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Comment réagiriez-vous si votre frère (prêtre) était accusé d'avoir agressé un jeune garçon ? Jennifer Haigh tente de répondre à cette question avec un magnifique roman qui fait écho au scandale au sein du diocèse de Boston, révélait par le Boston Globe aux débuts des années 2000.

C'est l'histoire touchante d'une soeur qui part à la recherche de la vérité et découvre que rien n'est tout noir ou blanc. Il faut dire que les McGann sont une famille avec une longue histoire de non-dits. Ils ont toujours gardé de douloureux secrets et ne se sont jamais posé les bonnes questions. Alors quand Art doit faire face à ce scandale, ils découvrent tous, trop tard, les conséquences de ce long silence.

C'est un livre magnifique qui fait réfléchir, l'auteurs s'emparent d'un sujet sensible et le traite avec beaucoup de tendresse et pudeur. Aucun sensationnalisme dans ces pages, aucun détail dérangeant, juste une très belle plume.

J'avais un peu peur du coté trop religieux, étant moins même athée mais le roman ne prend absolument aucun ton religieux. Naturellement, il y a des détails de catholicisme essentiels à l'intrigue, mais ils ne dominent pas. "La Bible nous offre quatre récits de la vie de Jésus, racontés par quatre auteurs différents : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Les Beatles de Dieu ont écrit dans des langues différentes, à des siècles différents." Il s'agit d'une véritable fiction contemporaine, englobant tous les éléments de la société moderne comme la sexualité, la drogue ou la vie de famille. "Abby était une excellente mère, en tous points meilleure que ne l'était maman. Elle rationnait le temps que les garçons passaient devant la télé, distribuait les vitamines, gardait la trace de leurs contrôles dentaire, les forçait à prendre des bains. Pourtant, Mike se demandait parfois : Abby éprouvait-elle du plaisir avec leurs enfants ? Est ce qu'être parent n'impliquait pas davantage que simplement faire tout comme il faut ?"

J'ai aimé en fin de compte en apprendre davantage sur la vie de prêtres. Pour moi, un prêtre célèbre la messe mais je ne m'imaginais pas tout le reste de sa charge. On se rend compte des très longues journées à entendre des confessions, à organiser des évènements caritatifs, a visiter des hôpitaux, des personnes âgées, des écoles mais aussi tout le poids administratifs pour lever des fonds par exemple. C'est aussi une vie d'une grande solitude, et j'ai aimé qu'Art éprouve des doutes car ça le fait vraiment devenir plus humain. "Amour, mariage, foyer, famille : reliez ces points et vous obtenez la forme approximative de la vie de la plupart des gens. Supprimez-les et vous perdez tout espoir d'établir des relations. Vous abandonnez votre place dans le monde."

Je ne connaissais pas Jennifer Haigh avant cette lecture mais j'ai maintenant vraiment envie de découvrir Ce qui gît dans ses entrailles et Mercy Street.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Après des accusations à son encontre, le prêtre Art Breen, se voit exclu de la paroisse.
C'est Sheila, sa grande soeur, narratrice, qui va nous conter le bouleversrment de ce tsunami. C'est toute la famille qui va être ébranlée par cette terrible accusation. On revient sur le passé, sur la construction et destruction de cette famille.
La grande force de l'autrice, Jennifer Haight est sans aucun doute sa finesse, sa justesse dans la description de la psychologie de ces personnages.
Toutefois, à vouloir trop détailler, à vouloir faire des détours, des digressions, je m'y suis parfois ennuyée, lâssée.
Si le sujet est la pédophilie au coeur de l'église c'est aussi et peut-être surtout celui des relations familiales et le chamboulement des membres d'une famille face à un tel cataclysme.
Comment faire face au doute lorsque celui-ci nous colle à la peau ?
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Après les journalistes du Boston Globe, les médias du monde entier et le film Spotlight, Jennifer Haigh s'empare à son tour des scandales pédophiles des prêtres de la région de Boston, honteusement et longtemps couverts par leur hiérarchie. Elle en fait la toile de fond de le grand silence, traduit par Janique Jouin-de Laurens.

Arthur dit Art, prêtre de la banlieue de Boston, se retrouve accusé d'attouchements sur un jeune garçon, déchu de son sacerdoce et condamné à l'exil dans la même journée. Pour lui, c'est l'incompréhension qui devient cependant très vite, de la résignation. Mais pour son entourage, ses parents, son frère Mike et sa soeur Sheila, c'est le choc.

