeur de VTC en échange d'une « protection » policière), le cadet, plus brillant dans ses études d'infirmier, toujours sensible au mysticisme et à un certain humanisme altruiste.
Encore plus intéressant que le tableau familial, qui risque par moments de verser dans des caractères un peu stéréotypés, l'on lit un formidable panorama du milieu des banlieues françaises à l'heure du conflit syrien, de Daech et des attentats islamistes sur le sol français. Dans un langage qui reproduit avec grand soin l'argot arabisé et « verlanisé » des banlieues parisiennes, rendu lisible par un indispensable Glossaire (ne pas se laisser décourager surtout par les premières pages!), avec un humour mêlé au sens du tragique et de la formule propres à Gary, dans le réalisme de la voix du narrateur qui donne le ton « vrai », sont traitées au hasard du flux de conscience toutes les problématiques des quartiers populaires et de l'interculturalité, ainsi que certains enjeux politiques contemporains, y compris les conditions de travail des chauffeurs uberisés et leur conflit avec les taxis à licence.
Si les dialogues sont aussi soignés que le reste de la prose, si la technique d'écriture est particulièrement mature pour un premier roman, comme l'indique par exemple le passage entre les adresses au frère à la deuxième personne et la troisième personne du narrateur surplombant, l'on apprécie surtout la précision des références à l'environnement parisien – qui a sans doute requis un gros travail de documentation journalistique à quelqu'un ayant grandi en province – ainsi que celui de la Syrie en guerre. Cette foison de références quotidiennes est tout à fait à même de restituer une culture populaire tout entière, par-delà l'actualité, ainsi que les préoccupation sociales d'une époque et des contextes relatifs, et c'est là sans doute ce qui assurera l'intérêt de cette oeuvre dans la durée.
La chute ouverte, assortie d'une certaine mise en abîme, se place aussi résolument du côté de la modernité.
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Très bonne surprise que cet ouvrage acheté au hasard d'une déambulation en librairie. le foisonnement d'argot pourrait instinctivement faire penser que l'écriture est basique, elle ne l'est pas. Au contraire, elle fait preuve d'une grande maîtrise de la part de l'auteur, qui nous permet de vivre pleinement les pensées, les doutes et les questionnements de ces deux frères. On s'y attache et on reste haletant jusqu'aux derniers mots.
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Brut, atypique. Ce sont les deux mots qui me viennent en premier pour décrire ce roman.
Mais il y en a tant d'autres comme : fraternité, amour, quête de sens, authenticité..

Ce livre ne pourra pas plaire à tout le monde, c'est certain. L'écriture est assez particulière mais j'ai totalement accroché ! Elle est divine et percutante en même temps. L'équilibre était parfait entre langage de rue et écriture plus soutenue. Dans tout les cas, c'est brut, mais ça concorde avec l'atmosphère dans lequel le lecteur est plongé.

Entre bitume parisien et terre battue de Syrie, ce roman nous prends aux tripes et nous fait passer par tant d'émotions différentes. À des moments j'ai rigolé, mais à d'autres j'étais tendue, en colère, triste.
L'empathie ne m'a jamais quitté pendant ma lecture.

C'est un récit à deux voix où les chapitres s'enchaînent et où on ne s'ennuie pas. L'auteur a su me faire douter plusieurs fois de petit frère.....

Je ne sais que vous dire de plus, j'ai bien du mal à trouver mes mots pour cette lecture qui m'a coupé le souffle. J'ai passé un excellent moment en lisant et j'espère que les gens dépasseront leur préjugés pour le découvrir.

