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3,57

sur 312 notes
Ce livre m'a permis de découvrir le Ghana.
Il retrace une belle relation mère//fille.
Il y a les secrets de famille, ce qui est tu par pudeur, par peur de faire mal, de se faire mal.
Est-ce que maman va sortir du lit ?
Petite fille, elle a eu cette responsabilité, jeune femme cela recommence.
Comment se construire, construire une vie de couple, oser fonder une famille quand on porte et qu'on nous fait porter un bagage trop lourd ?


Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Je suis passée totalement à côté de ce roman et de l'écriture de Yaa Gyasi.
Gifty est américaine, née de deux parents immigrés du Ghana.
Son frère était encore un bébé quand il est arrivés aux USA et Gifty y est née.
Leur identité est clairement américaine sauf que leur parents ne sont pas heureux dans cette culture si différente et que les enfants sont tiraillés en plus d'être victime du racisme au quotidien. La religion est importante pour leur mère mais pas pour eux et cela culpabilise Gifty.
Alors qu'elle est en train d'achever son doctorat, Gifty se voit contrainte d'héberger et de s'occuper de cette mère qui est presque une étrangère pour elle. L'occasion de replonger dans son enfance.
Le pitch est plutôt sympa sauf que ... sauf qu'on tourne en rond, on n'avance pas, les longueurs succèdent aux longueurs, bref ça ne l'a pas fait. Et la fin tombe comme un cheveu sur la soupe en plus.
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Immigration, religion, dépression, rédemption, sont des thématiques au coeur de ce roman qui suit les souvenirs d'une jeune femme aux racines ghanéennes et de sa quête d'identité. Cette sorte de rumination, ces sauts temporels, avec ses inévitables aller-retours pourront peut-être perturber certains lecteurs ou lectrices. Mais tout est fluide, très prenant et poignant.
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Pour commencer, la petite histoire : j'avais repéré cette couverture depuis un moment en librairie (et, non : pas à cause des cosses de pavot ! je n'ai identifié ces dernières que tout récemment grâce à une complice d'un challenge ; moi je croyais naïvement que c'étaient des fleurs stylisées...) ; j'avais donc repéré la couverture, mais ce livre faisait partie de ceux qui m'attirent l'oeil dont je lis le 4e, et puis que je repose sans me décider, et ça a même dû arriver plusieurs fois ! (ce n'est pas que je perde la boule, mais je lis tant et tant de 4e de couverture lors de mes passages en librairie, que finalement je ne retiens pas tout par coeur, tout simplement !) Et puis, c'est encore une fois le destin appelé bibliothèque qui a tranché : visite sans but précis dans le catalogue des nouveautés, il y était et en disponibilité immédiate, j'ai donc tenté !

Il n'y a pas vraiment d'histoire dans ce livre, ou alors elle est réduite au minimum, au profit d'une longue introspection dans le passé de Gifty, la narratrice, au fil de divers flashes back présentés dans un certain désordre, mais où le lecteur se retrouve sans trop de mal. C'est l'histoire d'une petite fille née aux États-Unis de parents ghanéens, dans une famille qui compte déjà un frère aîné. le père retourne au Ghana alors qu'elle est toute petite et n'en revient jamais ; la mère est profondément croyante et participe à tous les services religieux de son Assemblée, ne se laissant jamais impressionner par son statut de mère célibataire, qui plus est Noire dans un Sud trop indolent pour être vraiment raciste. Sous ce modèle, Gifty est elle aussi une petite fille très pieuse, écrivant son journal intime adressé à Dieu, vénérant son grand frère, et respectant profondément sa mère malgré l'absence de marques d'affection entre elles. La mort brutale de ce frère adoré et pourtant plein de promesses d'avenir va lui révéler la profondeur du silence de ce Dieu, et changer à jamais sa façon de voir le monde, jusqu'à faire d'elle une chercheuse en neurosciences. Son objet d'études, menées entre autres avec des souris, porte sur les mécanismes du cerveau qui mènent (ou non) aux addictions et autres dépressions…

