2002, un scandale de pédophilie éclabousse l'archidiocèse de Boston, la capitale catholique des USA. La presse s'en saisit et en fait ses choux gras : des dizaines de prêtres sont accusés, blâmés, démasqués, des réputations sont détruites, des carrières anéanties, des vies ruinées.
Kathleen, une mère célibataire, toxicomane, accuse le prêtre Arthur Breen d'attouchements sexuels sur son fils de 8 ans. Un enfant qui a été souvent placé dans une famille d'accueil, qui s'est attaché à Arthur ; il voyait en lui le père qu'il n'avait jamais connu.
Arthur est convoqué dans le bureau du cardinal, on lui annonce sa mise en congé et qu'il doit quitter immédiatement les locaux de l'Église. le temps que tout le bazar soit réglé. Art est affligé par le fait que les gens le croient coupable, il ne veut pas d'avocat car il estime qu'il n'a rien à cacher.
Art est-il coupable, simplement parce qu'il est prêtre ? C'est l'avis de beaucoup de gens y compris dans sa famille. Deux personnes refusent cette fatalité.
La mère, très pieuse, farouchement vertueuse refuse de croire les accusations, Arthur est la fierté de sa vie.
Sheila, la petite demi-soeur ne peut pas, ne veut pas lui tourner le dos : ‘Tu es mon frère, Arthur. Quoi que tu aies fait ou pas fait, je t'aimerai toujours'. Elle veut savoir.
Sheila, en tant que narratrice du roman, nous raconte les détails de l'enquête qu'elle a menée et les témoignages recueillis auprès de toutes les personnes impliquées dans les événements.
Dés les premières pages, on est en totale immersion dans le roman. L'histoire est captivante, plein de rebondissements, enthousiasmante jusqu'à la fin.
Jennifer Haigh a réussi à traiter un thème difficile avec sensibilité et brio. Une lecture que je recommande vivement.