Sheila qui était la plus proche d'Art et le soutient contre tous, va tenter de comprendre et de remonter le fil de l'histoire, celle de la relation avec Kath et son fils Aidan, mais aussi celle des secrets familiaux longtemps tus. Mike, plongé dans un doute qui lui est insupportable, veut trouver la vérité et enquête à sa façon.

Ça partait bien mais j'ai vite été lassé d'une histoire qui s'étire comme un carême sans fin, dans un faux rythme un peu languissant et surtout dans une approche multigenre – le scandale pédophile, les silences de l'église catholique et son incapacité à se réformer, « l'enquête » du frère et de la soeur, l'étude des fragiles équilibres des écosystèmes familiaux…- qui trop embrasse sans jamais vraiment bien étreindre.

Et puis surtout, il m'aura manqué un brin d'empathie pour tout ou partie de cette galerie de personnages individualistes, menteurs, paumés, bigots ou tout cela ensemble. Cela en fait un livre « clinique », qui décortique un fait divers et son contexte de manière précise et mécanique, mais m'a laissé spectateur de tout ce gâchis. Dommage.
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Depuis qu'il est sorti, je regarde cet ouvrage du coin de l'oeil à chaque fois que je passe devant en librairie, attirée par le résumé mais n'osant pas franchir le pas. L'histoire se passe à Boston, en 2002. le grand-frère de Sheila, qui est prêtre, est accusé par une maman d'avoir abusé d'un enfant. Au milieu des autres accusations de l'époque, celle du père Art fait également du bruit.

Grâce à ce roman, l'autrice met le doigt sur quelque chose qui dérange et dont nous parlons peu, en dehors de l'humour noir qui dénonce et des blagues douteuses sur le sujet : la pédophilie de certains prêtres au sein de l'Église catholique. Et pourtant, ce tabou - encore très présent aujourd'hui, selon moi - porte préjudice à de nombreuses victimes.

Seulement, Jennifer Haigh nous amène aussi à nous interroger : un homme accusé est-il forcément coupable ? Bien que je ne suis pas en train de dire que les victimes de viol mentent (les fausses accusations étant rarissimes, je pars du principe qu'il y a une victime), ce livre traite d'une personne proche du prêtre qui ne croit pas au fait qu'il ait commis ce crime.

La thématique est délicate, et je trouve qu'elle a été bien abordée. Nous avons différents points de vue, toujours racontés par Sheila (ce qui n'est pas complètement neutre, de fait). Bien sûr, nous savons ce qu'elle pense : elle est persuadée que son frère est innocent. Quant à leur autre frère, Mike, qui était policier, il est loin d'être persuadé de l'innocence d'Art... Afin de découvrir la vérité, Sheila va plonger dans le passé et dans les secrets de famille.

Ce roman est à la limite de l'essai, tant le style d'écriture de l'autrice me fait penser qu'on nous conte quelque chose qui est réellement arrivé. Et, de fait, cette situation c'est vraisemblablement produite, à quelques détails près. Malgré cet éloignement dû à l'écriture, j'ai été touchée par cette histoire et ces protagonistes.

Pour conclure, cet ouvrage est vraiment formidable et je suis ravie d'avoir pu le découvrir. Ainsi, je remercie la maison d'édition Gallmeister qui me l'a envoyé.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Boston, 2002. Mary McGann a 3 enfants. L'aîné, Arthur Breen, 50 ans, issu d'un premier mariage qui a tourné court, est prêtre. Sheila et Mike McGann, issus de son second mariage avec Ted McGann, sont rétrospectivement professeur et agent immobilier. Arthur est un prêtre respecté et apprécié de tous, qui fait la fierté de sa mère dans cette fervente famille irlandaise catholique. Lorsqu'Arthur, à la suite des accusations multiples de pédophilie qui ébranlent l'archidiocèse de Boston et toute la congrégation catholique, est à son tour mis en cause, c'est toute la famille qui vole en éclats.

