J'avais très hâte de découvrir ce deuxième roman de
Mélanie Guyard publié au Seuil, car j'avais eu un coup de coeur pour le premier. Ce qui n'était pas une évidence étant donné que je ne connaissais l'autrice qu'à travers ses publications jeunesse / jeune adulte tournées vers l'imaginaire. Cependant, Mélanie est une autrice et une femme que j'apprécie beaucoup, pour avoir eu la chance d'échanger plusieurs fois avec elle, notamment pour une interview sur le blog.
Mes attentes concernant
L'enfant des tempêtes étaient assez élevées, et j'avoue avoir eu un peu plus de mal à entrer dedans que dans le précédent, un peu perdue par l'alternance entre les chapitres, qui sont des alternances dans le temps, mais du même personnage, Mathieu. Il revient dans sa maison de vacances sur une île de la côte Atlantique, après des années d'évitement, sa dernière venue datant de Noël 1999, pendant la fameuse tempête qui a frappée les côtes françaises... le récit alterne donc entre les retrouvailles de Mathieu avec le lieu, et ses habitudes enfantines, et des périodes de ce fameux hiver, quand le jeune homme n'avait que douze ans, et venait de perdre son père... Hiver très particulier, avec une rencontre cruciale qui modèlera l'homme que Mathieu deviendra.
Une fois lancée dans cette lecture, une fois le rythme de l'alternance des chapitres intégrée par mon esprit, je me suis laissée emporter aux côtés de Mathieu, et j'ai adoré découvrir ce jeune homme, à deux périodes charnières des relations avec sa mère. La partie dans le "présent" de 2011 est clairement celle qui m'a le plus parlée, dans ses relations mère/enfant, mais aussi dans cette redécouverte d'un lieu d'enfance qu'on a idéalisé.
Les aventures de Corentin et Mathieu m'ont aussi bien accrochée, jusqu'à me perdre pendant un temps, avant de me récupérer définitivement avec l'intégration d'un élément osé dans ce type de roman.
Une fois de plus, je suis conquise par la plume de
Mélanie Guyard, qui, sous des apparences de douceur, peut se révéler dure, voire cruelle, comme peut l'être la vie. Ce deuxième roman de littérature dite blanche et adulte est pour moi une réussite, même si je garde une place particulière dans mon coeur pour son premier, Les âmes silencieuses...
Merci à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse Critique, et merci à l'équipe pour la compréhension et la patience due à des circonstances particulières.