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4,09

sur 350 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La langue est séduisante mais elle ne fait pas tout.

le portrait de ces deux frères est saisissant. Grand frère, le principal narrateur s'accommode de ses identités multiples, pratiquant le grand écart de la Bretagne à la Syrie, et prompt à mettre le focus sur ce qui arrange son interlocuteur. Pour lui, la vie, c'est conduire les gens, dans son Uber, au grand dam de son père qui se demande bien comment il va négocier sa licence de taxi, celle qui devait lui assurer une retraite confortable.

Au-delà des anecdotes du quotidien, Grand frère porte un fardeau qui le ronge, et ce fardeau c'est Petit frère, parti pour faire de l'humanitaire sur la terre de ces ancêtres, malgré la période qui n'est pas propice à ce genre d'initiative. Que raconter au flic qui le protège, lorsqu'il pense avoir aperçu Petit frère à la gare?

Le récit de la confidence tourne au thriller et on dévore les pages sans répit. Ecrit dans la langue des banlieues, mélange de verlan, d'argot, et d'arabe, c'est tout simplement scotchant. le lexique proposé peut aider mais n'est pas indispensable tant on est emporté malgré soi dans le flot de la narration (et il ne faut pas dix pages pour comprendre ce qu'est un splif!).


Très belle découverte, avec cette histoire de fraternité indestructible, au coeur d'un récit ancré sur les dérives de notre monde du vingt-et-unième siècle.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un roman et deux témoignages. Celui du grand frère, qui raconte son parcours : son enfance, l'armée, où il a échoué, le deal, les démêlés avec la justice, sa vision de son daron aux idées bien arrêtées qui semble-t-il n'auront d'influence que sur l'aîné, des amours, une liaison « vite fait » comme il le laisse entendre, son lien avec Gwen, policier paternel non désintéressé, ses tourments au sujet du petit frère, infirmier, parti sans prévenir pour travail dans l'humanitaire... Tous ces propos sont d'une grande sincérité, ce personnage « nature » voit et juge le monde de façon très logique, conscient des ses faiblesses, mettant en doute sa façon de s'exprimer, ce langage qui immerge dans la réalité de vie des protagonistes et qui pimente agréablement la lecture.


Un grand frère émouvant qui accroche le lecteur avec ses inquiétudes, car à travers ses réflexions, on voit se profiler des soucis et on peut envisager de terribles épreuves pour ces deux frères et leur famille : un famille à la fois unie et désunie : la mère décédée, la grand-mère en maison de retraite, le père, conducteur de taxi en conflit avec son fils aîné, (l'auteur aborde alors le problème des VTC), un père aimant, à sa façon, capable de remuer ciel et terre à la recherche du cadet disparu, un grand frère qui crie sa colère face au comportement de ce jeune qui semble prendre le chemin de la radicalisation, sujet brûlant que l'auteur amène avec délicatesse, permettant au lecteur de découvrir lui-même l'ampleur du problème et la façon dont on peut le vivre quand on est dans une famille d'émigrés.


Un autre thème abordé : le déracinement et la quête d'une identité : qui sont-ils ces deux frères ? Mère Bretonne, père Syrien, impossibilité de lien avec le pays, les uns pratiquant une religion, les autres non, pas facile de prendre des repères pour un grand frère qui se cherche sans parvenir à répondre à toutes ses questions.


Que dire de mon ressenti de lecteur quant du récit : une tension qui monte tout au long du roman, un inquiétude grandissante, une fin surprenante.


Un récit poignant, et surtout un roman ou transparaît un amour fraternel fort et sincère.

Une bonne réflexion sur le problème de l'émigration.

Je remercie les 68 premières fois pour ce partenariat.

Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Une vraie vie de schizo.

N'est-ce pas ce que le toubib des babtous a diagnostiqué à Grand Frère après son passage mouvementé dans l'armée?- surtout depuis que  Petit Frère, si brillant, si renfermé,  a disparu des écrans radars, sans un mot d'explication.

Schizo comme ce récit à deux voix,  celle de petit frère et celle de grand frère, en chants amoebées, comme pour renouer le fil brusquement coupé entre leurs deux existences.

 Un premier roman fort et sincère,  qui raconte l'immigration jamais finie, même une génération après,  la relégation en banlieue  ( subie?choisie ?) , l'intégration difficile, sans cesse remise en question pour un geste, un mot, un accent, un sweat à capuche, un costard trop neuf.
 .
La vie comme un parcours du combattant, une course d'orientation avec carrefours et bifurcations , une succession  de dilemmes :la  petite délinquance shiteuse ou les diplômes pas vraiment reconnus, la tentation du regroupement identitaire ou celle  de l'uberisation individualiste ,  l'islam qui sauve ou celui qui enrôle,  le départ pour le Cham ou la douce France et ses poulets aux grandes oreilles,   l'humanitaire ou  le jihad,  ici ou ailleurs?

