Eblouissante et bouleversante Marie-Antoinette

Lorsque Marylène Halimi m'a demandé de chroniquer son livre « Eblouissante et bouleversante Marie-Antoinette », j'ai failli refuser. Mon hésitation n'était pas due au talent de Marylène, bien entendu, mais au sujet. Car, je connais assez bien l'histoire de France et j'ai une véritable antipathie pour Marie-Antoinette dont je pense que le rôle a été particulièrement néfaste pour le destin de la monarchie bourbonienne et une des causes principales de la révolution.
Je craignais d'avoir à commenter un roman historique (que je qualifierais d'ailleurs plutôt après lecture de « biographie romancée ») qui ferait sangloter Margot dans sa chaumière au martyre de cette héroïne, victime des fureurs révolutionnaires, parée de toutes sortes de qualités. Or, il n'en est rien : les qualificatifs employés par Marylène Halimi rejoignent tout à fait ceux que j'aurais employés moi-même.
Mal éduquée, peu instruite, frivole et indisciplinée, nous la décrit Marylène, dans sa vie autrichienne. Sacrifiée sur l'autel de la politique internationale par sa mère Marie-Thérèse à 15 ans pour un mariage avec le dauphin de France afin « d'assurer la paix dans le futur ».
Réflexion personnelle : paix illusoire, car à aucune époque, le mariage du dauphin avec une princesse étrangère ou d'une fille de France avec un souverain ou futur souverain étranger n'a vraiment aidé à maintenir la paix.
Fille soumise, mais avait-elle le choix, Marie-Antoinette, est mariée par procuration, envoyée en France et reçue en grande pompe par Louis XV. Mais par un manque de chance insigne, le dauphin, victime d'un problème sexuel sera pendant sept ans incapable d'avoir de relations sexuelles satisfaisantes et productives avec sa jeune épouse.
Marylène nous raconte le dauphin, qui va devenir Louis XVI, timide, hésitant, probablement complexé, mal formé à son métier de futur roi, admiratif aveugle de sa jeune épouse et profondément amoureux, mais incapable de la satisfaire, passionné de mécanique et de chasse, mais surtout impérieusement pénétré de sa légitimité de roi de droit divin.
Le portrait de Marie-Antoinette est cruel lui aussi : il nous montre une très jeune femme, belle, enviée et admirée, reine des coeurs, mais frustrée par l'échec de son mariage et de son « devoir » de donner à la France des héritiers, qui va passer les premières années de son triste mariage à s'étourdir, dépenser des sommes folles en fêtes, en jeux d'argent, en luxe, en toilettes et sera ensuite, devenue reine, incapable de modérer son invraisemblable train de vie et de dépenses allant jusqu'à aider à compromettre les finances de l'Etat, déjà en mauvaise situation.
Marylène nous montre le couple royal faisant « château à part » lui à Versailles, elle au Petit Trianon, mais s'en absentant volontiers pour courir à Paris, au théâtre ou à l'Opéra, pour des « virées » avec ses amis, totalement incompatibles avec son statut de souveraine et la complicité tacite d'un mari-roi trop généreux, trop patient et trop indulgent.
Marylène ne nous cache pas que Marie-Antoinette était une reine « hors-sol », c'est-à-dire qu'en dehors de ses plaisirs personnels, de son cercle privé, de ses domaines extraordinairement onéreux et des avantages considérables qu'elle procurait à ses potes, elle se fichait éperdument de la France, de ses habitants, de son peuple en souffrance et ne cherchait pas une seconde à comprendre la réalité sociale du pays dont elle était la souveraine, sauf parfois pour faire congédier un ministre qui avait déplu à sa coterie.
J'ignore si Marie-Antoinette eut de multiples amants ou maîtresses, point qui est fort discuté par les historiens, mais que le tribunal révolutionnaire développa ad nauseam et sans preuves au procès innommable de la reine, mais Marylène, sur la base de courriers retrouvés en Suède chez les descendants Fersen, nous décrit une magnifique idylle entre Axel le Suédois et sa fée royale.
Couple éperdument amoureux, ayant dû affronter de multiples difficultés pour, d'abord admettre leur passion réciproque, puis l'assouvir dans des circonstances extraordinairement compromettantes, (on parle quand même ici de lèse-majesté) ils inspirent la compassion. Marylène raconte tout cela avec une sympathie, compensée par l'aveuglement de la reine à ce qui se passait autour d'elle en France, dans les campagnes, en dehors de son couple clandestin.
Note personnelle : Pour mémoire, certaines fêtes à Versailles qui duraient plusieurs jours coûtaient le prix de la construction d'un navire de guerre de 74 canons.
Je vous invite vivement à lire le livre de Marylène , qui pour être parfois cinglant, parfois cruel, retrace superbement, avec beaucoup d'empathie l'idylle de deux êtres qui auraient pu s'aimer merveilleusement si elle n'avait pas été reine et lui un officier étranger.
Mais après lecture, je persiste et signe : je n'aime pas Marie-Antoinette et juge son comportement avec sévérité.

