Une femme se fait draguer par un bel inconnu dans un train. Elle avoue qu'elle est mariée. L'homme, sûr de lui, ne s'arrête pas à ce détail et l'invite à le rejoindre à son hôtel en lui promettant une nuit de folie.
Le titre est accompagné d'un sous-titre : « fantasme au féminin ». C'est là que le scénario se plante. Il sent le mec à plein nez. Peu d'hommes arrivent à se féminiser pour retranscrire l'érotisme au féminin. Très vite, nous sommes enfermés dans une sphère qui voudrait nous faire croire que ce livre s'inspire de fantasmes partagés par des femmes mais jamais le scénario n'arrive à nous faire croire qu'une femme se cache derrière cette écriture. Au niveau de la langue, les bulles n'explosent pas non plus. Souvent, des mots, pourtant simples à remplacer par des synonymes sont inutilement répétés dans les dialogues qui sont ici réduits à leur plus simple expression. Côté graphisme, nous sommes dans un style manga mais nous ne nous défaisons jamais d'une certaine scolarité, nous sommes prisonnier d'un académisme qui inhibe toute sensualité à cette bande dessinée érotique. Les traits fins, nets, trop nets ne me semblent pas adaptés aux couleurs qui manquent de nuances. Peu d'ombre, c'est plat et ça manque de relief. Bref, trop d'imperfections, ce qui étouffe l'émotion de ce qui aurait pu être une belle histoire érotique et romantique.
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On dit que la belle lingerie est le plus beau cadeau qu’un homme puisse se faire à lui-même tout en l’offrant à quelqu’un d’autre.