 Sans fard, sans gants, sans détours, dans son parler savoureux, fait d'un mélange de verlan, de rebeu, d'argot des cités, Azad nous raconte sa vie coupée en deux.

On rit souvent- l'humour et l'image cocasse sauvent du désespoir- on tremble aussi, comme dans un polar, quand celui qu'on croyait parti fait irruption dans une réalité qui n'est jamais aussi lisse qu'il y paraît.

Il faut dire que la fusillade sanglante de Charlie, le massacre du Bataclan sont encore tout frais dans les mémoires. Et si Azad est un peu schizo , la France et les services de police sont particulièrement paranos...

Pris entre l'envie d'une vie tranquille, rangée, voire prospère - le VTC est la clé de ce paradis néo libéral pour les pauvres qui ne veulent pas le rester - et le sens de l'honneur et du clan qui lui souffle d'autres conduites, Azad est déchiré.

Schizo...
Un premier roman réussi, prenant et qui fait mouche: merci Archie!

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«Moi, c'était pas ma conception du djihad»

Pour «Grand frère» Mahir Guven a été couronné de nombreux prix et notamment le Goncourt du premier roman en 2018. Une récompense bien méritée pour ce récit à deux voix, celle du grand frère resté en France et celle du petit frère parti en Syrie.

C'est l'histoire de deux frères. L'aîné s'appelle Azad. Ça veut dire libre. Son cadet s'appelle Hakim. Ça veut dire le juste, le sage, l'équitable ou le médecin. Celui qui oeuvre pour le bien.
Il y aurait mille façons de résumer leur histoire. D'abord familiale. Dire qu'ils ont grandi en région parisienne auprès d'un père syrien et d'une mère bretonne qui est morte trop jeune. Que l'autre et ultime membre de la famille est leur grand-mère qu'il a fallu placer dans une institution parce que son esprit commençait à vagabonder.
Puis sociale. On pourrait parler de leurs efforts d'intégration, raconter comment de jour en jour ils progressaient au football jusqu'à rêver de gloire jusqu'au jour où une agression, un tacle trop appuyé – le jours où les recruteurs du PSG les suivait – a eu raison de leurs ambitions sportives. Ils ont alors déprimé, passant des journées avec leur console. L'un cherchant refuge dans la religion, l'autre dans la drogue.
La religion, parlons-en aussi. de ces musulmans qui écument la cité pour enrôler de nouveaux adeptes en leur faisant miroiter non seulement la noble cause, mais aussi de nombreux avantages. S'ils se décident à suivre ces «frères», c'est plus désoeuvrement et par manque de moyens financiers que par dévotion.
Enfin, il y aurait leur parcours professionnel. Car ils ont fini par se caser. le grand frère est chauffeur VTC et le petit frère infirmier. Une petite main en lequel on place une grande confiance puisqu'il est l'encouragé à remplacer le chirurgien lors d'opérations chirurgicales à coeur ouvert.
Des destins ordinaires qui vont basculer le jour où une ONG va proposer à Hakim de partir en Syrie, le pays de son père qu'il voit tant souffrir, pour soigner les blessés.
Son absence va durer trois longues années.
Mahir Guven choisit de nous livrer d'une part la version d'Azad et d'autre part celle d'Hakim. Une manière subtile de nous faire comprendre à la fois le ressenti de l'un et de l'autre, de constater combien la réalité peut être distendue.
Et alors qu'en France, à la suite des attentats, tous les Syriens sont devenus suspects, en Syrie on essaie de sauver sa peau. Trois années de souffrance, trois années d'incompréhensions. Jusqu'à ces retrouvailles inattendues: « Il croit p'têt que la vie, c'est un film? Qu'on revient comme ça au milieu de la nuit sans prévenir? Pour qui y s'prend? Et il attend dans le couloir, trempé comme un chien errant. Mais moi, j'ai rien demandé, ça fait trois ans que je lui cours après et que je dors plus. Et Monsieur débarque comme ça, gratuitement. À lui de s'excuser. Petite merde. Il a pas changé, pas grandi. À présent ses doigts tremblent. Il les glisse dans sa poche pour me les cacher. C'est mon frère, l'homme que je déteste le plus au monde.
Il a lu tout ça dans mon regard. Tout ce que je veux lui dire depuis dix ans. […] C'est mon frère et je l'aime plus que tout. »
Ce face à face entre le grand et le petit frère de retour de Syrie est à la fois bouleversant, instructif et diablement bien construit. Avec un scénario digne du meilleur polar, avec des rebondissements qui vous ferons passer par toutes les émotions. Une belle réussite couronnée par le prix Goncourt du premier roman. Une récompense amplement méritée!