Pour donner un cadre à son histoire, Jennifer Haigh s'est inspirée de l'énorme scandale de pédocriminalité qui a fait vaciller l'église dans la très catholique ville de Boston au début des années 2000. Cette affaire, qui a conduit l'archevêque de Boston à démissionner, a mis à jour un vaste réseau de prêtres pédophiles, des centaines de victimes et, facteur aggravant, l'action des évêques catholiques pour garder ces crimes secrets. Toute l'histoire nous est contée par Sheila, deux ans après les faits, comme si elle nous faisait un rapport d'enquête. Elle prend le temps de revenir sur la genèse de sa famille, partant des origines d'Arthur, les relations entre ses parents, son enfance et celle de ses frères, l'apparition de la vocation d'Arthur... À travers le cas de ce dernier et les répercussions de son accusation sur la famille, plusieurs thèmes sont ensuite abordés, tels que la solitude des prêtres et ce célibat qui leur est imposé, les crimes d'alcôve soigneusement cachés par les catholiques, les secrets de famille et les non-dits, la confiance que l'on accorde ou pas à ses proches dans une telle situation, la culpabilité, les doutes et les regrets.
Au delà du sujet de la pédophilie et la question de savoir si un jour l'Eglise va évoluer, ce roman est avant tout une histoire de famille où le suspense est savamment entretenu dans une narration très fluide.
Petit bémol pour pour quelques faits qui me semblent assez tirés par les cheveux.
Mais une bonne découverte au final et une auteure à suivre.
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La foi dans le grand silence, comme une impression que le titre dans sa langue originale répond à sa formule traduite. Dans ce quatrième roman, second publié en France, Jennifer Haigh hisse la religion comme principale tailleuse de failles au sein d'une Amérique du Nord frelatée par l'Église catholique. L'autrice met alors en lumière les contre-jours d'un monde clérical archaïque mais curieusement omnipotent, puissante imposture, et dont elle se sert pour interroger notre rapport étrange à la vérité. Défiance, scepticisme ou abnégation acharnée, Haigh porte un dialogue qui témoigne du clair-obscur symptomatique d'une époque.

Sans nous livrer de solution et de sentence, la langue de Jennifer Haigh discontinue et elliptique dénude sans emphase les sentiments d'angoisses et de culpabilité des membres d'une famille soumise à leur convenance, à la sauvegarde des apparences. « le grand silence » est un roman du doute, de la faute qui n'épargne personne et dont l'univers clérical n'est, au fond, que la colonne vertébrale, un prétexte pavillonnaire pour écrire un carnet familial, des dialogues sur la rédemption et la peur, voire la frustration de ce que l'on aurait pu être ou obtenir. Usurpation existentielle.

Jennifer Haigh restitue à travers une prose sèche un inconscient familial, et sûrement collectif, en se basant sur des faits malheureusement réels tout en échappant à la leçon historique.
Lien : https://lepointcul.wordpress..
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En France, nous avons découvert Jennifer Haigh en 2017 par son roman le plus récent, « Ce Qui Git Dans Ses Entrailles », un roman époustouflant. C'est toujours avec autant de crainte que de curiosité qu'on ouvre un autre roman quand celui qui nous a invité dans l'univers d'une autrice possédait une telle force. Ce « Grand Silence » est à la hauteur !
Nous y suivons Sheila, la trentaine, tandis qu'elle se débat avec l'actualité brûlante de 2002 : son demi-frère aîné, prêtre catholique, est accusé d'attouchement sexuel sur un enfant. C'est elle qui raconte, a posteriori. Elle prend le temps d'installer l'histoire de sa famille (pas simple), les relations installées entre ses frères, ses parents et elle (compliquées), et dans un premier temps, raconte le plus objectivement possible ce qu'on été les réactions de chacun au moment des faits (viscérales). Elle reconstitue ensuite, comme après une enquête journalistique, ce qui se passait plus profondément. le fait de passer par sa narration, pas neutre malgré ses efforts, donne un réel poids aux interrogations des uns et des autres et le suspens est nourri. C'est une histoire très triste et profondément bouleversante, qui a le mérite de poser de très bonnes questions et qui aborde courageusement un sujet inacceptable.
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Il est rare qu'un roman de la maison d'éditions Gallmeister me déçoive, mais de temps en temps, ça arrive…

C'est toujours un crève-coeur, surtout quand on l'avait fluoré parce que pitch était plus qu'intéressant.

La pédophilie n'est pas un sujet joyeux et là, c'était l'église de Boston qui était éclaboussée par des accusations de pédophilie.

Je ne suis pas ici pour juger les hommes d'Église mais je vous dirai juste que j'évite toujours d'accuser ou de mettre en cause la religion ou Dieu lui-même car il sera impossible de leur envoyer une citation à comparaître…

Non, dans ces affaires horribles, c'est le coupable qu'il faut juger et rien d'autre et ne pas crier haro sur le baudet. Ni clouer au pilori le présumé innocent car des faux témoignages, ça existe et certains ont vu leur vie brisée après cela.

Anybref, dans ce roman qui traite d'un sujet brûlant, nous allions enquêter avec Sheila McGann sur la culpabilité ou non de son frère, Art, prêtre. Directement l'homme a été déchu, quasi viré et pour lui, c'est l'incompréhension totale, le choc brutal. Pour sa famille aussi (mettons-nous à leur place, livré à la vindicte populaire).