On pourrait croire que ce livre est une version romancée de l'éternelle dichotomie entre religion et sciences. Certes, cet aspect des choses est bien présent, mais l'autrice va bien plus loin que ça ! D'une part, elle démonte réellement cette religion, sans jamais le renier pourtant ; cette religion qui a bercé son enfance jusqu'au plus intime, mais qui a aussi fait d'elle une jeune fille vivant dans la culpabilité avant même de commettre le moindre péché, et profondément consciente de tant et tant de contradictions – ne serait-ce que : à travers les commérages des « bons chrétiens » qu'elle surprend par hasard, ou encore les différences de « style » d'un pasteur à l'autre ou, de façon encore plus frappante, d'un pays à l'autre, lorsqu'elle retourne (si l'on peut dire, puisqu'elle n'y avait jamais été) brièvement au Ghana, l'été de ses 11 ans.
Pourtant, à travers ce questionnement constant, ses doutes, ses avancées scientifiques et la défense de sa foi pure d'enfant dont elle garde une certaine nostalgie, cette « religiosité » reste à jamais présente au coeur de la chercheuse qu'elle est devenue.

Son étude scientifique quant à elle est menée avec rigueur et excellence – du moins, l'héroïne est présentée comme telle, mais en plus, l'autrice a vraiment fouillé le sujet, qui est détaillé dans un langage vulgarisé abordable, néanmoins très technique ! Précision pour les amis des animaux : Gifty précise à un moment donné, en parlant avec un autre personnage, qu'elle utilise des souris pour certaines expériences si et seulement si toutes les autres techniques possibles ont pu être utilisées ; que le but ultime est de comprendre le fonctionnement du cerveau –afin de trouver un médicament, une technique qui permettrait d'enrayer les addictions, car de telles expériences ne peuvent se faire sur un cerveau d'un être humain vivant… mais que cela ne veut pas dire qu'elle considère d'une quelque façon que ce soit l'humain comme supérieure à ses souris. Elle s'est prise d'une réelle affection pour « ses » souris ! Et en tout cas, Gifty est persuadée envers et contre tout que son étude n'est pas vaine, qu'un jour plus ou moins proche elle verra des résultats concrets.

Un petit paragraphe, assez désespéré mais tellement réaliste, résume à mon avis tout l'esprit du livre : « Mais cette tension, cette idée que nous devons nécessairement choisir entre la science et la religion, est fausse. J'avais été accoutumée à voir le monde à travers l'objectif de Dieu, et quand cet objectif s'est obscurci, je me suis tournée vers la science. L'un et l'autre sont devenus pour moi des moyens valables d'y voir clair, mais en fin de compte, l'un et l'autre ont échoué à remplir totalement leur fonction : apporter la clarté, donner un sens. »

Le tout est écrit dans une langue absolument extraordinaire, d'un niveau plutôt soutenu, et il faut s'accrocher à plus d'un endroit sur le contenu ! C'est que les notions scientifiques abordées, comme dit plus haut, sont certes vulgarisées, mais il y aurait de quoi faire tout un exposé sur le sujet ! Ce n'est pas du tout mon domaine, et je dois bien avouer que certains passages me sont à peu près passés par-dessus la tête, et j'ai dû les relire pour les comprendre un minimum. Quant aux aspects religieux, l'autrice part visiblement du principe que son lecteur a un minimum de connaissances bibliques… Elle cite de nombreuses références, qui sont quelque peu expliquées, mais pas de la même façon que les aspects neurologiques me semble-t-il.
Un exemple : « Je ne sais pas pourquoi Jésus a ressuscité Lazare d'entre les morts, tout comme je ne sais pas pourquoi certaines souris cessent d'appuyer sur le levier et d'autres pas. » Alors, oui : dans les chapitres précédents, Gifty a expliqué en long et en large en quoi consistent ses expériences, et cette histoire de levier –que je ne vais pas expliquer ici : lisez ce magnifique livre !- est quelque chose que le lecteur « maîtrise » à ce stade du livre. En revanche, Lazare arrive là comme un cheveu dans la soupe et ne sera pas davantage expliqué, pas plus que les références de ce texte ne seront citées (ce qui aurait été un début). Or, en-dehors d'un public « averti », qui connaît l'histoire de Lazare?...

