Je crois que les êtres très profondément aimés réfléchissent une part de l'amour qu'ils inspirent. Choisis, élus, ils se sentent uniques. Le boomerang de l'amour, en quelque sorte.
Plus tard et inversé. La mère, le repère, la source, ce serait moi.
J'aurais forcément - une fille - ( je n'aurais alors désiré d'autre enfant ) et, forcément je serais son miroir...
La force vive de l'avenir porté par les petits enfants éblouit les grands-parents comme des phares ultra-puissants éblouissent un chauffeur (presque) endormi.
Le silence agit souvent en filet protecteur. Mais davantage, je crois, pour les adultes que pour les enfants qui ont toujours besoin de vivre dans un monde explicable.
J'ai exprimé à plusieurs reprises ma frustration. Ne pas avoir réussi à mettre au monde une fille. Inconsciemment sans doute , je voulais qu'une partie de ma vie de femme serve de rattrapage à ma vie de fille rejetée par sa mère.
Mes révoltes d'enfant et mes rêves d'émancipation d'adolescente avaient ainsi fait naître en moi une soif infinie de connaissance, une envie boulimique de lectures.
J'ai exprimé à plusieurs reprises ma frustration. Ne pas avoir réussi à mettre au monde une fille. Inconsciemment sans doute, je voulais qu'une partie de ma vie de femme serve un peu de rattrapage à ma vie de fille rejetée par sa mère.