Toutes les familles ont leurs secrets et Sheila va en faire la découverte elle aussi.

Le problème de ce roman est dans ses longueurs sans fins, dans les personnages pour lesquels on développe peu d'empathie, qui me semblaient être là sans y être, ou alors, c'était moi qui regardais la pièce sans y être.

C'était mécanique et elle s'est grippée, me faisant perdre le fil et l'intérêt pour l'histoire.

Dommage mais c'est ainsi, certains livres qui auraient dû vous toucher sont écrits d'une telle manière que vous passez loin d'eux.

Il me reste une chose : les accusations, qu'elles soient de pédophilies, d'attouchements, de viols, de harcèlement ne sont jamais à porter à la légère.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sheila Mc Gann, élevée dans une famille catholique irlandaise très pratiquante, a pris ses distances avec son passé en quittant la banlieue de Boston où elle a grandi. Mais quand son frère Art, curé dévoué et aimé de ses paroissiens, est accusé d'avoir abusé d'un petit garçon dont il s'occupait, Sheila veut comprendre. de retour à Boston, elle va tenter de démêler les fils de leur passé commun, tandis que le 3e frère, Mick, mène lui aussi l'enquête à sa façon.

J'attendais beaucoup de ce Grand Silence qui explore un thème complexe et d'actualité, d'autant que j'avais adoré ma précédente lecture de Jennifer Haigh, Ce qui gît dans nos entrailles. Malheureusement j'ai été un peu déçue par ce roman, n'ayant jamais vraiment réussi à rentrer dans l'histoire et à me passionner pour ce récit. J'ai trouvé le roman très lent, l'auteure prend son temps pour nous raconter petit à petit l'histoire de cette famille, d'abord la mère, abandonnée enceinte par son premier mari, le pire déshonneur pour une jeune fille catholique pratiquante, puis remariée. le premier né, Art, toujours un peu à part, même si son beau-père l'a accepté, un enfant solitaire, passionné par l'école et qui quittera la maison à la fin de l'adolescence pour l'école de théologie jusqu'à être ordonné prêtre. On découvre de l'intérieur ce que signifie cette vocation, ses premières prises de fonction, la manière dont le clergé local le balade de paroisse en paroisse, la vie quotidienne d'un banal curé. le propos est intéressant mais j'ai trouvé le livre très froid, sans émotions, et moi qui ne connaît pas grand chose à la religion j'avoue avoir eu du mal à me passionner pour tous les détails décrits par l'auteure.

Le récit prend un peu d'ampleur quand Art se retrouve soudain démis de ses fonctions, accusé du pire des crimes, des abus sur un jeune garçon, au moment où la paroisse est secouée par de multiples accusations du même type et où le scandale grossit. Mais là aussi j'ai été un peu déçue, le cataclysme provoqué par la mise en accusation de Art et son retrait de ses fonctions de prêtre par sa hiérarchie, est essentiellement vu par les yeux de sa soeur Sheila et j'ai trouvé que l'auteure n'arrivait pas à rendre vraiment vivant et convainquant ce qu'un tel scandale pouvait signifier pour le principal intéressé et pour ses proches. Par ailleurs, le choix qu'elle fait de laisser planer le doute sur la véracité ou non de l'accusation empêche le récit de vraiment décoller : cela rend peut-être le propos plus juste et plus nuancé, collant ainsi à la complexité de ces affaires, mais cette ambivalence crée constamment le doute, est-on face à un crime abject ou à l'opposé face à une fausse accusation aux conséquences désastreuses ?

Ce roman a pourtant des atouts, le style toujours limpide de l'auteure, la justesse avec laquelle elle brosse le portrait de cette famille, de ce que signifie être catholique parmi les familles WASP de la Nouvelle Angleterre, mais j'avoue que ma lecture a été plutôt fastidieuse. Je n'en ressors pas déçue car j'ai malgré tout eu l'impression d'apprendre et comprendre des choses grâce à cette histoire mais j'avoue que j'étais soulagée d'avoir fini ce roman et de pouvoir passer à autre chose !
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Éloignée depuis longtemps de sa famille qu'elle juge étouffante, Sheila McGann est restée pourtant proche de son frère aîné Art, curé dévoué d'une grande paroisse de banlieue à Boston. Lorsque Art se retrouve soupçonné de proximité coupable avec un petit garçon, elle rentre à Boston afin de le soutenir. Et si...
Histoire bouleversante qui aborde courageusement le sujet de la pédophilie au sein de l'église.
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