« 𝙶𝚛𝚊𝚗𝚍 𝚏𝚛𝚎̀𝚛𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚌𝚑𝚊𝚞𝚏𝚏𝚎𝚞𝚛 𝚍𝚎 𝚅𝚃𝙲. 𝙴𝚗𝚏𝚎𝚛𝚖𝚎́ 𝚘𝚗𝚣𝚎 𝚑𝚎𝚞𝚛𝚎𝚜 𝚙𝚊𝚛 𝚓𝚘𝚞𝚛 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚜𝚊 « 𝚌𝚊𝚛𝚕𝚒𝚗𝚐𝚞𝚎 », 𝚋𝚛𝚊𝚗𝚌𝚑𝚎́ 𝚎𝚗 𝚙𝚎𝚛𝚖𝚊𝚗𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚜𝚞𝚛 𝚕𝚊 𝚛𝚊𝚍𝚒𝚘, 𝚒𝚕 𝚛𝚞𝚖𝚒𝚗𝚎 𝚜𝚞𝚛 𝚜𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚎𝚝 𝚕𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚜'𝚘𝚏𝚏𝚛𝚎 𝚊̀ 𝚕𝚞𝚒 𝚍𝚎 𝚕'𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚘̂𝚝𝚎́ 𝚍𝚞 𝚙𝚊𝚛𝚎-𝚋𝚛𝚒𝚜𝚎. 𝙿𝚎𝚝𝚒𝚝 𝚏𝚛𝚎̀𝚛𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒 𝚙𝚊𝚛 𝚒𝚍𝚎́𝚊𝚕𝚒𝚜𝚖𝚎 𝚎𝚗 𝚂𝚢𝚛𝚒𝚎 𝚍𝚎𝚙𝚞𝚒𝚜 𝚍𝚎 𝚗𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎𝚞𝚡 𝚖𝚘𝚒𝚜. 𝙴𝚗𝚐𝚊𝚐𝚎́ 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚒𝚗𝚏𝚒𝚛𝚖𝚒𝚎𝚛 𝚙𝚊𝚛 𝚞𝚗𝚎 𝚘𝚛𝚐𝚊𝚗𝚒𝚜𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚑𝚞𝚖𝚊𝚗𝚒𝚝𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚖𝚞𝚜𝚞𝚕𝚖𝚊𝚗𝚎, 𝚒𝚕 𝚗𝚎 𝚍𝚘𝚗𝚗𝚎 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚊𝚞𝚌𝚞𝚗𝚎 𝚗𝚘𝚞𝚟𝚎𝚕𝚕𝚎. 𝙲𝚎 𝚜𝚒𝚕𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚛𝚘𝚗𝚐𝚎 𝚜𝚘𝚗 𝚙𝚎̀𝚛𝚎 𝚎𝚝 𝚜𝚘𝚗 𝚏𝚛𝚎̀𝚛𝚎, 𝚜𝚞𝚜𝚙𝚎𝚗𝚍𝚞𝚜 𝚊̀ 𝚕𝚊 𝚚𝚞𝚎𝚜𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚛𝚎𝚜𝚝𝚎́𝚎 𝚜𝚊𝚗𝚜 𝚛𝚎́𝚙𝚘𝚗𝚜𝚎 : 𝚙𝚘𝚞𝚛𝚚𝚞𝚘𝚒 𝚎𝚜𝚝-𝚒𝚕 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒 ? 𝚄𝚗 𝚜𝚘𝚒𝚛, 𝚕'𝚒𝚗𝚝𝚎𝚛𝚙𝚑𝚘𝚗𝚎 𝚜𝚘𝚗𝚗𝚎. 𝙿𝚎𝚝𝚒𝚝 𝚏𝚛𝚎̀𝚛𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚍𝚎 𝚛𝚎𝚝𝚘𝚞𝚛. »
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Costard, cravate, chaussures cirées et cheveux lissés, Grand Frère, syrien par son père et breton par sa mère, est devenu chauffeur de VTC après des années de galère à vivoter en fumant du cannabis. Chaque vendredi, il va dîner chez son père qui n'évoque jamais le sujet tabou : la disparition de Petit Frère, infirmier parti faire de l'humanitaire au Mali, dont la famille est sans nouvelles depuis trois ans. Mais voilà qu'un soir, l'aîné croit l'apercevoir aux abords de la gare. Est-il enfin rentré en France ? Qu'est-il allé faire à l'étranger ?