Difficile pour un auteur d'écrire sur un sujet aussi célèbre mais l'auteure réussit l'épreuve haut la main ! Son récit est très bien documenté et l'abondance des faits et des personnages historiques témoignent d'un travail de recherches acharnées ! le texte est personnalisé de passages en italique dans lesquels elle se livre, elle apporte précision et commentaires et ces courtes interventions m'ont permis de prolonger ma lecture .
Cette biographie présente la Reine sous un jour nouveau : l'auteure axe son travail sur une belle histoire d'amour, celle de Marie-Antoinette et du comte Axel de Fersen, Suédois et proche du roi de Suède. Cet amour impossible va perdurer au-delà des épreuves et des séparations et sera "oublié" par L Histoire ! C'est en quelque sorte une réhabilitation.
je n'ai ressenti aucune lourdeur, aucune lenteur car l'auteure utilise nos sens pour nous faire entrer dans l'univers de la Reine. les beaux jardins, les senteurs, les fleurs, les parfums (le jasmin !) la musique, le théâtre, la poésie, les étoffes luxueuses, la décoration...Tout cela est décrit avec précision, de nombreuses énumérations accentuent les descriptions et des répétitions permettent également de pressentir le drame inévitable.
le ton est juste, adapté aux circonstances. C'est parfois émouvant, intimiste, historique, triste, dramatique, sensible, on assiste au destin si tragique de cette jeune femme arrachée à son pays, à sa famille, à peine âgée de quinze ans et propulsée à la Cour de France , exposée aux ragots, à la médisance, aux trahisons.
Ses excès, ses manquements, ses erreurs s'expliquent de différentes façons . Sa solitude, ses déceptions, ses peurs son inexpérience sont palpables.
Ce roman m'a permis de voir Louis XVI sousr un autre jour. Naïf , mal préparé à sa fonction, il lui a voué un amour fidèle et respectueux.
je retiendrai cette parole prononcée le jour de leur sacre : "Mon Dieu, guidez-nous, protégez-nous, nous régnons trop jeunes !"
Sombre prémonition !

J'ai eu l'immense privilège de lire tous les romans de cette grande auteure. Privilège, car l'écriture de cette auteure est véritablement jubilatoire, en ce qu'elle est généreuse voire exubérante, alors que s'agissant d'auteurs actuels je la trouve parfois chagrine. Dans son roman intitulé « La douloureuse plainte des cyprès », elle nous dépeint, tel un peintre impressionniste, une Toscane lumineuse. Son roman « Ces mots éperdus que tu ne liras plus » est un témoignage poignant et bouleversant de la relation fusionnelle avec son fils décédé prématurément. Dans le présent ouvrage, l'auteure nous livre une biographie extrêmement bien documentée et passionnante de la reine Marie-Antoinette. Je croyais bien connaître la vie de celle-ci, et j'ai été étonné de découvrir une foule de choses que j'ignorais. La vie de cette reine ne pouvait assurément pas laisser indifférente l'auteure, car profondément empreinte de romanesque, voire de rocambolesque avec l'affaire des bijoux, et de tragique. L'auteure a l'art et la manière de nous transporter dans le temps. Lorsque la princesse impériale, encore adolescente, doit quitter le magnifique château de Schönbrunn ainsi que sa famille qu'elle chérissait, au nom de la raison d'État, nous ressentons physiquement son désarroi. Elle n'est qu'un simple pion sur l'échiquier géopolitique mondial. Il s'agit alors pour la France et l'Empire austro-hongrois de s'allier afin de contrer les ambitions belliqueuses conjointes de la Grande-Bretagne et de la Prusse. Comme il était de coutume à l'époque dans les familles royales, cette alliance se concrétiserait par le mariage arrangé de l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette avec Louis-Philippe dauphin à la couronne de France, appelé à devenir Louis XVI.

