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Régis Clinquart (Préfacier, etc.)
Jean Habrigian (01/09/2009)
4/5   2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La rencontre avec Jean Habrigian à la librairie Charybde à Paris a été l'occasion d'une soirée intime, d'autant plus délicieuse qu'elle était franchement inattendue.

La première des quatre nouvelles de ce recueil, «Mojito», est beaucoup plus subtile, avec ses rebondissements très drôles, que son entrée en matière, un petit peu grossière, ne le laisse paraître : un homme sur le déclin, en pleine mélancolie, s'installe à une terrasse de café à Bastille, pour retrouver le goût de vivre devant le spectacle des femmes et de leurs douces rondeurs.

«On ne peut rien prévoir», la deuxième des nouvelles, est l'histoire piquante et légèrement surréaliste d'un homme qui s'entiche d'une cane, animal capable de surprenantes infidélités.

La galerie de portraits se complète avec Monsieur Pierre, le maquereau malgré lui, et avec les déambulations d'un écrivain démuni, détectant chez le passant, celui ou plutôt celle, qui rempli de désir, sera prêt à débourser seulement quelques euros pour se délecter de la lecture de ses aventures crues.

Ces aventures sous les platanes sont un complot contre la routine, des rêves de séductions improbables qui débordent de vie et de générosité… et avec ça peu importe que ce ne soit pas parfait.

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Quatre curieuses nouvelles d'un petit frère égrillard de Léon-Paul Fargue.

Publié à compte d'auteur en 2009, ce petit recueil de quatre nouvelles de Jean Habrigian mérite nettement le détour. Quatre petites fables d'apparence réaliste, narrées d'un ton alerte, preste, presque primesautier, par un poète piéton de Paris qui serait comme un petit frère égrillard de Léon-Paul Fargue, mettant en scène divers doubles potentiels de l'auteur, arpentant le bitume et les terrasses de café, prêt à accepter le clin d'oeil de l'incongru, du fantastique et du saugrenu, eux-mêmes parés à bondir, comptant chaque euro pour survivre, mais toujours un vers, une chanson, une épigramme ou un livre pouvant être dégainés dès que nécessaire...

On adorera voir surgir, au détour des pages, une jeune artiste de rue farceuse aux talents bien particuliers, une cane engendrant un sentiment d'amour de plus en plus exclusif chez son propriétaire, l'ultime maquereau-malgré-lui, ou encore... Liliane Bettencourt en mécène littéraire forcenée !

Une découverte. Comme le dit fort joliment Régis Clinquart en conclusion de la préface : "Lisez, et entrez dans la confidence. Vous détiendrez alors un secret digne de ce nom, et pourrez aller l'ébruiter, puisque à cela servent les secrets."


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai plongé ma main dans ma poche en la secouant. Oh ! Le doux chuintement de la ferraille, la douce monnaie que je touche, moi qui croyais que ma poche était vide, qui m'apprêtais à téléphoner à un copain pour qu'il me prête de l'argent. J'ai sorti les pièces et j'ai regardé dans ma main. Mais je rêve : parmi les pièces jaunes, deux belles pièces argentées de deux euros scintillaient. Quatre euros et un euro de monnaie, cela faisait autrefois environ trente-cinq francs. Mon angoisse s'apaisait. Trente-cinq francs, j'allais pouvoir m'acheter deux tranches de jambon et une bouteille de Kronenbourg. Bien sûr, il ne me restait plus rien pour me prélasser à une terrasse par ce premier jour de beau temps, mais le besoin, ça pousse à l'audace. Je suis parti vaillamment par les rues avec ma vieille sacoche noire que j'ai trouvée dans une poubelle, ma miteuse sacoche lourde de trois exemplaires du roman que j'ai écrit et que j'essaie de vendre à la diable vingt euros à des passants dont j'analyse le visage.
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Venant du boulevard Saint-Antoine, une manifestation s’avançait. Je me suis approché. Une grande banderole : «RÉPUBLIQUE,ONTUETONÉCOLE,TONUNIVERSITÉ». J’ai remonté le cortège. Des autocollants «VIVE LA GRÈVE» ballotaient sur les belles fesses d’une étudiante. Au contact de ce collectif, j’ai oublié mes tracas, j’ai éprouvé une extraordinaire sensation de délivrance. Mon idée qu’on ne s’en sortira pas tout seul dans son coin devenait matérielle. J’ai sucé tout le jus de cette résistance en frôlant cette masse joyeuse et déterminée jusqu'à la place Voltaire, hélas débaptisée en place Léon Blum, ce coquin déguisé en socialiste, puis j’ai continué à marcher. Loin de ce cortège, je croisais les regards mornes de la crise, mais moi je voyais la vie en rose. J’ai pris le boulevard qui mène au Centre Pompidou, puis j’ai traversé la Seine et plané sur les trottoirs jusqu'à Saint-Germain-des-Prés, lieu giboyeux en littéraires friqués.
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