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Je connaissais Gisèle Halimi de nom et de réputation. Je savais ce qu'elle avait fait pour défendre la liberté des femmes.
C'est donc tout naturellement que j'avais lu son livre " Histoire d'une passion" en 2012 , un an avant mon inscription sur Babelio.
Je n'avais donc jamais déposé d' appréciation.
Un livre bouleversant dans lequel elle évoque sa relation très fusionnelle avec sa petite-fille , fille de son fils aîné. Notre dame a eu trois fils, toujours dans l'espoir d'avoir une fille, elle qui avait eu une relation si médiocre avec sa mère, Tunisienne, qui voulait l'enfermer dans son rôle de femme servile.
Pour elle, devenir grand-mère, c'est un défi contre la vieillesse, en plus.
Mais elle se prend un peu trop au sérieux dans ce rôle et occupe la place des parents dans l'éducation de sa petite-fille et de son petit-fils.
le couperet tombe, elle est privée de la visite à ses petits-enfants .
Cela durera trois ans.
Après, elle comprend et vit de nouveau une belle relation libre avec eux.
J'ai été très étonnée car je suis grand-mère moi-même et j'ai déjà senti que mes enfants n'aimaient pas quand je prenais trop de place. Ils me le faisaient savoir.
Naturellement, j'accepte. Les parents sont les premiers éducateurs des enfants.
Étonnant qu'une dame de ce niveau ait vécu une pareille expérience.
Toujours est-il que dans ma lecture, je me suis plus tournée vers les beaux moments revenus après ces trois ans de privation de droit et ils sont très riches d'échanges culturels, de partage d'expérience de vie.
Une très belle lecture que je n'ai jamais oubliée.
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J'ai une grande admiration pour Gisèle Halimi dont l'action a changé la vie de nombreuses femmes. Sa disparition représente une grande perte pour la cause féminine mais ses combats d'avocate restent dans les mémoires, que ce soit le procès de Bobigny ou celui de Djamila Boupacha durant la guerre d'Algérie.
Avec ce récit publié en 2011 elle change de registre en racontant une histoire très personnelle, celle de sa relation passionnelle avec sa petite fille M. qu'elle baptise Tahfouna.
Il faut dire que Gisèle Halimi a eu trois garçons alors qu'elle désirait une fille. Elle le dit clairement et je la comprends parfaitement puisque je suis dans la même situation. Cela ne veut pas dire qu'elle n'aime pas ses garçons. Mais quand nait sa petite-fille le 12 août 1992 elle est aux anges.
Alors que la famille se retrouve tous les weekends à la campagne dans la maison Guenaïdel à Taulignan, la relation entre la grand-mère et sa petite-fille va devenir fusionnelle. Elles vont partager le secret d'être des amoureuses.
Pourtant, le fils aîné de Gisèle Halimi va rompre avec sa mère et lui interdire de voir ses enfants durant plusieurs années.
Au départ, il semble y avoir un conflit professionnel mais elle ne dit rien des raisons de cette séparation, sans doute la jalousie. D'ailleurs, dans son récit, elle nomme son fils le père ou L'autorité parentale. C'est très dur, très violent et cette situation si douloureuse me semble inconcevable sans explication.
Au final, j'ai préféré les passages sur ses souvenirs d'avocate ou son expérience de militante qu'elle raconte à sa petite-fille en y mettant judicieusement les formes.


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La passion, c'est celle de Gisèle Halimi, célèbre avocate pour ses petits enfants et en particulier pour sa petite fille née en 1992. Gisèle, la féministe a eu trois fils et n'a jamais eu la fille qu'elle désirait. Elle va reporter tout son amour sur sa petite fille. Cet amour fou, excessif, fusionnel dure jusqu'à une brouille (professionnelle dit-elle mais on devine qu'il y a autre chose) avec son fils. Elle analyse avec une certaine lucidité cette passion dévorante, la souffrance terrible de l'absence pendant trois ans et les retrouvailles. Des années ont été perdues à jamais, le temps a passé et même si les retrouvailles sont joyeuses, le lien crée dans l'enfance ne sera plus jamais le même. La relation sera plus distanciée mais plus mature finalement.
Belles pages sur les liens qui unissent grands-parents et petits enfants, sur cette alliance entre la vie qui s'en va et la joie de vivre d'une vie pleine de promesses.
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Difficile de critiquer lorsque l'auteur est reconnue... mais je n'ai pas aimé ce récit. Je n'y ai pas trouvé d'émotion mais plutôt une histoire un peu égocentrique où les parents des enfants sont comme effacés jusqu'à être résumé à "l'Autorité parentale". Il y a comme un déséquilibre qui m'a dérangée. Certes, l'amour des grands parents est différent et doit être permis mais pas aux dépens de l'amour paternel et maternel. Alors, peut être est-ce du à la construction du récit essentiellement centré sur la grand-mère, mais on a l'impression que les parents sont effacés. Je n'ai pas apprécié ce côté "voleur".
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Un très beau livre, bien écrit, percutant, émouvant. Un livre sur l'amour fusionnel, la passion qui s'apaise pour laisser place à l'amour serein.
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beau livre sur l'histoire d'une passion entre une grand mère et sa petite fille.
et quand la mamie s'appelle Gisèle Halimi, le récit prend une autre dimension.
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C'est un sujet nouveau pour moi qui est abordé dans l'un des derniers ouvrages écrits par Gisèle Halimi: la relation d'une grand-mère avec ses petits-enfants, et plus particulièrement sa petite-fille. Je m'attendais à lire comment une grand-mère féministe avait transmis ses valeurs à sa petite-fille, or l'ouvrage s'attache surtout à décrire la passion qui anime la grand-mère d'alors. J'ai donc apprécié ce recul sur la grand-parentalité, tout en regrettant que Gisèle Halimi semble par déformation professionnelle dérouler un réquisitoire pour se justifier/nous pousser à prendre son parti dans le conflit qui l'oppose à son fils. J'ai également quelques réserves concernant la propension de l'auteure à faire état de ses hauts faits, en passant. En résumé, je reste un peu déçue par le caractère, à mon sens, non féministe de l'ouvrage, et par l'image moins sympathique que je garde de Gisèle Halimi suite à cette lecture.
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