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EAN : 9791096955435
236 pages
Claire Lorrain (14/01/2022)
4.75/5   2 notes
Résumé :
La nuit se profile, étoffe épaisse et chatoyante, ourlée d’un contact soyeux et mystérieux, bordant de son empreinte douce, les buissons à peine endormis, la lisière de la forêt immobile, la surface du lac apaisé et candide, étouffant le bruissement furtif des ailes des oiseaux qui se referment subrepticement. Tandis que dans le ciel couleur d’ébène, les étoiles se rassemblent en constellations géométriques, d’une infinie beauté exquise. Elles scintillent de mille f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Chronique du roman de Marylène HALIMI intitulé : « Impressions fugitives dans la pâleur opalescente d'un matin » par Olivier Bonnet auteur. le roman est publié aux éditions Claire LORRAIN. EAN : 9791096955435

Comme Jean-Jacques Rousseau, l'auteure Marylène HALIMI est en parfaite osmose avec la nature. Nourrie de littérature, l'esprit romanesque et ô combien imaginative, elle aime à peupler les forêts d'elfes et de licornes. Les lieux lui rappellent des romans lus, et inversement des romans déterminent ses envies de voyage. L'auteure est littéralement habitée par la littérature. La description qu'elle fait des fleurs, des arbres et des oiseaux révèle non seulement une incroyable connaissance, mais également la richesse du vocabulaire de cette auteure, maniant la langue de Molière à la perfection. Pendant toute la lecture du roman, je n'ai eu de cesse de m'extasier devant un feu d'artifice jubilatoire stylistique. Si le livre se dévore littéralement, nous découvrons l'auteure, une femme d'une sensibilité à fleur de peau et amoureuse de la vie malgré les drames vécus. La nature agit sur Marylène HALIMI comme la madeleine de Proust. Les souvenirs reviennent à sa mémoire, et l'auteure a l'art et la manière de les exprimer de manière très réaliste. Tous nos 5 sens sont sollicités ! Quand elle évoque le chocolat dont elle est gourmande, elle nous fait saliver d'envie. Quand elle parle de l'humus, chaque page sent cette odeur. Quand elle nous décrit le chant des oiseaux, le lecteur croit les entendre. Quand elle se remémore le fait de marcher en été sur le sable chaud d'une plage, nous sommes nous aussi en vacances et traversés par les mêmes sensations. Bien sûr, comme tout un chacun, l'auteure a l'angoisse du temps qui passe. Elle a pleinement conscience que c'est sa vie même qui s'échappe lorsque sa mémoire commence à la trahir et que ses souvenirs s'estompent. Mais l'auteure est foncièrement optimiste, elle s'efforce à ne pas faire coïncider souvenirs et remords. Ainsi, regardant vers l'avenir, elle se tourne résolument sur tout ce qui lui reste à découvrir encore de la vie, comme se rendre en Islande et lire de nouveaux auteurs. Par ailleurs, cerise sur le gâteau, l'auteure n'est pas dépourvue d'humour. Ainsi, la description du mangeur de pâtes italien à Venise est irrésistible. le roman est émaillé de textes de poèmes, de chansons et de descriptions des romans que l'auteure a aimés. Que dire de ce roman ? À lire absolument !
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"La nuit prend possession des êtres et des choses, mais ne m'atteint pas encore...".
C'est sur cette phrase que s'achève le livre plein de poésie de Marylène Halimi. Un livre présenté comme "roman" mais qui est tout autant un récit de vie largement autobiographique, un témoignage, des souvenirs de voyages, et surtout la restitution poétique d'une grande sensibilité aux choses et au monde. Si vous cherchez de l'action, une histoire suivie et haletante, passez votre chemin. Ce texte se lit à petites doses, comme les berlingots délicieux de mon enfance. Pas de recherche d'unité artificielle mais une écriture souple au fil de courts chapitres scandés de poèmes de grands auteurs, ou de textes de chansons, jouant des adjectifs et des énumérations comme d'une litanie un peu nostalgique pour dire le bonheur du quotidien, la beauté de la nature envers et contre toute négativité. Marylène Halimi est une poétesse, et cela se ressent à chaque page, qu'elle parle de sa mère, de son enfance, de ses douleurs ou de ses joies. Mais si le ton est largement celui des laudes, il n'exclut pas quelques règlements de comptes envers celles et ceux qui ont trahi la confiance de l'auteure. Sous la douceur et l'enthousiasme, on peut croiser la pointe aiguë d'une souffrance - ou d'un règlement de compte...
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement les éditions Claire Lorrain pour l'envoi en service presse du livre de Marylène Halimi :« Impressions fugitives dans la pâleur opalescente d'un matin». Un très beau témoignage auto biographique où l'auteure nous conte avec optimisme son amour pour la littérature, pour la nature , son envie de découvrir l'Islande…J'ai retrouvé la très belle plume de l'auteure, poétique, envoûtante, délicate, brillante. le livre est parsemé de merveilleux poèmes, paroles de chansons, de descriptions de romans. Un livre rempli de richesses à savourer comme un carré de chocolat !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Course après le temps qui s’enfuit, qui s’échappe, et qui ne reviendra plus jamais. Le temps imparti s’écoule, et lorsque le sablier de la vie a fait tomber le dernier grain de sable, il ne reste plus que cette mémoire encore vivace, mais fragile, un peu désabusée. Les souvenirs s’égrènent, s’éparpillent, se cachent, se font languir. On attrape au vol, un petit morceau du voile, on croit pouvoir le dérouler sans aucun accroc, jusqu'au bout, mais il se déchire à maints endroits, comme une étoffe, jadis très belle, soyeuse et douce, qui sublimait la peau, qui la caressait, mais dont l’usure du temps a exercé des ravages, et a entamé les coutures. Le voile se troue, se transperce, il porte les stigmates du passé déchu, à jamais perdu. Je voudrais retenir les effluves, les parfums, les couleurs, la densité, la chronologie, la texture, les visages, les silhouettes, les voix, les sons, la temporalité, mais je ne peux que retenir la fugacité d’un instant, d’un moment, d’un laps de temps imparti et mesuré, chronométré, compté, dérisoire. Les souvenirs sont volatiles, imperceptibles, ténus. Ils s’envolent comme des papillons éphémères, ne sont que songes, illusions, perceptions un peu déguisées, qui échappent à ma volonté. »
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