Rédigé dans une langue contemporaine mâtinée de termes arabes, de verlan et d'argot – glossaire à la fin pour les novices -, ce roman fait parler Grand Frère qui, entre deux bouffées de joints, s'interroge sur sa vie, le devenir des chauffeurs Uber et des indépendants, et le destin de son frère ; il laisse aussi la parole à Petit Frère, qui raconte son engagement pour une ONG musulmane en pleine Syrie en guerre, ses idéaux, et son désarroi face à l'intransigeance des intégristes. A travers ce récit croisé et la question de l'intégrisme religieux, c'est aussi la vie de quartier qui s'exprime, l'ascenseur social en panne, l'argent facile de la drogue et les trafics, le statut d'indic, le pouvoir des mots et de la pensée – avec un joli clin d'oeil à Romain Gary - la fraternité et la question de l'identité. de nombreux thèmes qui n'entachent en rien une intrigue plutôt bien construite.

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois"
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FRATRIE « Avant, on avait jamais été que syriens. Lui syrien, et nous, rebeus, syriens, parfois français, quelquefois bretons, ça dépendait d'avec qui on traînait. Dans la vraie vie, jusqu'à la guerre de Syrie, on était plus banlieusards qu'autre chose. Mais, depuis, tout le monde se dit musulman. »

Dans un style parlé, argotique, mais terriblement maîtrisé, Mahir Guven dépeint ici avec une justesse incroyable un portrait de la société française. Sans jamais basculer dans le misérabilisme ou les clichés, et via les voix alternées de Grand Frère et Petit Frère, il nous fait découvrir l'enfance et le quotidien de cette fratrie franco-syrienne d'une cité parisienne.

Grand Frère joue à cache cache avec la justice, chauffeur de VTC, au grand dam de son père, taxi parisien bientôt à la retraite, immigré syrien des années 80.
Petit Frère est infirmier, sensible au sort des Syriens bombardés et massacrés, curieux des religions depuis son enfance.
Et il y a leur père. Qui se de dit à moitié arabe, à moitié kurde, mais surtout communiste. Profondément opposé à la religion, profondément attaché à l'humain. Profondément attachant, blessé, dépassé par le décès prématuré de sa femme - une bretonne qui apprenait l'arabe, dépassé par ses fils. Un langage cassé, "Quand il s'énerve, son français se fracasse, les Français ne comprennent plus ce qu'il dit. Pour nous ça va, car ce français-là, c'est notre langue maternelle. On a tout fait pour corriger, il faut pas chercher à comprendre, la langue de l'immigré, elle s'intègre toujours moins bien que lui. »

Un grand frère paumé, pas très futé. Extrêmement attachant.
Un petit frère animé de convictions, désenchanté, perdu dans sa quête mystique.
Un père rustre, maladroit, vieillissant.
Un livre d'une sincérité bouleversante.
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Grosse claque ! A la lecture de Grand frère, lu en 2-4- 6, pour faire hommage à la langue du roman; c'est à dire facilement, rapidement. Grand frère, c'est l'histoire de deux frères de banlieue dont l'un devient chauffeur VTC et essaye de mettre de l'ordre dans sa vie, tandis que l'autre a disparu pour la Syrie.
Je n'en dévoile pas plus, car moins on en sait, plus on se laisse prendre dans cette histoire où, comme le dit l'auteur lui même, la langue française est le personnage principal. Mahir Guven a réussi à éviter tous les clichés ,tous les écueils, en écrivant un livre qui parle de banlieue, d'identité, de français et d'immigrés, de filles, de religion et de djihadisme. C'est tellement bien fait, réaliste et bien écrit que l'on peut presque croire que les personnages sont de chairs et d'os, à nos cotés. Au delà du style, de l'idée, de la narration croisée entre le grand frère et le petit frère qui, par l'absence de prénoms deviennent universels, ce roman est aussi un livre fait d'intrigues et de doutes. Du suspense jusqu'à la dernière page! Si j'avais un seul mot à dire à l'auteur ce serait : bravo!
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