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Alternance de chapitre de Petit frère et Grand frère (qui en a plus). Mère bretonne, père syrien, pas facile d'y trouver sa patrie. Grand frère s'est racheté une conduite en devenant chauffeur de taxi à son compte, tandis que Petit frère, infirmier, s'est fait embarquer au Cham (Syrie).
Le lecteur se sent vite happé dans ce monde que l'auteur maîtrise bien. À lire pour ce mélange de poésie, littérature, du parler de banlieue, verlan, argot, arabe. Prose unique !
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****

Dans une banlieue de Paris... Un homme, le daron de l'histoire, a perdu sa femme et tente autant qu'il peut, d'élever ses deux fils... L'aîné, Grand frère, est désormais chauffeur VTC. malgré son appart et son autonomie, tout n'a pas toujours été facile. Il a quitté l'école sans diplôme, s'est enrôlé dans l'armée pour en revenir perdu... le plus jeune, Petit frère, est infirmier. Il est né pour soigner, pour venir en aide à son prochain. Il est tourné vers l'univers, vers Dieu, vers les religions. Plus calme et plus sérieux que son aîné, c'est pourtant de lui qui viendra leur fin à tous...

Sorti à la rentrée littéraire de 2017, je me souviens vaguement avoir entendu parler de ce roman. C'est grâce à la sélection anniversaire des 68 premières fois que je l'ai ouvert il y a quelques jours...

Et ce que je peux en dire, c'est que c'est une sacrée gifle... C'est un roman percutant, qui coupe le souffle, qui tord le ventre et vous submerge de questions.
C'est un roman qui sonne comme la banlieue, avec son rythme, ses mots, ses personnages emblématiques.
C'est un roman sur l'embrigadement, sur les bonnes volontés bafouées, sur les rêves piétinés et la dure réalité qui rattrape et casse tout.

C'est aussi une formidable déclaration d'amour fraternel. le lien qui unit ces deux frères, l'incompréhension, la fidélité et la main tendue, à n'importe quel prix...

C'est enfin une histoire terriblement actuelle. Avec ces horreurs, ces blessures et ces pansements, qui tentent de masquer les douleurs et de sécher les larmes...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Un regard très intéressant sur le monde des banlieues défavorisées, des chauffeurs Uber, de la double culture et du djihad. le vocabulaire n'est pas très académique, c'est celui des jeunes de ces banlieues, mais il sonne juste comme l'ensemble du récit, et l'ouverture sur le point de vue de ces deux frères est enrichissante. Qui plus est, l'intrigue est judicieusement distillée et la lecture est très agréable.
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« Moi, j'avais vesqui la prison, en aménageant un peu ma conscience. Lui, il avait décroché le gros lot, un casier de terroriste en herbe et il revenait m'en faire profiter. »
Grand frère Azad, chauffeur de taxi parisien nous parle de son petit frère Hakim, infirmier, parti subitement rejoindre un médecin de l'aide humanitaire en Syrie où la guerre contre Bachar el-Assad fait rage. Il déballe tout dans un langage mâtiné de verlan et d'arabe : son enfance passée auprès d'un père syrien d'origine, chauffeur de taxi aussi, de sa mère bretonne morte trop jeune, de son aïeule revenue du bled dévasté, et surtout de la vie qu'il s'est construite et dans laquelle il se sent plutôt bien. Alors quand son frère déconne avec ses histoires de religion et ses idéaux, ça ne passe pas.
Un premier roman qui frappe par son propos et par son écriture, découvert grâce à La Grande Librairie. Et par moments, je croyais renouer avec le narrateur du roman La bête à sa mère de David Goudreault. Intéressante lecture que je m'empresse de refiler à mon mari, qui semblait plutôt sceptique au départ mais qui j'en suis sûre, sera conquis.
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Dès les premières pages de ce Grand frère, on est plongé dans un vrai bain de cité, cité telle que je l'ai connue durant dix ans de ma carrière. Des problématiques sociales au langage codé, tout y est, tout sonne vrai. Y compris, hélas, la possibilité, pour un ado en quête de recherche "existentielle" de se retrouver embarqué direction le Cham ( lire la Syrie) bien conditionné par un imam maître ès prosélytisme...
Apparemment, il parle de ce qu'il connaît, Mahir Guyen, et il en parle bien , avec objectivité, il met la " cerise sur le ghetto" pour nous donner envie d'y regarder de plus près, peut-être. Je trouve qu'il s'en sort plutôt bien et que son roman mérite tout à fait le prix qui lui a été attribué.
Le style narratif à deux voix permet d'appréhender des points de vue différents, qui tous les deux " ont droit de cité". La vieille instit que je suis va mettre dans la marge de cette "copie" : Bravo ! je vous souhaite un bel avenir dans l'écriture.
Lien : http://frangesdhumeur.over-b..
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Ayant eu la chance d'être invitée à la récente soirée de proclamation du lauréat du prix Régine Deforges dont c'était la troisième édition, je m'étais promis de lire le roman primé. Il faut préciser que ce prix est décerné à un primo-romancier. Pour moi qui n'aime rien tant que sortir des sentiers battus, faire des découvertes littéraires et qui, pour ce faire, ai notamment rejoint depuis plusieurs saisons le formidable club des 68 Premières fois dont l'objet est précisément de donner à lire à ses membres une sélection de premiers romans à chacune des deux rentrées littéraires annuelles, cela me paraissait aller de soi.