Bref, ces passages de la Bible (car elle cite des passages de l'Ancien Testament, pas que les Évangiles !) sont beaucoup plus « intuitifs » et, à vrai dire, je me suis bien un peu retrouvée dans cette petite fille tellement pieuse qui parlait à son Dieu – dans un contexte complètement différent, j'ai moi aussi pratiqué l'église que j'ai connue plus qu'à mon tour, j'ai eu moi aussi une « période mystique » autrefois, et j'ai connu un détricotage progressif similaire de tout ce qui avait fait ma foi pendant longtemps… mais je n'ai pas connu d'épisode aussi dramatique que la perte d'un grand frère, et je ne me suis pas tournée vers la science ! Tout cela pour dire : quand je lisais ces passages-là, qui résonnaient de façon tellement personnelle, je me suis quand même demandé comment un lecteur moins « averti » pouvait appréhender ces parties-là…

Et à part ça, j'adore le titre ! "Transcendant Kingdom" en anglais, trop bien (comme dirait ma fille ;) ) traduit en Sublime Royaume (car « transcendant » n'aurait pas résonné de la même façon à l'oreille, or c'est important aussi, et le synonyme choisi s'applique tout aussi bien à ce livre)… mais de quel Royaume s'agit-il ? Il faut savoir que Gifty mentionne une et une seule fois le mot « royaume » dans le corps même du livre, presque par hasard ; pourtant tout le monde sait ( ?) que les chrétiens, toutes subdivisions confondues, parlent du Royaume de Dieu / des Cieux. Mais ce Royaume n'est-il pas aussi celui que son frère a rejoint bien trop jeune, à cause de cette impression de sublime, de transcendance qu'il pouvait offrir ? et qui reste une menace constante pour tant d'autres grands frères, car on comprend encore bien mal les mécanismes du cerveau qui conduisent à la recherche d'un tel royaume, les recherches de Gifty (qui, d'après les remerciements en fin de livre, ont réellement été menées !) ne sont que le début de tout un processus…

Bref, un très beau livre mais qu'il faut savoir apprivoiser, l'esprit suffisamment ouvert pour découvrir toute une série de notions en neurosciences, certes accessibles mais pas évidentes pour autant, pour moi c'était une totale nouveauté ; et pour se (re)plonger, en réalité, dans sa propre relation à la religion, ça fait réfléchir et éventuellement se souvenir, ce n'est pas un exercice difficile en soi… mais pour moi ça a eu un écho très personnel, il faut pouvoir l'accueillir car ça secoue bien un peu.
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La promesse de lecture de Sublime Royaume est scellée dès les trois premières pages : l'incompréhension de Gifty devant la folie de sa mère lorsqu'elle était enfant puis plus tard lorsqu'elle était étudiante en doctorat, une folie qui l'a plongée dans l'inertie. Pourtant ça bouillonnait. Question donc.

J'ai vraiment beaucoup aimé le trait d'union que Gifty dessine entre la religion et la science, les questions existentielles posées avec les prismes de l'une et de l'autre, avec en sus une difficulté et pas des moindres, l'étiquette Femme-Noire-Adoratrice de Jésus. Malheureusement, j'ai eu l'impression constante d'une mosaïque de scénettes, renforcée par le va-et-vient dans l'espace-temps et les bribes de relations.