Je vous recommande vivement la lecture de cette très belle biographie de la vie de Marie-Antoinette !

Bonjour mes amis,
Je viens de terminer ce très bon roman historique, Eblouissante et bouleversante Marie-Antoinette, de Marylène Halimi, qui a eu la gentillesse de me l'envoyer !
Je suis contente d'être chroniqueuse car çà me permet de connaitre de nouveaux auteurs, et d'agrandir mon horizon livresque !
Qui ne connait pas Marie-Antoinette ? Oui, bien sur, on l'a connait comme çà, et bien je peux vous avouer que j'ai appris beaucoup de faits historiques, dont je n'avais pas idée, et que la plume de l'auteur m'a dévoilée !
J'ai lu ce très bon roman historique, avec délice.
Nous sommes à Vienne où la jeune Antonia, quinze ans, doit quitter sa famille pour épouser le dauphin, futur roi de France !
Le trajet est long, fatiguant, Anita n'a jamais vu son futur mari, mais dès sa naissance, son destin est lié à la paix entre les deus pays, l'Autriche et la France !
Anita est acclamée par le peuple, mais cela ne va durer !
Anita devient Marie Antoinette, et épouse Louis XVI, qui lui dit "nous sommes trop jeunes pour régner" !
Effectivement, la reine ne se soucie de rien, ne pense qu'à s'amuser, le peuple qui avait espéré un changement, se trompe !
D'ailleurs la reine n'est pas aimé, c'est l'étrangère, Madame Déficit !
Déjà à cette époque, la colère gronde, le peuple a faim, pendant que la reine s'étourdit dans une vie dissolue !
Mais malgré tout çà, Marie Antoinette, rencontre son grand Amour, lors d'un bal costumé, Axel de Fersen, comte suédois !
La reine qui au début de son règne doit s'accommoder des habitudes française, aussi bien dans l'habillement, des sourires hypocrites des courtisans, finit par rencontrer une simple modiste Rose Bertin, qui va révolutionner la mode !
Mais la révolution gronde, et le couple royal est arrêté, conduit aux Templiers, avec ses enfants et la soeur du roi !
Le roi est convaincu que cela ne va durer, mais malheureusement, le peuple a soif de vengeance, et ne rêve que de verser du sang !
L'auteur décrit très bien chapitre par chapitre l'évolution de cette période, où de la monarchie on passe à la république, Danton et Robespierre !
Que de faits historiques si bien racontés que ce fut un régal !
Vous mes amis, qui aimez les romans historiques, je vous le conseille !
L'auteur a une plume claire, nette, précise, pas fouillis, mais très agréable !
Je mets 5 étoiles
Votre Martine !


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Mon avis
Je remercie Marylène HALIMI pour l'envoi, en service de presse non rémunéré, de son ouvrage « Eblouissante et bouleversante Marie-Antoinette » ainsi que pour les marque-pages et la gentille dédicace qui m'ont beaucoup touchée.
J'ai pu retrouver la très belle plume de cette auteure découverte lors de la lecture de « La Douloureuse plainte des cyprès » et « Ces mots éperdus que tu ne liras plus », romans que j'ai beaucoup aimés.
Marylène HALIMI nous offre une sublime biographie romancée mettant à l'honneur la souveraine de France et relatant sa relation amoureuse avec le Comte de Fersen, fait peu ou pas connu de l'Histoire.

L'auteure nous conte donc le destin de Marie-Antoinette de Habsbourg qui, à l'adolescence a dû quitter sa famille et l'Autriche, son pays pour épouser le Dauphin, qui deviendra le Roi de France : Louis XVI.
Marylène HALIMI décrit parfaitement les traits physiques et psychologiques des protagonistes de son ouvrage ainsi que leurs sentiments et dresse un portrait détaillé du Roi et de la Reine nous permettant de découvrir certains points dont nous n'avions peut être pas eu connaissance auparavant. Elle décrit également, pour notre plus grand plaisir, la beauté et les odeurs émanant des jardins de la Reine.

J'ai ADORE ce magnifique roman historique extrêmement bien documenté et fort bien écrit, émouvant, triste, agréable à lire, passionnant que j'ai lu pratiquement d'une traite et dont les nombreux faits historiques m'ont tenue en haleine jusqu'au dénouement toutefois inévitable...

Un excellent moment de lecture pour moi que je recommande aux passionnés d'Histoire.

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