Ce prix est donc revenu à Mahir Guven pour Grand frère, dont je n'avais jusqu'alors pas vraiment entendu parler. Pour le coup, j'ai vraiment fait une découverte !

Lorsque ce Grand frère prend la parole, c'est pour évoquer son cadet, parti du jour en lendemain, sans la moindre explication. Parti en Syrie.
La Syrie, c'est une partie de leurs origines, c'est le pays que leur père a quitté bien avant leur naissance pour venir se réfugier en France. Celui de leur grand-mère, qui a fini par le fuir à son tour pour rejoindre son fils lorsque la guerre a éclaté.
Leur mère, quant à elle, est bretonne. Enfin, était bretonne. Ils l'ont perdue alors qu'ils étaient encore enfants. C'est ainsi qu'ils ont poussé, dans une banlieue parisienne, entre un père travaillant d'arrache-pied dans son taxi et une grand-mère leur enseignant les préceptes de sa religion. Mais seul le cadet y est vraiment sensible. Comme il avait été réceptif aussi à tout ce que lui avait expliqué le curé breton ami de leur grand-mère maternelle, l'été où ils avaient passé des vacances chez elle.

Tandis que Grand frère zone, deale de l'herbe, échappe de peu à la prison, Petit frère est en perpétuelle recherche de sens. Grand frère finira par se ranger, profitant de l'alléchante proposition qu'Uber fit à ses débuts aux apprentis chauffeurs pour s'implanter sur le marché. Mieux valait enfiler un costume, tourner dans une voiture à Paris plutôt qu'à pied autour de sa cité et acquérir ainsi un statut, pensait-il. Et même si par la suite les conditions changèrent, et s'il faut désormais travailler deux fois plus pour gagner deux ou trois fois moins, Grand frère a au moins son propre studio, où il peut ramener ses petites copines et vivre sa vie.
Petit frère, lui, a fait des études. Il est infirmier et son sérieux, sa soif d'aider les autres lui ont permis de devenir l'assistant d'un chirurgien cardiaque. Mais lorsqu'il songe aux victimes de la guerre au cham, au pays, où il n'y a pas d'infrastructures médicales dignes de ce nom, où l'on manque de tout, de médecins, de médicaments, il se dit qu'il serait plus utile là-bas. C'est ainsi qu'il part, dans le cadre d'une ONG musulmane. Une fois sur place, il découvre une réalité à laquelle il n'était pas vraiment préparé...

Mahir Guven alterne le point de vue des deux frères. Chacun raconte ce qu'il vit, dit ses aspirations et tout ce qui y fait obstacle. L'un est pragmatique, l'autre idéaliste, mais tous deux s'efforcent de se rendre maîtres de leur vie.
A mesure que Petit frère raconte son expérience, le doute s'immisce. Quelles sont ses réelles intentions ? Est-il réellement parti dans un but humanitaire ou pour faire le djihad ? Quoi qu'il en soit, depuis Charlie et le Bataclan, tout individu ayant rejoint le sol syrien est suspecté de terrorisme, et revenir de là-bas n'est pas simple. D'autant qu'on ne vous laisse pas repartir vivant si ce n'est pour mettre en pratique sur le sol français ce que vous avez appris en Syrie...
Quant à Grand frère, pris entre l'amour qu'il porte à son cadet et la peur d'être accusé de complicité de terrorisme, il ne sait que penser.

Ecrit dans une langue que l'auteur qualifie lui-même de « créole du béton », mélange d'argot, de mots arabes, de verlan et autres idiomes propres à la banlieue que l'auteur parvient à rendre extrêmement fluide (même si un glossaire en fin de volume permet parfois de vérifier le sens d'un mot et d'en découvrir l'origine), ce roman interroge notre société. Quelle place peut-on s'y faire lorsqu'on n'a pas les bonnes cartes en main ? Comment donner du sens à sa vie ? Comment acquérir un statut qui permette d'exister aux yeux des autres ? Et il montre aussi combien cette absence de perspective se révèle un terreau fertile pour les propagandistes islamistes.

Mahir Guven réussit un roman qui n'est en rien manichéen ni dogmatique et dont la tension dramatique va crescendo pour nous délivrer un dénouement habile et tout en finesse.
Une découverte, vous disais-je.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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