Je ferme le livre, sa promesse m'échappant, l'ennui m'ayant gagnée trop fréquemment.
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Je voyais ce livre partout...en effet la pochette attire l'oeil...alors je me suis laissée tenter.
Je n'ai pas du tout accroché, c'est très répétitif et j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire si bien qu'à la 150 ème page j'ai abandonné.
J'ai trouvé l'histoire trop "décousue"
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Gifty est une brillante chercheuse en neuro-sciences. Américaine d'origine ghanéenne, elle accueille sa mère chez elle. Une mère profondément dépressive qui passe sa vie à dormir, qui n'est plus la même depuis qu'elle a perdu son fils Nana mort d'une overdose alors que Gifty était encore enfant. A vingt-huit ans, Gifty est de nature solitaire, elle a du mal à rester dans une relation et à se créer les occasions d'en avoir une. L'auteure raconte aussi l'enfance de Gifty, l'abandon du père qui est reparti au Ghana, sa relation très forte avec son frère Nana qui est devenu dépendant aux drogues après une blessure au basket, sport où il excellait, la mère aimante mais froide, avare de gestes affectueux envers ses enfants, le rôle important de la religion et de l'Eglise dans la vie de ces Africains Américains…
Yaa Gyasi donne à ressentir l'immense vide dans le coeur et dans la vie de Gifty, sa solitude et son désir immense d'être aimée par sa mère. Un beau roman empreint d'une tristesse qui déteint un peu sur l'humeur du lecteur…
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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« Sublime royaume » Yaa Gyasi
La narratrice de ce roman est une jeune femme qui vit aux Etats Unis, issue d'une famille d'origine ghanéenne. Elle est chercheuse en neuro-science, après de brillantes études.
On va comprendre, au fil de sa narration, pourquoi sa famille, son frère aîné décédé, sa mère dépressive, son père reparti au Ghana, a complètement implosé, ne laissant qu'un grand vide.
Gifty fait des recherches dans son laboratoire pour comprendre les mécanismes du cerveau dans le cas des addictions aux drogues. Après une jeunesse passée dans la religion, l'église évangélique, avec une mère très pieuse, on imagine qu'elle ne croit plus ou beaucoup moins en Dieu.
Son histoire est emprunte de mélancolie, la perte de la famille, les problématiques du racisme et de la drogue, mais il reste quand même de l'espoir. Gifty se concentre sur son travail et trouve du réconfort dans la science. Un portrait de femme pudique, sincère et émouvant.
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Malgré toutes les très belles critiques et une couverture juste sublime, pour ma part, la lenteur et le côté décousu de cette quête de la narratrice m'ont perdue. Je n'ai pas accroché.
Pourtant, la thématique était prometteuse!
Je retenterai plus tard!
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A la lecture de son résumé, j'ai immédiatement été attirée par ce roman, qui traite notamment de racisme, de choc culturel, d'amour et d'addiction. Je n'ai pas lu "No home" ; je découvre donc cette auteure avec ce nouvel opus, "Sublime royaume".
C'est un roman poétique, un peu philosophique, où la jeune Gifty s'interroge sur le sens de la vie en général, et de son travail en particulier. le travail de Gifty est très lié aux problèmes d'addiction de son frère, Nana.
C'est un roman sur l'amour maternel et l'amour fraternel, avec la place prépondérante, dans ce roman, de la mère de Gifty et de son frère Nana. le père de Nana et de Gifty n'a, semble-t-il, pas su s'adapter à sa nouvelle vie aux Etats-Unis et s'éloigne assez rapidement de sa famille.
On lit dans ce roman certaines scènes quotidiennes de racisme, malheureusement criantes de vérité, et on se sent particulièrement impuissant face aux problèmes d'addiction rencontrés par Nana.
La religion tient une place particulièrement importante dans "Sublime royaume". Tout au long de cette lecture, on ressent à la fois la force de Gifty, sa persévérance pour comprendre l'addiction, et une certaine fragilité qui la rend si humaine et attachante.
Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy pour cette très belle lecture et pour la découverte de cette auteure, Yaa Gyasi et sa plume si particulière. Ce roman me donne fortement envie de lire un autre titre, "No home".
Lien : https://voyagesdek.travel.bl..
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